Sabra et Chatila : histoire d’un massacre anticipé par Israël

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  • Sabra Chatila : de l’imprudence à la préméditation | Dominique Vidal
    https://seenthis.net/messages/973016

    « Les massacres – ceux perpétrés par les Russes à Butcha, par les Hutus au Rwanda, par les Serbes à Srebrenica comme par les Israéliens à Deir Yassine, Tantoura, Kfar Kassem et Sabra et Chatila – sont un instrument de guerre utilisé par des pouvoirs criminels pour modifier la démographie et redéfinir les frontières communautaires. » Il ne s’agit pas, nous précise-t-elle, de « vengeances spontanées », mais de « plans stratégiques prémédités ».

    #vitrine_de_la_jungle

    • Sabra et Chatila : histoire d’un massacre anticipé par Israël
      https://www.mediapart.fr/journal/international/160922/sabra-et-chatila-histoire-d-un-massacre-anticipe-par-israel

      Il y a quarante ans, le 16 septembre 1982, commençait dans les camps de réfugiés palestiniens du Liban une orgie de viols et d’assassinats qui allait se poursuivre pendant trois jours. Cinq mois plus tard, une commission d’enquête gouvernementale concluait qu’aucun Israélien ne pouvait être tenu pour responsable des massacres. Un universitaire a découvert à Jérusalem, dans les archives officielles, une tout autre vérité…

      René Backmann | 16 septembre 2022 | Mediapart

      (...) Jusqu’à présent, ceux-ci pouvaient être accusés, au mieux, d’une criminelle et cynique passivité devant la boucherie perpétrée sous leurs yeux par leurs alliés libanais. Au pire, de complicité dans ce crime. Les chefs de l’armée et les dirigeants politiques d’Israël lors de la guerre du Liban peuvent désormais être tenus pour instigateurs ou co-instigateurs de ce crime. Du carnage par procuration, on est passé au massacre prémédité.

      Et l’accusation est d’autant plus irréfutable qu’elle provient de leurs propres archives dont certains dossiers, liés à la guerre du Liban, ont été déclassifiés après des décennies de secret. C’est un chercheur américain, Seth Anziska, spécialiste des relations entre juifs et musulmans à l’University College de Londres, qui a fait cette découverte explosive. Il y consacre une vingtaine de pages dans le livre qu’il a publié en 2018 aux États-Unis. Et une partie importante du fonds tiré de l’oubli est aujourd’hui accessible aux chercheurs grâce au lien publié par la New York Review of Books du 17 septembre 2018, en complément d’un long article de l’universitaire.

      On peut se demander d’ailleurs pourquoi ces révélations, authentifiées par de nombreux experts, américains et israéliens, n’ont pas – encore – provoqué la réouverture du dossier et du débat sur ces trois journées de tuerie dont l’horreur est inoubliable pour ceux, dont le signataire de ces lignes, qui découvrirent la scène de crime quelques heures après le départ des tueurs. (...)