A Alençon, de nouvelles violences urbaines ont éclaté dans le quartier de Perseigne

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  • Défense de l’emploi, de l’entreprise, du salaire, les violences urbaines ont tout pour plaire, expansion de la guerre entre pauvres inclus.
     : A Alençon, de nouvelles violences urbaines ont éclaté dans le quartier de Perseigne
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    Des renforts de sécurité étaient attendus en fin de journée après la flambée de violences qu’a connues le quartier dans la nuit de mardi à mercredi.

    Quasiment un an après des faits similaires, un quartier d’Alençon a connu une flambée de violences dans la nuit de mardi 27 à mercredi 28 septembre. La préfecture de l’Orne a annoncé en fin de journée mercredi l’arrivée de renforts de sécurité.
    « Après la nuit de violences urbaines qu’a connu le quartier de Perseigne à Alençon », le préfet de l’Orne « a demandé la mise en place d’un dispositif renforcé de sécurisation », selon un communiqué de la préfecture. Seront ainsi « engagés trois sections de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) 27 de Toulouse » ainsi que « deux équipages de brigades anticriminalité du Calvados et de la Sarthe, soit plus de 65 policiers déployés », précise la préfecture, en ajoutant que des renforts supplémentaires pourront être mobilisés en cas de besoin, dans la ville de 26 000 habitants.

    Mardi soir, « à partir de 23 h 15, une trentaine d’individus ont mené une action coordonnée de violences urbaines, avec la volonté manifeste d’attirer les forces de l’ordre dans un guet-apens : vingt-quatre véhicules ont été incendiés, trois véhicules ont été retournés pour freiner la progression des forces de l’ordre, un abribus a été détruit », avait déploré mercredi matin le préfet de l’Orne dans un communiqué. Les faits ont duré jusqu’à 2 heures du matin dans le quartier de Perseigne, a précisé la procureure de la République d’Alençon, Laetitia Mirande.

    « Scène de guérilla urbaine »
    « Cela fait mal au cœur », a confié à un photographe de l’Agence France-Presse une retraitée du quartier dont l’unique voiture a été brûlée. « Mon mari n’a que 600 euros de retraite, moi 1 100, mais avec 500 euros de loyer, la lumière, tout ça… c’est pas possible » de racheter un véhicule, a expliqué l’habitante de cette ville où le taux de chômage atteint 21 %.
    Le syndicat UNSA-Police a évoqué dans un communiqué « une véritable scène de guérilla urbaine ». « Les fonctionnaires locaux ont fait face à une cinquantaine d’émeutiers armés avec des barres de fer », selon lui. Le syndicat de policiers Alliance 61 fait état de « soixante mortiers (d’artifice) tirés en direction des forces de l’ordre ».
    Selon la préfecture, une quarantaine de policiers et gendarmes de l’Orne « ont été mobilisés pour sécuriser l’action des pompiers ». Vingt pompiers et trois engins-pompes ont été engagés pour éteindre les incendies, a ajouté la même source. « Une présence des forces de sécurité sera maintenue à un haut niveau dans les prochains jours », assure la préfecture.

    « Opérations coups de poing contre les réseaux »
    Dans la nuit du 26 au 27 octobre 2021, des faits similaires s’étaient produits dans ce quartier populaire d’Alençon : treize véhicules avaient été incendiés et les forces de l’ordre avaient également été la cible de tirs de mortiers d’artifice. « Ce qu’on a connu hier soir, c’est la conséquence directe du travail que fait la police sur le quartier (…). La police [y] conduit un combat acharné contre le trafic de stupéfiants », a ajouté Sébastien Jallet, le préfet de l’Orne, sur BFM-TV.
    « Depuis plusieurs mois, nous menons des opérations coups de poing (…) contre les réseaux. Il y a quinze jours, on a encore démantelé (…) un laboratoire clandestin (…). La semaine dernière, on a interpellé deux dealeurs en bas d’un immeuble sur le quartier de Perseigne, et hier après-midi, de nouveau, deux jeunes ont été interpellés par la police et on peut penser qu’il y a un lien assez direct entre cette action de la police (…) contre la drogue à Perseigne et ce qu’on a connu hier soir sur le quartier », a avancé M. Jallet. Interrogé par l’AFP sur ce point, le parquet n’a pas donné suite. Alliance dénonce un « manque cruel d’effectif » et demande, comme l’UNSA, des renforts.
    Le maire d’Alençon, Joaquim Pueyo, « en retrait du Parti socialiste », déplore lui aussi qu’« il n’y a pas assez de policiers la nuit » en dépit de postes supplémentaires, quatre selon le préfet, créés à Alençon à la suite des faits d’octobre 2021. Le 28 octobre 2021, Marine Le Pen, alors candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle, avait fait le déplacement à Alençon pour dénoncer un « laxisme », selon elle, des politiques face aux #violences_urbaines.

    #drogues #deal #police