Dans la zone de tir : après la décision de la Cour, les expulsions commencent dans les villages de Cisjordanie

/dans-la-zone-de-tir-apres-la.html

  • Dans la zone de tir : après la décision de la Cour, les expulsions commencent dans les villages de Cisjordanie
    26 mai | Bethan McKernan, Bethan McKernan et Quique Kierszenbaum pour The Guardian | Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/dans-la-zone-de-tir-apres-la.html

    (...) Les Palestiniens l’appellent Masafer Yatta, une collection de villages avec une population d’environ 1000 personnes. Pour l’Etat israélien, cependant, c’est la Zone de tir 918, une zone d’entraînement militaire dans laquelle les civils sont interdits. Le combat pour le contrôle de ces 3000 hectares (7410 acres) est l’une des batailles les plus féroces de l’occupation israélienne.

    Plus tôt ce mois-ci, la Cour suprême d’Israël a finalement tranché dans une affaire vieille de deux décennies sur le sort de la région : la terre doit être reconvertie à l’usage militaire, en appuyant l’argument des Forces de défense israéliennes (FDI) selon lequel les Palestiniens vivant ici ne pouvaient pas prouver qu’ils y étaient des résidents avant l’établissement de la zone de tir en 1981. La décision — une des plus importantes sur les expulsions depuis le début de l’occupation en 1967 – ouvre la voie à l’expulsion de quiconque vit ici.

    Les démolitions longtemps craintes, dont les experts des Nations Unies ont dit qu’elles pourraient représenter des crimes de guerre, ont déjà commencé. La semaine dernière, 11 maisons et ateliers de

    Fakhiet ont été démolis. Neuf structures supplémentaires à al-Majaz, à proximité, ont été détruits avec des bulldozers par une entreprise israélienne, à laquelle l’Etat a sous-traité le travail de démolition. Des soldats des FDI et la police, chargés de sécuriser le périmètre, regardent.

    Mohammed Ayoub, un fermier, et 17 membres de sa famille étendue à Fakhiet, sont devenus des sans-abris en l’espace de 30 minutes et tous vivent maintenant sous une unique tente.

    « C’est trop chaud pour les petits enfants et trop serré pour tant de personnes », a-t-il dit. « Nous reconstruirons parce que c’est notre maison. Ils peuvent bien revenir et la détruire encore … Une maison est supposée être un endroit sûr. » (...)

    #Masafer_Yatta