🎬 Athena : le film qui met en colĂšre, mais pas pour les bonnes raisons

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    • ATHÉNA : LE FILM QUI MET EN COLÈRE, MAIS PAS POUR LES BONNES RAISONS
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      AthĂ©na Ă©tait la dĂ©esse de la guerre et de la sagesse, c’est aussi le nom d’un quartier imaginaire de banlieue parisienne, et pas une marque de slips. Le rĂ©alisateur du film est Romain Gavras, un « fils de » issu des beaux quartiers de Paris. Son travail est de rĂ©aliser des publicitĂ©s pour Vuitton ou Dior entre deux films fantasmant la misĂšre. Son esthĂ©tique : clair-obscur Ă  la lueur des flammes, camĂ©ra au poing et plan-sĂ©quence. CotĂ© technique, c’est rĂ©ussi : on en prend plein la vue. Une overdose d’images travaillĂ©es et de l’adrĂ©naline pour ne pas avoir le temps de rĂ©flĂ©chir.

      ScĂ©nario : quasiment absent. Un pur dĂ©luge de violence nihiliste Ă  partir d’un « drame familial ». Abdel le militaire est le gentil, le modĂ©rĂ©, celui qui fait confiance Ă  la justice. Karim est le jeune enragĂ©, il a des choses Ă  prouver et veut sa vengeance. Il veut tuer du flic. Quant Ă  l’aĂźnĂ©, Mokhtar, c’est un dealer cocaĂŻnomane ultra-violent qui travaille avec des policiers corrompus. Autour de ce trio charmant, les jeunes du quartiers communiquent essentiellement par hurlements monosyllabiques et coups de latte. Il n’y aura aucune profondeur des personnages, aucune figure d’identification. Le seul qui semble vaguement raisonnable et sympa est, paradoxalement, le chef des policiers : Mourad, un gradĂ© noir qui tente de calmer le jeu et rendre justice.

      Dans AthĂ©na, les « jeunes de quartiers » lancent des parpaings et des explosifs sur des CRS dĂ©bordĂ©s et terrorisĂ©s, qui subissent sans broncher et envoient de temps en temps un peu de gaz qui n’a aucun effet. Les forces de l’ordre, pourtant lourdement protĂ©gĂ©es, prennent feu, reculent, s’enfuient, face Ă  des ados qui dansent en tirant des feu d’artifice. Lorsqu’ils chargent, les CRS font mouliner leurs matraques en l’air. Il n’y a pas de LBD alors que c’est cette arme ultra-prĂ©cise qui permet Ă  la police de mutiler des adolescents dans les quartiers Ă  40 mĂštres de distance. PrĂ©cision technique : le rĂ©alisateur montre un modĂšle de « Flash-Ball compact » en plastique, qui n’est plus utilisĂ© depuis les annĂ©es 1990 et qui semble indolore. Les centaines de mutilĂ©s par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades explosives apprĂ©cieront le rĂ©alisme de la rĂ©pression.

      depuis que le couscous est « le plat prĂ©fĂ©rĂ© des français » on a (rĂ©)appris Ă  Ă©picer le nanar

      #fils_de #publicitaire #cinéma

  • AthĂ©na de Romain Gavras : plus proche de Bac Nord que de La Haine
    ▻https://revolutionpermanente.fr/Athena-de-Romain-Gavras-plus-proche-de-Bac-Nord-que-de-La-Haine

    Avec AthĂ©na, qui devait s’inscrire dans la continuitĂ© des films sur la banlieue et les violences policiĂšres, Romain Gavras signe un film pro-flic qui caricature les quartiers et relaye les thĂšmes de l’extrĂȘme-droite.