• En Ile-de-France, sans travaux de rénovation énergétique, près d’un #logement sur deux sera bientôt interdit à la location
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/13/immobilier-l-ile-de-france-face-au-defi-vertigineux-des-passoires-thermiques

    Derrière la discorde, des intérêts divergents entre une majorité de propriétaires occupant leurs logements et une minorité de propriétaires bailleurs ayant mis leurs biens en location. Rien n’oblige les premiers à faire les travaux, alors que les seconds, s’ils ne rénovent pas, ne pourront plus louer leurs appartements dès le 1er janvier 2023, s’ils sont étiquetés « G » et particulièrement énergivores (avec une consommation supérieure à 450 kilowattheures par mètre carré par an). L’interdiction concernera ensuite tous les biens classés « G » en 2025, les « F » en 2028 et les « E » en 2034, comme le prévoit la loi Climat et résilience.

    [...] La plus grande alerte concerne #Paris, de loin le territoire le plus exposé, avec 265 000 logements locatifs privés classés « E », « F » ou « G », soit les deux tiers du parc locatif privé parisien. Des territoires ruraux rencontrent toutefois des difficultés analogues, comme le pays de Fontainebleau ou le Provinois, où près des deux tiers des locations privées sont énergivores.

    [...] Alors que le temps presse, une enquête réalisée en septembre par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), auprès de ses adhérents sur le terrain, a révélé que moins d’un tiers des propriétaires bailleurs de passoires énergétiques choisissaient de rénover leur bien. Le principal frein à la réalisation de travaux de #rénovation_énergétique étant leur coût, mais aussi, dans plus de 40 % des cas, le fait d’être tributaires d’une décision d’AG de copropriété.

    A l’image de celle de Houilles, les copropriétés peuvent en effet faire obstacle. « Tant qu’il n’y aura pas de geste fort en direction des propriétaires occupants, ils ne voteront pas les travaux, jamais ! », s’exclame Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers. La multiplication des acteurs au sein d’un même immeuble, depuis le début des années 2000, avec le retrait des bailleurs institutionnels ou la vente d’appartements HLM, a « affaibli la capacité à engager des rénovations énergétiques efficaces », note encore l’étude de l’Institut Paris région.