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  • A propos des « victoires » contre le gouvernement à l’Assemblée, comme par exemple contre le pass sanitaire, ou pour la réintégration des soignants antivaxx.

    Quoi qu’il en soit, les termes du débat restent posés par LREM, et ces termes restent nauséabonds, quel que soit le sujet. Qu’on soit de gauche ou de droite, on reste empêtré dans ces faux débats, et on aimerait bien découvrir de nouvelles façons d’envisager les choses. Mais visiblement, ça ne sera pas encore pour maintenant, ni pour demain. On va devoir continuer à discuter comme LREM a décidé qu’on devait discuter de tous ces sujets. Et on va devoir continuer à débattre sur de fausses alternatives, avec ce genre de « victoires » à la Pyrrhus.

    Je suis contre le pass sanitaire, par exemple, pour la simple raison que j’estime que c’est inefficient et... comment ils ont dit pour le port du masque à Nice... que c’est une atteinte disproportionné aux libertés par rapport à l’objectif poursuivi.
    Mais je suis aussi contre la réintégration des soignants antivaxx... parce que c’est une atteinte disproportionnée à la sécurité des patients dans les centres de soins.

    Mais tant que les termes du débat seront dictés à l’Assemblée par un gouvernement malveillant... la sortie du tunnel ne va pas se rapprocher.

    • Jona sur Twitter
      https://twitter.com/Jonath9999/status/1547103825097523202

      Donc, sur un rythme de croisière à 55.000 morts par an et des centaines de milliers de gens privés d’espace public et de vie sociale, on a un gouvernement qui ne fait rien contre le covid et une opposition qui pousse pour en faire moins.

      Alors, oui et non.

      Quand les seuls termes du débat proposés par le gvt sont ceux qui ne permettent pas d’avancer, par force, on débat sur du vent, et rien de décisif n’est décidé.

      On dit « les urgences sont saturées », on te répond « y-a qu’à réintégrer les antivax ». On répond « les antivax sont contagieux », on te répond « les soignants vaccinés ont obligation de travailler positifs », ce qui est vrai, et ce qui est absurde et ce qui devrait encore une fois être un signe manifeste qu’il faut se méfier de ceux qui écrivent les règles et nourrissent le chaos.

      Élisabeth BORNE sur Twitter
      https://twitter.com/Elisabeth_Borne/status/1547005610176176128

      L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus.Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat.

      Ces gens n’ont jamais mené de vraie politique de contrôle sanitaire des frontières, mais ils vont quand même utiliser cet argument pour faire comme s’ils en avaient l’intention désormais et comme si cela pouvait avoir le moindre intérêt, quand à l’intérieur du pays, aucune mesure de réduction des transmissions n’est mise en œuvre.

      Les niveaux de malveillance sont si élevés, on peine à trouver des qualificatifs. Et à répondre de manière coordonnée.

    • Sinon, comme je lis un peu partout que « le passe sanitaire/vaccinal ne fonctionne pas », c’est pas exactement vrai, et un peu comme tu le dis, c’est largement parce que ce gouvernement y va avec des arguments faux.

      L’idée que le passe sanitaire/vaccinal bloque le risque de contamination (au point où dans les endroits sous passe, on était incités à tomber le masque), effectivement c’est faux. En revanche, ça diminue certainement le risque, puisque la vaccination diminue tout de même les risques de transmission (contrairement à une autre idée qui circule chez LFI).

      Mais surtout : le but du passe vaccinal, sans que ce soit assumé, c’est d’être un incitatif très fort à la vaccination, à la limite de l’obligation vaccinale déguisée. Et cet aspect-là n’a certainement pas été un échec, et il n’y a pas de raison qu’il soit encore un échec quand on aura besoin de toute urgence de faire une grande campagne de rappels si ça dérape grave cet été.

      Je l’ai déjà écrit ici, je suis favorable à l’obligation vaccinale, mais je peux comprendre que ce soit compliqué : à la fois parce qu’on a un gouvernement qui a lui-même largement hésité sur la vaccination des mineurs, et carrément abandonné la vaccination des moins de 12 ans, qui ne se fait même pas confiance pour être capable de contrôler une obligation vaccinale par les flics sans énucléer les récalcitrants… aspect sans doute renforcé par la répétition des rappels. Le passe vaccinal devenant un pis-aller pour aller vers une obligation vaccinale mais en le disant pas (ou seulement à demi-mot). Alors ça me fait chier, mais je ne veux pas rejetter le passe vaccinal au motif que « ça ne marche pas », alors que comme moyen d’imposer une obligation vaccinale de manière un peu hypocrite, ben je ne peux pas considérer que ce soit un échec. (Sans occulter non plus le fait que le gouvernement a décidé de faire du « tout vaccin » pour exclure toute autre mesure, voire comme alibi à l’imposition du Great Barrington, et que les efforts pour « aller vers » les populations éloignées du système de santé ont été très très limités.)

      Voir aussi que les personnels hospitaliers ne sont pas soumis au passe vaccinal : ils sont soumis à une obligation vaccinale, et c’est cela qui a provoqué les suspensions. Du coup être opposé au passe sanitaire (dont le but implicite est d’imposer la vaccination la plus large possible) mais favorable à l’obligation vaccinale de certains personnels, je trouve que c’est un peu contradictoire.

    • Oui, le pass est un succès, car il a permis un haut niveau de vaccination en France, démonstration que le « nudge » n’est pas un concept sans fondement. Mais l’Espagne ou le Portugal ont eu un niveau de vaccination plus élevé et plus rapidement sans pass ni révolution ni militaires dans les rues et les habitations.

      Mais l’objet de mon intervention n’était pas de refaire le match.

      C’était de rappeler l’alimentation permanente en injonctions contradictoires provoquant ce chaos sans fin, jusque dans le camp des gens qui devraient avoir un discours collectif sans ambiguïtés.