L’erreur médicale – GPS CANCER

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  • Non, les faux diagnostics de cancers ne sont pas courants
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/10/29/non-les-faux-diagnostics-de-cancers-ne-sont-pas-courants_6017312_4355770.htm

    Les médecins prescrivaient-ils des chimiothérapies à des patients sains pour de basses raisons pécuniaires ? C’est ce qu’affirme un article publié et copié maintes fois, dans différentes versions, depuis janvier 2015, et que l’on a vu réapparaître ces derniers jours. Le site Topsante.net – une source coutumière des articles douteux, notamment sur le cancer et ses traitements, affirme ainsi que « des médecins avouent diagnostiquer intentionnellement des cancers chez des personnes en bonne santé ».

    Selon l’article de Topsante.net, il existe un véritable « scandale » de « fraude médicale » sur les « déclarations de cas de cancers par certains médecins qui touchent des subventions pour chaque patient déclaré ». Et le site de détailler :

    « Cela arrive plus souvent que vous ne pouvez l’imaginer, mais de plus en plus de médecins sont finalement pris en flagrant délit de dénaturer leur serment et de diagnostiquer frauduleusement un cancer chez des patients en bonne santé pour le traiter avec des produits chimiothérapiques. »

    POURQUOI C’EST FAUX

    L’article prend un exemple précis, celui d’un docteur du Michigan (Etats-Unis) condamné en 2014 pour avoir diagnostiqué des cancers à des patients en bonne santé. Loin d’être étouffé comme le prétend l’article, le procès du médecin incriminé, Farid Fata, a été largement médiatisé. Il a été reconnu coupable en juillet 2015 de l’une des plus larges fraudes médicales vues aux Etats-Unis, en ayant prescrit des chimiothérapies à 553 patients sains pour une facture totale 34 millions de dollars.

    Partant de ce cas – bien réel, donc –, le site laisse ainsi entendre que la pratique serait courante, voire généralisée. De nombreux médecins feraient de même afin de s’enrichir et d’enrichir l’industrie pharmaceutique.

    Or, l’article n’apporte aucun élément accréditant ces affirmations, invoquant des commissions « occultes » ou des affirmations infondées. L’article affirme, par exemple, que « la chimiothérapie stimule la croissance du cancer et les taux de mortalité à long terme », ce qui est faux et contraire aux connaissances scientifiques. En effet, les agents chimiothérapiques détruisent les cellules se multipliant trop rapidement, sans d’ailleurs faire la différence entre cellules cancéreuses et cellules saines, ce qui explique la perte des cheveux et autres effets secondaires lourds.

    Des études récentes ont mis en évidence l’inutilité de la chimiothérapie pour lutter contre certains types de cancer. Néanmoins, les chimiothérapies, et plus généralement les traitements de ces pathologies dans leur ensemble, ont fortement évolué au cours des dernières décennies, contribuant à faire augmenter sensiblement le taux de survie des patients atteints des principaux types de cancer.
    L’efficacité de la prise en charge du cancer a progressé entre 1989 et 2010
    Evolution du taux de survie à cinq ans des patients atteints des cinq types de cancer les plus répandus en France entre 1989-1993 et 2005-2010.
    0 %20 %40 %60 %80 %100 %Années 1989-1993Années 2005-2010ProstateSeinColorectalPoumonMélanomecutané
    Source : Santé publique France
    Un discours qui banalise le cancer

    Pour appuyer ses affirmations, Topsante.net avance également des statistiques, mêmes si elles n’ont pas grand-chose à voir avec les faux diagnostics. Ainsi, est-il fait mention du cancer de la prostate, dont seuls « 3 % sont mortels », « ce qui implique que 97 % de ces cancers ne s’étendent pas, les patients décédant généralement d’autre chose ».

    Sauf que ces chiffres sont là encore faux : le taux de mortalité pour ce type de cancer était de 8,9 % en France en 2015, selon Santé publique France, et le taux de tumeurs qui n’évolueront pas est plus proche de 70 % que de 97 %. D’autre part, l’évolution des techniques d’investigation médicale fait qu’on diagnostique plus de cancers et se pose alors la question de leur suivi et des traitements. Mais cela n’a rien à voir avec de faux diagnostics – qui restent très rares et accidentels.

    Pour rappel, le cancer est responsable de près d’un décès sur six dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré l’existence de rares cas avérés de fraudes médicales, la prise en charge des cancers permet de sauver de nombreuses vies. C’est notamment pour cela que 70 % des décès par cancer dans le monde surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l’OMS.

    Je met ça suite au récit d’une amie qui viens juste d’échapper à un faux diagnostique de cancer. Le chirurgien ne voulais pas lui faire faire les examens reclamé par le medecin et l’opéré directement. Elle est allé voire un autre medecin dans le doute, il a fait les examens et il n’y avais aucune trace ni de papillomavirus ni de cancer.
    #cancer #faux_diagnostique #violence_médicale

    • Ça m’interroge sur le Dossier médical Partagé.
      En cas de consultations multiples (pour avoir un deuxième avis, comme dans l’exemple que tu cites @mad_meg) le second praticien aura connaissance du premier diagnostic.
      Quelle influence cela aura sur son propre diagnostic ?
      Par exemple dans le cas où le premier praticien est un ponte avec une certaine influence, prendre le contrepied peut être difficile.

    • Le chirurgien ne voulais pas que mon amie fasse la coloposcopie qui etait pourtant demandé par le premier médecin et voulais opéré.
      Le second médecin a fait la coloposcopie que refusait de faire le chirurgien et il s’avère qu’il n’y avait rien.
      Du coup je pense qu’il n’a fait qu’appliqué le protocole ce que le chirurgien ne voulais pas faire et n’est pas vraiment allé contre un diagnostique vu qu’il ne se donnais pas les moyens de faire vraiment un diagnostique avant d’enlever le col de l’uterus de mon amie.

      « La colposcopie est l’examen incontournable pour explorer le col de l’utérus lorsque les frottis sont anormaux. Elle permet de repérer de façon précise les zones anormales, de juger de leur sévérité, de faire une cartographie pour les localiser et enfin les biopsier pour obtenir un diagnostic de certitude. »
      http://www.cngof.fr/interventions-gynecologiques/352-la-colposcopie-exploration-du-col-uterin

      Cette histoire me semble plus proche d’un acte crapuleux que d’une erreur médicale, sinon pourquoi refusé de faire « l’examen incontournable » qu’est la coloposcopie ? Du coup je cherche si il y aurait pas une explication vis la T2A, j’aimerais bien savoir si l’acte d’opéré un col de l’utérus pour un cancer liée au papillomavirus est bien rémunéré pour savoir si c’est un mobile suffisant pour ce chirurgien.