Cadavres non décomposés, cimetières engorgés

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  • Au Portugal, les cimetières débordent de mystérieux cadavres momifiés | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/235910/portugal-cimetiere-deborde-mysterieux-cadavres-momifies-momie-mort-porto

    Le Portugal a un vrai problème avec ses cimetières. Dans les zones urbaines, le manque de place pour de nouvelles tombes a poussé les autorités à imaginer dès 1960 un concept de sépultures temporaires. Les corps doivent être systématiquement exhumés une fois décomposés, pour que les restes osseux soient placés dans de plus petits conteneurs. Une sacrée économie d’espace, qui est aujourd’hui compromise par un étrange phénomène : la momification naturelle des cadavres.

    Habituellement, un corps mettrait environ cinq ans à se décomposer. Mais dans les cimetières portugais, les corps ne se décomposent mystérieusement plus, rapporte Science Alert. Un étrange phénomène encore inexpliqué momifie les cadavres de manière spontanée.

    En temps normal, cela pourrait ne pas poser de problèmes majeurs. Au Portugal, c’en est un. Les exhumations obligatoires sont devenues un vrai casse-tête ! En déterrant les restes, les fossoyeurs (qui espèrent découvrir un squelette) tombent bien souvent sur des corps encore bien conservés, même des dizaines d’années après. Le cadavre est alors remis à sa place, avant un nouvel essai deux ans plus tard. Un véritable traumatisme pour les familles, qui voient parfois leurs proches se faire déterrer à plusieurs reprises, jusqu’à sa totale décomposition.

    Mystère non résolu

    Le phénomène est de taille, et fait complètement déborder certains cimetières portugais. Rien qu’à Porto, jusqu’à 64 % des corps entre 2006 et 2015 n’étaient pas complètement décomposés après leur première exhumation, ajoute le média scientifique. Et personne ne sait pourquoi.

    Des études ont bien été effectuées, sans succès. La propriété des sols a été étudiée, l’humidité, la température : rien de rien n’explique cette drôle de momification naturelle. Les scientifiques comptent désormais se tourner vers les substances (notamment les médicaments) qu’ont pu prendre au cours de leur vie les morts dont le corps ne se décompose pas.

    Face au manque de place, les familles sont désormais bien souvent contraintes de fuir les cimetières pour se tourner, à leur grand regret, vers la crémation.