Usbek & Rica - Un rover de la NASA découvre un déchet humain sur Mars

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  • Usbek & Rica - Un rover de la NASA découvre un déchet humain sur Mars
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    Cette couverture n’est pas le seul débris qui s’est vu larguer par la navette lors de sa descente en février 2021. Un bouclier thermique, un parachute supersonique et une grue aérienne propulsée par une fusée ont subi le même sort, rapporte le média Mashable. En avril, l’hélicoptère Ingenuity – premier engin à avoir effectué un vol sur une autre planète – avait même photographié l’épave d’un parachute orange et blanc recouvert de poussière, la couverture protectrice qui stockait le parachute ainsi que la coque dorsale, retrouvée en morceaux après un plongeon à 125 km/h.

    Si la pollution spatiale a particulièrement fait parler d’elle ces dernières années, les premiers « déchets » abandonnés sur sol extraterrestre datent pourtant des années 1970, lors des premières explorations sur la Lune. Au terme du mythique programme Apollo de la NASA, achevé en 1972, les six équipes d’astronautes ont laissé derrière elles des objets en tout genre : des modules lunaires aux véhicules électriques en passant par des sismomètres, des pelles ainsi que les caméras grâce auxquelles des millions de personnes ont pu admirer les premiers pas sur la Lune depuis leur télévision. Ces objets sont restés là pour une raison : le poids limité des modules de transports spatiaux. « Plus ils en jetaient, plus ils pouvaient ramener de pierres [sur Terre] », explique Stan Starr, directeur adjoint du projet Apollo, à la NASA.

    Problème : ces débris laissés dans l’espace peuvent contaminer des corps planétaires vierges de toute trace humaine, selon l’organisme américain. Pourtant, les États sont tenus de protéger les planètes extraterrestres, rappelle Benjamin Bastida Virgili : « Parmi ces règles, les pays doivent par exemple aseptiser tous les outils spatiaux afin de ne pas apporter de bactéries sur des sols étrangers et potentiellement implanter une vie non-endémique ».

    Face à cette surcharge orbitale, l’ESA a lancé une mission de « nettoyage de l’espace », visant à retirer plusieurs engins spatiaux hors d’usage et à prévenir la création démesurée de nouveaux débris. « On est en train de développer toutes les technologies en vue de cette première mission qui devrait être lancée en 2025, pour enlever un débris vieux de dix ou quinze ans », avance Benjamin Bastida Virgili, qui prend part au projet « Clean Space ».

    Outre ces missions sauvetage, nombreux sont les scientifiques à demander une juridiction de l’espace plus contraignante. C’est notamment le cas de la professeure d’astronomie à l’Université de San Francisco, Aparna Venkatesan, qui a affirmé lors d’un événement organisé par le Musée américain d’histoire naturelle, le mois dernier, que la mise en place de protections contre la pollution de l’environnement spatial nécessiterait de définir l’espace comme un patrimoine commun de la civilisation humaine.

    #Espace #Communs #Pollution