• Violences faites aux femmes : que se serait-il passé si Sandrine Rousseau n’avait pas parlé de l’affaire Bayou ?
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    Les comportements, ce sont ceux de l’insoumis Adrien Quatennens qui a reconnu avoir exercé sur son épouse des actes violents étalés sur un an, ce qui a conduit son épouse à déposer une main courante. La justice a logiquement déclenché une enquête. Julien Bayou, lui, est accusé d’avoir harcelé son ex-compagne jusqu’à briser sa « santé morale » et la pousser à faire une « tentative de suicide », selon Sandrine Rousseau. Julien Bayou conteste les faits.

    L’accusation est gravissime et c’est bien pourquoi la pratique politique des Verts interroge. Or, la cellule interne aux Verts chargée des violences faites aux femmes, traite cette affaire depuis juillet. Si Sandrine Rousseau n’avait pas été interrogée lundi à la télévision, Julien Bayou serait toujours co-président du groupe Vert.

    Les écologistes et les Insoumis ont créé des instances d’alerte pour inciter les femmes à parler, c’est très bien : le souci, c’est que plutôt que de saisir la justice, ils s’en servent pour laver leur linge sale en famille, une sorte de justice privée qui s’exerce loin des caméras, et surtout loin de la justice tout court. Les Insoumis et les Verts se félicitent d’avoir suspendu Adrien Quatennens et Julien Bayou rapidement et de leur propre chef. C’est faux. Sans le travail des journalistes, il ne se serait rien passé.