• « Heineken s’est fait des couilles en or sur notre sueur et maintenant ils nous jettent » | Mediapart/Rue89 | 15.11.22

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/151122/heineken-s-est-fait-des-couilles-en-or-sur-notre-sueur-et-maintenant-ils-n

    Les ouvriers de l’usine Heineken de Schiltigheim, à côté de Strasbourg, choqués par l’annonce de sa fermeture, ont fait grève mardi 15 novembre. Devant la brasserie, dans leur diversité d’âge et de profession, beaucoup ont confié ce qu’ils ressentent, alors que leurs emplois vont disparaître.

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    Quant à Rebecca, elle est passionnée par son boulot à la brasserie. Son CDD court jusqu’à juillet 2023 : « Je travaille sur le goût et l’odeur de la bière, c’est très intéressant. Dans l’idéal, je veux rester dans ce milieu. Mais, pour ma génération, ça ne sera pas comme pour celle de mes parents. C’est un peu décourageant quand on voit que les entreprises pour lesquelles on aimerait bosser ferment les unes après les autres. Je viens de Schiltigheim, la cité des brasseurs. Mais quand Heineken sera fermé, il n’y aura plus aucune brasserie. » [restera Fisher, version micro-brasserie]

    • AFP 14.11.22 : Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois supprimés

      « Ce projet de concentration de notre outil de production sur deux brasseries [Marseille et Mons-en-Barœul] au lieu de trois actuellement est nécessaire pour assurer notre compétitivité en France à long terme », a déclaré Pascal Gilet, PDG d’Heineken France, cité dans le communiqué.

      La bière de marque Fischer, brassée en Alsace « depuis 1821 » et dont l’identité alsacienne est devenue un argument marketing, restera produite localement, dans une « micro-brasserie ».

      Cette annonce de fermeture s’inscrit dans un contexte de « baisse des parts de marché » pour Heineken, causée par « l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie », l’impact de la crise sanitaire sur « le secteur des cafés-hôtels-restaurants », et une « concurrence accrue », notamment par l’augmentation du nombre de micro-brasseries.

      Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial derrière AB InBev, avait enregistré en 2021 un bénéfice net de 3,32 milliards d’euros, après avoir essuyé des pertes à hauteur de 204 millions d’euros en 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus.

      Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85.000 personnes à l’échelle mondiale.