La laine française termine au fumier

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  • La laine française termine au fumier
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    Il faut ensuite traiter la laine, et là, la bonne volonté des producteurs se heurte à la déstructuration de toute une filière. « Très peu de filatures sont capables de filer de manière très fine. Même chose pour le feutrage, que peu de professionnels savent faire. Et il n’existe pas de machine qui permettrait que ce soit plus rentable, détaille Alexandrine Parmentier. Si on récoltait 2 tonnes de laine, ça bouchonnerait forcément à un endroit. Il n’y a pas la capacité à absorber une telle production. »

    La dernière usine de lavage de laine en France, située à Saugues, en Haute-Loire, utilise encore des machines datant du XIXe siècle. « Même si elle tournait en trois-huit, elle traiterait moins de 2 % de la laine française », assure Pascal Gautrand, délégué général du collectif Tricolor. Créée en 2018, cette association interprofessionnelle ambitionne de recréer un espace de dialogue et une synergie pour redévelopper « une filière laine à haute valeur ajoutée ».

    Quel gâchis. On importe des tonnes de pulls merdiques en synthétique quand on pourrait faire de la vraie qualité avec propres ressources en laine.

    • En Irlande dans les années 80, il y avait des concours de tonte de mouton au ciseau à main. Le ou la gagnante devait être la plus rapide, quelques minutes parfois. Un autre critère était de ne pas blesser le mouton et sortir une laine entière, comme si on avait ôté son manteau au mouton, donc surtout sans déchirer la laine. C’était des moments fascinants de rencontres et de joie pour les éleveuses et éleveurs, ça égayait les festivités de mai/juin, avec parfois aussi les courses d’ânes, de chevaux ou de lévriers, une foire paysanne comme il a du aussi en exister en france.

    • Et dans le genre gâchis, une fois qu’on a accepté de tuer un animal comme le mouton pour le manger, il reste la peau. Combien de tanneries abandonnées, de métiers perdus, de peau de moutons à l’équarissage ?

      Dans le Minervois, vers le gouffre de #Cabrespine, #Mazamet ou #Carcassonne, le long des rivières de la montagne noire des dizaines d’usines de tannage abandonnées s’écroulent. Et ce n’est pas qu’en Occitanie. Sur ces photos, c’est Bourgogne, Limousin, Normandie où l’on voit la transformation du cuir. (Certes pas écologique, mais le sky pollue-t-il moins ?)

      https://cuirschadefaux.com/cartes-postales-anciennes
      https://www.boreally.org/industrie-abandon/tanneries-graulhet

      L’industrie de la tannerie et mégisserie à Graulhet est un moteur de l’économie locale, la ville est ancrée autour des usines qui longent la rivière Dadou. Les mégissiers artisans ont tanné des peaux diverses pour procurer du cuir en matière première à l’industrie de l’habillement et du textile. Très tôt avant l’an mille, Graulhet est réputée de très loin pour sa qualité de tannerie des peaux produisant un cuir résistant à un prix abordable grâce à l’utilisation d’un tanin spécial le rusca de garric que l’on extrait de l’écorce de chêne.

      Malgré un déclin de l’activité, #Graulhet fait partie des villes leaders dans la production de tannage de petites peaux et notamment de la basane, une peau de mouton utilisée pour les chaussures. De nos jours après avoir été frappé par différentes crises économiques, la ville de Graulhet pratiquement mono industrie sur la tannerie a vu fermer la majorité des usines installées en bord de rivière. On recense plus d’une centaine de friches industrielles dans la ville , la municipalité arrivée en 2008 a pour projet de changer cette image par la reconversion des usines abandonnées aux travers de projets de développements.

      #métiers_disparus #cuir #tannerie #moutons