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    • ça parait énorme

      ⚠️ Mais le pire, c’est qu’il se cache une autre arnaque encore plus grosse. En effet, les quotas Arenh dont dispose chaque acteur alternatif sont le fruit d’un savant calcul.
      En effet, le quota Arenh est calculé au nombre de clients sur les heures creuses, week-end et jours fériés et surtout sur les mois de juillet et août.
      Donc, l’acteur alternatif a « intérêt » à avoir le maximum de clients l’été, puis en quelque sorte qu’ils partent en septembre pour avoir le maximum d’Arenh.
      👉Pourquoi, me direz-vous ? Par exemple, l’acteur alternatif X dispose de 10.000 clients en été et de 5.000 en hiver. Ils bénéficient d’un bon quota Arenh calculé sur 10.000.
      Mais l’hiver, il ne reste que 5.000 clients à facturer ; donc, pas besoin de racheter de l’électricité plus chère sur le marché libre. En se débrouillant bien, il restera même de l’Arenh.
      💪 Et là, formidable : il peut aller revendre son surplus, acheté 42 euros, sur le marché libre à… 430 euros actuellement. De l’argent facile sur notre dos collectif !

    • Intervention de Fabien Gay (directeur de l’Humanité et sénateur du 93) :

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1564531790467010561/pu/vid/720x720/pGU1vwLCwg1lUMq8.mp4?tag=12

      Biographie :

      Né dans le quartier populaire de Bacalan à Bordeaux, Fabien Gay est issu d’une famille ouvrière. Ses parents étaient ouvriers métallurgistes et travaillaient dans l’usine SAFT à Bordeaux, qui produisait des batteries. Ils étaient syndicalistes CGT et communistes tous les deux. Son père fut même un des responsables de l’Union Départementale CGT de Gironde pendant deux décennies et membre du bureau national des métallos.

      https://www.fabien-gay.fr/%C3%A0-propos-de-fabien-gay

    • Il fut un temps où les économistes estimaient que la fourniture d’électricité relevait d’un monopole naturel et devait être organisée par des opérateurs publics. À la suite de l’Acte unique de 1986, l’Union européenne a entrepris de créer un grand marché européen régulé par la concurrence. Le secteur de la production électrique fut divisé en trois branches.
      https://lagedefaire-lejournal.fr/la-crise-du-marche-europeen-de-lelectricite

      La gestion du réseau restait un monopole, tandis que la production et la distribution d’électricité étaient ouverts à la concurrence. L’idée était de faire fonctionner le marché de l’électricité comme celui des fruits et légumes : un marché de gros accessible aux producteurs, un marché du détail au sein lequel les distributeurs vendent aux particuliers l’électricité achetée aux producteurs.
      À terme, les autorités de Bruxelles espéraient que les distributeurs finiraient par se lancer dans la production en construisant des centrales électriques, notamment des éoliennes ou des centrales à gaz, dont le coût de construction est abordable. Pour cela, il fallait assurer aux distributeurs privés une certaine rentabilité. C’est ce que la France organisa avec la loi de 2010 qui instaura un mécanisme (l’ARENH) qui impose à EDF de revendre aux distributeurs privés, à prix bradé, un quart de son électricité nucléaire.
      Des fournisseurs incapables de produire

      Pendant plus de dix ans, l’ARENH a protégé les concurrents d’EDF des fluctuations du marché de gros. Mais au lieu d’en profiter pour investir dans la production, la plupart ont préféré rester de purs commerçants, se contentant de négocier des contrats sur le marché des producteurs et de revendre l’électricité ainsi acquise. Résultat, la France – comme le reste de l’Europe – a très peu construit de nouvelles centrales depuis que le marché a été libéralisé.
      La guerre en Ukraine a complètement chamboulé le marché européen. Incapables de produire leur propre électricité, les fournisseurs privés étaient menacés de faillite du fait de l’explosion des prix. En France il fallut étendre le volume d’électricité nucléaire vendu à prix bradé pour les sauver. Prise au moment où de nombreux réacteurs étaient à l’arrêt, cette décision devrait coûter au moins 8 milliards d’euros à EDF. Ce sont ces pertes catastrophiques qui expliquent l’annonce de sa renationalisation totale, l’entreprise publique n’étant plus capable d’investir dans de nouvelles centrales.
      En fin de compte, l’introduction forcée de la concurrence dans un monopole naturel aura nui à l’investissement et coûté très cher à tout le monde, sauf à quelques malins qui sont parvenus à spéculer sans prendre de risque et sans avoir jamais produit la moindre électricité.

      David Cayla, économiste atterré pour le journal l’âge de faire.