• 20 ponts, 2.805 cabines, 40 restaurants... Le plus grand paquebot de croisière au monde a pris la mer
    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/transports/20-ponts-2-805-cabines-40-restaurants-le-plus-grand-paquebot-de-croisiere-au-

    Immatriculé aux Bahamas, il est le premier navire du géant américain des croisières à être propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL), un combustible fossile que l’industrie présente comme une alternative plus propre au fioul lourd mais qui largue du méthane, puissant gaz à effet de serre.

    Le navire est équipé d’un système qui permet de convertir les déchets en énergie et d’un autre pour recycler l’eau à bord, avance Royal Caribbean. Il promet ainsi de réduire l’impact environnemental de ce type de navire, l’une des critiques les plus courantes envers l’industrie des croisières.

    Seconde fois que je comprends que plutôt que de brûler le GNL, le bateau le relarguerait.

    Hier, c’était même un écologiste qui nous disait que c’est un gaz qui est 80 fois plus nocif que le CO2 et que ce bateau est donc une aberration par rapport aux bateaux habituels.

    (à propos de ce nombre « 80 », à priori, c’est là aussi une exagération : https://seenthis.net/messages/1033420)

    Ils disent et écrivent n’importe quoi, ou bien le bateau relargue-t-il vraiment du méthane, en plus que de le brûler, du fait, par exemple, d’une conception particulièrement nulle qui favoriserait les fuites ?

    J’ajoute tout de même que bien que l’usage du GNL soit une vraie révolution bénéfique pour le climat et les riverains, par rapport au fioul lourd, ces bateaux restent une aberration en terme de surconsommation énergétique et de concentration des nuisances induites par notre mode de vie.

    • Quelques éléments factuels :

      Pourquoi l’Icon of the Seas, le plus gros paquebot de croisière du monde, est-il un naufrage environnemental ? - Geo.fr
      https://www.geo.fr/environnement/pourquoi-icon-of-the-seas-plus-gros-paquebot-croisiere-monde-est-il-un-naufrage-

      Derrière l’expression « carburant vert » se cache ici le gaz naturel liquéfié, ou GNL. Or, une récente étude a démontré que les émissions de gaz à effet de serre liées à la production (liquéfaction dans des « frigos » à -160 degrés Celsius) et au transport (maritime) de cet hydrocarbure sont 10 fois plus élevées que celles du gaz naturel classique dont il est issu.

      Pire, sa combustion incomplète dégage ensuite du méthane – un gaz qui persiste certes moins longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone mais dont le pouvoir réchauffant s’avère « 80 fois pire », compare Nicolas Raffin, porte-parole de l’ONG Transport & Environnement (JT de 20 heures de France 2, 28 janvier 2024). Et de trancher :
      « Présenter le GNL comme une énergie verte, c’est faux. » Nicolas Raffin, Transport & Environnement (France 2)

      « C’est de l’écoblanchiment », renchérit Bryan Comer, directeur du programme maritime de l’ONG International Council on Clean Transportation, interrogé par le Guardian (26 janvier 2024). Pour lui, la Royal Caribbean « en rajoute en qualifiant le GNL de carburant vert alors que le moteur émet 70 à 80 % de plus d’émissions de gaz à effet de serre par voyage que s’il utilisait du carburant marin ordinaire. L’Icon possède les plus grands réservoirs de GNL jamais installés sur un navire. »

      le premier point concerne la production de GES sur l’ensemble du cycle de vie du GNL, le second concerne la combustion incomplète.

    • Les bateaux du concurrent MSC ont aussi désormais des réservoirs de GNL, avec des moteurs supportant les deux carburants. Le méthane présente l’intérêt de ne pas contenir du souffre et autres sous-produits exécrables pour la santé.

      Le rapport de « 80 » ne correspond pas à ce qui se dit habituellement pour le méthane. Il doit évoquer une autre façon de calculer.

      Surpris que la combustion du méthane soit d’aussi piètre qualité, au point d’être incomplète.

    • mêmes éléments au Huff’, mais là, l’utilisation du GNL libère du méthane (pas de mention de la combustion incomplète)

      L’Icon of the Seas, le plus gros paquebot de croisière au monde, est aussi un greenwashing monumental
      https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/l-icon-of-the-seas-le-plus-gros-paquebot-de-croisiere-au-monde-est-au

      Si le GNL n’est pas aussi écolo que Royal Caribbean nous laisse penser, c’est à cause de la manière dont il est extrait, mais aussi des fuites générées lors de son utilisation. Ce gaz est contenu dans des poches formées dans la roche de schiste. Aux États-Unis, on le récupère par fracturation hydraulique, une méthode très polluante, interdite en France.

      Lorsqu’ils utilisent du GNL, les navires libèrent d’importantes quantités de méthane. Or c’est un gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans.

      « La question qu’il faut se poser c’est : dans un système à long terme, bas en émission, est-ce que cette technologie est compatible ? La réponse est non », estime Ines Bouacida auprès du HuffPost.

    • LNG as marine fuel: Understanding the main causes of methane slip - SAFETY4SEA
      https://safety4sea.com/lng-as-marine-fuel-understanding-the-main-causes-of-methane-slip
      une étude de 2022 de l’American Bureau of Shipping, société états-unienne de classification (lien vers le pdf)

      ABS published the white paper “Sustainability Whitepaper: LNG as Marine Fuel” in which it discusses the growing concern surrounding methane and the potential for future regulations for methane slip.

      Methane slip is the escape of methane gas from production, processing, transport, operation or combustion. In terms of internal combustion (IC) engines, “methane slip” refers to the unburned methane present in IC engine exhaust emissions. The amount of methane contained in the IC engine exhaust varies greatly between engine combustion types (Otto or Diesel), specific engine designs and engine loads.

      Methane is of primary concern due to its increased Global Warming Potential (GWP) over other greenhouse gases (GHGs). There are various studies on the life-cycle GHG emissions, the results of which are typically shown on a 100-year or 20-year GWP basis.

      It is known that methane emissions in the atmosphere can trap solar radiation more than carbon dioxide (CO2). Methane emissions are estimated to be 84 times more severe than CO2 on a 20-year basis and 28 times more severe than CO2 over the 100-year basis by the IPCC AR5 report

      According to the report, there are three primary causes of methane slip:
      • Scavenging leakage
      • Incomplete combustion
      • Trapped methane in the combustion chamber crevices.

      Scavenging leakage takes place when the methane and air mixture passes directly to the exhaust, for example when gas injection to the cylinder occurs prior to closing the exhaust valve. Incomplete combustion occurs in all IC engine types but is primarily an issue for lean burn Otto process gas engines.

      As ABS says, incomplete combustion can occur for many reasons (including trapped methane, detailed below) but it is typically due to flame quenching close to the cylinder walls and extinguishing of the combustion flame at low pressure and temperature.

      This is effectively fuel quenching at the coldest part of the combustion chamber while the engine is running. This results in increased methane emissions during transient operation and operation at low engine loads.

      To keep combustion stable and reduce methane slip, lean burn Otto engines need to accurately control combustion between knock and misfire conditions.

      Dead volumes, or crevices, within an IC engine cylinder and combustion chamber are also a source for incomplete combustion and an opportunity for methane to leak directly to the exhaust. The amount of methane slip emitted is highly dependent on the installed engine technology.

      For example, high-pressure gas injection engines using the diesel combustion process in gas mode can reduce levels of methane slip to the engine exhaust more so than low-pressure engines applying the Otto combustion process in gas mode. A two-stroke engine, when compared to a four-stroke engine, is also typically more effective at reducing methane slip due to the reduced quantities of geometric gas traps.
      Methane slip can be reduced by running engines at higher power output. While this is not possible in all ship propulsion and power generation arrangements, it can be used in power generation load sharing to optimize power plant operation to reduce methane emissions.

      The IMO’s Intersessional Working Group on Reduction of GHG Emissions from Ships continues to consider approaches to control methane slip, which is part of the 37 Candidate Measure Proposals submitted to IMO for adoption. Options to address methane slip include direct methane emission controls or indirect means through fuel carbon factors. The engine manufacturers’ latest specifications and latest updates on the dual-fuel (DF) engine concepts regarding possible primary reductions of methane slip, should be referenced, the report concludes.

    • pour les amateurs…

      Impact of raw liquid natural gas composition on combustion properties and emission characteristic – archives of thermodynamics, Vol. 44(2023), No. 1, 3–21
      https://journals.pan.pl/Content/127278/PDF/art01_int.pdf

      Abstract The article presents the results of numerical and analytical investigations of the influence of raw liquid natural gas (LNG) composition on parameters characterizing the combustion process. The high content of higher hydrocarbons influences the thermodynamic combustion process described with parameters like the adiabatic flame temperature, laminar flame speed and ignition delay time. A numerical study of the impact of LNG fuels on emission characteristics using the Cantera code has been performed. Re- sults have shown that the change of grid natural gas to some types of liquid natural gas can result in an incomplete combustion process and an increase of emission of toxic compounds such as carbon monoxide and unburned hydrocarbons. For all investigated fuels the laminar flame speed rises by about 10% compared to natural gas, while the adiabatic flame temperature is nearly the same. The ignition delay time is decreased with an increase of ethane share in the fuel. The analysis of chemical pathways has shown that hydrogen cyanide and hydrogen formation is present, particularly in the high temperature combustion regimes, which results in an increase of nitric oxide molar fraction in flue gases by even 10% compared to natural gas. To summarize, for some applications, liquid natural gases cannot be directly used as interchangeable fuels in an industry sector, even if they meet the legal requirements.

      dans la conclusion :

      The results showed that in the case of raw liquid natural gas introduced as a fuel to energy devices operating with a low air excess ratio, a significant increase in emission of carbon monoxide (even by a few per cent) and unburned hydrocarbons was noticed. It decreases the combustion efficiency and leads to the introduction of a large amount of toxic compounds into the environment.
      Summarizing, it can be said that raw LNG can be used as interchangeable fuel to natural gas. However, in some industrial applications additional modifications are required, for example introduction of anti-knocking combustion systems, control of operating parameters or introduction of additional toxic compounds reduction systems.

  • Sur l’Île de Groix, dans le Morbihan, interdiction de boire l’eau du robinet
    https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/sur-l-ile-de-groix-dans-le-morbihan-interdiction-de-boire-l-eau-du-ro

    La présence trop importante d’un groupe de substances chimiques dans l’eau du robinet nécessite son interdiction pour la consommation. Des bouteilles d’eau seront distribuées aux habitants.

    Oh zut, moa qui voulait y aller en vacances :-)

    • Elle vient d’où l’eau sur l’ile de Groix, ils ont une nappe ? j’imagine qu’elle est tarie depuis longtemps.
      Si oui, elle vient d’où cette pollution (forcément de l’ile).
      Si non, alors leur fournisseur est nase.

      Franchement, les iles... je ne sais pas comment on peut décider d’y vivre avec le meme train de vie que sur le continent.
      Allez, pour rire, on calcule l’indépendance des iles ? Leur surface agricole sans impact environnemental, on le rapporte au nombre d’habitant ? On calcule leur PIB ?
      Y’a vraiment un dette écologique dans ces milieux, ca m’étonne pas que ca parte en cacahuète pour n’importe quel motif.

      Je m’étais amusé à faire des calculs pour Saint-Pierre (et Miquelon). Ba leur population actuelle, c’est la limite supportable par le milieu, faut plus faire rentrer personne.

  • Les ruines Mayas abritent un métal hautement toxique et ça n’a rien d’un hasard
    https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/les-ruines-mayas-abritent-un-metal-hautement-toxique-et-ca-n-a-rien-d

    ARCHÉOLOGIE - Chez les Mayas, la couleur rouge était sacrée mais laisse aujourd’hui des traces. Cette couleur rouge n’est ni plus ni moins que du mercure, encore toxique. Sur des sites archéologiques Mayas situés en Amérique Centrale, des chercheurs ont relevé des niveaux de mercure assez inquiétants sur 7 monuments sur 10. Une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Environmental Science le 23 septembre rapporte ainsi que ce pigment de mercure était souvent trouvé près des sources chaudes ou sur des zones volcaniques.

    « Le pigment rouge brillant du cinabre était une substance inestimable et sacrée, mais à leur insu, il était également mortel et son héritage persiste dans les sols et les sédiments autour des anciens sites mayas » a déclaré Duncan Cook, géoarchéologue et auteur principal de cette étude à la revue Frontiers Science News.

    Ce goût prononcé pour le rouge a poussé les Mayas à utiliser une sorte de mercure appelée le cinabre, lequel imitait à la perfection le sang. Les Mayas l’utilisaient notamment sur le sol lors de cérémonies religieuses, mais aussi pour peindre ou tout simplement à but décoratif.
    Une pollution datant du 10ème siècle toujours présente

    En collaboration avec des chercheurs du Royaume-Uni et des États-Unis, Duncan Cook a balisé ses recherches sur 10 sites de l’époque classique (où l’utilisation de mercure était la plus prospère). Sur ces 10 sites, 7 présentaient des niveaux de mercure très élevés à tel point que les chercheurs ont dû s’équiper de protection.

    « La pollution au mercure dans l’environnement se trouve généralement dans les zones urbaines et les paysages industriels contemporains. Découvrir du mercure enfoui profondément dans les sols et les sédiments des anciennes villes mayas est difficile à expliquer, jusqu’à ce que nous commencions à considérer l’archéologie de la région qui nous dit que les Mayas utilisaient du mercure pendant des siècles » a déclaré Duncan Cook.

    Ce n’est pas la première fois que des chercheurs mettent la main sur des traces de mercure sur des sites archéologiques mayas. Dans une étude publiée par Scientific Report en 2020, des chercheurs ont découvert sur l’ancienne cité maya du Tikal au Guatemala, d’importantes traces de mercure. Ce produit toxique était à l’origine de contaminations dans des réservoirs d’eau potable. La présence de phosphates et d’algues dans l’eau pouvait être toxique pour les consommateurs.

  • Sécheresse : Une « pierre de la faim » réapparaît en France
    https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/secheresse-une-pierre-de-la-faim-reapparait-en-france_207101.html

    1906, c’est l’année de la plus grande sécheresse du XXe siècle en Franche-Comté. Et ce samedi 27 août, une grande pierre plate gravée de cette date a refait surface au défilé d’Entreroches, une gorge du Doubs, alors que la rivière atteint un niveau similaire à l’été 1906, rapporte France 3 Franche-Comté.

    Ce n’est pas a proprement parler une « pierre de la faim », comme celles découvertes cet été sur les bords de l’Elbe, en République tchèque, sur lesquelles des inscriptions alertaient avec des messages explicites : « Si vous me voyez, alors pleurez ! » Ici, aucun message prophétique, mais l’apparition de cette pierre sonne tout de même l’alerte.

    Ce n’est que la deuxième fois que cette date est visible. Une première fois en 2018, la journaliste à France 3 Franche-Comté, Emmanuel Rivallain, l’a aperçue, mais la pierre n’était qu’à moitié émergée. Cette fois, la date de « 1906 » apparaît pleinement.
    Des pierres qui alertent sur l’état du Doubs

    Le cours du Doubs atteint des niveaux inquiétants alors que le département fait face à un épisode de sécheresse depuis le mois de mai. Le comité de ressources en eau a d’ailleurs alerté début août que de nombreux cours d’eau connaissent des assecs, et des nappes atteignent des niveaux historiquement bas depuis le début de l’été. De nombreuses restrictions d’eau potable ont depuis été mises en place.

    On ne peut pas s’en souvenir, mais une sécheresse accompagnée d’événements climatiques extrêmes a aussi frappé la France au siècle dernier. « Vague de froid, inondations, gelées tardives, inondations, vague submersion, sécheresse », retrace le bulletin météorologique du site meteo-paris.com pour l’année 1906. Un bilan qui rappelle fortement celui de l’été 2022.

    Une autre pierre, au Saut du Doubs, porte la marque de la sécheresse de 1906, nous apprend encore France 3 Franche-Comté. Plus connue, on peut y lire l’inscription « 1906 Douane A.N. », des initiales désignant sans doute le douanier qui en est à l’origine. Apparue de nouveau en 2018, elle n’a cependant pas encore refait surface cette année, car à cet endroit précis, l’eau n’est pas descendue aussi bas qu’il y a quatre ans.

    Ces pierres sont comme des repères alertant sur l’état de sécheresse. Malgré l’effet magique de les voir émerger du passé, les locaux espèrent qu’elles seront le plus rapidement possible recouvertes par les eaux du Doubs.

  • Les subventions accordées aux chasseurs explosent, les écologistes scandalisés
    https://www.ouest-france.fr/societe/la-chasse/les-subventions-accordees-aux-chasseurs-explosent-les-ecologistes-scand

    Le montant des subventions accordées à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) a explosé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, passant de 27 000 euros en 2017 à 6,3 millions d’euros en 2021,