• https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2023/09/01/repris-de-justice-autocrates-africains-extreme-droite-cette-sulfureuse-ag

    Repris de justice, autocrates africains, extrême‐droite : cette sulfureuse agence d’e‑réputation prestataire d’Emmanuel Macron

    Six mille euros sur une note de 16,7 millions d’euros. Parmi les dépenses électorales d’Emmanuel Macron engagées lors de la présidentielle de 2022, la facture [voir le document ci‐dessous] aurait pu passer inaperçue… Entre les locations de salles pour des meetings, les impressions de tracts et d’affiches ou les tournages de clips, le président candidat a fait surveiller, pendant trois mois, trois pages Wikipédia : la sienne, celle de son épouse Brigitte Macron et celle du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, considéré parfois comme «  le cerveau  » du chef de l’État.

    Pour cette mission décrite comme «  passive  » et facturée, donc, 6 000 euros, les stratèges de La République en marche ont fait appel à une société baptisée First One Digital et domiciliée à Valence, en Espagne. Mais savaient‐ils seulement à qui ils avaient à faire  ?

    #paywall

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview/l-interview-de-secrets-d-info-du-samedi-02-septembre-2023-9025807

    Net Wash , autrement appelée First One Digital , s’est spécialisée dans la « réputation en ligne » ou « e-réputation ». Sa technique : faire écrire des articles à la chaîne par de petites mains qui inondent ensuite le web. Ces articles apparaissent sur des sites créés par la société, ou sur des blogs de médias existants. Ce qui permet de noyer, voire de faire disparaître du web des mentions gênantes pour ses clients. Le journal d’investigation Médiacités a ainsi découvert qu’au Maroc, des rédacteurs sont payés moins de 500 euros par mois pour rédiger ces pseudos articles de presse.

    https://avis-conso.net/agence-e-reputation-notre-avis-sur-netwash

    Les interventions de Net Wash couvrent à la fois le volet technique et juridique. Sur le premier volet, l’agence va au-delà du nettoyage d’image digitale pour aller sur le terrain de la lutte contre le cyber-harcèlement et les cyber-attaques. De notre point de vue Net’Wash est l’une des premières agences e-réputation en France à travailler avec des net-profilers. Objectif : dresser le « portrait-robot » d’un cybercriminel ou d’un cyber harceleur pour protéger votre e-réputation, que vous soyez un particulier ou une entreprise. Il faut savoir que l’évolution du web s’est accompagnée de pratiques peu scrupuleuses, telles que les menaces anonymes, les arnaques ou encore les diffusions de contenus compromettants…

    Sur le second volet, à savoir l’axe juridique, Net Wash est partenaire de cabinets d’avocats en France, en Europe et à l’international, ce qui permet à l’agence de nettoyer l’image de ses clients et de résoudre ce type de problèmes plus rapidement. Bien entendu, l’agence n’est en aucun cas un substitut aux juristes qui prennent en charge les affaires d’atteinte à la marque ou de diffamation, mais elle intervient toutefois en complément des actions menées par les cabinets. Autrement dit, si les avocats peuvent gagner des affaires, ils ne sont pas qualifiés pour supprimer du contenu négatif qui porte atteinte à l’image de marque de leur client. Il s’agit là d’un métier à part entière. Un métier dans lequel nous pouvons dire que Net-Wash excelle du point de vue de notre expérience personnelle, cette opinion n’engage que nous évidemment.

    Afin de remettre l’e-réputation d’un client victime de diffamation ou de dénigrement sur de bons rails, Net Wash prend en charge le nettoyage des traces numériques et la création de contenus positifs et à forte valeur ajoutée pour protéger son e-réputation. En outre, l’agence intervient indépendamment de la victoire ou de la défaite du cabinet d’avocats.

    #net_washing #e-reputation #désinformation #infox #post_vérité

    • Le coût de la vidéosurveillance est un facteur central de la réticence de certaines communes à s’équiper en caméras. Pour y remédier, comme nous le mentionnions précédemment (cf Article 1), l’essor des caméras de vidéosurveillance en France s’appuie sur un système avantageux de subventions, par le biais du Fond interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Suite à la réorientation de ce fond national, d’autres acteurs ont pris le relais à différentes échelles, démultipliant les sources potentielles de financement pour les communes et participant donc de la réduction de la part de budget à couvrir. Les incitations financières restent telles que les villes n’ont bien souvent plus que 20 à 40% du budget d’installation à couvrir. Il leur reste toutefois ensuite les frais de fonctionnement et de maintenance.

      Les collectivités territoriales peuvent obtenir jusqu’à 50% de financement de leurs projets d’installation et 100% du raccordement de leur réseau de vidéosurveillance aux centres de police ou de gendarmerie. Cette participation, ne couvrant donc ni la maintenance, ni les coûts d’utilisation, s’inspire directement, de la stratégie du Home Office britannique développée dans les années 1990. Elle porta ses fruits puisqu’en février 2014, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 2820 communes et 173 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) avaient été accompagnés pour installer 26 614 caméras, pour un montant total de 148,52 millions d’euros de subventions.

      https://linc.cnil.fr/fr/etat-regions-departements-des-incitations-financieres-multiples-la-videosu

      Même si l’évolution constante du matériel le rend difficile à chiffrer et tend aussi à faire baisser son coût, l’installation d’un système de vidéosurveillance demeure un investissement lourd pour une commune, surtout si elle désire s’équiper d’un centre de surveillance. Pour résoudre ce problème de finance-ment et pour compléter un apport en fonds propres ou un emprunt, les services
      municipaux disposent de deux solutions :
      • recourir aux aides octroyées par les autres collectivités ou l’État ;
      • conclure avec une entreprise intéressée un partenariat public-privé.
      Mais, dans l’un et l’autre cas, une fois l’infrastructure réalisée, la commune
      devra supporter un coût de fonctionnement loin d’être négligeable

      https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/coeur-de-ville/livre_blanc_les-aides-financieres-liees-a-la-videosurveillance.pdf

      Personne n’est dupe, du côté des élus locaux, de la totale inefficacité de la vidéosurveillance (officiellement renommée, en toute candeur orwellienne, « vidéoprotection ») sur le traitement de la délinquance. La motivation de ces élus procède, en partie d’une forme de clientélisme électoral ainsi que d’un acquiescement à la demande de mise en place de contrôle social de l’État. Les élus protègent leur conscience, quand on les interpelle sur les risques incroyables que cela entraîne, par la création d’une charte de bonne conduite. Un simple bout de papier. C’est totalement bidon, d’autant qu’une fois l’infrastructure en place, plus rien ne protège quoi que ce soit pour organiser la surveillance la plus féroce, y compris la reconnaissance faciale, qui arrivera tôt ou tard ; que ce soit avec les élus en place ou avec les suivants, quelle que soit la couleur politique.

      Pour rappel c’est la Grande Bretagne (et non la Chine) qui totalise le nombre le plus important de cameras de surveillance :
      https://seenthis.net/messages/986885

    • C’est quoi cet article (qui copie un autre) qui parle d’une source sans mettre de lien, du coup le soucis c’est que uniquement sur la base de copies de phrase de l’étude (j’imagine, j’espère...) on peut presque imaginer le pire : qu’en fait si ça ne fonctionne pas la vidéosurveillance à ce jour en France c’est peut-être juste qu’il faudrait multiplier le nombre de caméra !

      À ce niveau, autant mettre le lien vers l’article payant source de cet article.

    • Hello@khalyp ;-)
      Quelques liens (parmi une multitude) qui permettent de se faire une idée sur la fragilité de l’argumentaire justifiant la mise en place de la vidéosurveillance à des fins de prévention de la délinquance. J’ai choisi des sources qui apriori ne pourront pas être taxées de parti-pris :

      Extrait du résumé du rapport de la Cour des Comptes (10/02/2022 ) à propos du plan de vidéoprotection de la préfecture de police de Paris :

      L’absence d’évaluation de l’efficacité et de l’efficience du PVPP persiste depuis 2010, alors que sa répartition géographique et ses usages pourraient être améliorés. Il apparaît également urgent de réformer la réglementation relative à la vidéoprotection sur l’espace public et de renforcer fortement le contrôle interne du PVPP. La Cour formule au total six recommandations.
      https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-plan-de-videoprotection-de-la-prefecture-de-police-de-paris

      Au sénat, Rapport d’information n° 131 (2008-2009) de MM. Jean-Patrick COURTOIS et Charles GAUTIER, fait au nom de la commission des lois, déposé le 10 décembre 2008 :

      Vos co-rapporteurs estiment que beaucoup de malentendus sur l’efficacité de la vidéosurveillance s’expliquent par le fait que cette technique a été perçue abusivement comme un instrument efficace de prévention situationnelle49(*).
      Or, les études disponibles semblent indiquer que la vidéosurveillance n’a qu’un faible impact sur la délinquance dans les espaces complexes et étendus. Les vols à la tire ou une agression dans une foule sont difficiles à détecter rapidement par un opérateur et, même dans cette éventualité, il lui sera difficile de suivre à la trace la fuite du délinquant.
      En revanche, de l’avis de tous les personnes entendues, la vidéosurveillance est efficace dans les espaces clos et offrant peu d’issues comme les parkings ou les centres commerciaux.
      Surtout, la vidéosurveillance n’a qu’un faible impact sur les infractions non préméditées. Elle ne permet de dissuader que les infractions préméditées, l’auteur s’étant au préalable assuré de la présence de caméras.
      https://www.senat.fr/rap/r08-131/r08-13110.html

      Sur le site de la CNIL :

      Si les critiques de la vidéosurveillance sur les libertés individuelles se sont taries dans les médias locaux, l’efficacité de ces systèmes de vidéosurveillance fait l’objet de débats récurrents sans qu’aucune évaluation précise n’ait été menée par les pouvoirs publics déployant ces dispositifs. Leur efficacité peine à être démontrée d’autant que les objectifs assignés à cette technologie sont rarement précis. La Cour des Comptes le déplorait dans un rapport publié en 2011 : « contrairement au Royaume-Uni, la France n’a pas encore engagé un programme de recherche destiné à mesurer l’apport de la vidéosurveillance dans les politiques de sécurité publique » (p. 146). Neuf ans plus tard, son constat est identique et elle réitère sa recommandation de 2011 : « Engager une évaluation de l’efficacité de la vidéoprotection de la voie publique, notamment dans l’élucidation des crimes et délits, avec le concours de chercheurs et d’experts (SGMI, DCS, DACG) ».
      https://linc.cnil.fr/fr/comment-la-videosurveillance-se-developpe-t-elle-dans-les-villages

      Sur France-Inter :

      Pour le sociologue, Laurent Mucchielli sociologue, Directeur de recherche au CNRS l’installation de caméras de surveillance sur la voie publique est inefficace, et ne fait que déplacer la délinquance.
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview/laurent-mucchielli-la-videosurveillance-ne-resout-pas-la-delinquance-754

      Ainsi, je l’espère, sera-t-on conduit à ne pas imaginer le pire, à savoir « qu’il faudrait multiplier le nombre de caméra ».
      Bien cordialement