Henri Langlois — Wikipédia

#L'%C2%AB_affaire_Langlois_%C2%BB

  • Quand Langlois s’engeula avec Malraux ...


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Langlois#L'%C2%AB_affaire_Langlois_%C2%BB
    C’est une jolie image tirée d’un documentaire sur Malraux. Quelques années plus tard Fassbinder retorqua à la question bête s’il soutenait des terroristes

    „Ich werfe keine Bomben, ich mache Filme.“

    ... encore faudrait-t-il que la présentation dans wikipedia de l’affaire Langlois soit vraie. Elle contribua à une ambiance propice à l’escalade d’engagement des acteurs opposés. La violence des flics et des bombes marqua l’époque suivant le mai ’68.

    En 1968, le ministre français de la Culture André Malraux qui, depuis 1958, a mis à la disposition de Langlois d’importants moyens financiers, décide de le priver de la direction administrative de la cinémathèque, tout en lui offrant la direction artistique. Au ministère de la Culture, on reproche à Langlois de négliger complètement l’administration, la comptabilité et la gestion, d’être incapable de donner les informations établissant le droit de propriété de la cinémathèque sur certaines bobines, et d’être si peu soucieux des conditions matérielles de conservation que des milliers de films se détériorent dans des blockhaus dont il refuse l’accès aux techniciens et à certains chercheurs7. Langlois est finalement remplacé par Pierre Barbin, choisi et nommé par le ministère.

    C’est le début de ce qu’on appellera l’« affaire Langlois ». Le limogeage du fondateur de la Cinémathèque française provoque une avalanche de protestations dans le milieu du cinéma et au-delà, à l’étranger, avec la participation entre autres de Charles Chaplin, Stanley Kubrick, Orson Welles, Luis Buñuel, et, en France, avec François Truffaut, Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Jean Marais, etc. Un très actif Comité de défense de la Cinémathèque française est créé le 16 février 1968 pour soutenir Langlois. Son trésorier est Truffaut, qui fait partie des fondateurs du comité, avec notamment Godard et Jacques Rivette8. L’opposition politique au gouvernement s’émeut. Daniel Cohn-Bendit, alors encore inconnu, participe à une manifestation en faveur de Langlois, rue de Courcelles, où se trouve le siège de la Cinémathèque9. Le 25 février 1968, à l’Assemblée nationale, François Mitterrand qualifie l’éviction de Langlois de choquante7.

    Malraux fait marche arrière et Langlois est réintégré dans ses fonctions le 22 avril 19689. Hostile aux soutiens de Langlois dans cette affaire, Raymond Borde estime que la gauche s’est reniée à cette occasion, en défendant « le droit d’un individu sur un patrimoine qui appartient à la Nation9 ».

    « Ich werfe keine Bomben, ich mache Filme ! » | kultur-online
    https://kultur-online.net/inhalt/ich-werfe-keine-bomben-ich-mache-filme

    #histoire #photographie #mai68