L’UNEDIC met en évidence le lien entre essor de l’apprentissage et augmentation de la dépense pour l’assurance-chômage | ESS, Emploi, Formation, Insertion et bien d’autres choses. | Michel Abhervé

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  • L’UNEDIC met en évidence le lien entre essor de l’#apprentissage et augmentation de la dépense pour l’assurance-chômage, Michel Abhervé
    http://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2022/12/12/l-unedic-met-en-evidence-le-lien-entre-essor-de-l-app

    L’UNEDIC publie L’essor de l’apprentissage et ses effets sur l’emploi et l’Assurance chômage https://www.unedic.org/publications/lessor-de-lapprentissage-et-ses-effets-sur-lemploi-et-lassurance-chomage, étude qui tente d’apprécier l’impact de l’augmentation importante du nombre d’apprentis sur l’assurance #chômage.

    Le travail est difficile car la mesure est perturbée par l’impact de la crise sanitaire, mais surtout parce que l’impact est encore peu marqué, la grande majorité des apprentis supplémentaires étant encore sous contrat.

    Mais il permet pourtant de tirer quelques enseignements et de dégager quelques points de vigilance comme nous le relevons.

    La hausse de l’apprentissage [ Le nombre d’apprentis est passé de 438 000 à 798 000 en cinq ans, ndc] s’accompagne d’un effet de composition en faveur des diplômés du supérieur suggérant l’existence potentielle d’effets d’aubaine

    Selon différentes évaluations produites par l’OFCE, l’Insee ou encore l’Urssaf Caisse nationale, le dispositif a ainsi contribué de manière sensible à la croissance de l’emploi dans le contexte de reprise économique qui a suivi la fin des confinements. L’aide exceptionnelle à l’apprentissage, son succès et la modification du profil des apprentis en faveur des #diplômés_du_supérieur qui en découle ont pu modifier le fonctionnement du marché de l’emploi, car les diplômés du supérieur rencontrent généralement moins de difficultés à s’y insérer que les publics traditionnellement ciblés par l’apprentissage. Des effets de substitution, d’aubaine ou d’opportunité ont pu entrer en jeu. Davantage de recul est nécessaire pour une estimation plus complète du phénomène

    Des dépenses d’indemnisation accrues : un phénomène mécanique

    une partie des sortants d’apprentissage ne trouvent pas d’emploi à la suite de leur période d’apprentissage et recourent à l’Assurance chômage. Leur nombre évolue en cohérence avec les effectifs en apprentissage, modulo un décalage de quelques mois compte tenu de la durée des contrats d’apprentissage. Le nombre de sortants d’apprentissage inscrits à l’Assurance chômage est donc susceptible d’augmenter dans les années qui viennent dans le sillage de l’augmentation des effectifs en apprentissage.

    la proportion d’indemnisés et l’indemnité moyenne n’auraient pas été les mêmes. Un jeune sortant d’étude sans avoir suivi de voie professionnelle a en effet généralement moins cotisé qu’un jeune sortant d’apprentissage, souvent même insuffisamment pour ouvrir des droits

    Rebond des dépenses d’indemnisation des sortants d’apprentissage depuis 2020

    In fine, les dépenses d’indemnisation des sortants d’apprentissage se sont établies à 375 M€ en 2021... en augmentation sensible (+13 % en 2021 après déjà +42 % en 2020), alors même que la majorité des entrants en apprentissage de 2020 et 2021 n’étaient par définition pas encore concernés compte tenu de la durée de leur contrat d’apprentissage.