les militants de Bure dénoncent un « procès politique »

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  • Nucléaire : les militants de Bure dénoncent un « procès politique »
    Par Amélie Quentel et Franck Dépretz (photographies) | i30 novembre 2022
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    Maîtres Matteo Bonaglia, Étienne Ambroselli et Raphaël Kempf en conférence de presse devant la cour d’appel de Nancy. © Franck Dépretz / Reporterre

    Le 28 novembre, la cour d’appel de Nancy a requis des peines allant de douze mois de prison ferme à huit mois avec sursis contre sept opposants au projet Cigéo. Leurs avocats, dénonçant une « procédure hallucinante », ont plaidé la relaxe.

    Dans la salle d’audience tout en bois et en moulures de la cour d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle), un grand soupir de soulagement se fait entendre... avant la suite de la bataille. Nous sommes le lundi 28 novembre, il est 9 h 30 et, dès l’ouverture du procès en appel de sept opposants à Cigéo, le président Vincent Totaro a fait une annonce : « Les prévenus sont définitivement mis hors de cause pour “association de malfaiteurs”. »

    Contrairement à ce qui avait été initialement indiqué aux avocats de la défense, le parquet de Bar-le-Duc (Meuse) n’a en effet pas interjeté appel de la relaxe déjà obtenue en première instance pour ce chef d’accusation. Les autres infractions reprochées aux militants antinucléaires, qui ont tous fait appel, ont en revanche bien été réexaminées : organisation d’une manifestation non déclarée, attroupement après sommation de dispersion, dégradation et vol en réunion, détention en bande organisée de substances ou produits entrant dans la composition d’engins incendiaires.

    Lundi 28 novembre au soir, l’avocate générale de la cour d’appel de Nancy a requis des peines allant de huit à dix mois de prison avec sursis pour six prévenus, tandis que douze mois de prison ferme ont été requis à l’encontre du septième. En première instance, le 21 septembre 2021, un opposant avait été totalement relaxé, quatre autres étant condamnés à des peines allant de six à neuf mois de prison avec sursis et deux autres à respectivement neuf et douze mois de prison ferme. Au procès en appel, les avocats de la défense ont plaidé à nouveau la relaxe pour l’ensemble des militants, dénonçant une « procédure hallucinante » et une enquête « parfaitement tirée par les cheveux ». (...)

    #Bure