• Elon Musk, Bill Gates... « Il faut imaginer des moyens de contrôler la propension de milliardaires à se substituer aux Etats »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/29/il-faut-imaginer-des-moyens-de-controler-la-propension-de-milliardaires-a-se

    Grâce à leur puissance financière, Elon Musk et Bill Gates multiplient les initiatives sur les plans géopolitique, sanitaire, climatique, affaiblissant par là même les démocraties et les organisations internationales, explique dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

    #Démocratie #Politique #Gouvernement #Gouvernabilité

  • 5 anciens ministres des Affaires étrangères signent une tribune anti-Israël - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/5-anciens-ministres-des-affaires-etrangeres-signent-une-tribune-an

    Cinq anciens ministres des Affaires étrangères européens ont publié ce jeudi dans le journal Le Monde une tribune estimant que l’État d’Israël est coupable de « crime d’apartheid » en raison de ses politiques et des ses pratiques à l’encontre des Palestiniens.

    Les cinq signataires sont : Mogens Lykketoft, ancien ministre des Affaires étrangères danois et président de l’Assemblée générale des Nations unies ; Erkki Tuomioja, ancien ministre des Affaires étrangères finlandais ; Ivo Vajgl, ancien ministre des Affaires étrangères slovène ; Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français ; Baroness Sayeeda Warsi, ancienne ministre britannique du cabinet et ministre du Foreign Office pour les Nations unies, les droits de l’homme et la CPI.

    Dans ce long texte, qui vise à dénoncer ce qu’ils appellent « les violations des droits humains et des libertés des Palestiniens », ils exhortent « la communauté internationale à demander des comptes au gouvernement israélien ».

    Démarrant leur texte en se réjouissant de la « discussion sur l’urgence de protéger un ordre mondial fondé sur le droit international domine le discours public et politique », qui fait suite à la situation en Ukraine, ils regrettent que la réponse internationale ne soit pas la même dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

    Ils dénoncent ainsi « l’illégalité et l’immoralité de plus de cinq décennies d’occupation » dans les Territoires palestiniens ainsi que « l’inaction » de l’Union européenne. « Notre inaction pourrait avoir des conséquences importantes dans la région, ainsi que sur la validité et l’efficacité de la diplomatie européenne dans le monde », estiment-ils.

    Ils avancent également que « les gouvernements israéliens successifs, y compris le gouvernement actuel, ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’avaient pas l’intention de prendre des mesures pour mettre fin à cette occupation prolongée ».

    S’attaquant aux « colonies illégales en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est », ils estiment que « ces colonies sont établies dans des zones qui fragmentent intentionnellement la population palestinienne en enclaves déconnectées, érodant la viabilité d’un futur État palestinien ».

    Selon eux, dans la région, « un système juridique à deux vitesses est en place, avec des droits inégaux entre les Palestiniens vivant sous le régime militaire et les Israéliens vivant sous le régime civil israélien ».

    « Les Palestiniens sont confrontés quotidiennement à la répression structurelle, ainsi qu’aux restrictions de mouvement, à la confiscation des terres, aux démolitions de maisons, à la surveillance et aux violations des droits civils fondamentaux, notamment la liberté d’expression et de réunion », écrivent-ils.

    Ils estiment que « nous assistons à une augmentation significative de la gravité et de la fréquence des violences commises par les colons à l’encontre des communautés palestiniennes, et cela en toute impunité », et dénoncent l’interdiction de six ONG classées « terroristes » par Israël.

    Ils s’inquiètent aussi du « transfert forcé de plus de 1 000 résidents palestiniens des communautés de Masafer Yatta, dans les collines du sud d’Hébron ». « Si elle est mise en œuvre, cette mesure constituera le plus grand acte de transfert forcé dans les territoires occupés depuis les années 1970 », pensent-ils.

    Ils reviennent également sur la mort de la journaliste d’Al-Jazira Shireen Abu Akleh, tuée alors qu’elle couvrait une opération militaire israélienne dans le bastion terroriste palestinien de Jénine, qui « témoigne d’un mépris croissant et profondément alarmant pour les droits et libertés fondamentales des Palestiniens ».

    En conclusion, ils rappellent que plusieurs organisations – B’Tselem, Yesh Din, Human Rights Watch, Amnesty International, un rapporteur spécial des Nations unies et la Clinique internationale de défense des droits humains de la faculté de droit de Harvard – ont jugé que la situation « équivalait à de l’apartheid ».

    Ils appellent ainsi à ce que « la communauté internationale travaille pour soutenir deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la sécurité, la démocratie et la paix ».

    « Nous ne voyons pas d’autre alternative que de reconnaître que les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens vivant en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza équivalent au crime d’apartheid, et nous appelons nos collègues de la communauté politique européenne à se joindre à nous pour exiger une action visant à mettre fin à ces politiques injustes et à faire apparaître les perspectives d’une solution à deux États au conflit », concluent-ils.

    Je ne suis pas fan de la source mais l’orignal (en tribune donnée par les auteurs) est derrières un péage : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/27/l-appel-de-cinq-anciens-ministres-des-affaires-etrangeres-il-faut-reconnaitr

    #palestine #droit_international

    (Les réactions sur la page du Time of Israel méritent le détour.)

    • L’appel de cinq anciens ministres des affaires étrangères : « Il faut reconnaître que les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens équivalent au crime d’apartheid »
      Publié 28 octobre 2022 à 06h15, mis à jour hier à 18h43
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/27/l-appel-de-cinq-anciens-ministres-des-affaires-etrangeres-il-faut-reconnaitr

      Dénonçant les violations des droits humains et des libertés des Palestiniens, cinq anciens ministres des affaires étrangères, dont Mogens Lykketoft, président de l’Assemblée générale des Nations unies, et Hubert Védrine, appellent la communauté internationale à demander des comptes au gouvernement israélien.

      Alors que le monde observe avec horreur les événements qui se déroulent en Ukraine, la discussion sur l’urgence de protéger un ordre mondial fondé sur le droit international domine le discours public et politique. La communauté internationale s’est ralliée au multilatéralisme et à la nécessité d’adhérer au droit international et de protéger les droits humains. C’est en effet la seule façon d’avancer dans un paysage mondial de plus en plus polarisé.

      Dans le même temps, nous nous rappelons que, dans d’autres contextes, la communauté internationale a trop souvent gardé le silence et n’a pas agi face à de graves violations du droit international et à l’impunité qui s’ensuivait. Or la sauvegarde de l’ordre juridique international implique l’application de principes de manière uniforme et cohérente.

      Les mêmes normes et la même volonté de protéger la population civile ukrainienne et de demander des comptes pour les violations du droit international commises par la Russie doivent être appliquées dans le monde entier, y compris dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

      Occupation prolongée

      Il est essentiel que le consensus de la communauté internationale concernant l’illégalité et l’immoralité de plus de cinq décennies d’occupation constitue l’épine dorsale de la politique européenne qui régit nos relations avec Israël.

      L’Union européenne (UE) et ses États membres continuent de placer la solution à deux États, fondée sur la souveraineté et l’égalité des Israéliens et des Palestiniens, comme pierre angulaire de leur politique au Moyen-Orient. Pourtant, la réalité sur le terrain, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, évolue dans une direction totalement opposée. Et notre inaction pourrait avoir des conséquences importantes dans la région, ainsi que sur la validité et l’efficacité de la diplomatie européenne dans le monde.

      Les gouvernements israéliens successifs, y compris le gouvernement actuel, ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’avaient pas l’intention de prendre des mesures pour mettre fin à cette occupation prolongée. En contradiction directe avec le droit international, Israël a transféré des centaines de milliers de citoyens israéliens dans les territoires occupés. Aujourd’hui, plus de 650 000 Israéliens vivent dans des colonies illégales en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Ces colonies sont établies dans des zones qui fragmentent intentionnellement la population palestinienne en enclaves déconnectées, érodant la viabilité d’un futur Etat palestinien.
      Un système juridique à deux vitesses est en place, avec des droits inégaux entre les Palestiniens vivant sous le régime militaire et les Israéliens vivant sous le régime civil israélien. Les Palestiniens sont confrontés quotidiennement à la répression structurelle, ainsi qu’aux restrictions de mouvement, à la confiscation des terres, aux démolitions de maisons, à la surveillance et aux violations des droits civils fondamentaux, notamment la liberté d’expression et de réunion.

      Mépris alarmant
      Malgré l’espoir initial de changement avec le gouvernement de coalition élu en Israël en 2021, ces tendances se poursuivent. Nous assistons à une augmentation significative de la gravité et de la fréquence des violences commises par les colons à l’encontre des communautés palestiniennes, et cela en toute impunité.
      En outre, le ministère israélien de la défense a entrepris une répression sans précédent de la société civile palestinienne, déclarant hors la loi six des ONG les plus importantes. En 2021, le nombre de structures palestiniennes démolies par Israël est le plus élevé enregistré par l’ONU depuis des années, tandis qu’un nombre record de structures d’aide humanitaire fournies par l’UE et ses Etats membres ont été démolies ou confisquées. Cela s’est accompagné d’une avancée significative des colonies dans la périphérie de Jérusalem-Est, menaçant de fragmenter la Cisjordanie en territoires non contigus
      Plus récemment, le 5 mai 2022, la Haute Cour israélienne a donné son feu vert au transfert forcé de plus de 1 000 résidents palestiniens des communautés de Masafer Yatta, dans les collines du sud d’Hébron. Si elle est mise en œuvre, cette mesure constituera le plus grand acte de transfert forcé dans les territoires occupés depuis les années 1970.
      L’assassinat de la journaliste d’Al-Jazira Shireen Abu Akleh, dans l’exercice de ses fonctions, témoigne d’un mépris croissant et profondément alarmant pour les droits et libertés fondamentales des Palestiniens.

      Travailler pour soutenir deux Etats
      Au cours des dernières années, un nombre croissant d’organisations israéliennes et internationales de défense des droits humains se sont jointes à la société civile palestinienne pour conclure que le système israélien de répression contre les Palestiniens, en particulier dans les territoires occupés, équivaut à de l’apartheid.
      Cette affirmation se base sur des analyses juridiques solides présentées par B’Tselem, Yesh Din, Human Rights Watch, Amnesty International, un rapporteur spécial des Nations unies et la Clinique internationale de défense des droits humains de la faculté de droit de Harvard
      Nous croyons en l’importance pour la communauté internationale de travailler pour soutenir deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la sécurité, la démocratie et la paix. Il est grand temps que les alliés d’Israël, y compris l’UE et ses Etats membres, réaffirment leur engagement en faveur de deux Etats en demandant à Israël de rendre des comptes pour ses violations continues des droits humains et des libertés des Palestiniens.
      Nous ne voyons pas d’autre alternative que de reconnaître que les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens vivant en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza équivalent au crime d’apartheid, et nous appelons nos collègues de la communauté politique européenne à se joindre à nous pour exiger une action visant à mettre fin à ces politiques injustes et à faire apparaître les perspectives d’une solution à deux Etats au conflit.
      Signataires :
      Mogens Lykketoft, ancien ministre des affaires étrangères et président de l’Assemblée générale des Nations unies, Danemark ; Erkki Tuomioja, ancien ministre des affaires étrangères, Finlande ; Ivo Vajgl, ancien ministre des affaires étrangères, Slovénie ; Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, France ; Baroness Sayeeda Warsi,ancienne ministre du cabinet et ministre du Foreign Office pour les Nations unies, les droits de l’homme et la CPI, Royaume-Uni.

  • Grèves et manifestations du 18 octobre : frémissement sans suite ou bien ?
    https://ricochets.cc/Greves-et-manifestations-du-18-octobre-fremissement-sans-suite-ou-bien.htm

    Seulement obliger les entreprises à des augmentations de salaires pour coller à l’inflation, ou exproprier les propriétaires des moyens de production, reprendre la main sur nos vies, pour décider ensemble de ce qu’on produit ou pas, comment, avec qui, avec quoi, etc. ? Au lieu de subir le libre marché aveugle et destructeur, le productivisme et la concurrence, la planification technocratique, décider directement en vue d’une société vivable, soutenable, orientée vers le bien commun ? Pour l’instant, (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements...

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://reporterre.net/Greve-pour-les-salaires-le-gouvernement-repond-par-l-austerite
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/19/salaires-negocier-partout-ou-c-est-possible_6146463_3232.html
    https://www.lameute.info/posts/grves-du-18-octobre-saisir-linstant-svir-le-mouvement
    https://lundi.am/Les-chemins-de-traverse-de-la-question-sociale

  • gauchemolle . Dominique Méda, ministre imaginaire : « L’exécutif a une conception obsolète des politiques d’emploi »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/15/dominique-meda-l-executif-a-une-conception-obsolete-des-politiques-d-emploi_


    vignette photo où L’éMonde a donné du relief à Olivier Dussopt et sa tronche d’officier para à casseroles judiciaires devant des personnes en gilets jaunes qui... ne le maravent pas (suspens insoutenable)

    La sociologue regrette, dans sa chronique, que les réformes de l’assurance-chômage, du RSA ou des retraites s’inscrivent encore dans une logique qui ignore la nécessaire reconversion des emplois vers une économie décarbonée.Publié aujourd’hui à 05h00, mis à jour à 05h00
    Conformément aux annonces du candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle en 2022, les trois réformes sociales à l’agenda du second quinquennat (assurance-chômage, RSA et retraites) sont lancées. La première entrera sans doute en vigueur fin 2022, la seconde fera l’objet d’une expérimentation dès janvier 2023, la troisième est en phase de concertation. Mais, alors qu’elles sont censées moderniser et dynamiser l’emploi et le marché du travail, on peut légitimement se demander si ces mesures, en particulier les deux premières, ne relèvent pas d’une conception obsolète des politiques d’emploi.

    Les réformes de l’assurance-chômage et du RSA sont toutes deux guidées par l’idée que les allocataires sont, sinon des fraudeurs – les sources administratives montrent qu’il s’agit d’un phénomène très minoritaire –, du moins des calculateurs qu’il faudrait « inciter » à prendre des emplois en réduisant le montant et/ou la durée de leurs allocations ou en exigeant d’eux des contreparties. Ce raisonnement est peu convaincant. De nombreux bénéficiaires potentiels ne réclament pas les prestations auxquelles ils sont éligibles, le nombre des chômeurs indemnisés est en forte diminution, les emplois vacants sont trop peu nombreux pour satisfaire toutes les demandes, et les difficultés de recrutement concernent en partie des postes dont les conditions de travail et d’emploi ne sont pas de bonne qualité.
    De surcroît, nous avons aujourd’hui un recul suffisant pour voir que ces politiques, à la mode au tournant des années 2000 et mises en œuvre par Tony Blair au Royaume-Uni ou par Gerhard Schröder en Allemagne, ont certes donné des résultats spectaculaires en matière de taux de chômage mais se sont accompagnées d’une extension de la pauvreté (y compris des seniors) et d’une forte dégradation de la qualité de l’emploi. En Allemagne, les lois Hartz, qui ont organisé la réduction de la couverture chômage et fusionné l’indemnité chômage et l’allocation d’assistance pour obliger les chômeurs de longue durée à prendre des emplois à bas salaire, ont donné des résultats très mitigés.

    Gigantesque gâchis

    Est-ce vraiment la politique de l’emploi dont nous avons besoin et qui convient à notre temps ? Sans doute pas. D’abord, parce qu’elle fait porter le poids des choix publics et privés français – celui des délocalisations et de l’insuffisance d’investissement dans les compétences – sur des salariés transformés dans un premier temps en chômeurs, ensuite en demandeurs d’aide sociale et peu à peu stigmatisés ou désignés comme « assistés ». Ensuite, parce que ce malheur et cette injustice, vécus majoritairement par les classes populaires, provoquent ressentiment et vote pour les extrêmes. Enfin, et surtout, parce que cette politique constitue un gigantesque gâchis de compétences, compétences dont nous avons pourtant besoin pour la reconstruction de notre économie.

    Pour atteindre la neutralité carbone et réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, nous avons besoin de nombreux emplois – de tous niveaux de qualification – dans le bâtiment, l’agriculture, les énergies, les transports… mais aussi dans la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche. Nous avons besoin de former, de reconvertir et d’orienter les forces vives de la nation vers les emplois qui nous permettront d’accélérer la transition écologique. Ceux-ci avaient commencé d’être listés par le Plan de programmation des emplois et des compétences, malheureusement resté sans lendemain. La nature, le nombre et la répartition sur le territoire de ces emplois devraient pourtant constituer un volet essentiel de l’exercice de planification engagé par le gouvernement.

    La responsabilité de l’Etat est ici majeure : au lieu de pousser les chômeurs vers des emplois de piètre qualité et d’accorder des aides et des exonérations aux entreprises qui mettent sur le marché des biens et des services défavorables à la transition écologique (alors que « la France est à l’euro près », selon Bruno Le Maire), il lui revient d’orienter la production en ciblant les aides sur les entreprises respectueuses de l’environnement et en améliorant la qualité des emplois dont l’utilité sociale est avérée.

    Plein-emploi de qualité

    Dans l’un des récents numéros de la revue Sociologie du travail, intitulé « Travail et reconnaissance au prisme de l’utilité sociale », plusieurs auteurs, dont l’économiste Robert Boyer, invitent ainsi à recenser les activités contribuant à l’utilité sociale – prendre soin de la santé, de la cohésion sociale et de l’habitabilité de la Terre – et à fonder désormais les rémunérations sur celle-ci.

    Nous avons donc une occasion majeure de renouer avec un plein-emploi de qualité. Cela suppose de rompre avec la politique de compétitivité en vogue en France depuis les années 1980, mais, plus généralement, avec la centralité du consommateur, comme le suggère le politiste Benjamin Brice, auteur de La Sobriété gagnante (Librinova, 374 pages, 19,90 euros). Il rappelle qu’en cherchant à obtenir les prix les plus bas nous avons en même temps ouvert tout grand nos frontières, augmenté de façon inconsidérée nos importations, accru notre empreinte carbone et perdu nos emplois.

    Il démontre que c’est la logique inverse qu’il nous faut désormais adopter : relocaliser la plus grande partie de la production de biens et de services ; faire le tri parmi les aides de l’Etat pour supprimer celles qui sont défavorables à l’écologie et concentrer les aides sur les productions socialement et environnementalement décentes grâce à la labellisation des produits ; accepter une hausse des prix – à laquelle les consommateurs sont prêts si elle est équitable – en même temps qu’une diminution de notre empreinte carbone et un retour de l’emploi de qualité. Une telle politique, capable de mettre au centre la qualité d’emplois socialement et écologiquement utiles, serait de nature à satisfaire les immenses attentes de sens au travail des jeunes… et des moins jeunes.

    #RSA #emploi #droit_au_chômage #Plein_emploi_dont_nous_avons_besoin (alors que grève et chômage sont plus écologique)

  • #metoo : « La justice doit avoir le monopole de la sanction, elle n’a pas celui de la vérité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/14/metoo-la-justice-doit-avoir-le-monopole-de-la-sanction-elle-n-a-pas-celui-de

    L’avocat Christophe Bigot met en évidence un usage détourné de la présomption d’innocence qui se heurte à une autre valeur tout aussi fondamentale : la liberté d’expression.

    #paywall