How Technology is Hijacking Your Mind — from a Magician and Google Design Ethicist | by Tristan Harris | Thrive Global

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  • Reprenons le contrôle de notre vie numérique | La Mule Philosophe
    https://lamulephilosophe.fr/posts/reprenons-controle-vie-numerique

    Tristan Harris, ex Design Ethicist chez Google, a notamment publié un billet très intéressant sur son blog où il dénonce 5 techniques utilisées par les entreprises du numérique pour capter notre attention avec une seule limite fixée : la saturation physique des utilisateurs. Je vous encourage vivement à aller lire son article plus en détail mais voici rapidement les 5 points qu’il aborde :

    Le fait de contrôler nos choix en nous proposant des interfaces orientées. De par les algorithmes de recommandation et la façon dont sont présentés les résultats, nous nous restreignons notre champ des possibles en ne nous demandant pas quelles sont les options qui ne sont pas proposées.
    Le fait de créer de la dépendance via des techniques addictives, inspirées de celles utilisées dans des casinos. L’idée est de susciter l’incertitude et l’espoir pour nous faire de nous des addicts virtuels. Le mode SnapStreak sur Snapchat en est un excellent exemple : une petite flamme apparaît sur notre profil lorsque l’on échange photos et vidéos avec nos amis pendant au moins trois jours d’affilés. Cette petite fonctionnalité qui semble anodine a pour unique but de nous faire utiliser l’application tous les jours de crainte de perdre cette récompense.
    Le fait de jouer sur notre crainte de rater quelque chose d’important. Les entreprises du numérique créent et entretiennent un sentiment d’anxiété pour nous inciter à rester sur leur plateforme en nous faisant percevoir leur service comme l’endroit où se passent les choses : conversations, rencontres, suivi de l’actualité, organisation d’évènements. Ces applications deviennent alors difficilement désactivables car trop importantes socialement. En réalité Tristan HARRIS rappelle que cette peur est illimitée (on ratera toujours quelque chose) et qu’elle existe surtout avant la déconnexion et non pas après.
    Le fait d’utiliser notre besoin d’approbation sociale. Chaque action que nous réalisons sur ces plateformes, et qui les nourrit en contenu mais donc aussi en données à collecter, nous sont soufflées directement par l’application. HARRIS prend l’exemple d’un ami qui en taggue un autre sur Facebook et qui est en réalité le fruit d’un design construit pour conduire à ce genre d’action en appuyant sur ce besoin d’approbation sociale.
    Le fait de manipuler notre besoin de réciprocité sociale. En rendant asymétrique cette réciprocité sociale, les entreprises du numériques se nourrissent de nos pulsions inconscientes pour générer des actions de l’utilisateur et donc des données à exploiter. Par exemple, lorsque nous recevons une demande d’ajout sur Facebook ou LinkedIn, cela nous paraît être une action forte de la part de notre interlocuteur alors qu’en réalité celui-ci n’a réalisé qu’un clic suggéré par les algorithmes de recommandations de ces plateformes.

    En réalité il y existe même un conflit fondamental entre le besoin des utilisateurs et les intérêts de la plateforme.

    https://medium.com/thrive-global/how-technology-hijacks-peoples-minds-from-a-magician-and-google-s-design-eth

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