https://piaille.fr

  • [Étude] « Le syndrome du #CovidLong neurologique est corrélé avec un trouble conséquent de la mémoire verbale de court terme et de la mémoire de travail »
    https://www.nature.com/articles/s41598-025-85919-x

    Commentaire de la neuroscientifique Danielle Beckman :
    « Ces chiffres sont hallucinants. Une génération de personnes jeunes atteintes de démence nous attend dans un futur proche. Nous ne sommes pas prêt.es. »
    https://bsky.app/profile/daniellebeckm

    Depuis intempestive sur Piaille
    https://piaille.fr/@intempestive/113814694538749810

    Lors de l’apéro de nouvel an, j’ai pu discuter avec notre complotiste local. Il est au courant de tous les complots. A la base de ses préoccupations, il y a la santé, et la santé des jeunes, avec des préoccupations comme l’augmentation des cas d’autisme, dys-, etc. Donc des trucs concrets, d’actualités. Mais tout cela s’explique par... les vaccins, le graphène, les pédosatanistes, et Trump, l’élu galactique, s’il n’était pas l’élu, il aurait déjà été tué, et c’est bien parce qu’il est l’élu que les pédosatanistes-francs-maçons n’ont pas réussi à l’éliminer.

    Bref. Même si demain, on te dit que tous les jeunes souffrent de démence, on continuera sur les canaux d’informations officiels que sont les réseaux de Meta, de Musk et de Bolloré, de te dire que c’est à cause des vaccins.

  • Je ne connais rien des circonstances de la vie de ce cheminot qui s’est jeté de son train en marche, mais l’existence d’un cheminot qui saute de son train en marche un 24 décembre nous rappelle l’existence d’un monde dans lequel le travail est organisé de telle façon qu’il est possible pour un cheminot de se jeter de son train en marche un 24 décembre, pour la simple raison qu’il était seul aux commandes de sa machine.

    (https://piaille.fr/@AttarSilas/113715209553606454)

    Mais chez Libé, on nous enjoint de pousser un gros « ouf » de soulagement puisque « le train a pu s’arrêter tout seul » ...

    La compagnie ferroviaire explique que c’est grâce au dispositif de sécurité Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui (Vacma) que la catastrophe a été évitée. Il « permet de confirmer la présence active du conducteur en permanence » dans la cabine de conduite du train. Le conducteur doit ainsi « alternativement appuyer puis relâcher soit une pédale avec le pied soit un contacteur avec la main », détaille la SNCF. « S’il ne relâche pas la pression toutes les 30 secondes ou s’il ne réappuie pas sur le mécanisme au bout de cinq secondes, une alarme très bruyante se déclenche dans la cabine de conduite pour le faire réagir. Il a trois secondes pour le faire. »

    Holy shit ! Vu les conditions de travail dans les cabines de train, après tu t’étonnes même pas que le gars ait choisi de sauter en marche.

    • @LyesLouffok
      https://x.com/LyesLouffok/status/1868944917919416812

      Un habitant sur deux à Mayotte est un enfant. Combien sont sans toit, sans eau, sans soins ? À ce jour, la France n’a toujours pas donné de mandat à l’UNICEF pour agir, empêchant toute réponse opérationnelle et tout appel aux dons. Inacceptable.

      Cyclone Chido : protéger les enfants avant tout - Unicef, 17/12/24
      https://www.unicef.fr/article/cyclone-chido-proteger-les-enfants-avant-tout

      .... l’UNICEF n’apporte pas de réponse opérationnelle directe à date. En effet, le mandat d’assistance humanitaire et de développement de l’UNICEF s’inscrit toujours en coopération et à la demande des gouvernements. Et nous ne pouvons agir sans ces conditions.

      A ce jour, les autorités françaises n’ont pas fait appel aux Nations Unies ni à l’UNICEF pour répondre à cette urgence. De ce fait, nous n’avons pas la capacité d’accepter des dons affectés pour répondre à cette urgence.

    • #Mayotte, @FFShukke_reboot@framapiaf.org
      https://piaille.fr/@FFShukke_reboot@framapiaf.org/113703019197012576

      Un petit résumé pour celleux qui ne connaissent pas l’histoire et/ou ne mesurent pas le mépris de ce président blanc/bourgeois.
      1974 : Après avoir déclaré que les habitant.e.s des Comores sont un peuple indivisible, le président Giscard d’Estaing organise un référendum sur l’indépendance de l’archipel.
      A 95% les comoriens sr prononcent en faveur de l’indépendance (tu m’étonnes, la France les colonise et les exploite depuis 1892)

      Sur une des îles, Mayotte, il y a une différence de 3000 voix en faveur du maintien des Comorres dans l’état français (les voix des colons voulant garder leur pouvoir)
      L’archipel des Comores est déclaré indépendant mais, contredisant la parole donnée (un peuple inséparable et indivisible) la France garde Mayotte comme département français, avec pour les habitant.e.s des droits différents de ceux des français de métropole (surtout le droit de la fermer).

      3/n l’ONU n’a pas pu intervenir pour faire respecter le droit international car li fallait l’aval des 5 membres permanents du conseil de sécurité : les USA, la Russie, la Chine, l’Angleterre et... la France qui utilise là son droit de véto.
      A cause de ce véto, l’ONU ne peut pas prendre de résolution contre la France mais considère néanmoins que celle-ci occupe un territoire de façon illégale du point de vue du droit international.

      4/n Depuis avril 2023, les soldats et gendarmes français expulsent 25000 #comorien.ne.s par an vers les autres îles de l’archipel (c’est l’opération Wuambushu). Ils expulsent les habitant.e.s de cette île sur l’île en face, séparant les familles, et faisant de la France le pays le plus expulseur d’Europe. Ils se rendent coupables d’un déplacement forcé de population, ce qui est punissable par la CPI comme participation à un crime contre l’humanité.

      5/5 l’archipel des Comores est devenu un des plus grands cimetières marins au monde.
      C’est pourquoi, au regard de toute cette histoire, alors que Mayotte vient de subir une immense catastrophe, il est insupportable d’entendre parler d’immigration sur ce sujet.

      «Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, quelques blancos».
      #Valls

  • #Cyclone à #Mayotte : et voilà que les immigrés sont responsables des catastrophes climatiques

    Les déclarations rejetant la faute sur les personnes issues de l’immigration comorienne s’enchaînent dans le débat public. Une manière pour les personnalités politiques de se défausser de leurs responsabilités dans le drame humain que traverse l’île depuis plusieurs jours.

    À chaque fois qu’on pense avoir touché le fond, on creuse encore un peu plus. Les #déclarations indécentes de plusieurs personnalités politiques ou médiatiques après les ravages du cyclone #Chido à Mayotte démontrent, une fois de plus, combien les personnes immigrées servent de #bouc_émissaire et sont présentées comme les responsables de tous les maux de la société.

    Face à l’ampleur de la catastrophe et à l’urgence d’agir pour acheminer l’aide alimentaire, l’eau et autres produits de première nécessité, le ministre démissionnaire de l’intérieur, #Bruno_Retailleau, n’a rien trouvé d’autre que de s’attaquer à l’immigration. « Il faut déjà penser au jour d’après. On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la #question_migratoire », a-t-il déclaré sur le réseau social X.

    Et le ministre d’ajouter : « Mayotte est le symbole de la #dérive que les gouvernements ont laissé s’installer sur cette question. Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration. »

    Au micro de BFMTV et RMC, mercredi 18 décembre, il a développé : « On ne pourra plus faire comme avant. Il faut trois actions : être beaucoup plus dur vis-à-vis des #Comores, envisager de nouveaux moyens de lutte en utilisant un certain nombre d’outils modernes pour prévenir les arrivées de #kwassa-kwassa, et enfin modifier notre législation. »

    Dans une comparaison qui n’a pas lieu d’être, par laquelle il surfe habilement sur la théorie d’extrême droite du « #grand_remplacement » sans toutefois la nommer, Bruno Retailleau a affirmé que « c’était comme si, en France, on avait à peu près 20 millions de clandestins ». « Est-ce qu’une société peut vivre dans la concorde civile avec un tel #déséquilibre_démographique ? eh bien, je dis non. »

    Le député de la #Marne_Charles de Courson (Liot) a emprunté la même voie de la déraison, allant jusqu’à parler d’« #invasion » : « Le plus grand problème de Mayotte, ce qui explique d’ailleurs le vote de nos compatriotes de ce département, c’est une forme d’invasion, il faut bien le dire, par des immigrants venant surtout des Comores, mais pas uniquement, et qui essaient de pénétrer en Europe via Mayotte. »

    #Hiérarchisation_des_vies

    #Barbara_Lefebvre, essayiste et chroniqueuse dans l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC, a quant à elle assumé de hiérarchiser les vies : « Maintenant, on vient nous expliquer “Oh on va faire une minute de silence pour les Mahorais”. C’est pas pour les Mahorais. L’essentiel des morts, ça doit être des clandestins comoriens qui de toute façon n’ont pas voulu écouter les alertes quand on leur a dit de s’en aller de leur #bidonville. »

    Ce #racisme décomplexé est d’une violence inouïe. Pendant ce temps, le premier ministre à peine nommé a préféré se rendre à Pau en jet privé, pour présider le conseil municipal de sa commune. Un premier choix révélateur de son sens des priorités face à une telle catastrophe, touchant le département le plus pauvre de France. Mais il ne s’est pas arrêté là.

    Interrogé mardi 17 décembre sur France 2 à l’occasion d’une soirée spéciale visant à récolter des dons pour Mayotte, #François_Bayrou a souligné la situation administrative d’une partie des victimes du cyclone, évoquant une « population qui, du point de vue des papiers, est illégale, mais du point de vue de la vie, sont des hommes et des femmes ». « Est-ce que c’est le sujet, aujourd’hui, de savoir si c’est légal ou pas ? », a rétorqué Nagui, le présentateur.

    C’est sans doute la seule et unique question qui compte aujourd’hui dans le drame que traversent Mayotte et ses habitant·es, peu importe la couleur de leur passeport. Car personne n’est illégal dans ce monde : il a simplement été décrété que les personnes blanches pouvaient migrer n’importe où, en étant qualifiées d’« expatriées », et que les autres n’en avaient pas le droit, au prétexte qu’elles ne seraient nées du bon côté de la planète.

    Au lieu de s’interroger sur l’efficacité de leurs politiques, nos dirigeants ont donc choisi de se défausser de leurs responsabilités. Tout serait la faute des « migrants », qui participeraient à l’« invasion » de Mayotte et créeraient un « déséquilibre » sur le territoire.

    Pas de remise en question

    Personne ou presque ne rappelle l’histoire de cette île, qui appartenait à l’archipel des Comores avant d’être colonisée par la France en 1941 et d’en être isolée lorsque la population mahoraise a voté contre l’indépendance.

    Personne n’explique pourquoi, en gardant une telle scission géographique, Mayotte continuera d’attirer toujours plus de personnes cherchant à fuir la misère et à améliorer leurs conditions de vie, en rejoignant l’île voisine, située à une soixantaine de kilomètres.

    Qui pour évoquer le rapport caché rédigé par six ministères, révélé par Mediapart en mars 2023, qui annonçait déjà la couleur d’une situation explosive, dans un territoire rongé par la pauvreté, un système de santé à la dérive et une politique migratoire contre-productive basée sur le non-accueil ?

    Personne ne s’attarde, enfin, sur les retards effrayants de développement sur l’île, qui manque cruellement de logements, d’infrastructures, d’accès à l’eau ou d’accès à la santé. Il suffit pourtant de s’y rendre pour que tout cela saute aux yeux : les bidonvilles – dans lesquels vivent aussi des personnes en situation régulière ou de nationalité française –, le système éducatif, l’état des routes, l’absence de lignes de transport en commun, les coupures d’eau régulières qui contraignent les habitant·es à faire des stocks dans des bidons pour pouvoir se doucher…

    Que l’on ne s’y trompe pas, ces retards ne sont pas imputables aux personnes migrantes ; et les personnes migrantes ne sont pas responsables du dérèglement climatique. Elles sont d’ailleurs bien souvent les premières à en pâtir, et deviennent, pour certaines, des réfugié·es climatiques. Les accuser de tous ces maux se résume à une grande lâcheté.

    Le ministre de l’intérieur l’a dit lui-même, « l’île est dévastée » et « ce qui attend la France à Mayotte est colossal ». Il est temps d’accompagner enfin ce département français de manière digne – comme les autres départements et régions d’outre-mer (Drom) – et d’y investir, tout en veillant à ce que la corruption ne réduise pas à néant les chances de survie des habitant·es les plus vulnérables.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/181224/cyclone-mayotte-et-voila-que-les-immigres-sont-responsables-des-catastroph
    #immigration #migrations #immigrés #responsabilité

    ping @karine4

    • Mayotte face au cyclone Chido : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique

      Après le passage, ce samedi 14 décembre, d’un cyclone d’une violence inédite sur l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, les conséquences matérielles et humaines sont colossales. Comment expliquer ce désastre climatique en brandissant la carte de la migration clandestine ? #Bruno_Retailleau, (ex)-ministre de l’Intérieur français y parvient très bien en attisant le délire fasciste du recours aux boucs émissaires pour tout justifier, de la catastrophe climatique à la #pauvreté extrême. Pour lui, ce sont les migrants en situation illégales qui expliquent les dégats causés par le passage de Chido.

      Les 14 décembre 2024, Mayotte est frappée par un violent cyclone, dévastant l’île et emportant des centaines de vies. Les destructions sont massives, tant au niveau des infrastructures où, par exemple, un hôpital a été gravement impacté, qu’au niveau d’habitations entières emportées. Au-delà de la destruction de lieux de vie, les pertes en vies humaines sont estimées à plusieurs centaines, voire milliers, selon le préfet de Mayotte. S’ajoutent au bilan humain et matériel des milliers de personnes sinistrées après le passage de ce tourbillon meurtrier. Alors que l’heure est au deuil et à l’appel à la solidarité internationale, à l’envoi de secours afin de soigner, nourrir et loger celles et ceux qui se retrouvent sans toit, l’(ex)-ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont la #rhétorique des trois derniers mois s’est concentrée sur un appel général au rétablissement de “l’#ordre”, explique sur X (ex-Twitter) :


      https://x.com/BrunoRetailleau/status/1868920034598306010

      Justifier le désastre du cyclone par la présence de l’immigration clandestine

      Reconnaître la #responsabilité du gouvernement français dans l’extrême pauvreté qui touche le département français de Mayotte n’a pas semblé être une priorité pour Bruno Retailleau, qui appelle à poursuivre la course contre l’immigration irrégulière plutôt que de s’attaquer aux causes du désastre dû à la catastrophe climatique. Faire appel à la “#question_migratoire” pour justifier l’écart de pauvreté entre la France métropole et Mayotte n’est pas une nouveauté pour le ministère de l’Intérieur français. En 2018, alors qu’un large mouvement social secouait l’île pour dénoncer les conditions de vie difficiles, la priorité du gouvernement était déjà donnée à la lutte contre l’immigration dite “irrégulière” des Comorien·nes cherchant refuge à Mayotte. Il est important de rappeler que Mayotte fait historiquement partie intégrante de l’archipel des Comores. Ce peuple forme une unité historique et culturelle avec les trois autres îles (Grande Comore, Mohéli et Anjouan). Lors des décolonisations, l’État français a isolé Mayotte, où une majorité s’était prononcée contre l’indépendance lors d’un référendum alors que les autres îles se prononcaient pour. Devenue département français en 1974, cette décision a été largement dénoncée par l’ONU comme une violation du droit international et une atteinte à l’intégrité territoriale des Comores.

      Le #déni_colonial de la France

      La catastrophe écologique du passage du cyclone Chido met en lumière les enjeux politiques et environnementaux des territoires d’outre-mer français. L’intensité du cyclone et les ravages qu’il a causés rappellent « les conséquences mortelles des inégalités en termes de ressources et d’infrastructures dans ces régions » [1]. En moyenne le niveau de vie à Mayotte est sept fois plus bas que la moyenne nationale, avec 77% des habitant·es vivant sous le seuil de pauvreté, soit cinq fois plus qu’en France et un tiers vivant dans des habitations trop précaires pour résister à la force du cyclone. Le désastre auquel font face les Mahorais aujourd’hui ne peut être dissocié, contrairement à ce qu’affirme Bruno Retailleau, de l’héritage colonial. La longue histoire de violences, d’accaparement des terres, de reconfiguration des paysages et de traumatismes liés à la colonisation et à l’esclavage, apparait aujourd’hui indissociable de la situation dans laquelle se trouve Mayotte.

      Aujourd’hui, appartenir à un département français tout en laissant des milliers de personnes dans une pauvreté extrême ne peut être interprété comme le résultat d’une « dérive » liée à la présence de Comorien·nes considérés comme clandestins sans-papiers. Le ministre de l’intérieur promet la chasse à celles et ceux qui demandent asile ou vivent clandestinement, sous-entendant que celle-ci pourrait solutionner les difficultés économiques de l’Outre-mer. Dans la clandestinité, nombreuses sont les personnes sans-papiers qui vivent dans des bidonvilles, souvent construits avec des matériaux largement dévastés par le cyclone. De plus, selon certaines informations, des personnes non régularisées ne se seraient pas rendues dans les centres d’hébergement indiqués pendant l’alerte rouge du cyclone, par crainte de répression et d’arrestation. Nombreux sont celles et ceux qui ont probablement perdu la vie dans le cyclone, victimes d’une nécropolitique répressive menée par la France à leur égard.

      Comme le rappellent Malcom Ferdinand et Mélissa Manglou, la vulnérabilité des territoires d’Outre-mer aux dégradations environnementales et aux perturbations climatiques n’est pas naturelle, mais résulte d’une « longue construction sociale et politique ». [2] Elle découle d’un héritage colonial qui a détruit les écosystèmes et fragilisé la souveraineté de territoires entiers. Mayotte fait partie de la France suite à un travail acharné visant des enjeux économiques et géopolitiques, notamment en raison de sa position stratégique dans l’Océan Indien, près du Mozambique, un pays riche en ressources exploitées par l’extractivisme. Le cyclone Chido illustre de manière poignante comment les habitant·es de Mayotte subissent la destruction des lieux fragilisés par des années de difficultés économiques et de chasse aux « clandestin·es » causée par la nécropolitique française. Ce processus reflète également une forme de dette écologique, où les conséquences des pratiques extractivistes et de l’exploitation des ressources naturelles se manifestent de manière disproportionnée sur les populations locales, amplifiant leur précarité face aux catastrophes climatiques. Aujourd’hui, la mort de nombreuses personnes lors de cette catastrophe climatique ne peut être comprise que comme le résultat d’un long processus d’anéantissement colonial. Bruno Retailleau, en l’associant à une « dérive » dans la gestion de l’immigration, utilise une rhétorique dangereuse et fascisante pour légitimer la position de la France en Outre-mer.

      https://www.cadtm.org/Mayotte-face-au-cyclone-Chido-quand-l-obsession-migratoire-ecrase-la-justice

  • Lu dans cet article de France 24 en langue espagnole à propos du meurtre De Brian Thompson PDG de #Unitedhealthcare :

    “La frustración de los consumidores, los empleados y la comunidad ante las empresas parece haberse convertido en indignación. Hemos pasado lentamente de un mundo de «no confío en usted» a «lo odio», y amplios sectores del público estadounidense sienten ahora una gran antipatía hacia el capitalismo y los capitalistas”, escribieron en Harvard Business Review, Ranjay Gulati y Alison Beard.

    Heureusement, Donald T. (le nouveau PDG des États-Unis d’Amérique) va régler le problème (en 24 heures) ...
    https://www.france24.com/es/ee-uu-y-canad%C3%A1/20241214-de-presunto-asesino-a-h%C3%A9roe-mangione-atiza-un-movimiento-con

    • Ce réquisitoire :

      La preuve par la mort

      1) Ou comment Brian Thompson est mort d’un système qui a tout mis en oeuvre pour qu’on lui tire dessus.
      Le meurtre de Brian Thompson, PDG d’UnitedHealthcare, la plus grande compagnie privée d’assurance santé des États-Unis, éclaire brutalement certaines vérités sur nos sociétés.

      2) La plupart des médias et des élites se sont scandalisés à deux reprises : d’abord face à l’assassinat de ce dirigeant, célèbre pour ses politiques de refus systématique de prise en charge visant à maximiser les profits et les dividendes de son entreprise. Puis, quelques jours plus tard, face à l’incroyable vague de solidarité dont bénéficie son meurtrier présumé, Luigi Mangione "is not an Hero" répètent médias et décideurs.

      3) Ces élites posent la même question en boucle : comment peut-on soutenir un meurtrier ? Comment peut-on se réjouir de la mort d’un homme ? Des leçons de morale fusent : il serait possible de combattre des idées et des politiques injustes, mais pas par la violence. "Nous perdons notre humanité", disent-ils, "si nous acceptons de telles méthodes".

      4) L’importance de l’acte a provoqué quelque chose d’assez rare : l’admission complète de l’injustice des politiques d’assurances privées américaines par divers démocrates, libéraux, aux USA comme en France qui sont venus légitimer l’assassinat tout en portant un jugement moral sur l’acte et l’auteur.

      En d’autres termes : nous sommes d’accord sur le fond, pas sur la forme.

      5) Le soutien massif de la population à Luigi, ses revendications et son geste ont empêché les dirigeants de surjouer l’indignation pour ne pas se ridiculiser. Les braises d’un conflit social d’ampleur sont chaudes et vives, il ne faudrait pas souffler dessus.

      La mort de Brian Thompson n’est en rien plus grave aux yeux de la population, que celle des milliers d’assurés qui n’ont pas pu se soigner à cause de la politique de sa compagnie provoquant le décès de milliers de personnes.

      6) "Ce PDG n’a tué personne de ses propres mains", nous répond-on. D’autres diront que Brian Thompson n’est pas un meurtrier : les assurés non pris en charge par sa compagnie seraient morts tôt ou tard.

      Si l’on suit ce raisonnement, pourquoi ne pas comparer jusqu’au bout : Brian Thompson avait 50 ans, il aurait pu espérer vivre encore 30 ou 40 ans. Mais une tierce personne en a décidé autrement.

      7) Les décisions de Brian ont pour sa part amputé plusieurs dizaines de milliers de personnes de plusieurs mois (ou années) de vies. Les 40 ans de perdus de Brian pèsent ils plus que les plus de 10 000 années volées à ses assurés non pris en charge ?
      Ce système nous impose l’idée qu’il est "normal" de laisser mourir des gens –de faim, de froid, de maladie, ou de guerre– tandis que les ultra-riches continuent de prospérer. Mais quand 1 des leurs tombe, l’indignation devient immédiate et absolue.

      8) L’argument selon lequel le meurtre par arme à feu est un scandale ne tient pas. Aux États-Unis, plus de 20 000 personnes meurent chaque année par balle (hors suicides), soit plus de 50 morts par jour. En quoi la mort de Brian Thompson diffère-t-elle de ces victimes anonymes ? Parce qu’il "ne l’aurait pas mérité" ? Pourtant, il figure parmi ceux qui, par leurs décisions, ont causé le plus de morts indirectes en 2024.

      9) La vérité est simple : les puissants ne supportent pas de vivre dans l’insécurité qu’ils imposent aux autres.
      Depuis des décennies, ils ont conçu un système qui les protège et les place au-dessus des lois. Si vous êtes en colère, votez, disent-ils. Si vous subissez une injustice, portez plainte. Si vos conditions de travail sont indignes, faites grève. Tout est pensé pour contenir la colère dans des cadres "civilisés".

      10) Sauf que la réalité montre année après année que ni les élections, ni les procès, ni les grèves ne suffisent à mettre fin aux injustices. Des injustices bien concrètes : des malades abandonnés, des sans-abri, des chômeurs désespérés. Ces injustices tuent, chaque jour.

      À force de mépriser la colère et d’ignorer les recours légaux, ce système a lui-même créé les conditions pour des actes comme celui de Luigi Mangione.

      11) Qu’ils aient peur est logique. Mais qu’ils culpabilisent ceux qui refusent de pleurer la mort de ce PDG est insupportable. On ne peut pas bâtir une société inhumaine et exiger des révoltes feutrées et courtoises.

      Et ceux qui témoignent d’une façon ou d’une autre de la solidarité envers Luigi Mangione sont peut être "moins civilisés" que les élites scandalisées. Mais ils ont en eux beaucoup plus d’humanité.

      12) Et c’est cette humanité qui fait qu’ils ne sont pas hermetiques aux drames vécus par des millions de personnes, et qu’ils ne mettent pas au-dessus de cela la mort d’une seule personne, qui plus est responsable d’une partie de ces drames.

      On préfère des sauvages qui ont gardé leur humanité que des "bons petits citoyens" qui acceptent l’inacceptable.

      13) Ce qui a fait fracas de cet assassinat c’est sa réception, son écho, partout. De Seattle où des panneaux publicitaires sont piratés pour porter des messages de soutien à Luigi, aux tags « Delay, Deny, Defense, » apparus ces derniers jours dans les universités parisiennes. Ce qui est mis le plus en avant, source de débat et de conflit, c’est le geste.

      14) Ce qui est questionné, et critiqué parfois même par de hauts fonctionnaires démocrates, c’est le fonctionnement du système de santé. La victime a, elle, été reléguée en arrière plan de cet assassinat, ce qui est profondément rare dans nos sociétés individualisées. C’est cette invisibilisation qui fait la force de cet acte. Finalement, Luigi a tiré sur le système d’assurance santé américain. Que quelqu’un le fasse, tout le monde l’attendait.

      https://piaille.fr/@cerveauxnondisponibles@mamot.fr/113656346520829181

    • François Bayrou : un loser influent propulsé au pouvoir pour sauver Macron
      https://revolutionpermanente.fr/Francois-Bayrou-un-loser-influent-propulse-au-pouvoir-pour-sauv

      Accusé de détournement de fonds, anti-mariage gay, etc : Un macroniste pas très original

      Au-delà de ses indéniables capacités de tacticien, Bayrou cumule un certain nombre de casseroles. Il acquiert notamment une renommée nationale suite à la vidéo virale dans laquelle on le voit gifler un enfant lors de la campagne présidentielle de 2002. Quelques jours après la diffusion de la vidéo, il explique qu’il s’agit simplement d’ « un geste de père de famille (…) sans gravité ».

      En 2013, il intervient médiatiquement contre le mariage pour tous, dont il explique qu’il pose une « menace d’éclatement de la société française ». D’après lui, la « Manif pour tous », mobilisation d’extrême droite opposée au projet de loi, a « le droit d’être entendue ». Une homophobie revendiquée qui le rapproche de bon nombre d’ex-ministres de Macron, dont son prédécesseur Michel Barnier.

      Et que serait un politicien bourgeois français sans accusations de corruption ? Dans une affaire qui n’est pas sans rappeler celle dans laquelle le RN est empêtré en ce moment, François Bayrou a été cité à partir de 2017 dans une affaire de détournement de fonds et d’assistants parlementaires fictifs dont a bénéficié le MoDem. Mis en examen en 2019, il a été relaxé en février, non pas devant la preuve de son innocence, mais « au bénéfice du doute », dans le cadre d’une affaire qui n’est d’ailleurs pas terminée, puisque le parquet a fait appel. Le jugement a qui plus est acté la culpabilité de huit cadres du MoDem, accusés d’avoir détourné rien de moins que 293 000€. Mais Bayrou est parvenu à passer entre les mailles du filet, faute de preuve écrite attestant qu’il aurait donné l’autorisation de procéder à ce détournement de fonds.

      Par ailleurs, Bayrou met souvent en avant sa « ferveur catholique » qui l’a notamment conduit à fréquenter la « Communauté des Béatitudes ». Cette secte rigoriste est régulièrement citée dans des affaires d’abus sexuels et s’est fait connaître en fondant l’association « Mère de Miséricorde » destinée à dissuader des femmes de recourir à l’avortement et la maison du Cottolengo, dont l’objectif est de remettre les personnes atteintes du sida et les homosexuels dans le « droit chemin ». L’organisation a été maintes fois accusée de pratiques sectaires et ses dirigeants d’abus psychologiques, physiques et sexuels, notamment par un grand nombre d’anciens fidèles.

      Enfin, en 2022, François Bayrou s’illustre en proposant une « banque des parrainages » en faveur de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour. En effet, le système de parrainages menace à l’époque d’empêcher les deux candidats d’extrême droite de pouvoir se présenter, dévoilant trop ouvertement le caractère anti-démocratique de la Ve République. Le dirigeant du MoDem propose alors d’assurer aux candidats crédités d’au moins 10% des intentions de vote dans les sondages des médias bourgeois de recevoir les 500 parrainages, une solution qui permet de balayer toute remise en cause du système de parrainages lui-même. Afin de montrer l’exemple, le dirigeant centriste avait alors lui-même donné son parrainage à Marine Le Pen.

      Ainsi, François Bayrou a pu profiter de l’affaiblissement de Macron pour atteindre ce qui est sans nul doute la consécration de sa carrière. Pour autant, ses perspectives sur le moyen terme semblent loin d’être joyeuses et on voit mal comment le dirigeant du MoDem parviendra à survivre au vote du futur budget. Surtout, s’il compte utiliser sa capacité au « compromis » pour tenter d’arracher un pacte de « non-censure » au PS et à LR, les contradictions au plan politique et l’absence de majorité ne tarderont pas à revenir au premier plan. D’ores et déjà, comme en attestent ses premiers mots sur le budget 2025, lors de son investiture, il est clair que ce nouveau chef de gouvernement compte bien marcher dans les pas de ses prédécesseurs et tout faire pour imposer l’austérité au monde du travail. Face au spectacle pathétique aux aspects de disque rayé que nous offre la Ve République, il est plus que temps de nous battre pour la détruire, pour balayer la figure présidentielle, le Sénat et le conseil constitutionnel, afin d’exiger une assemblée unique, et en finir avec ce régime pourrissant.

    • Ce pouèt : https://piaille.fr/@SweetSumo@octodon.social/113645437978282060

      Ici c’est la folie, j’avoue que je m’attendais pas à ça ! Les gens descendent dans la rue en masse avec des drapeaux du MoDem et des portraits de #Bayrou. Les voisins tambourinent à ma porte les uns après les autres pour que je descende avec eux, ils crient « c’est Bayrou ! C’est Bayrou ! » pensant m’apprendre l’heureuse nouvelle. Dans toutes les rues ça klaxonne, ça chante, les gens se prennent en selfie devant… tout ce qui peut représenter « le centre » (un centre commercial, le centre des impôts…), un jeune couple commence à faire l’amour sous mes fenêtres avec une écharpe France bleu Béarn pour tout vêtement… la nuit promet d’être courte !

    • Empêcher le débat public : le dernier cadeau empoisonné de Michel Barnier
      https://clemenceguette.fr/empecher-le-debat-public-le-dernier-cadeau-empoisonne-de-michel-barni

      Barnier contre Barnier

      Tout commence en 1995, quand Michel Barnier, alors ministre de l’écologie, crée la Commission nationale du débat public (CNDP) suite à un vif débat autour du déploiement de la ligne à grande vitesse dite “Méditerranée” qui oppose les vignerons et les habitants de la vallée du Rhône à la SNCF. Dès son origine, sa mission est “d’organiser les débats publics sur les projets ayant un impact significatif sur l’environnement”, c’est-à-dire de permettre la tenue de consultations locales, publiques et démocratiques, en amont de l’implantation d’un projet d’envergure, pouvant substantiellement modifier la portée de celui-ci. Les prérogatives et les compétences de la CNDP sont progressivement renforcées. Par exemple, elle devient une autorité publique indépendante en 2002, et 14 ans plus tard, une autorité garante des droits du public. Pour vous donner quelques exemples, la Commission a été saisie récemment pour discuter du projet Emili, une mine de Lithium dans l’Allier (03) mais aussi concernant l’extension du port de commerce Galisbay sur l’île de Saint Martin (97). Dans un cas comme dans l’autre, les consultations citoyennes sont indispensables ! Il est essentiel que le peuple se saisisse collectivement à l’échelle locale de ses conditions matérielles d’existence.

      Cette instance est donc pour nous, défenseurs d’une révolution citoyenne, un outil parmi d’autres qui dégage un espace au service de l’expression démocratique et populaire, sorte de trou de souris dans la verticalité du pouvoir de la Vème République. C’est un espace loin d’être parfait : les débats publics ne concernent que les plus gros projets, ne garantissent pas l’information suffisante du public, ne sont pas contraignants, etc. Cela ne suffit pas pour le macronisme qui a d’ores et déjà rabougri la CNDP. En effet, en 2023, Marc Papinutti est nommé à seulement deux voix près président de cette instance. Il s’agit de l’ancien directeur de cabinet de Christophe Béchu, l’ancien ministre de l’écologie. Un conflit d’intérêt majeur qui “ressemblait déjà à un enterrement de première classe de la CNDP”. Celle-ci, son autonomie retrouvée quand nous serons au pouvoir, aura un rôle important et disposera de moyens supplémentaires pour permettre, conjointement avec les communes, l’organisation des débats citoyens pour la mise en œuvre la planification écologique. Son organisation devra, surtout, s’intégrer dans une politique dans laquelle on gouverne par les besoins, et non au service de quelques-uns.

      De retour en 2024, le 29 novembre, Michel Barnier, alors Premier ministre, décide de s’en prendre à sa propre idée. Il annonce que tous les projets industriels, soit plus de la moitié des projets qui nécessitent des consultations, vont être “exclus du champ d’intervention de la CNDP” pour faciliter l’installation de nouvelles industries en France. Une attaque sans précédent et une première étape selon Florent Guignard, le responsable du suivi des débats publics pour la Commission nationale du débat public, pour qui “une fois ces projets sortis de sa compétence, cela deviendra le principal argument pour la supprimer définitivement”. Selon Barnier, les projets industriels “sont trop souvent retardés ou découragés” par les consultations menées par la CNDP. Comprenez en sous titre que le temps de la démocratie gêne l’ex Premier ministre. Pas étonnant, son camp méprise le temps du peuple. Macron et les siens ont jeté à la poubelle les cahiers de doléances de Gilets Jaunes, les travaux de Convention citoyenne sur le climat, des états généraux de l’alimentation, des assises de la mobilité, des consultations citoyennes sur les discriminations etc.

      Mais cela ne s’arrête pas là. Certes, on aurait pu croire que Barnier censuré, la CNDP serait sauvée comme les 4000 postes d’enseignants. Mais le locataire de Matignon a commis une violence anti-démocratique supplémentaire quelques heures avant de dégainer son 49.3. Le jour même de la censure de son gouvernement, il a publié le projet de décret entérinant le détricotage de la CNDP. La ressemblance est écrasante avec la méthode de son prédécesseur Gabriel Attal qui a fait publier les huit décrets d’application de la loi immigration à peine quelques heures avant de remettre sa démission. Les visages changent mais la détestation de la souveraineté populaire reste la même.

      La désindustrialisation comme prétexte

      Cette casse organisée du débat public est non seulement un scandale démocratique mais aussi un scandale écologique camouflé derrière “le grand plan d’urgence” de Michel Barnier pour l’industrie française. Celui-ci a eu cette brillante idée en même temps que celle qui consiste à “exempter” les projets industriels du dispositif zéro artificialisation nette des sols (ZAN) pour cinq ans. Ce grand plan pour l’industrie, qui consiste presque exclusivement à la simplification et la suppression de normes environnementales, repose très largement sur une erreur de diagnostic ou plutôt sur une mascarade. C’est un simulacre qui voudrait faire croire que l’état déplorable du tissu industriel français s’explique par un excès de démocratie et par des politiques écologiques trop exigeantes. Ce à quoi personne ne peut croire sérieusement. C’est une mauvaise excuse montée de toute pièce pour ne pas reconnaître l’échec des politiques néolibérales en matière d’industrie.

      Pour rappel, plus d’un tiers des fonderies françaises ont fermé entre 2006 et 2021. Rien que le mois dernier, ce sont près de 2122 salariés et leurs familles qui ont été laissés sur le carreau suite aux fermetures des sites Michelin et de Valeo, géants de l’automobile. La folie libre-échangiste et les sommes faramineuses d’argent public versées aux entreprises sans contrepartie sont très largement responsables de ce bilan calamiteux. La CNDP n’a rien à voir là dedans.

      Au contraire, il faut planifier la réindustrialisation, en partant du peuple, cheville ouvrière de l’émancipation collective et de la bifurcation écologique. Ce que porte notre programme. Pour nous, pas touche à la Commission nationale du débat public !

    • Bayrou de secours [au secours]
      https://www.infolibertaire.net/bayrou-de-secours

      Pour la gauche, la nomination de Bayrou, c’est un vaudeville qui est « magistralement » dénoncé. Au R.N., il faut voir et attendre, pas question de censurer d’emblée. Il faut dire que Bayrou a parrainé Marine Le Pen pour la présidentielle et qu’il a eu des problèmes similaires à elle concernant les assistants parlementaires…Détournements de fonds ? C’est aussi un bon catholique, ce qui fait de sérieux atomes crochus avec la droite et l’extrême droite. Le Béarnais saura en jouer. Surtout s’il peut compter sur une non-censure de son gouvernement par le R.N.

      Il a de gros dossiers qui l’attendent sur la pile de son bureau. Le recrutement d’enseignants car la profession bat de l’aile et c’est un euphémisme. Les urgences à l’hôpital sont toujours à l’os. Les plans sociaux vont bon train, l’écologie est au placard, les agriculteurs menacent de tout bloquer et eux contrairement aux écologistes ne sont pas taxés de terroristes quand ils passent à l’action directe. Et puis la fin de vie et plein d’autres choses pour agrémenter et pimenter une vie toujours à la recherche du pouvoir. Se mettre en avant c’est servir et inversement. C’est dingue, le nombre de politiciens qui veulent servir. D’ailleurs pour certains c’est plutôt se servir. Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que Bayrou défendra les patrons et continuera une politique austéritaire.

      Mais nous, Bayrou, on « l’aime bien ». Il a quand même réussi à faire descendre dans la rue à Paris un million de défenseurs de la laïcité, le 16 janvier 1994. Chapeau bas. Pour rappel dans la nuit du 14 au 15 décembre 1993, le Parlement adoptait à la sauvette une loi dite « Bourg-Broc » ou « Bayrou ». Ce dernier était alors ministre de l’Éducation nationale. Cette loi visait à supprimer de fait toute contrainte en matière de financement des écoles privées. Bayrou voulait faire sauter le verrou de la loi Falloux. La réponse des laïques fut imposante : un million de personnes manifestaient à Paris. Enfin, vu le nombre qu’on était, on a plutôt piétiné et fait du « sur place » et on s’est bien gelé à l’époque. Mais autant de monde dans les rues de la capitale, ça faisait chaud au cœur.

      Alors, le gouvernement, avec la situation sociale explosive que nous connaissons, n’est pas à l’abri d’une mobilisation de grande ampleur en 2025. Et si Bayrou nous la rejoue à l’ancienne, ça risque de chauffer dans la rue. Alors, on va l’attendre au tournant. Et nous, c’est pas pour lui piquer sa place, c’est pour défendre notre classe.

      Rien n’est banal, rien n’est fatal. Sous la dureté de la vie, la révolte devient le rêve des hommes et des femmes. Par le travail où l’on ne chante plus se fait une grande œuvre d’abêtissement humain. L’ouvrier en a assez de trimer, de compter à chaque fin de mois quand ce n’est pas à la moitié du mois et cela va ébranler le monde. C’est ce que les libertaires désirent. Les patrons et les politiciens vivent de la souffrance des autres. Mais messieurs-dames, au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable. Aux travailleurs de se prendre en main et partons à l’assaut du vieux monde.

      Goulago (GLJD)