Aide alimentaire à Gaza : qui est José Andrés, le chef fondateur de l’ONG World Central Kitchen ? | TF1 INFO
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Amusant : pas une fois le mot « Israël » n’est cité dans cet article repris intégralement !
La phrase qui en dit le plus : « Gaza n’a pas été touchée par un phénomène naturel »...
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Le bateau de l’ONG World Central Kitchen a acheminé des centaines de tonnes de nourriture vers Gaza.
Son fondateur, José Andrés, est un chef cuisinier espagnol qui a migré en 1990 aux États-Unis.
Il s’est mobilisé depuis plus de dix ans pour apporter une aide alimentaire aux populations des zones sinistrées à travers le monde.
Après plus de cinq mois de guerre, la cargaison du premier bateau d’aide humanitaire est arrivée vendredi dans la bande de Gaza depuis Chypre. Elle a été déchargée et va désormais pouvoir être distribuée à la population, indique l’ONG World Central Kitchen, en charge de l’opération. Au total, c’est une cargaison de près de 200 tonnes de nourriture qui doit permettre de venir en aide aux habitants de l’enclave palestinienne, menacés de famine. Une initiative solidaire derrière laquelle on retrouve la figure d’un homme : José Andrés.
Un chef philanthrope
Originaire de la région espagnole des Asturies, José Andrés est à 54 ans le fondateur et dirigeant de l’association World Central Kitchen. Cette dernière, fondée en 2010 suite au tremblement de terre en Haïti, a vu le jour dans le but d’apporter un soutien humanitaire dans des zones touchées par les catastrophes naturelles, via des distributions de repas.
Des aides alimentaires d’urgence, souvent suivies de programmes plus durables dans les territoires touchés, qui font écho à la carrière de José Andrés. Avant de se lancer dans ces missions d’assistance aux plus démunis, le quinquagénaire s’est en effet distingué par ses talents de chef cuisiner. Éxilé aux États-Unis en 1991, il est fréquemment présenté comme l’homme ayant popularisé le concept des tapas outre-Atlantique. À la tête de nombreux restaurants, primé à de multiples reprises, le gastronome a été distingué par le prestigieux Guide Michelin, notamment avec deux étoiles attribuées à son « minibar » à Washington. TIME Magazine l’a inscrit dans la liste des 100 personnes les plus influentes en 2012 et 2018, le magazine louant « les efforts qu’il a déployés pour venir en aide à des régions frappées par des catastrophes naturelles, comme Haïti et Porto Rico ».
Si Gaza n’a pas été touchée par une catastrophe naturelle, le dénuement de sa population a toutefois poussé José Andrés à mobiliser les équipes de World Central Kitchen. Une initiative analogue au soutien apporté par l’ONG à la population ukrainienne depuis le déclenchement de l’invasion russe. Le Monde, qui l’a interviewé à l’automne dernier, rappelait que le chef avait « fait cuisiner et distribuer 245 millions de repas dans le pays en guerre et aux réfugiés ukrainiens aux frontières ».
Si World Central Kitchen affrète un navire pour distribuer d’importants volumes de nourriture, il faut noter que l’organisation est présente à Gaza depuis plusieurs mois déjà. Sur son site, elle explique ainsi que les premiers repas ont été servis « début octobre », et que ses équipes ont depuis « distribué plus de 30 millions de repas aux personnes dans le besoin ». L’ONG a par ailleurs « mis en place 60 cuisines communautaires », des structures « gérées par des Palestiniens locaux et qui ont la capacité de produire environ 2000 repas par jour ».
« Nous essayons de faire l’impossible », a déclaré il y a quelques jours le chef, cité par le New York Times. « Cela vaut la peine de tenter l’impossible pour nourrir la population de Gaza », ajoutait-il. Lorsque le bateau de World Central Kitchen a été prêt pour voguer vers Gaza, José Andrés a partagé son émotion sur les réseaux sociaux. Dans un message posté sur X le 11 mars, il expliquait ainsi que cette initiative lui rappelait pourquoi il avait lancé cette ONG : « nourrir les gens après les crises quoi qu’il arrive ». L’heure est à l’action, poursuivait-il, « et non aux promesses creuses. Le monde doit se joindre à nous pour fournir l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont si désespérément besoin aujourd’hui. »