• ATHÉNA : LE FILM QUI MET EN COLÈRE, MAIS PAS POUR LES BONNES RAISONS
      https://contre-attaque.net/2022/09/24/athena-le-film-qui-met-en-colere-mais-pas-pour-les-bonnes-raisons

      Athéna était la déesse de la guerre et de la sagesse, c’est aussi le nom d’un quartier imaginaire de banlieue parisienne, et pas une marque de slips. Le réalisateur du film est Romain Gavras, un « fils de » issu des beaux quartiers de Paris. Son travail est de réaliser des publicités pour Vuitton ou Dior entre deux films fantasmant la misère. Son esthétique : clair-obscur à la lueur des flammes, caméra au poing et plan-séquence. Coté technique, c’est réussi : on en prend plein la vue. Une overdose d’images travaillées et de l’adrénaline pour ne pas avoir le temps de réfléchir.

      Scénario : quasiment absent. Un pur déluge de violence nihiliste à partir d’un « drame familial ». Abdel le militaire est le gentil, le modéré, celui qui fait confiance à la justice. Karim est le jeune enragé, il a des choses à prouver et veut sa vengeance. Il veut tuer du flic. Quant à l’aîné, Mokhtar, c’est un dealer cocaïnomane ultra-violent qui travaille avec des policiers corrompus. Autour de ce trio charmant, les jeunes du quartiers communiquent essentiellement par hurlements monosyllabiques et coups de latte. Il n’y aura aucune profondeur des personnages, aucune figure d’identification. Le seul qui semble vaguement raisonnable et sympa est, paradoxalement, le chef des policiers : Mourad, un gradé noir qui tente de calmer le jeu et rendre justice.

      Dans Athéna, les « jeunes de quartiers » lancent des parpaings et des explosifs sur des CRS débordés et terrorisés, qui subissent sans broncher et envoient de temps en temps un peu de gaz qui n’a aucun effet. Les forces de l’ordre, pourtant lourdement protégées, prennent feu, reculent, s’enfuient, face à des ados qui dansent en tirant des feu d’artifice. Lorsqu’ils chargent, les CRS font mouliner leurs matraques en l’air. Il n’y a pas de LBD alors que c’est cette arme ultra-précise qui permet à la police de mutiler des adolescents dans les quartiers à 40 mètres de distance. Précision technique : le réalisateur montre un modèle de « Flash-Ball compact » en plastique, qui n’est plus utilisé depuis les années 1990 et qui semble indolore. Les centaines de mutilés par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades explosives apprécieront le réalisme de la répression.

      depuis que le couscous est « le plat préféré des français » on a (ré)appris à épicer le nanar

      #fils_de #publicitaire #cinéma

  • Athéna de Romain Gavras : plus proche de Bac Nord que de La Haine
    https://revolutionpermanente.fr/Athena-de-Romain-Gavras-plus-proche-de-Bac-Nord-que-de-La-Haine

    Avec Athéna, qui devait s’inscrire dans la continuité des films sur la banlieue et les violences policières, Romain Gavras signe un film pro-flic qui caricature les quartiers et relaye les thèmes de l’extrême-droite.