• Exposition et vulnérabilité sociale des villes françaises au risque inondation : une analyse spatiotemporelle à fine échelle (1999-2017)
    Kenji Fujiki et Olivier Finance
    http://journals.openedition.org/cybergeo/39179


    Figure 1 : Couverture spatiale des bases de données AZI et TRI à l’échelle nationale
    Fujiki, Finance, 2022

    (on notera l’élégante palette de couleurs bivariées)

    Résumé
    Plus de la moitié des communes sont concernées par le risque inondation en France. Dans ce contexte, notre étude vise à mesurer la vulnérabilité tant physique que sociale des populations urbaines aux crues au cours des vingt dernières années (1999-2017). La vulnérabilité physique est définie ici par l’exposition des populations à l’aléa inondation, et la vulnérabilité sociale par la propension des populations à subir les conséquences négatives d’une inondation majeure sur le temps long. La mesure de la vulnérabilité s’appuie sur une désagrégation à très fine échelle des données de recensement. Les résultats révèlent un phénomène de cumul dans l’espace de l’exposition et de la vulnérabilité sociale à l’échelle nationale : les indicateurs de vulnérabilité sociale sont systématiquement plus élevés en zone inondable qu’hors zone inondable. Cependant, ce cumul ne semble pas s’aggraver sur la période d’étude. Pour les indicateurs de vulnérabilité sociale, l’écart entre zones inondables et non inondables ne s’accroît pas, tandis que, concernant l’exposition, la croissance de la population en zone inondable demeure inférieure à la croissance démographique globale. Ces observations générales occultent cependant des situations très diverses selon les villes, et notre analyse met en avant l’intérêt d’une approche géographique de la vulnérabilité.

    https://doi.org/10.4000/cybergeo.39179