Violences sexistes et sexuelles : l’impunité est révolue, place à la relève féministe – Libération
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Silence, consternation, puis explosion de colère : chez les féministes, ce n’est pas une vague de dégoût qui nous a emporté·e·s après les déclarations de nombreux cadres et partis de gauche, c’est un vrai tsunami. Face à une solidarité masculine qui protège les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe.
Sans vouloir être pénible, c’est un tsunami uniquement dans les milieux féministes... Parce qu’en dehors, c’est un petit peu la Bérézina. Quand je lis que Borne a eu un commentaire sur l’affaire, alors que son parti accumule les bras d’honneur à tout ce qui est féministe... je continue de hurler intérieurement, à la fois pour l’horreur que ce mépris assumé représente, mais aussi pour cette manie qu’on trouve entre nous à se déchiqueter les uns les autres sans fin. Car tu vois, les machos, chez les gauchos, on les vire, en moins de 72 heures, mais c’est pas encore suffisant. On te dit que les 72 heures, c’était déjà de trop. Et que c’était pas exprimé ceci ou cela.
Je fais l’hypothèse que cette sorte d’acharnement (ce ne sont que des mots qui sont échangés, c’est un acharnement gentil, on est d’accord), n’est qu’un exutoire du fait de l’injustice et du mépris du camp d’en face. Mais. Bon. Là, ça a des aspects défouloir suicidaire.
Eric Coquerel, Taha Bouhafs, et des propos insupportables tenus sur le sujet par Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. Julien Bayou, pour lequel la commission interne d’EE-LV a été saisie pour violences psychologiques. Thomas Piketty. Puis Maxime Cochard au PCF et Benjamin Amar à la CGT, accusés de viol. Samir Elyes, du comité Adama, mis en cause pour violences physiques et psychologiques. Aujourd’hui Adrien Quatennens, visé par une main courante de son ex-compagne révélée sans l’accord de l’intéressée. A LFI, un silence de plomb de plusieurs jours. Les féministes alarmé·e·s guettent les réactions des cadres du parti qui, eux, regardent leurs pompes.