• Agrivoltaïsme : paysans, notre métier n’est pas de produire de l’énergie
    https://reporterre.net/Agrivoltaisme-paysans-notre-metier-n-est-pas-de-produire-de-l-energie

    Imaginez des centaines de milliers d’hectares de champs recouverts de panneaux métalliques. Posés tantôt à 1,50 mètre du sol, pour mettre des moutons en dessous, ou à 5 mètres lorsqu’il s’agit d’installations high-tech, telles des « ombrières » pour couvrir des vergers ou des « canopées » pour les grandes cultures céréalières. Imaginez des paysannes et paysans devenus producteurs de kilowatts... Cette dystopie se nomme l’« #agrivoltaïsme » [1], elle est en passe d’être votée dans la prochaine loi dite d’accélération des énergies renouvelables, dont le texte sera examiné en séance publique à l’Assemblée nationale à partir du 5 décembre.

    Selon le président Macron, lors des Terres de Jim, dans le Loiret le 9 septembre, elle « va permettre d’aller plus vite sur l’agrivoltaïsme », en apportant un « potentiel important de complément de revenu pour nos agriculteurs ».

    Nous pensons au contraire que ce mot ronflant d’« agrivoltaïsme » relève du marketing : il dissimule l’accaparement des terres agricoles par des sociétés de production d’énergie pressées de s’enrichir, sur le dos du monde paysan.

    Aurélie Trouvé sur l’oiseau bleu
    https://twitter.com/TrouveAurelie/status/1600125705408634881?s=20&t=NNYLR4FgiK0WMvxuVQzJ6Q

    • Je trouve que le titre est très mal choisi.

      Avant tout je pose que je suis d’accord avec le fait que le mélange industrie et agriculture est catastrophique, qu’il soit pour la production de nourriture ou d’énergie (biomasse, photovoltaïque...).

      En revanche...ça joue un peu sur la sémantique et peut être aussi sur les définitions mais il me semble tout d’abord que l’agriculture C’EST produire de l’énergie (et distribuer des nutriments)...stockée dans des aliments. C’est un peu différent...mais pas tant que ça.

      Ensuite si on prend une agriculture un peu plus paysanne (disons par exemple que planifier quelques hectares bien choisis et bien gérés pourraient permettre de nourrir un quartier comme l’envisage l’ami Dekarz), la planification du territoire local pour produire de l’énergie (particulièrement du bois de chauffage) me semble avoir du sens aussi.
      Avant les agriculteurs faisaient ça avec les forêts locales et ils choisissaient les arbres qu’ils coupaient en trogne pour assurer un bois de chauffage perenne au fil du temps.
      L’article frôle cette possibilité en parlant de l’agroforesterie...mais n’y va pas vraiment, peut être à cause du titre justement.

    • Il y a déja tellement de surfaces imperméabilisées, bétonnée polluées, etc. pourquoi aller chercher des surfaces agricoles pour produire de l’électricité ? Si ce n’est pour péréniser des produit agricoles à un prix ridiculement bas au bénéfice de l’agro-industrie. La production électrique devenant le complément de revenu « nécessaire »