« Nous avons besoin d’une augmentation du chômage » pour lutter contre l’inflation

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  • Jerome Powell (Fed) : « Nous avons besoin d’une augmentation du chômage » pour lutter contre l’inflation
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    Lors d’une conférence de presse, Jerome Powell a estimé qu’il faudra une croissance ralentie pour ramener l’inflation à un niveau d’avant-crise.

    Les taux devraient encore grimper. Après la nouvelle hausse de 75 points de base annoncée ce mercredi, les taux directeur de la Fed devraient probablement à nouveau grimper en 2022.

    Alors l’inflation et la hausse des salaires restent élevées outre-Atlantique, le président de la Fed a assuré lors d’une conférence de presse que l’institution financière continuera à resserrer sa politique monétaire jusqu’au ce que l’inflation ait ralenti.

    La Fed est « fermement résolue à ramener l’inflation à 2% et le restera jusqu’à ce que le travail soit fait », a indiqué Jerome Powell, à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire, organe de décision de la Fed, qui a procédé à un nouveau relèvement des taux de trois quarts de point de pourcentage.

    Il a par ailleurs alerté sur les risques qui pourraient être posés par « un assouplissement prématuré de la politique » monétaire.

    « Il n’y a pas de place pour de la complaisance sur l’inflation, a martelé Jerome Powell. Au cours des prochains mois, nous serons à l’affût de preuves indiscutables du reflux de l’inflation [...] À un moment donné, nous ralentirons le rythme des hausses de taux. »

    « Pas de méthode indolore »

    Mais en attendant, le patron de la Réserve américaine s’attend à les augmenter à nouveau en 2022 et assume les conséquences que ces hausses successives auront sur l’économie américaine.

    « Nous pensons que pour faire baisser l’inflation, il faudra un ralentissement du marché du travail et une croissance sous le potentiel, reconnaît Jerome Powell. Je ne connais pas la probabilité d’une récession, il est très probable que nous aurons une période de croissance bien plus faible. »

    « Nous avons besoin d’une augmentation du chômage, d’un ralentissement du marché », a même assuré le président de la Fed.

    La Fed anticipe désormais une croissance quasi nulle pour 2022 (+0,2%) contre 1,7% prévu en juin. Elle revoit ses prévisions à la baisse pour les années à venir avec 1,2% en 2023, 1,7% en 2024 et 1,8% en 2025. Le chômage qui est au plus bas aujourd’hui depuis 50 ans (3,7%) pourrait repartir à la hausse pour atteindre 4,4% en 2023.