révélations sur les pratiques de lobbying du géant du VTC

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  • ENQUÊTE. Uber Files : comment Emmanuel Macron s’est impliqué lors de l’arrivée du géant du VTC en France
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    Des milliers de documents internes d’Uber datant de 2013 à 2017 révèlent que l’entreprise, confrontée à l’hostilité des pouvoirs publics et à de vastes ennuis judiciaires, a pu bénéficier de la bienveillance et de l’appui d’Emmanuel Macron lorsqu’il était au ministère de l’Économie.

    Une société américaine qui passe en force pour s’implanter à l’étranger, ignore les règlementations en vigueur, travaille avec une banque russe sous sanctions, offre des cadeaux à des hommes politiques, instrumentalise ses chauffeurs, lorsqu’elle n’en fait pas des boucs émissaires. Une multinationale qui semble utiliser la violence comme arme de communication et cherche à échapper à l’impôt… Les Uber Files sont une plongée sidérante dans les dérives qui ont marqué l’expansion du groupe durant les années 2013-2017. À l’origine de cette vaste enquête : une fuite de 124 000 documents internes au géant des véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Parmi ceux-ci : des e-mails, des échanges de SMS, des PowerPoint et toutes sortes de mémos qui permettent de détailler les méthodes qui ont été développées par Uber lorsque la multinationale était dirigée par le très controversé Travis Kalanick. Ces documents ont été transmis au quotidien britannique The Guardian, qui les a partagés avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France.

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    On y apprend que pour exercer son influence et faire modifier les règlementations en sa faveur, le géant de la tech Uber a fait dresser une liste de plus de 1 850 « parties prenantes » – fonctionnaires en exercice, anciens fonctionnaires, groupes de réflexion et groupes de citoyens – dans plus de 30 pays. Il a également recruté d’anciens collaborateurs du président américain Barack Obama. Peu à peu, il a tissé un puissant réseau dont faisait notamment partie Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, de 2014 à 2016, le Premier ministre israélien l’époque, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre irlandais d’alors, Enda Kenny, et Toomas Hendrik llves, qui présidait l’Estonie. Ont aussi été courtisés des oligarques proches du président russe Vladimir Poutine qui se sont vu proposer des bons de souscriptions en actions.

    The Uber Files
    https://www.icij.org/investigations/uber-files