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  • L’ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev est mort
    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220830-%F0%9F%94%B4-l-ancien-pr%C3%A9sident-sovi%C3%A9tique-mikha%C3%AFl

    Le dernier dirigeant de l’Union soviétique et Prix Nobel de la paix, Mikhaïl Gorbatchev, est mort, mardi, à l’âge de 91 ans en Russie, ont indiqué les agences de presse russes. Plusieurs chefs d’État étrangers ont rendu hommage à celui qui est considéré comme l’architecte de la détente avec l’Occident, après des décennies de Guerre froide.

    @arno a googlé et il ne nous l’a pas encore avoué.

    • Si je me souviens parfaitement des moments spectaculaires de l’effondrement du bloc marxiste-léniniste, je n’ai gardé qu’un souvenir de Gorbie : une blague qu’il a racontée lors d’une interview en 95…
      "Un type s’énerve dans la loooooongue file d’attente pour acheter de la Vodka.
      « J’en ai ras le bol : je vais au Kremlin assassiner Gorbatchev. » 6 heures après, il revient et demande à reprendre sa place dans la file d’attente. « Alors, tu l’as tué ? »
      Ben non, la file d’attente était encore plus longue là-bas qu’ici…

      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1564878077611720704

    • https://www.youtube.com/watch?v=woLY51lCuwM

      Fin 2020, à l’approche de ses 90 ans, l’ultime dirigeant de l’empire, qui « a lutté jusqu’au bout », mais en vain, pour sauver sa « patrie soviétique » en la démocratisant, vit retiré à proximité de Moscou, dans une vaste et belle villa prêtée par l’État russe. Entouré d’un petit cercle de proches et d’employés, chez lui ou à la fondation qui porte son nom, et des portraits omniprésents de son épouse Raïssa, morte d’un cancer en 1999, il a laissé le réalisateur Vitaly Mansky (Poutine, l’irrésistible ascension) qu’il connaît bien et tutoie, le filmer dans son quotidien diminué, et le questionner sur son bilan historique et politique. Comment explique-t-il le ressentiment à son égard de la majorité de ses compatriotes, qui le considèrent comme le fossoyeur de l’empire ? Reconnaît-il aujourd’hui que son entreprise était vouée à l’échec ?

      Sur ces deux questions centrales, le dialogue contradictoire, mais affectueux, entre les deux hommes, s’avère forcément instructif, davantage par les anecdotes et commentaires savoureux distillés au passage par « Mikhaïl Sergueïevitch » que par une profession de foi dont il n’a jamais dévié, y compris deux années plus tôt, face à la caméra de Werner Herzog. Mais cette immersion dans l’intimité d’un vieil homme vaut moins pour ce testament politique parcellaire que pour le pouvoir de séduction paradoxal qu’elle révèle peu à peu. Qu’il évoque son amour pour Raïssa ou pour un grand-père passé par les geôles staliniennes, qu’il moque la « méthode Eltsine » et ses « demi-seaux de vodka », ou encore (magie du cinéma direct, qui saisit au vol cette facétie de l’histoire) qu’il perde opportunément son sonotone alors que Vladimir Poutine délivre ses vœux de Nouvel An à la télévision, Mikhaïl Gorbatchev garde la simplicité directe, l’humour et l’humanité qui le rendirent si populaire. Celui qui se définit comme « le dernier socialiste » parmi les dirigeants russes reste aussi un homo sovieticus façonné par un appareil et une doctrine qu’il se refuse à renier. Mais il apparaît d’abord comme un homme debout face à sa mort prochaine, assumant sa responsabilité passée comme sa faiblesse présente. Un fascinant portrait, diffusé trente ans presque jour pour jour après le bref putsch qui, le 19 août 1991, constitua le premier acte de sa défaite.