Un chevrier qui fait des émules

/un-chevrier-qui-fait-des-emules-9647200

  • Un chevrier qui fait des émules | Les pieds sur terre - Inès Léraud
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/un-chevrier-qui-fait-des-emules-9647200

    En 2019, Jean-Yves Ruelloux, chevrier en centre-Bretagne, racontait la façon dont il menait son troupeau en #lactation_longue, méthode permettant de ne pas faire naître de chevreaux, de se passer de l’abattoir et de vivre avec ses bêtes jusqu’à leur belle mort. Son témoignage en a inspiré plus d’un.

    #élevage #chèvres

    • Ah oui, j’avais écouté cette émission. Il y avait aussi l’histoire touchante de ce jeune homme parti en voyage en bateau avec pour seule compagnie une poule récupérée d’un élevage intensif et qui lui avait sauvé la vie en lui faisant des œufs quand il n’avait plus rien à manger.

    • Petit retour de mon frère et ma belle sœur, chevriers dans la Drôme, petit troupeau (100 chèvres environ), très observateurs de leurs propres pratiques, élevage en sylvo-pastoralisme, mono-traite à la main. C’est eux :

      https://www.farigoule-et-cie.com

      Du retour que j’ai eu d’Annabelle, il y a un truc qui la chiffonne dans ce doc : l’absence de cycle, et donc de pause dans la production de lait et que finalement, sous couvert d’éviter une barbarie, on tombe dans une exploitation sans fin.

      Et de plus, une fois de plus on élude la mort, ce qui est un peu problématique.

      De leur point de vue, la taille des exploitations est à reconsidérer absolument et avant tout chose.

      (et là c’est moi qui ajoute) Cela permettrait très certainement d(’avoir un débat non biaisé sur le rapport de l’humain à l’animal, et de placer la mort dans ce débat de façon sereine.

    • Tu n’expliques pas en quoi « éluder » (en quoi ça élude déjà ?) la mort serait « problématique ». Il évite d’être dans une situation où il doit tuer des bêtes soit plus tôt que ce qu’elles auraient pu vivre (les chèvres qui mettent bas tous les ans sont crevées et meurent toutes beaucoup beaucoup plus tôt), soit qui n’ont pas à mourir s’ils ne sont pas nés du tout (tous les chevreaux qu’on fait naitre pour rien si le but c’est juste de faire du fromage et non pas de la viande). Pour quelle fichue raison on s’obligerait à subir toutes ses morts si le but c’est juste de faire du fromage ?

      Quand à « l’exploitation », cet aspect est pourtant un peu détaillé dans l’interview : récolter du lait un peu chaque jour ne les fatigue sans aucune mesure avec le fait de les forcer à mettre bas tous les ans ou même tous les deux ans, ce qui est extrêmement dur physiquement et psychologiquement (être en gestation + mettre bas + le bébé enlevé qui crie, et ça tous les ans). Dans ces conditions c’est même tellement dur qu’elles en meurent super tôt. Quand on compare avec celles qui sont juste traites et qui vivent 16 ans et meurent de vieillesse… j’ai du mal à voir comment on peut mettre ça sur le même plan « d’exploitation ». :)

    • Loin de l’image d’Épinal de la production de fromage de chèvre. Un élevage intensif de 2 000 chèvres.
      https://www.l214.com/enquetes/2022/adjani-chevres-chevenet
      La conduite d’élevage de l’exploitant est choquante. Au vu des images, du témoignage de salariés et de la déclaration même du dirigeant « C’est à ce prix que mon cheptel ne souffre d’aucune maladie car seuls les animaux les plus sains subsistent et donnent le meilleur lait » , les animaux les plus faibles sont donc laissés sans soins, souvent jusqu’à la mort.
      https://player.vimeo.com/video/761842460?h=3a9a63d251