https://contre-attaque.net

  • Insolite : chargée de l’éducation, elle fuit l’école publique qui ne “remplace pas sérieusement” les profs manquants
    https://contre-attaque.net/2024/01/13/insolite-chargee-de-leducation-elle-fuit-lecole-publique-qui-ne-remp

    « Ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux olympiques », c’est comme « buraliste-professeur-dentiste-boulanger » : ça n’a aucun sens. On a collé plein de sujets extrêmement importants mais méprisés par le gouvernement, on a secoué et ça a fait un super ministère. Et on l’a refilé à une copine de Macron qui n’y connaît rien : Amélie Oudéa-Castéra.

    Cette ministre, c’est la haute bourgeoisie qui vit hors du peuple et qui fait sécession. Elle est héritière d’un couple composé du boss de Publicis, une agence de com’ proche du pouvoir, et d’une DRH, Dominique Duhamel, de la même famille que les célèbres animateurs télé Nathalie Saint-Cricq, Patrice Duhamel ou Benjamin Duhamel, la tête à claque de BFM TV. Le monde est petit. Elle est aussi mariée à l’ancien patron de la Société Générale aujourd’hui à la tête de Sanofi, multinationale du business pharmaceutique qui réalise des profits sur la santé des gens. Le monde est vraiment petit.

    Cette dame scolarise ses trois fils à Stanislas, un établissement privé catholique du VIe arrondissement – l’un des coins les plus bourgeois de Paris – connu pour son enseignement ultra-religieux et réactionnaire. C’est l’école de l’élite fasciste de la capitale. Que des grands bourgeois mettent leurs rejetons dans une telle école, c’est logique, c’est l’instinct clanique des riches. Qu’une telle personne soit nomme MINISTRE DE L’ÉDUCATION est tout simplement hallucinant. C’est comme si un Ministre de la Santé recommandait ouvertement de fuir les hôpitaux publics pour aller uniquement dans des cliniques privées.

    Dans l’établissement Stanislas, les classes sont non mixtes au collège, les enseignements condamnent l’homosexualité, l’avortement et le rapprochement entre les filles et les garçons. Mediapart rapporte que les élèves sont invités à « réussir et servir », que l’établissement diffuse une vision sexiste, homophobe et autoritaire de l’enseignement et distribue des livrets aux élèves prônant la « chasteté », assimilant l’avortement à un « meurtre ». On y invitait des intervenant·es proches de La Manif pour tous et des membres de l’Église pour vanter les thérapies de conversion désormais interdites. Une quinzaine d’anciens élèves avaient raconté à Mediapart des « souffrances » et des « humiliations ».

    L’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, pourtant peu courageux, avait quand même ouvert une enquête sur ce lycée d’extrême droite. Le rapport n’a pas été rendu public, et avec Oudéa-Castéra, il restera secret.

    Le plus grave est la justification de la Ministre. Devant la presse le 12 janvier, elle a assumé l’envoi de ses enfants dans une telle école parce que dans le public elle aurait « vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » et qu’avec son mari, elle « en a eu marre », qu’ils étaient « frustrés » de la médiocrité et du manque de moyens de l’école public.

    Tout est fou dans cette déclaration : Oudea-Castera fait littéralement partie du gouvernement qui organise la destruction de l’école publique, ne donne pas les moyens pour que les profs soient remplacés, et réprime les enseignants qui défendent l’éducation publique ! Cette Ministre déclare donc fuir la situation qu’elle contribue à créer. Imaginez un patron de restaurant qui dirait dans les médias qu’il vaut mieux éviter d’y manger parce que sa bouffe donne la gastro, et qui conseillerait le resto d’à côté.

    C’est aussi un crachat au visage de tous les enseignants, c’est-à-dire aux dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses dont elle a la charge en tant que Ministre de l’Éducation.

    C’est enfin un piétinement de la laïcité : alors que ce gouvernement a mis en scène un chasse honteuse aux jeunes lycéennes musulmanes à la rentrée au nom de la séparation entre l’école et la religion, ses ministres mettent leurs enfants dans les pires établissements privés religieux, piétinant la laïcité sans aucun complexe.

    Cette affaire rappelle l’urgence de détruire l’enseignement privé. On a tendance à croire que ces écoles religieuses s’autofinancent avec les frais d’inscription que doivent payer les familles, mais pas du tout. L’État subventionne l’école privée, qui a reçu 8 milliards d’euros d’argent public en 2022.

    Les collèges et lycées privés sont financés pour 65,7% par l’État et regroupent 2 millions d’élèves en 2022. L’écrasante majorité de ces structures est catholique : 96%.

    Financé par l’État, le privé est gagnant sur toute la ligne : l’argent public s’ajoute aux frais versés par les familles, ce qui permet à ces établissement d’avoir de meilleurs bâtiments, une meilleure qualité de cours, des classes moins remplies et des activités extra-scolaires… Au détriment des écoles publiques.

    Arrêter de subventionner le privé, mais aussi briser l’entre-soi des écoles élitistes publiques, permettrait d’empêcher toutes les Amélie Oudéa-Castéra de mettre leurs enfants à l’abri dans des cocons pour petits bourges fascistes. Confrontés à la réalité de l’enseignement public, cela pousserait peut-être les gouvernants, enfin, à redonner des moyens décents à l’Éducation.

  • Couvrir une audience à propos d’un génocide ou glorifier Gabriel Attal ? Les chaînes de télé ont choisi - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/01/11/couvrir-une-audience-a-propos-dun-genocide-ou-glorifier-gabriel-atta

    Couvrir une audience à propos d’un génocide ou glorifier Gabriel Attal ? Les chaînes de télé ont choisi
    11 janvier 2024Gouvernement, Guerre, Médias dominants
    Matin, midi et soir, depuis une semaine, un matraquage digne de la Corée du Nord est organisé par les médias français, en particulier les chaînes de télévision en continu, pour promouvoir le nouveau poulain des milliardaires : Gabriel Attal.

    BFM, Cnews et LCI ont littéralement retransmis en direct l’interminable attente de la nomination du Premier Ministre en filmant les portes de Matignon fermées. Des images vides dont absolument tout le monde se fout.

    Elles ont suivi le premier déplacement de Gabriel Attal en direct, fait des reportages sur son dîner avec Macron, organisé des duplex pour suivre les déménagements de ministres…

    Brigitte Macron, grande amie de Gabriel Attal, qui n’a aucun mandat pour quoi que ce soit, ni la moindre légitimité politique, a été conviée en direct pour dire à quel point « Gabriel fait preuve de courage et d’audace. Il est un homme d’action. Un défaut ? Je n’en ai pas encore repéré ! »

    Un bourrage de crane aussi grossier est celui d’un régime autoritaire en chute libre. Cette soumission médiatique est probablement sans équivalent en Europe.

    Ce jeudi 11 janvier, une requête a lieu devant la Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction de l’ONU, dans le cadre d’une plainte contre Israël pour génocide, déposée par l’Afrique du Sud.

    C’est une audience majeure, avec des implications gigantesques, un vrai sujet d’actualité qui devrait animer le débat public en France. Surtout après le « soutien inconditionnel » du Macronisme au gouvernement d’extrême droite israélien.

    Il n’en est rien. À part quelques lignes dans la presse écrite, aucune retransmission des débats – pourtant publics et filmés ! – aucun sujet de fond. Des chaînes de télévision à l’étranger traitent pourtant du sujet avec sérieux, mais pas en France.

    Les rédactions préfèrent donc mettre des moyens énormes pour filmer en direct une porte de ministère que diffuser une audience historique. Tout pour Attal, rien pour le génocide. La France s’enfonce dans les tréfonds de l’abrutissement.

  • Toujours plus vite vers le désastre : chronique d’un capitalisme suicidaire
    https://contre-attaque.net/2024/01/11/toujours-plus-vite-vers-le-desastre-chronique-dun-capitalisme-suicid

    Artic Ice pêche la glace dans les fjords du Groënland pour l’envoyer à Dubaï. - Artic Ice

    Il y a les beaux discours sur la « sobriété énergétique », la « transition climatique » ou le « capitalisme vertueux » et il y a les actes. Les dirigeants et les capitalistes multiplient les choix suicidaires les plus scandaleux qui soient. À tel point que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas de provocations délibérées :

    Poissons du golfe

    À Lorient, dès cette année 2024, des tonnes de poissons venus du sultanat d’Oman, à plusieurs milliers de kilomètres dans le Golfe Persique, pourront être amenés par avion pour être vendus dans ce port de pêche breton ! Des responsables du port de pêche de Lorient veulent « développer leur activité à l’étranger. Dans le cadre d’un consortium omano-français, le deuxième port de pêche français va investir dans le développement d’un ensemble portuaire de 250 hectares, au sud du sultanat d’Oman » écrit le quotidien Ouest-France qui ajoute que « sur la criée du port, des poissons en provenance du sultanat feront peut-être bientôt leur apparition ».

    Une folie promue par la société Ker’Oman qui a décroché un appel d’offres pour concevoir et gérer ce nouveau port dans le sultanat. Son responsable explique : « L’avion, c’est un transport normal pour du poisson aujourd’hui. » La « normalité » est désormais de faire venir par les airs des poissons de l’autre bout du monde plutôt que de consommer ceux pêchés localement. Cela alourdirait « de 10 fois l’empreinte carbone du poisson » alertent des écologistes, et les pêcheurs lorientais craignent une mise en concurrence désastreuse.

    Lait de Nouvelle-Zélande

    Le Parlement Européen a approuvé, mercredi 22 novembre, à une large majorité, la ratification d’un accord de libre-échange entre l’Union Européenne et la Nouvelle-Zélande. Celui prévoit de faciliter les « échanges commerciaux » entre l’Europe et cette île située à 20.000 kilomètres de la France.

    Pour importer des produits très spécifiques qu’on ne peut pas produire ici ? Pas du tout. Cet accord qui entre en vigueur en 2024 va supprimer les droits de douanes sur les oignons, les pommes, le poisson, le vin, le lait et la viande de Nouvelle-Zélande. Encore une absurdité complète. D’abord parce que la France est un grand pays agricole qui n’a absolument pas besoin d’importer de lait ou de viande : nous en produisons trop et en exportons ! Ensuite parce que cela va créer une concurrence entre les agriculteurs européens et néo-zélandais, sachant que le pays est le premier producteur mondial de lait. Enfin, il va sans dire qu’importer à 20.000 kilomètres des produits agricoles que l’on fabrique ici est une catastrophe écologique. Tout cela est totalement irrationnel et même criminel, mais cela paraît sous doute cohérent dans la tête de ceux qui pensent que le monde n’est rien d’autre qu’un grand marché.

    Glaçons du Groenland

    Dans le même esprit, une start-up du Groenland, Arctic Ice, a choisi de « récolter » de la glace du pôle nord pour l’envoyer aux Émirats Arabes Unis, selon une information du journal anglais The Guardian. L’entreprise utilise un bateau équipé d’une grue, arrache des gros bouts de glace du Groenland qui sont ensuite envoyés au Danemark puis vers Dubaï.

    Difficile de trouver une métaphore plus évidente de la fin du monde : les glaces du Pôle Nord sont condamnées par le réchauffement climatique, mais elles seront sirotées dans les cocktails de riches résidents d’une pétromonarchie située sous d’autres latitudes.

    La start-up se vante d’exporter des glaces datant de milliers d’années qui « n’ont pas été en contact avec des sols ou contaminées par des polluants produits par les activités humaines. Cela fait de l’Arctic Ice l’eau la plus propre de la planète ». Le cynisme complet : les pires pollueurs veulent de l’eau pure dans leurs glaçons. Avec un peu de chance, un émir se retrouvera bientôt contaminé par un virus néolithique et pourra le refiler au reste de la planète.

    Et le pire, c’est que la start-up Artic Ice prétend ainsi « aider le Groenland dans sa transition écologique ». Dans un monde où les mots n’ont plus de sens, c’est sans doute un argument logique dans pour les conseillers marketing de l’entreprise.

  • Sur France Info : le reportage le plus indigne du réveillon - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/31/sur-france-info-le-reportage-le-plus-indigne-du-reveillon

    Sur France Info : le reportage le plus indigne du réveillon
    31 décembre 2023Extrême droite, Guerre, Médias dominants, Moyen Orient, Nos articles favoris
    Cette année, France Info est sur le podium des titres les plus monstrueux et indécents du réveillon. « Les Israéliens se préparent à un réveillon morose » titre le média de service public, ce 31 décembre 2023. Ce reportage commence par : « à Tel-Aviv, l’esprit n’est pas à la fête pour ce passage à l’année 2024 ».

    La distance entre Tel Aviv et Gaza est de 74 kilomètres, moins que la taille d’un département français. On peut sans doute y entendre la détonation des bombes d’une tonne larguées sur la population palestinienne.

    Pourtant, France Info nous raconte que Katy, patronne de restaurant, n’aura pas de DJ dans son établissement ce soir, et que Ofir, autre commerçant, va peut être perdre du chiffre d’affaire ce réveillon. Terrible. Nous sommes sommés de compatir avec des restaurateurs israéliens pendant qu’un peuple meurt.

    C’est déjà indécent quand, en France, les médias aux ordres tentent de nous faire pleurer pour des petits patrons qui perdent du chiffre d’affaire pendant les grèves, ça l’est encore plus ici. À quelques kilomètres de Tel-Aviv, la population de Gaza est effacée et meurt dans la famine, les bombes et l’effroi.

    Nous subissons la propagande interne d’un pays en guerre comme si la France était elle-même en guerre. Israël est l’alpha et l’oméga de l’actualité. Et le pire, c’est que les « journalistes » Willy Moreau et Sandrine Mallon qui ont pondu ce sujet ne se rendent sans doute même pas compte de leur inhumanité. Ils ont totalement intégré que 10.000 vies palestiniennes restent négligeables par rapport à une soirée sans DJ en Israël. Il faut bien comprendre qu’une rédaction d’un grand média public national s’est dit qu’il était pertinent et utile de mettre des moyens pour un tel sujet, que c’était normal, légitime. La banalité du mal est intacte.

    France Info avait déjà titré le 14 décembre que 2023 était l’année où le nombre de journalistes tués était « au plus bas niveau » depuis 20 ans, reprenant les mensonges de l’association Reporters Sans Frontières, sans aucun travail d’enquête, alors qu’une centaine de journalistes ont été tué en Palestine. Une négation absolue d’allumer de crimes répétés contre la presse.

    Le 26 novembre, France Info écrivait après une descente néo-nazie dans un quartier de Romans-sur-Isère en représailles à la mort du jeune Thomas : « un militant de 20 ans hospitalisé après avoir été agressé par des jeunes ». D’entrée de jeu, l’information principale n’était pas que des néo-nazis aient attaqué un quartier pour frapper des noirs

    Sur le même registre, au 20 heures, sur France2, il y a deux jours le speaker a terminé son édition en évoquant les guerres dans le monde, dixit « en Ukraine et en Israël ». Dans le genre invisibilisation des colonisés qu’on extermine, c’est quand même gratiné.

    Au moment du confinement, ne supportant plus le rituel du JT, on a coupé net le cordon avec la « télé de service public » (on ne regarde la TV que très épisodiquement sur une tablette) et là, avec cette nouvelle tentative, on ne peut pas dire que ça donne envie de s’y remettre.

  • Génocide en cours - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/28/genocide-en-cours

    Génocide en cours
    28 décembre 2023Guerre, Moyen Orient
    Les chaînes de télévisions françaises ont d’abord criminalisé le soutien à la Palestine, puis ont nié le massacre à Gaza. À présent, elles relativisent le crime contre l’humanité qui se déroule sous nos yeux, alors même que des juristes et des instances internationales estiment que la situation a tous les aspects d’une opération génocidaire.

    Le journal Le Monde rappelle que Benjamin Netanyahou a demandé à l’un de ses conseillers un plan pour « réduire la population de Gaza au niveau le plus bas possible » et considérer l’ouverture des frontières maritimes de l’enclave, pour permettre « une fuite massive vers les pays européens et africains ». On ne peut être plus clair. Cette déclaration, parue dans un article le 2 décembre, aurait dû faire l’effet d’une bombe. Elle est passée quasiment inaperçue.

    Avant cela, le chef du gouvernement israélien a qualifié les palestiniens de « peuple des ténèbres » et utilisé une référence biblique pour appeler à leur anéantissement. Dès le 29 octobre, un document du Ministère du renseignement israélien proposait un plan pour vider Gaza de sa population. Il y a quelque jours, un promoteur immobilier israélien proposait des maisons sur les ruines de Gaza. La population vivant à Gaza, y compris les otages israéliens, est massacrée sans aucun objectif militaire autre que faire un maximum de dégâts. En 2 mois, aucune infrastructure du Hamas n’a été retrouvée, aucun otage libéré par l’armée, aucun tunnel important trouvé, malgré des équipements de pointe fournis par l’occident, mais 27.000 munitions ont frappé Gaza. L’État colonial cherche à effacer un peuple.

    Il y a quelques jours, le président israélien Yitzhak Herzog se faisait photographier en train de signer un obus aux côtés de l’état major militaire. Un obus qui allait être tiré sur Gaza.

    Depuis notre enfance, les cours d’histoire nous répètent à propos des génocides : « plus jamais ça », « n’oublions jamais », ne jamais laisser l’horreur absolue se reproduire. Elle a pourtant lieu là, sous nos yeux, avec le soutien inconditionnel de nos États. Ce « plus jamais ça » ne s’applique pas aux palestiniens ni aux peuples colonisés.
    Le jugement de l’histoire sera sévère

  • Nantes : une fontaine rouge pour Gaza au marché de Noël - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/23/nantes-une-fontaine-rouge-pour-gaza-au-marche-e-noel

    Au cœur de Nantes, sur la Place Royale, se tient tout le mois de décembre le marché de Noël. Ambiance de fête, vente de cadeaux et odeur de vin chaud sur l’une des plus belles places de la ville. Il y flotte une atmosphère en décalage avec la situation internationale.

    Dimanche dernier, des militant-es du collectif Jeunes pour la Palestine (sur Instagram : @jeunes4palestine) ont amené le réel au milieu de ce marché : la fontaine de la Place Royale s’est tintée de rouge sang, devant les consommateurs éberlués.

    Plusieurs pancartes ont été déposées autour des statues, rappelant que Noël n’a pas lieu à Gaza. Plusieurs tracts ont été distribués et déposés.

  • 21 décembre 2023 - 16h03 - RFI
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231221-isra%C3%ABl-guerre-gaza-%C3%A9vacuation-khan-youn%C3%A8s-plus-grande-vi

     : Des députés français réclament la levée de l’immunité parlementaire de Meyer Habib

    Trente-neuf députés des groupes de gauche EELV, PS et LFI demandent la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue de droite Meyer Habib (LR), pour des propos tenus dans l’hémicycle sur Gaza, dans un courrier adressé jeudi à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

    En cause, une phrase prononcée par le député de la 8e circonscription des Français établis hors de France, qui comprend notamment Israël et les Territoires palestiniens, lors de la séance des questions au gouvernement mardi. « Alors que la ministre [des Affaires étrangères Catherine Colonna] était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : "Et ce n’est pas fini !" », des propos qui peuvent « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », estiment les auteurs du courrier.

    Ces derniers demandent « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de M. Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire » de leur collègue.

    Selon le compte-rendu de la séance, M. Habib a lancé cette phrase en réponse à une question du député Éric Coquerel (LFI). « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahu qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? », avait demandé le député de gauche à la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

    Je demande des sanctions contre Meyer Habib pour apologie de crimes de guerre. pic.twitter.com/4FbvZqortf
    — Antoine Léaument 🇫🇷🌿 (@ALeaument) December 20, 2023

    • Meyer Habib : l’extrême droite franco-israélienne fait l’apologie de crimes de guerre - Contre Attaque
      https://contre-attaque.net/2023/12/22/meyer-habib-lextreme-droite-franco-israelienne-fait-lapologie-de-cri

      [...]
      Qui est Meyer Habib ? C’est le représentant en France de l’extrême droite israélienne. Il est lié à l’aile droite du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahou, avec lequel il est ami. Lors de ses campagnes, Meyer Habib bénéficie du soutien officiel de Netanyahou, avec qui il réalise des clips de campagne. Meyer Habib a personnellement financé plusieurs voyages à l’étranger du Premier Ministre israélien dans les années 2000.

      Meyer Habib est député des Français de l’étranger dans une circonscription qui englobe Israël mais également Chypre, Malte, la Grèce, la Turquie, l’Italie et Saint-Marin. Il y a été élu trois fois avec une énorme abstention, de l’ordre de 90%, et des méthodes peu scrupuleuses. Il a aussi été pressenti pour devenir l’ambassadeur d’Israël en France.

      Le père de ce politicien était lui-même proche de Menahem Begin, un des pionniers du sionisme d’extrême droite, membre du Betar, un mouvement paramilitaire de type fasciste, raciste anti-arabe et opposé à tout compromis, considérant la Palestine comme un territoire exclusivement juif. Meyer Habib militera lui aussi au Betar dans les années 1980, comme son père.

      Lors de ses campagnes, il se présente comme le candidat de « la cause sioniste » et des « valeurs de la Torah ». La pseudo-laïcité républicaine est aux oubliettes. Ses discours sont imprégnés de religion et de conservatisme. Fermement opposé à toute paix avec les palestiniens, Meyer Habib qualifie la moindre opposition aux crimes d’Israël d’antisémite, et tente par exemple de faire interdire la campagne Boycott Désinvestissement Sanction contre les entreprises soutenant la colonisation. Pour lui, Israël est l’« État le plus moral et le plus humaniste au monde ».

      Et en politique intérieure ? Il est favorable à toutes les lois liberticides et sécuritaires, comme le port d’armes en permanence pour les policiers, les mesures antiterroristes qu’il appelle à durcir. Il favorise d’ailleurs la collaboration France-Israël en matière de lutte « antiterroriste ». En tant qu’élu, il soutient en 2015 deux agresseurs de confession juive arrêtés après avoir agressé des musulmans, en téléphonant directement au commissariat pour les faire libérer.

      Meyer Habib est lié aux milieux mafieux et en a les méthodes. En 2018, il débarque à l’Assemblée avec un garde armé qui n’est pas accrédité. Celui-ci exhibe son pistolet pour forcer l’entrée au côté du député, qui qualifie d’antisémites les personnes qui refusent que l’homme armé ne pénètre le bâtiment. Meyer Habib entretient des connexions avec la mafia du carbone, responsable de l’une des plus grands vols du siècle : des escrocs franco-israéliens ont détourné la TVA sur la bourse du carbone et dérobé au moins 1,6 milliards d’euros à l’État français. Meyer Habib a servi d’intermédiaire entre le chef de réseau, Arnaud Mimran (aujourd’hui incarcéré), et Benyamin Netanyahou. Cette affaire n’est pas seulement financière, puisqu’une personne liée au trafic a été abattue en plein Paris. Par ailleurs, Habib est visé en 2022 par une enquête pour détournement de fonds publics.

      Enfin, le Conseil Constitutionnel a annulé cette année l’élection du député Meyer Habib de 2022, car son équipe s’était livrée à des « irrégularités et manœuvres de nature à altérer la sincérité du scrutin ». Elle avait notamment proposé illégalement aux électeurs de voter par Internet à leur place ou encore mis en place des bus auprès des synagogues lui étant acquises afin d’encourager les électeurs à aller voter pour lui. De nouvelles élections sont organisées, qu’il remporte haut la main, et part fêter sa victoire en priant devant le mur des lamentations.

      Depuis le 7 octobre, c’est un festival. Meyer Habib appelle à censurer toute expression pro-palestinienne, relaie les pires mensonges de l’État israélien, pleure et crie devant les caméras, fait des déclarations outrancières et racistes dans les médias. Le 15 novembre à l’Assemblée, il défend en toute impunité la colonisation illégale de la Cisjordanie par les colons d’extrême droite.

  • Les matraqueurs à l’hôpital : opération contre-insurrectionnelle - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/18/les-matraqueurs-a-lhopital-operation-contre-insurrectionnelle

    18 décembre 2023
    Corruption, Éducation, Technique policière
    Nounours, gilets pare-balles et cagoules : la propagande de Noël dans les hôpitaux

    Il fut un temps où l’on envoyait des clowns pour faire rire les enfants hospitalisés. Aujourd’hui, ce sont des policiers armés, cagoulés et en uniforme, avec des motos qui débarquent à l’hôpital pour les petits malades. Pas sûr que les enfants aient gagné au change.

    Mercredi 13 décembre la BRAV, unité policière ultra-violente parisienne, et la BRI, unité anti-terroriste, se rendent à l’hôpital Necker, un établissement pour enfants à Paris. Les policiers ont mis les grands moyens : un agent déguisé en père Noël est hissé sur un véhicule blindé, d’autres sont en tenues de Batman ou Spiderman, les médias ont été invités… Cette année, petit papa Noël tire des grenades et frappe à la matraque. Cette opération est-elle financée par l’État ?

    Le Parisien écrit que des « représentants de l’AP-HP » étaient « un peu tendus ». Forcément, les manifestations de soignants sont régulièrement gazées et matraquées par ces mêmes policiers qui viennent se faire de la publicité dans leur hôpital au moment de Noël.

    Même mise en scène au CHU de Nantes, preuve qu’il s’agit d’une opération concertée : « Une trentaine d’enfants hospitalisés en pédiatrie, oncologie, soins intensifs ou post-urgences, ont reçu la visite de policiers de Nantes et Saint-Nazaire » écrit Ouest-France. Les enfants ont eu la “chance” de recevoir des cadeaux de la BRI, des CRS qui font régner la violence dans les rues de Nantes et même de la Police aux Frontières, qui traque les étrangers et met des familles en centre de rétention. Des amis du genre humain.

    L’hôpital est mourant. Les enfants malades sont insuffisamment pris en charge à cause du manque de moyens. En septembre, une fillette de six mois est décédée des suites de difficultés respiratoires à Carhaix, faute de place à l’hôpital. Les soignant-es crient leur désespoir depuis des années. Mais la police, qui croule sous l’argent public, profite des fêtes pour déployer sa communication avec l’aide de médias aux ordres, qui diffusent des images pleines d’émotions : la police aime les enfants et leur offre des doudous.

    Quelle autre profession bénéficie de telles opérations médiatiques pour redorer son image ? Il s’agit de propagande sur le dos d’enfants malades. Si les policiers veulent aider l’hôpital et les jeunes patients, pourquoi ne le font-ils pas sur leur temps libre, sans uniforme et surtout sans photographes ? Pourquoi ne refusent-ils pas de réprimer les soignant-es lors des manifestations réclamant plus de moyens pour l’hôpital ?

    L’année dernière, lors d’une opération similaire, la direction de la police nantaise assumait dans Ouest-France : « Cela fait partie de la volonté de rapprochement entre la police et la population. Nous en profitons pour faire découvrir nos métiers et notre matériel ». Les autorités revendiquent donc à demi-mot l’instrumentalisation de petits hospitalisés pour promouvoir un métier de plus en plus contesté. La BRI qui paradait à l’hôpital Necker est aussi celle qui tirait à vue et arrêtait de jeunes adolescents cet été après la mort de Nahel.

    La police dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les activités périscolaires : ce cauchemar ne peut avoir lieu sans la collaboration active de soignant-es, de profs, d’animateurs et animatrices. Tout est fait pour endoctriner les enfants dès le plus jeune âge.

    La répression physique de plus en plus insoutenable et dénoncée par la population ne peut s’imposer qu’en préparant les esprits, en rendant légitime la violence de la police. C’est une opération de contre-insurrection : une forme de propagande théorisée par l’État français depuis la Guerre d’Algérie.

    Cette doctrine politique et militaire vise à obtenir le soutien de la population dans le cadre d’un conflit entre les autorités et les forces contestataires. Il s’agit de mener des actions de propagande

  • « Produire plus et mieux » - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/13/produire-plus-et-mieux

    Produire plus, alors que la maraîchage nantais brille par son image industrielle et artificielle, cela signifie laisser ces “entrepreneurs” s’accaparer davantage de surfaces agricoles. On connaît déjà les répercussions d’une telle politique foncière sur le territoire, les paysages et la biodiversité, et ce au détriment de l’agriculture dite diversifiée et biologique (céréale, élevage et maraîchage). En effet, les maraîchers nantais sont capables de mettre sur la table bien plus d’argent pour acquérir des terres sur lesquelles des tensions existent avec leurs “confrères” du monde agricole.
    .../...
    En conclusion, “produire plus et mieux” pour les maraîchers nantais n’est pas synonyme de vertu, car leur conception même du maraîchage se fait au détriment des ressources globales et de la santé de chacun-e. On comprend mieux pourquoi une action avec les Soulèvements de la Terre en juin dernier était nécessaire. Elle aura permis de mettre au grand jour la réalité de ce monde catastrophique en termes d’agriculture, d’usage de ressource (eau et sable), d’atteinte directe à la biodiversité et au paysage. Et les pauvres maraîchers qui se plaignaient des dégradations sont démasqués.

    #agro-industrie #maraîchage #Christelle_Morançais

  • Encore un échec pour Darmanin : vivement la démission
    https://contre-attaque.net/2023/12/11/encore-un-echec-pour-darmanin-vivement-la-demission

    ➡️ Coup de théâtre ce lundi 11 décembre à l’Assemblée. Les députés ont adopté la motion de rejet du projet de loi sur l’immigration. Sur 548 votants, 270 ont voté pour rejeter le texte et 265 contre. Conséquence : l’examen de cette loi est immédiatement interrompu. C’est une énorme claque pour le Ministre qui faisait de cette loi son projet phare, et pour Macron qui voulait asseoir son pouvoir très contesté par une loi bien raciste pour ressouder le bloc de droite derrière lui.

    ➡️ Du côté de Darmanin, ça pue la défaite : il a annulé une émission prévue sur la chaîne d’extrême droite Cnews, il a été convoqué à l’Élysée où il a proposé sa démission au président. Macron a refusé. En même temps, qui mettre à la place ? Manuel Valls ? Il est carbonisé, il fait pitié à tout le monde et même Cnews hésite à l’utiliser comme serpillière. Pétain ? Il est putréfié. Le syndicat Alliance ? Les candidats au poste ne se bousculent pas…

    ➡️ Darmanin se rêve en futur président mais il enchaîne les échecs. Il avait provoqué une honte mondiale lors de la finale de la Champions League en mai 2022 : la police française avait tabassé les supporters de Liverpool et Darmanin avait menti aux médias du monde entier, créant un incident diplomatique entre la France et l’Angleterre. Il s’est aussi cassé les dents sur plusieurs dissolutions : Nantes Révoltée, les Soulèvements de la Terre ou le collectif Palestine Vaincra. Il enchaîne les mythos plus gros que l’ego de Macron entre deux épisodes de répression sanguinaires. Les plus grandes émeutes de l’histoire ont eu lieu cet été. Bref, c’est compliqué.

    ➡️ Pas forcément de quoi se réjouir pour autant. Face à l’humiliation sur la loi immigration, la macronie risque de droitiser encore plus son projet pour qu’il soit voté par l’extrême droite. Macron pourrait être tenté de faire un référendum sur des questions raciste ou même de faire une dissolution de l’Assemblée qui mènerait probablement, vu l’ambiance médiatique, à une déferlante fasciste lors d’élections anticipées.

    #PJLimmigration

    • Le vote de la motion de rejet contre la loi immigration retentit loin et fort. Évidemment. Comment comprendre ce vote ? C’est le premier choc frontal pour lequel le gouvernement ne disposait pas de ses deux armes traditionnelles : le 49.3 ou bien les jeux d’alliances à géométrie variable avec le RN ou LR.

      Pour le 49.3, on comprend le blocage, puisqu’il n’en est permis qu’un (déjà utilisé), en dehors des textes budgétaires où cependant le droit d’abuser n’a pas de limite.

      La question se concentre donc sur l’échec des combines habituelles des macronistes avec la droite et l’extrême droite. Sans doute la personnalité de Gérald Darmanin a-t-elle joué un rôle négatif particulier, dans la mesure où il a semblé mettre en jeu sa crédibilité personnelle avec en vue la présidentielle de 2027. C’était une raison d’agir pour le RN. Pas pour LR, dont les soucis sont différents. Ce groupe n’était ni homogène sur le sujet, comme l’ont montré les votes (11 se sont abstenus et 2 ont voté contre), ni prêt à s’embarquer dans une logique où il lui faudrait soutenir en fin de parcours la macronie, comme pour la retraite à 64 ans. Enfin il a manqué cinq voix à la macronie.

      Davantage était nécessaire si chacun était resté dans son rôle. En effet la macronie avait picoré large dans les autres groupes. Ainsi a-t-on vu tous les membres du groupe LIOT voter Darmanin, à l’exception de deux membres, dont l’une de ses figures de proue : Charles Amedée de Courson. Une voix du groupe EELV a également rompu la discipline de vote et voté Darmanin : l’ex-PS Delphine Batho. Il manquait encore trois voix de plus au PS, auxquelles il faut ajouter les députés PS de Delga, qui ont tous voté Darmanin depuis les bancs non-inscrits et LIOT, où ils siègent.

      Dans une vue plus large, cette situation est un concentré du moment parlementaire. La macronie n’a pas la majorité à l’Assemblée, on vient de voir clair et net ce que cela implique. Après un rejet comme celui-ci, cela se traduirait dans n’importe quelle démocratie par une démission du gouvernement, et sans doute par un retour aux urnes. Mais nous ne sommes plus vraiment dans un fonctionnement démocratique. D’une part, nous sommes installés dans l’enfilade des 49.3 sur les deux grands budgets, celui de l’État et de la sécurité sociale. D’autre part, nous sommes en monarchie présidentielle. Le ministre Darmanin battu a présenté sa démission mais elle a été refusée.

      Mais à qui l’a-t-il présenté ? Au président de la République et rien à la Première ministre qui est son chef de gouvernement et qui a proposé sa nomination. Ce seul fait nous enseigne la suite prévisible. La Première ministre s’en tiendra à son rôle d’accessoire sans consistance politique, muette comme depuis l’évènement. Tout va dépendre du monarque présidentiel et de lui seul. Il va tergiverser des heures durant. Puis il tranchera seul et hors de toute logique de compromis, comme d’habitude. Il ne peut en être autrement.

      La Ve république était jusque-là un césarisme. Il faut au monarque présidentiel surplomber les parties prenantes pour mieux étouffer leur choc. Encore faut-il le pouvoir le faire. Ce n’est pas le cas, puisqu’il n’a ni majorité ni Premier ministre pour prendre en charge la situation. Nous parlerons donc d’un césarisme sans les moyens.

      Si Macron est certes moins audacieux et plus confus qu’au premier mandat, il n’en reste pas moins toujours aussi absolument imperméable aux logiques de la démocratie parlementaire. Il va vouloir passer en force. C’est-à-dire faire comme si l’Assemblée n’avait pas voté le rejet. C’est ce que signifierait le retour au texte du Senat.

      Rappelons la règle constitutionnelle : c’est l’Assemblée qui a le dernier mot. Elle l’a dit, en même temps que le premier. N’a-t-elle pas rejeté le texte tel qu’il était sorti de sa propre commission des lois, après correction de celui du Sénat ? Négocier en commission entre une délégation des sénateurs venant avec leur texte et les députés les mains vides, après avoir rejeté le leur, est absurde. Cela revient à répondre au message du vote de l’Assemblée : « il ne s’est rien passé », ou bien « ferme ta gueule » comme dirait Gérard Larcher. Darmanin serait chargé d’expédier cette comédie. Tout cela alors qu’il n’y a aucune urgence migratoire qui le justifie.

      Oublions un instant le parcours bringuebalant qui attend encore ce texte. Il était coincé dans les tuyaux de la macronie depuis janvier dernier. Voyons le « bougé » dans le bloc des trois que sont les trois groupes : macronistes, « Les Républicains », RN. En votant la motion de rejet présentée par le groupe EELV-NUPES, le RN a fait preuve de beaucoup d’audace. Il fallait que le jeu en vaille vraiment la chandelle. C’est le cas. Ici le centre de gravité de ce « bloc bourgeois » (comme le nomme le politologue Palombarini) a soudain montré un nouveau centre de gravité. Olivier Marleix avait pris la main, avec la décision de voter la motion de rejet. Le Pen ne pouvait la lui laisser et croupir dans le rôle d’ultime soutien à Macron.

      Dès lors la démonstration s’est faite : RN et LR, quand ils s’entendent, abandonnent les macronistes pieds et poings liés aux coups de la gauche. La leçon se résume bien : qui commande ? Ce n’est plus Macron, mais les deux autres quand ils sont d’accord.

      Je donne mon avis personnel au débotté, mais après consultation. Faire simple et compréhensible par tout le monde. Car l’image d’une démocratie parlementaire tortueuse n’arrangera rien dans le contexte glauque du moment. Bien sûr, la vraie solution ce serait le retour devant le peuple souverain. Mais personne n’imagine Macron tenant compte d’un désaveu de l’Assemblée. Et si ni Darmanin ni Borne ne veulent partir, comme ce serait le cas dans une démocratie parlementaire normale ?

      Alors qu’au moins le texte rejeté par la majorité de l’Assemblée soit retiré ! S’il ne le fait pas et que le circuit de la navette reprend : rendez-vous au prochain passage du train ! Une belle occasion de continuer à démontrer à tout le monde ce qu’est le soi-disant « pôle modéré », déjà fait d’éborgneurs, soutien inconditionnel, forceur à coup de 49.3, laïque à éclipses, fouetteurs de familles pauvres et ainsi de suite.

      Le début de la fin est engagé pour le gouvernement Borne. La transition commence en terrain très glissant pour Macron.

      https://melenchon.fr/2023/12/11/la-loi-est-rejetee-mais-ses-auteurs-la-maintiennent

  • « La mort tragique de Thomas a été utilisée par l extrême-droite comme fondement d un discours authentiquement raciste. Auquel, hélas, le gouvernement a fait écho »- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/la-mort-tragique-de-thomas-a-ete-utilisee-par-l-extreme-droite-comme-fonde

    « La mort tragique de Thomas a été utilisée par l extrême-droite comme fondement d un discours authentiquement raciste. Auquel, hélas, le gouvernement a fait écho » Crépol : l indigne récupération. Ma chronique, pour @franceinfo.pic.twitter.com/l0LCgPfreg Clément Viktorovitch (@clemovitch) December 3, (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • “Édouard Louis, ou la transformation” : un documentaire révolutionnaire ?
    https://contre-attaque.net/2023/12/01/edouard-louis-ou-la-transformation-un-documentaire-revolutionnaire

    Ce mercredi 29 novembre sortait au cinéma le documentaire “Édouard Louis, ou la transformation”. L’auteur singulier y raconte son parcours et sa transformation : Eddy Bellegueule, gamin prolétaire de la campagne picarde, devient Édouard Louis, auteur à succès dans les salons parisiens.

    Si vous cherchez un film d’action : passez votre chemin. Le documentaire de François Caillat est l’exact inverse : un moment de pause, d’introspection et de réflexion, qui recueille les confidences de l’auteur dans des scènes calmes et intimes entrecoupées de scènes de théatre. Le choix artistique paraît cavalier, à contre-courant du cinéma palpitant, avec un rythme lent servant une analyse riche, à l’opposé du mépris de classe.

    Ce mépris de classe, cette violence douce de la bourgeoisie qui pousse les dominé-es à rester à leur place, forme le cœur du documentaire. Partout présent dans l’adolescence d’Édouard Louis, le mépris de classe devient ici une réalité que l’auteur se propose d’analyser. Il fait ainsi l’histoire de sa transformation, jusqu’à changer de nom (alors qu’Eddy Bellegueule, c’est tellement rigolo et atypique pour la jeunesse bourgeoise d’Amiens), raconte le poids du secret de son homosexualité dans un monde viriliste et patriarcal, mais aussi le poids du secret de ses origines populaires et de la honte qui le poursuit.

    Le film de François Caillat est ainsi une façon d’interroger les codes sociaux et surtout la violence qu’ils portent en eux. La violence de notre société, qui peut parfois être subtile, douce, sincère, chargée de valeurs et de bonne morale. Elle n’en reste pas moins violente, brutale et dévastatrice chez un enfant. “J’étais créé par l’insulte” : se recréer devient alors une nécessité, et Édouard Louis renverse ce stigmate. Ce qu’il cachait devient ce qui le définit, le cœur de son identité : un transfuge de classe. Tout en sachant d’où il vient : savoir où il veut aller.

    Le film raconte aussi un rapport au corps : tout ce qu’il reste quand on est dépossédé de tout. Ce point de vue explique la permanence de rapports masculinistes au sein des classes populaires : on se trouve la domination qu’on peut pour s’extraire de sa condition. Cette idéologie viriliste exacerbée finit par exercer une violence sur ce qui ne correspond pas au masculin idéalisé des classes populaires : la femme, le gay… La violence sexiste est alors ici interprétée comme un produit de la violence de classe, qui vient renforcer la domination patriarcale.

    Mais tout n’est pas qu’histoire de domination. Le documentaire interroge aussi la notion de liberté, car notre identité est composée de non-choix, de facteurs qui nous préexistent. La violence de classe trouve ici sa source : la bourgeoisie est violente lorsqu’elle rend les gens “responsables de ce qu’ils sont”. Mais que pouvons-nous choisir librement de ce que nous sommes, de ce que nous faisons ? Choisir, se transformer, c’est déjà être un peu révolutionnaire. Être libre, c’est parvenir à se révolutionner soi-même, à cesser de faire semblant d’obéir aux injonctions.

    On retrouve ici la posture d’un Édouard Louis capable de défendre les Gilets Jaunes face aux attaques et au mépris bourgeois des gens qu’il fréquente désormais. Sans se renier, être capable de se transformer. Mais vient le problème de la transmission de cette transformation. Évoquant sa rencontre avec Didier Éribon, Édouard Louis soulève cette question cruciale : affronter le déterminisme social, c’est aussi donner des clés à d’autres personnes pour affronter ces déterminismes. Ainsi, ça n’est pas seulement l’individu qui parvient à être un peu plus libre, c’est toute la société.

  • Les victimes palestiniennes avaient des noms, des visages et des sentiments - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/11/30/les-victimes-palestiniennes-avaient-des-noms-des-visages-et-des-sent

    Alors que les médias français font tout pour déshumaniser les victimes palestiniennes, les réduire à des « dommages collatéraux » sans visage, à des chiffres, à des entités négligeables, d’autres médias notamment anglo-saxons montrent la réalité des familles brisées par les bombardements israéliens.

    Chez nous, on dit à la télé que tout de même, on oublie un petit peu trop vite les otages et les victimes israéliennes, et que c’est bien la preuve d’une deux poids deux mesures, et d’ailleurs, les bombardements reprennent puisque c’est comme ça.
    https://seenthis.net/messages/1029565

  • Jénine : exécutions et arrestations d’enfants, destructions de routes et de maisons - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/11/30/jenine-executions-et-arrestations-denfants-destructions-de-routes-et

    Ce mercredi 29 novembre en #Cisjordanie, dans la ville de #Jénine, l’armée d’occupation a exécuté deux enfants d’une balle dans la tête. Basil Abu Al-Wafa âgé de 9 ans, et Adam Al-Ghoul, 15 ans.

    L’organisation israélienne de défense des droits de l’Homme B’Tselem a également diffusé des vidéos d’arrestations d’#enfants par l’armée. Ces mineurs sont ensuite parqués dans des petites cages, comme des animaux.

    L’armée israélienne utilise également des engins de chantiers pour détruire les routes et des maisons à Jénine et dans le reste de la Cisjordanie, pour rendre la vie insupportable dans les territoires palestiniens.

    Des raids très meurtriers ont lieu quasiment tous les jours dans ce territoire et en particulier à Jénine : l’armée y organise des descentes et arrête ou tue des suspects, avant de se retirer. Près de 250 palestiniens ont été tués et on compte 3000 blessés par Israël en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

    La Cisjordanie n’est pas Gaza : il s’agit d’un territoire sous contrôle de l’autorité palestinienne, et il pas gouverné par le Hamas. Il ne s’agit donc en rien de se « défendre » suite aux attaques du 7 octobre. Il s’agit d’opérations quotidiennes d’humiliations, de meurtres et de destructions commises contre une population colonisée. Selon le droit international, l’armée israélienne n’est pas chez elle. En théorie, ce sont donc les palestiniens qui ont le « droit de se défendre » face à de tels crimes d’une armée ennemie sur leur population. Mais les médias dominants en occident ne vous montrerons pas ces images horribles.

    #Israël

  • Pour commenter l’attaque néo-nazie : BFM invite 6 représentants d’extrême droite en quelques heures ! - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/11/28/pour-commenter-lattaque-neo-nazie-bfm-invite-6-representants-dextrem


    La différence entre BFM et CNews c’est l’épaisseur d’une feuille à cigarette comme entre Renaissance et Reconquête.

  • En ce moment sur Xwitter circule le hashtag « gros lardon » ...

    Les « ordres de gros lardon », c’est pour nous faire mourir de rire, je pense.

    https://twitter.com/LChevreuils/status/1728547909572886756

    🇨🇵 FLASH - La tentative de ratonnade à Romans-sur-Isère est confirmée.

    Des Maghrébins ont interceptés deux autres membres de la milice néo-nazi pendant leur fuite.

    Originaire de Rouen, ils avaient reçu pour ordre « de ne plus frapper du bougnoule » et de se cacher, car la situation est hors de contrôle.

    https://twitter.com/Tajmaat_Service/status/1728540889427927420

    Désolé : depuis une semaine, je n’arrive plus à générer de lien vers des vidéos twitter. J’ai systématiquement une erreur 502 « bad gateway » sur la page de twittervideodownloader...

  • Devant la prison de Cisjordanie : Israël gaze tous les soirs les familles d’otages - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/11/27/devant-la-prison-de-cisjordanie-israel-gaze-tous-les-soirs-les-famil

    Devant la prison de Cisjordanie : Israël gaze tous les soirs les familles d’otages
    27 novembre 2023
    Colonialisme, Guerre, Moyen Orient

    Il paraît qu’une « trêve » est conclue entre Israël et le Hamas. Pourtant, cela n’empêche pas l’État colonial de continuer à persécuter les palestiniens. La nuit du 25 au 26 novembre, un raid très violent sur la ville de Jénine en Cisjordanie a fait plusieurs morts.

    https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2023/11/lacry.mp4

    Un autre exemple parmi d’autres : tous les soirs, les familles d’otages palestiniens qui doivent sortir de la prison d’Ofer, près de Ramallah, attendent leurs proches et se font tirer dessus.

    ➡️ Le 24 novembre : des familles palestiniennes réunies devant la prison ont reçu des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. La police a aussi tiré à balles réelles. Il y aurait quatre blessés par balles et plusieurs malaises à cause des gaz, dont des enfants évacués.

    ➡️ Le 25 novembre : les environs de la prison d’Ofer ont de nouveau été saturés de gaz, alors que des familles attendaient la libération de 38 femmes et 6 enfants détenus. Des tirs à balles réelles auraient encore retenti.

    ➡️ Le 26 novembre : en plus des familles, des journalistes ont été pris pour cible devant la prison. L’antenne espagnole de Reporter Sans Frontières écrit que « l’armée israélienne attaque un groupe de personnes avec des gaz lacrymogènes » et que « des journalistes locaux et internationaux ont constaté l’attaque systématique contre les journalistes palestiniens ». 4 enfants auraient été blessés « alors que des proches de prisonniers palestiniens qui devaient être libérés de la prison attendaient ». Des images d’un tir de grenade dans une voiture accompagnent ce récit.

    Rien n’est épargné au peuple colonisé. Même les rares moments de répit, les retrouvailles ou la possibilité que des détenus libérés parlent aux médias sont empêchés et transformés en calvaire par les autorités coloniales. Israël ne permet ni la joie, ni la libre expression des palestiniens.

  • Assal Rad sur X : “The language of dehumanization: 🇮🇱 - Children 🇵🇸 - People under 18 🇮🇱 - Civilians 🇵🇸 - Collateral damage 🇮🇱 - Women and children 🇵🇸 - Human shields 🇮🇱 - Hostages 🇵🇸 - Prisoners 🇮🇱 - Killed 🇵🇸 - Died 🇮🇱 - Attacks 🇵🇸 - Explosions” / X
    https://twitter.com/AssalRad/status/1728252239247278441
    L’état sioniste dans le premier cas, la Palestine dans l’autre

    The language of dehumanization:

    - Children
    - People under 18

    - Civilians
    - Collateral damage

    - Women and children
    - Human shields

    - Hostages
    - Prisoners

    - Killed
    - Died

    - Attacks
    - Explosions