Ce que les bonnes âmes de l’« action humanitaire » oublient ici, c’est que depuis des années, les expatriés libanais partout dans le monde, qui ont le malheur d’être chiites et qui organisent des levées de fonds pour le pays, se retrouvent systématiquement poursuivis voire condamnés pour financement du terrorisme. Que régulièrement quand on veut envoyer des sous au Liban, y compris dans un cadre familial, on se fait emmerder par les banques qui bloquent le transfert et exigent un justificatif. Qu’en 2006 en pleine guerre quand on avait réunit des dons et des colis pour le Liban, tout était resté séquestré à moisir sur le port, parce que le gouvernement libanais (pro-américain) voulait tout contrôler ou s’approprier au lieu de l’envoyer à la population. Etc.
C’est assez étonnnant quand un groupe spécifique découvre qu’il y a un double mouvement au Liban de dépendance massive aux transferts monétaires par les expatriés à leur famille, et de contrôle politique assez massif de ces transferts (en l’occurence : ça les fait chier parce que ça tombe cette fois sur la clientèle de l’OLJ).
Sinon on pourrait aussi ajouter un troisième mouvement dans ces transferts, qui est l’échappement fiscal individuel des expatriés par rapport aux pays où ils sont installés (c’est-à-dire ces expats libanais qui vivent en Europe notamment, et qui parviennent à « défiscaliser » une partie de leurs revenus en les « rapatriant » au Liban).