Les DrahiLeaks, les combines de Patrick Drahi révélées par “Blast”, “Reflets.info” et “StreetPress”
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Mais le dossier le plus explosif pourrait concerner Libération. En reconstituant le montage financier (très) complexe qui a permis au magnat des télécommunications d’acquérir le journal et son immeuble en 2014, Reflets, StreetPress et Blast démontrent comment celui-ci s’est enrichi sur le dos du quotidien déficitaire, encaissant une plus-value de 80 millions d’euros grâce à d’astucieuses culbutes immobilières. Début décembre, Libé a quitté ses bureaux de Balard, propriété de Patrick Drahi, pour déménager avenue de Choisy, dans un immeuble détenu… par Patrick Drahi.
Mieux : le milliardaire a pu se payer ce nouveau bâtiment en contractant un prêt de plus de 6 millions d’euros après que le journal, par l’intermédiaire de Denis Olivennes, son directeur général, s’est engagé à payer neuf ans de loyer avant même que l’opération ne soit réalisée. En d’autres termes, ce n’est plus Drahi qui finance Libé (qu’il a transféré dans un fonds de dotation en 2020), c’est Libé qui finance Drahi. D’après la méta-rédaction indépendante, le parquet national financier s’intéresserait au patron d’Altice, alors qu’une enquête est ouverte depuis 2016 pour fraude fiscale aggravée et abus de biens sociaux dans le dossier du sauvetage initial de Libé, qui évoluait encore dans ses locaux historiques du 11, rue Béranger (dans le très central 3ᵉ arrondissement). Drahi veut les transformer en hôtel.