https://www.liberation.fr/resizer/XRBCWc

Il était le metteur en scène du Théâtre du Radeau, basé au Mans. “Choral”, “Item”, “Cantates”, “Soubresaut”… Avec poésie et audace, ses pièces se démarquaient d’un paysage théâtral formaté. François Tanguy est mort le 7 décembre. Il avait 64 ans.

▻https://www.telerama.fr/sortir/mort-de-francois-tanguy-metteur-en-scene-qui-ne-se-pliait-a-aucune-mode-701

Les esprits frondeurs de la Fonderie.
▻https://www.liberation.fr/villes/2005/09/24/les-esprits-frondeurs-de-la-fonderie_533419

C’est un endroit magique et foutraque à la fois. Centre de création théâtrale renommé, QG associatif, foyer d’engagements politiques, auberge... La Fonderie, c’est l’esprit squat version autorisée. Un lieu chaleureux et familial, raconté par ceux qui l’ont fait.

Deux nécrologie mass-médiatiques trouvées là
▻https://justpaste.it/bzfuw

[1] Un ami de François Tanguy nous avait expliqué que le metteur en scène préférait répondre aux questions en proposant des livres. Mais pas forcément immédiatement, il prenait son temps avant d’apporter un volume, qui lui semblait plus adéquat que tout ce qu’il pourrait dire. On avait cherché ensuite dans les archives du journal des entretiens avec le metteur en scène, et l’on avait fait chou blanc. Ce même ami nous disait qu’en tournée, François Tanguy avait coutume d’habiter et dormir dans les théâtres qui accueillaient sa pièce, décors ou loge. Il y reste.

[2] Pour qui n’aurait vu aucun de ces spectacles, on pourrait écrire, tout simplement, qu’ils rendaient hommage aux planches, des planches en bois droites, de biais, de guingois, qui bougeaient, avançaient, reculaient, créant des espaces mouvants, semblables à des forêts profondes habitées de comédiens vêtus d’habits immémoriaux, comme venus de shtetls, de royaumes perdus, de contes animaliers et de temps suspendus. Tout était fractionné, dans le théâtre de François Tanguy : des bribes de textes, des sons de cloches, des éclats d’orages et de musiques.

#théâtre #François_Tanguy

Merci @colporteur
Sans être très intime, je connais bien ce garçon depuis très longtemps. Je l’ai rencontré la dernière fois il y a un mois à la fonderie où se jouait sa dernière pièce, il était en forme et de belle humeur.

La première pièce que j’ai vu du Théâtre du Radeau, mise en scène par François m’avait bouleversé et je n’ai plus jamais vu le théâtre avec le même regard. À ce moment là je me suis dit, ouais, c’est ça le théâtre, c’est ça le théâtre que j’ai envie de voir et de d’entendre (le son y joue un rôle énorme), c’est ça qui me fait vibrer.

Samedi dernier il y avait conférence musicale et concert à la Fonderie et je ne l’ai pas vu. C’est vraiment triste.
La Fonderie est mon lieu culturel préféré.

you’re welcome. suis passé par ce lieu incroyable, aussi collectif que singulier. c’était d’ailleurs pas toujours pour des spectacles, les fabrications y sont diverses. cette disparition inquiète pour la suite. un lieu consistant, c’est rare, fragile.

Théâtre du radeau

https://www.arnaudmaisetti.net/spip/local/cache-vignettes/L750xH499/arton1239-dc4be.jpg?1665453194#.jpeg https://www.arnaudmaisetti.net/spip/local/cache-vignettes/L675xH320/arton1118-25925.jpg?1665453076 https://leradeau.fr/wp-content/uploads/2017/07/lescantates-theatreduradeau-jacquiebablet.jpg

Oui, la Fonderie est aussi un lieu de résidences d’artistes et de réflexion. Il y a eu dernièrement quelques rencontres organisées autour de la guerre en Ukraine (assisté à l’une d’elles).
Je ne pense pas que la disparition de François remette en cause le lieu, il y d’autres « piliers » comme Laurence Chable, Frode, Claudie ; Martin Moulin avec Offrandes, etc, qui font tourner le lieu. Mais pour le Théâtre du Radeau c’est clair que c’est une catastrophe, je ne sais pas comment la troupe peut s’en remettre.

François Tanguy est mort, Jean-Pierre Thibaudat
▻https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/071222/francois-tanguy-est-mort

Metteur en scène et poète, rêveur et constructeur, avec Laurence Chable et une flopée de fidèles, François Tanguy menait haut la barque du Théâtre du Radeau depuis des décennies, larguant les amarres depuis son port d’attache, la Fonderie du Mans, pour des voyages insensés, inouïs, inclassables. Le théâtre pleure une immense poète et sorcier de la scène