• Il y a 50 ans, le Front National était fondé par des néo-nazis - #Contre_Attaque
    https://contre-attaque.net/2022/10/06/il-y-a-50-ans-le-front-national-etait-fonde-par-des-neo-nazis
    En 2022, il fête son anniversaire à l’Assemblée

    Jeudi 6 octobre 2022, l’Assemblée Nationale accueillera le colloque d’anniversaire du Front National, aujourd’hui renommé Rassemblement National. Dans ce cadre, les députés d’extrême droite fêteront cet anniversaire par un colloque intitulé « de l’espoir au pouvoir ». Un peu d’histoire.

    Du FN au RN : 50 ans et tous ses relents – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/elections/du-fn-au-rn-50-ans-et-tous-ses-relents-20221004_IP2FFQSYYFG7FNCDQWEHEOKSP

    Le parti d’extrême droite, qui fête son demi-siècle, entretient avec son histoire une relation compliquée. Et au sein de la formation frontiste on préfère cultiver une ignorance feinte pour ne pas faire face à un passé encombrant. On leur rafraîchit la mémoire.

    Un matin de mars 1986, dans le cimetière de Montmartre. Y en a-t-il seulement vingt, dans le froid, à fixer la discrète croix celtique gravée dans le granit gris ? Malgré l’invitation de Jean-Marie Le Pen, les 35 nouveaux députés du #Front_national n’ont pas tous fait le déplacement. Rendre hommage à François Duprat, mort huit ans plus tôt dans sa voiture piégée, reste un pas difficile pour certains d’entre eux, venus de la droite et soucieux de respectabilité. Certains, gênés, voudraient oublier cet ancien numéro 2 du parti, fasciste, antisémite, négationniste, mais aussi inventeur du slogan : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés en trop » – soit le fonds de commerce du FN. Le Pen lui, ira chaque année d’abord, puis chaque décennie, fleurir la tombe du martyr.

    Trente-six ans ont passé. Le FN, qui a changé de nom en 2018, s’apprête à fêter son demi-siècle d’existence et ses problèmes de #mémoire ne se sont pas arrangés. Après avoir longuement pesé l’opportunité de carillonner ou pas l’anniversaire, il va commémorer à la sauvette : un colloque de trois heures, jeudi, dans une salle de 30 places à l’Assemblée nationale. Loin du luxueux album souvenir des 20 ans du FN en 1992, ou du DVD spécial de 2002. Un seul cadre historique, Bruno Gollnisch, prendra la parole, pour vanter l’attachement à la démocratie du parti d’extrême droite. Les autres intervenants entretiennent des liens assez lâches avec cette histoire : l’avocat Pierre Gentillet, chroniqueur régulier sur #CNews, ou le sondeur Jérôme Sainte-Marie disserteront sur un parti dont ils ne sont pas adhérents. Le transfuge de Debout la France, Jean-Philippe Tanguy, parlera des « apports idéologiques » du mouvement qu’il a rejoint il y a moins de deux ans.

    la suite... par Nicolas Massol

  • Annie Ernaux venge sa race !
    Les années Super 8 - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/101402-000-A/les-annees-super-8
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/festival-de-cannes-les-annees-super-8-la-memoire-de-film-dannie-ernaux-20

    #Annie_Ernaux écrit, depuis 50 ans, le roman de la mémoire collective et intime de notre pays. Sa voix est celle de la liberté des femmes et des oubliés du siècle. Elle rejoint par ce sacre le grand cercle de Nobel de notre littérature française.

    https://twitter.com/emmanuelmacron/status/1577997945194123265
    #mange_tes_morts

    • @lucile :

      Et puis il y a ce que les images font à son écriture : c’est ça qui est nouveau et intéressant dans le film. Il semble que l’image amplifie ce qu’il y a de distance à l’intérieur même du style Ernaux, qui, en même temps qu’il décrit le souvenir avec de l’empathie, parfois de la tendresse, est aussi un formidable outil critique et autocritique. Elle décrit par exemple leur voyage familial au Maroc, où ils croyaient “dépayser les enfants”, alors qu’on les voit dans un club de vacances sautant dans des piscines, entourés de touristes blonds comme eux. On peut encore citer ce qu’elle décrit de leur rapport à la nature et à l’écologie, quand ils vont en Ardèche dans la France “ancestrale”, et croient redécouvrir un rapport authentique à la campagne, depuis leur nouvelle posture bourgeoise et urbaine. À l’écran la silhouette malhabile d’Annie Ernaux montre le décalage. On y voit ce qui se joue à la fois de honte à retrouver la rudesse de ce qui a été longtemps son environnement, et la fierté d’y jouer maintenant qu’elle en est sortie. On voit beaucoup Annie Ernaux à l’écran, souvent mal à l’aise, le sourire timide. On ne peut s’empêcher, quand on a lu Les Années, ou la Femme gelée, d’y lire les signes de ce qui vient, le divorce, l’émancipation, en partie par l’écriture. L’écriture existe d’ailleurs dans le film, elle est un hors-champ permanent, évoqué dans la voix off à plusieurs reprises. Le projet par exemple, encore secret, d’un “roman violent et rouge” évoqué alors qu’à l’écran des enfants en pyjama déballent des cadeaux lors du Noël 72. Ou encore ces images d’un festival Wagner à Annecy, où Annie Ernaux en robe chic serre maladroitement les mains de notables, alors qu’un manuscrit attend “dans le tiroir”’, comme une bombe à retardement. C’est un document doux-amer, qui fait grincer les images du bonheur familial intimement, puisque c’est aussi un objet qui chronique le détachement, la séparation. Les Années super 8 est un objet singulièrement émouvant, et cette émotion se loge bel et bien dans l’espace complexe qui se creuse entre le texte et l’image, bien au-delà de la simple nostalgie d’une soirée diapo.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-critique/critique-les-annees-super-8-un-film-documentaire-de-david-ernaux-briot-e

    • Écoute en binaural : L’autre fille d’Annie Ernaux | Ircam
      https://www.ircam.fr/article/ecoute-binaural-lautre-fille-annie-ernaux

      Dans ce court récit, l’écrivaine s’adresse à sa sœur aînée, décédée avant sa naissance, et dont elle a appris l’existence fortuitement, à l’âge de dix ans. Le dispositif de création et de diffusion permet de mettre en scène cette lettre sans l’incarner, de susciter l’intimité de l’auteur par sa voix propre, sa respiration, par la présence imaginaire de son corps. Une parole solitaire et secrète, qui restera sans réponse, sauf la musique raffinée d’Aurélien Dumont (dans une adaptation de Daniel Jeanneteau et un design sonore d’Augustin Muller).