Climat - Mortelles canicules - Herodote.net

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  • Climat - Mortelles canicules Rappel des canicules françaises

    1420  : Chaleur et la sécheresse en 1420 provoquent l’organisation anticipée des vendanges à partir du 29 août.

    1523 à 1525  : Des années caractérisées par la sécheresse, avant la poussée glaciaire de la période 1560-1600

    1636 , 500 000 morts : Un été caniculaire frappe la France, et plus précisément la capitale où les témoins décrivent « un effroyable harassement de chaleur » qui se maintient pendant plusieurs semaines. Cette terrible vague de chaleur et les maladies infectieuses qu’elle engendre vont provoquer la mort de 500 000 personnes. (fièvres chaudes, dysenteries) .


    1705 , quatre ans seulement avant l’un des pires hivers de l’Histoire, la France dut de nouveau faire face à un été caniculaire. À Paris, les 39 degrés sont atteints durant plusieurs jours tandis que dans le sud du royaume la chaleur est telle que les thermomètres sont brisés par la dilatation du liquide. Cette canicule sera suivie par deux autres étés extrêmement chauds. Leur bilan humain total est évalué entre 200 000 et 500 000 victimes, une nouvelle fois causées par les infections de l’eau (fièvres chaudes, dysenteries) .

    1718 et 1719 , deux étés caniculaires se succèdent. Durant le second, les fortes chaleurs s’étalent sans discontinuer de juin à la mi-septembre. Une forme de climat saharien s’abat sur la région parisienne et les témoins rapportent même l’invasion de nuées de sauterelles en provenance d’Afrique du Nord. Elles ravagent les cultures jusqu’en Normandie !
    La sécheresse est si importante qu’à Paris, la Seine atteint son plus bas niveau historique. C’est à ce niveau record (26,25 mètres au-dessus du niveau de la mer) que correspond la cote zéro de l’échelle hydrométrique du pont de la Tournelle, autrefois utilisée pour mesurer la crue de la Seine.
    Ces deux étés caniculaires saignent à blanc le royaume : 700 000 morts (dont 450 000 pour la seule année 1719) pour un pays qui compte une vingtaine de millions d’habitants. Les victimes sont essentiellement des bébés et des enfants, atteints de dysenterie véhiculée par l’infection des eaux devenues trop basses.

    Les étés 1747 et 1779 font ainsi chacun près de 200 000 victimes. À chaque fois, dans l’indifférence quasi-générale, ce sont des générations entières de nourrissons qui sont décimées par les maladies infectieuses en conséquence de la chaleur et de la sécheresse.

    1787  : Pluies abondantes à l’automne , de grêle au printemps 1788, un été 1788 caniculaire puis d’un hiver rigoureux. Conséquence, étant donnée la libéralisation des prix du blé, famine, et révolution de 1789.

    Au XIXe siècle, les deux canicules les plus meurtrières eurent lieu en 1846 et 1859 (année marquée par l’un des mois de juillet les plus chauds de l’histoire). Les bilans humains furent néanmoins légèrement plus faibles qu’au siècle précédent, avec à chaque fois une centaine de milliers de victimes. Les améliorations sanitaires de la seconde moitié du XIXe siècle réduisent considérablement les pics de mortalité des vagues de chaleur.

    1911  : Pendant 70 jours, du 4 juillet au 13 septembre, l’Hexagone cuit à l’étouffée. Avec des températures très élevées, associées à une insolation importante et à une absence totale de pluie, la canicule fait rôtir tout le pays. Après une accalmie toute relative à la fin du mois d’août, elle reprend en septembre pour s’arrêter au milieu du mois. Plus de 46 000 morts. Les températures atteignent vite les 36 °C et dépassent parfois les 40 °C sans jamais descendre sous les 35 °C.

    1947  : Sécheresse (de début avril à fin octobre dans la moitié nord et le centre de la France, et jusqu’à mi-août dans les régions méridionales) et chaleur (de fin mai à mi-septembre). Les températures moyennes mensuelles, d’avril à octobre, sont très supérieures à la normale (+ 2 degrés en mai et juillet, + 3 degrés minimum en août et septembre).

    1976  : La sécheresse ayant occasionné les pires dommages agricoles conduit à la création de « l’impôt sécheresse » , mais il s’agit avant tout d’une très importante canicule où une vingtaine de départements voient leur taux de mortalité s’élever de plus de 10 % au-dessus des normes saisonnières, soit 6 000 décès.

    1983 La canicule de juillet 1983 dans le sud-est de la France a été à l’origine d’une surmortalité de 300 décès dans la seule région de Marseille, imputable directement ou indirectement à la chaleur. Lors de la dernière semaine de juillet 1983, les températures minimales à Marseille n’ont pas baissé en dessous de 28 degrés, avec un air humide et des températures maximales comprises entre 35 et 41 degrés. Le thermomètre n’est pas descendu en dessous de 20 degrés pendant 20 jours. La surmortalité en juin et juillet 1983 sur l’ensemble de la France s’est élevée au total à 4 700 décès.

    L’année 1994 a connu le deuxième été le plus chaud sur la période de 50 ans ayant précédé 2003.

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    Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canicule_en_France
    https://www.herodote.net/Mortelles_canicules-synthese-2294.php

  • UN PEU DE RECUL SUR LES CANICULES !

    De grandes sécheresses n’ont pas manqué dans l’histoire française. En 1168, la Sarthe a séché. De même, l’été magnifique de 1351, où le prix du froment a été multiplié par trois à cause de sa rareté, avec « échaudage », comme l’on disait, ce qui entraînait des moissons et des vendanges très précoces, un vin en faible quantité mais excellent.

    Vous avez aussi des séries d’étés caniculaires consécutifs, des microères climatiques : 1331-1334, quatre étés de suite, 1383-1385, trois étés, ou encore la première moitié du XVIe siècle, particulièrement douce, où l’on peut parler d’un petit âge du réchauffement. L’été, les glaciers reculent beaucoup, la neige fond très haut. En 1540, beaucoup de témoins habitant les Alpes l’ont noté. A partir de 1560, on entre dans une autre période climatique, le « petit âge glaciaire », les étés caniculaires se font plus rares. Il y en a cependant encore, par exemple en 1636, l’été du Cid, où les témoins évoquent « un effroyable harassement de chaleur » pendant plusieurs semaines.

    La mortalité grimpe lors des étés trop chauds à cause de la dysenterie. Le niveau des fleuves et des cours d’eau baisse, l’eau puisée pour vivre et boire est plus vaseuse, infectée, polluée, et la mortalité est spectaculaire. 500 000 morts lors de l’été 1636. En 1705, quatre ans seulement avant l’un des pires hivers de l’Histoire, la France dut de nouveau faire face à un été caniculaire. À Paris, les 39 degrés sont atteints durant plusieurs jours tandis que dans le sud du royaume la chaleur est telle que les thermomètres sont brisés par la dilatation du liquide. Cette canicule sera suivie par deux autres étés extrêmement chauds. Leur bilan humain total est évalué entre 200 000 et 500 000 victimes, une nouvelle fois causées par les infections de l’eau.

    En 1718 et 1719, deux étés caniculaires se succèdent. Durant le second, les fortes chaleurs s’étalent sans discontinuer de juin à la mi-septembre. Une forme de climat saharien s’abat sur la région parisienne et les témoins rapportent même l’invasion de nuées de sauterelles en provenance d’Afrique du Nord. Elles ravagent les cultures jusqu’en Normandie !
    La sécheresse est si importante qu’à Paris, la Seine atteint son plus bas niveau historique. C’est à ce niveau record (26,25 mètres au-dessus du niveau de la mer) que correspond la cote zéro de l’échelle hydrométrique du pont de la Tournelle, autrefois utilisée pour mesurer la crue de la Seine.
    Ces deux étés caniculaires saignent à blanc le royaume : 700 000 morts (dont 450 000 pour la seule année 1719) pour un pays qui compte une vingtaine de millions d’habitants.
    Au cours du XVIIIe siècle, d’autres étés caniculaires entraînent des pics de mortalité considérables. Les étés 1747 et 1779 font ainsi chacun près de 200 000 victimes. À chaque fois, dans l’indifférence quasi-générale, ce sont des générations entières de nourrissons qui sont décimées par les maladies infectieuses en conséquence de la chaleur et de la sécheresse.

    Ces morts, ce sont surtout les bébés et les petits de l’année. Il y a, régulièrement, des générations décimées en France par la chaleur. Actuellement, les principales victimes, dans une proportion moindre, ce sont les vieux. L’autre conjoncture catastrophique était ce que l’on peut appeler le « modèle profiterole », c’est-à-dire une accumulation rapprochée de catastrophes climatiques. C’est le cas du contexte prérévolutionnaire : en 1787-1789 se succèdent de fortes pluies à l’automne, la grêle au printemps 1788 et un été suivant caniculaire. Ce fut explosif : échaudage, disette, cherté du grain. C’est à partir de ce moment que la chaleur a mis les gens dans la rue, et n’a plus été acceptée comme une simple fatalité.

    Au XIXe siècle, les deux canicules les plus meurtrières eurent lieu en 1846 et 1859 (année marquée par l’un des mois de juillet les plus chauds de l’histoire). Les bilans humains furent néanmoins légèrement plus faibles qu’au siècle précédent, avec à chaque fois une centaine de milliers de victimes.

    Sources
    https://www.liberation.fr/france/2003/08/14/700-000-morts-lors-des-canicules-de-1718-1719_442098
    https://www.herodote.net/Mortelles_canicules-synthese-2294.php

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    https://resistance-verte.over-blog.com/2022/06/un-peu-de-recul-sur-les-canicules.html