/2023

  • Spotify licencie 1 500 personnes afin de « réduire » ses coûts
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/12/04/spotify-licencie-1-500-personnes-afin-de-reduire-ses-couts_6203843_4408996.h

    La plate-forme suédoise, qui n’a jamais affiché de bénéfice net sur l’ensemble d’une année, avait déjà annoncé 600 suppressions de postes en janvier et 200 en juin.

    […]

    Le numéro un mondial des plates-formes audio, Spotify, a annoncé, lundi 4 décembre, le licenciement de 1 500 personnes, ce qui représente « environ 17 % » de ses effectifs. Il s’agit de la troisième vague de licenciements puisque le groupe suédois avait déjà annoncé 600 suppressions de postes en janvier et 200 en juin dans sa division podcasts.

    […]

    En 2017, l’entreprise comptait quelque 3 000 salariés, un nombre qui a plus que triplé, pour atteindre environ 9 800 personnes à la fin de 2022. Depuis sa création, la plate-forme n’a jamais affiché de bénéfice net sur l’ensemble de l’année et ne réalise qu’occasionnellement des bénéfices trimestriels, malgré son succès sur le marché de la musique en ligne.

    Je peine à comprendre comment une simple app musicale peut réclamer 9 800 salariés.

    #musique #spotify #ressources_humaines

  • Les ministères sommés de « remplacer » leurs messageries instantanées par l’application française Olvid
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/11/29/les-ministeres-sommes-de-remplacer-leurs-messageries-instantanees-par-l-appl

    Matignon a demandé aux membres du gouvernement et des cabinets ministériels d’installer l’application française Olvid sur leurs téléphones et ordinateurs « en remplacement des autres messageries instantanées afin de renforcer la sécurité des échanges », ont rapporté les services de la première ministre, Elisabeth Borne.
    La consigne, formulée dans une circulaire révélée par l’hebdomadaire Le Point, note que « les principales applications de #messagerie_instantanée grand public » (WhatsApp, #Telegram, #Signal) « occupent une place grandissante dans nos communications », mais « ne sont pas dénuées de failles de sécurité ».
    Elisabeth Borne préconise ainsi le déploiement « pour le 8 décembre 2023 au plus tard » de l’application #Olvid « en remplacement de toute autre messagerie instantanée déployée hors d’une maîtrise publique ». « L’intégration de cette solution constitue non seulement une prise de conscience en matière de cybersécurité, mais aussi une avancée vers une plus grande souveraineté française », ajoute-t-elle.
    Seule messagerie instantanée certifiée par l’Anssi
    Créée en 2019 par deux experts français en cybersécurité, Olvid se targue d’être « l’app de messagerie instantanée la plus sécurisée au monde ». Son innovation : la suppression de l#annuaire_centralisé d’utilisateurs, censée permettre une sécurisation maximale des conversations. Les messages sont chiffrés de bout en bout, une pratique désormais courante dans l’industrie, mais sur Olvid, leurs #métadonnées (qui parle à qui et à quel moment) le sont également.
    Disponible gratuitement sur Android, iPhone et sur ordinateur, l’application ne nécessite pas de numéro de téléphone pour fonctionner. Pour le grand public, l’ajout d’un nouveau contact se fait en scannant un QR code. Des options payantes sont disponibles pour passer des appels audios, utiliser plusieurs appareils ou faciliter l’utilisation en entreprise.
    L’application est depuis septembre 2020 la seule messagerie instantanée certifiée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (#Anssi). Comme les données ne sont pas conservées sur le serveur central, celui-ci ne nécessite pas d’offrir une sécurisation particulière pour les donnés dites sensibles, précise la circulaire.
    Pour les experts en sécurité, l’utilisation encore limitée d’Olvid ne permet pas de prouver sa fiabilité lors d’un passage à l’échelle.

    conseiller des messageries sécurisées et criminaliser leurs usagers, c’est contradictoire non ? une appli avec backdoor à la française ?

  • résumé : Des entreprises capitalistes cessent de promouvoir leurs trucs polluants et inutiles sur le réseau social d’un de leurs collègues les plus riches. Ils disent qu’il est antisémite ou à peu près. Le gars n’est pas content. ça va se régler à coups de millions de dollars.

    ça nous concerne ? Je pense que oui, je propose un boycott général de toute cette clique de richous, Elon, Apple et consorts.

    La société X Corp. intente une action en justice contre l’ONG Media Matters, pour avoir détourné des annonceurs
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/11/21/la-societe-x-corp-intente-une-action-en-justice-contre-l-ong-media-matters-p

    La société X Corp. d’Elon Musk a intenté un procès au groupe de surveillance des médias Media Matters, pour avoir détourné des annonceurs du réseau social X en le décrivant comme étant truffé de contenus antisémites, peut-on lire dans un communiqué daté du lundi 20 novembre.

    Apple, Comcast, NBCUniversal et IBM figurent parmi les marques qui ont interrompu la diffusion de leur publicité sur X la semaine dernière, après que Media Matters a signalé avoir trouvé des publicités affichées avec du contenu pronazi.

    • Tsedek! Collectif juif décolonial France
      https://blogs.mediapart.fr/tsedek

      Tsedek ! est un collectif juif décolonial créé en juin 2023 pour lutter contre le racisme d’État en France et pour la fin de l’apartheid/l’occupation en Israël-Palestine. “Tsedek” désigne le concept de justice dans la tradition juive.

    • Marche contre l’antisémitisme : « Nous ne défilerons pas à côté du RN », assurent la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat ; une partie de la gauche appelle à un « cordon républicain »

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/08/marche-contre-l-antisemitisme-nous-ne-defilerons-pas-a-cote-du-rn-assurent-l

      La venue du Rassemblement national à cette marche à l’appel de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher suscite des remous dans la majorité et à gauche.

      [...]

      Les deux élus ont déclaré qu’une « unique banderole en tête de cortège », sur laquelle sera inscrit « Pour la République, contre l’antisémitisme », sera autorisée.

    • Je ne suis pas du tout mélenchoniste mais il me semble que, dans cet article du Monde, la seule prise de position cohérente et réaliste est exprimée dans ce passage :

      Mardi soir, Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement, avait qualifié dans un tweet cette marche de « rendez-vous » des « amis du soutien inconditionnel au massacre » commis selon lui par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

      J’ajouterais que l’objectif essentiel de cette manifestation ne vise qu’à organiser des jeux d’alliances au sein des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale en constituant l’union sacrée autour la légitimation de la politique colonialiste et d’expansion colonisatrice d’Israël.

      Une fois de plus, l’anti-racisme et l’une des formes particulières de racisme - l’antisémitisme - sont instrumentalisés à cette fin.

    • Nonna Mayer : « Les stéréotypes antisémites gardent un certain impact dans une petite partie de la gauche »

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/10/nonna-mayer-les-stereotypes-antisemites-gardent-un-certain-impact-dans-une-p

      https://justpaste.it/92h5h

      La chercheuse en science politique analyse, dans un entretien au « Monde », l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme par le RN, les positions provocatrices de Jean-Luc Mélenchon et l’évolution des votes des Français de confession juive.

      Propos recueillis par Julie Carriat et Mariama Darame

      [...]

      En parallèle, La France insoumise (LFI) se retrouve isolée sur la question d’Israël… Jean-Luc Mélenchon est-il complaisant avec l’antisémitisme ?

      Le positionnement de Jean-Luc Mélenchon est ambigu, c’est le moins qu’on puisse dire, quand il refuse de qualifier le Hamas de terroriste, quand il accuse la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de « camper » à Tel-Aviv et « d’encourager le massacre à Gaza ». C’est une vision unilatérale, biaisée des choses.

      On peut être de gauche et avoir une sympathie instinctive, tripale pour les Palestiniens, mais beaucoup d’Israéliens l’ont aussi, qui se mobilisent avec des Palestiniens pour se battre ensemble pour la paix. Le problème n’est pas de savoir si Jean-Luc Mélenchon est antisémite. Je ne pense pas qu’il le soit, mais ses argumentaires politiques sont manichéens et traduisent un manque total de compassion et d’empathie pour les victimes israéliennes du 7 octobre.

      Pourquoi, selon vous ?

      La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme [Licra] parle d’antisémitisme électoral, je n’irais pas jusque-là mais je pense qu’il a, a minima, une cécité volontaire, visant à élargir son audience à gauche et dans un électorat issu de l’immigration. Il est en train d’obtenir le résultat exactement inverse, il a été désavoué par les socialistes, les communistes et les écologistes, et divise son propre mouvement.

      Il ne fait rien pour dissiper ses ambiguïtés…

      C’est un provocateur, on ne le changera pas. Mais il est intéressant de voir ce que pensent ses sympathisants. L’enquête annuelle de la CNCDH permet d’évaluer le niveau d’antisémitisme par positionnement politique. On voit que, globalement, la gauche est moins antisémite que la droite, et que c’est l’extrême droite qui bat tous les records. Mais ces préjugés remontent légèrement à l’extrême gauche.

      Les sympathisants de La France insoumise en particulier ont un niveau d’antisémitisme nettement inférieur à celui des sympathisants du RN, mais plus élevé que la moyenne. Ce n’est pas le cas dans l’électorat de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle toutefois, qui était très divers… Autrement dit, ces stéréotypes antisémites associant les juifs au pouvoir et à l’influence gardent un certain impact dans une petite partie de la gauche. C’est à surveiller. Et l’attitude ambiguë de Jean-Luc Mélenchon ne va pas favoriser les choses.

    • La gauche et la lutte contre l’antisémitisme : état des lieux et perspectives d’action. Vidéos du débat du RAAR
      https://seenthis.net/messages/1022662

      Jonas Pardo, antidote à l’antisémitisme au sein de la gauche Portrait dans Le Monde
      https://seenthis.net/messages/1025494

      Où se produisent et se diffusent aujourd’hui les messages antisémites, et comment lutter contre ? entretien avec Jonas Pardo, formateur à la lutte contre l’antisémitisme (10 min.)
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-transition-de-la-semaine/former-a-la-lutte-contre-l-antisemitisme-4052550

    • Nuances et discernement

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/11/08/nuances-et-discernement

      Nous sommes mis·es en danger par l’extrême droite, qui prétend défendre les Juif·ves de France. Croire que cela puisse être le cas serait faire insulte à la mémoire de nos ancêtres. Il ne s’agit que d’une basse manœuvre politique pour mieux avancer leur racisme et leur islamophobie. Nous invitons les membres de la communauté juive à ne pas croire ces stratégies opportunistes et à s’en dissocier. Pour ce faire, les Juif·ves doivent pouvoir trouver un terrain politique respirable à gauche ce qui n’est actuellement plus le cas et nous le regrettons.

    • « L’attaque des factions palestiniennes n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu » entretien avec le collectif juif décolonial Tsedek !

      https://cqfd-journal.org/L-attaque-des-factions

      Sidérés aussi devant la difficulté de penser et de s’exprimer au milieu d’un ouragan de haine, de désinformation et d’indignations sélectives. Pour entamer cette réflexion, qui se poursuivra sans doute dans les prochains numéros, nous avons interrogé le collectif juif décolonial Tsedek !, et fait un tour dans les manifs pour la Palestine, scandaleusement réprimées.

      [...]

      « Terrorisme » ou « résistance », définir le Hamas semble un débat piégé. Comment défendre la cause des Palestiniens sans paraître minimiser les crimes du Hamas ?

      « Qualifier une lutte armée et ses modes d’action, ce sont deux questions différentes. Qu’une organisation de résistance ou de libération nationale se rende coupable d’actes terroristes ne change rien à la nature du conflit qui l’oppose à la puissance occupante ou coloniale. Refuser de définir le Hamas comme une “organisation terroriste” n’implique donc aucunement de légitimer ou minimiser des actes qui nous révulsent sur le plan éthique. Il nous paraît essentiel de réfléchir au vocabulaire que nous employons pour appréhender la réalité et produire une parole politique. Ceux qui opposent “terrorisme” et “résistance” entendent thématiser le conflit dans le cadre de la “lutte contre le terrorisme” telle qu’elle émerge après le 11 septembre 2001 : il s’agit d’identifier le Hamas à Al-Qaeda et à Daesh et l’État israélien aux démocraties occidentales. Cette lecture reprend un narratif israélien utilisé par Ariel Sharon contre Yasser Arafat en 2001, qui évacue la dimension coloniale du conflit et légitime la continuation de la politique israélienne de dépossession et de répression du peuple palestinien. On peut évidemment critiquer les modes d’action ou l’idéologie du Hamas. Ces critiques ont toujours existé et émanent d’abord de Palestiniens en lutte contre la colonisation.

      Mais ce débat ne saurait se substituer à la dénonciation de l’oppression coloniale – dans le cadre de laquelle le Hamas, comme les autres organisations palestiniennes et l’ensemble du peuple palestinien, évolue. Si la critique du Hamas est décontextualisée, alors elle ne relève plus de la critique mais d’une posture déconnectée de la réalité vécue par des millions de Palestiniens, notamment à Gaza. »

      Parmi les pays occidentaux, c’est en France que la solidarité avec les Palestiniens est la plus réprimée. Pourquoi, à votre avis ?

      « La présence de grandes communautés arabo-musulmanes et juives, pour lesquelles ce conflit est un facteur de politisation important, tout comme le passé colonial et collaborationniste, fait du conflit israélo-palestinien un enjeu qui, en France, déborde souvent le cadre de la question de la Palestine. Dans les années 1960-1970, la répression de la solidarité avec les Palestiniens en France est liée à la répression des luttes anticoloniales, des luttes de l’immigration et des organisations d’extrême gauche. Les Comités de soutien à la révolution palestinienne, les Comités Palestine puis le Mouvement des travailleurs arabes ont en effet contribué à jeter des ponts entre les luttes de l’immigration et le mouvement ouvrier. Les années suivantes sont d’ailleurs marquées par de grandes grèves dans l’industrie automobile, qu’une partie du gouvernement de l’époque associe à l’islamisme2. Si cette politique s’adossait, dans les années 1960-70, à la figure-épouvantail du militant tiers-mondiste d’extrême gauche, elle s’articule aujourd’hui à la construction de la figure du musulman comme ennemi intérieur. En 2014, la forte mobilisation des quartiers populaires pour la solidarité avec les Palestiniens, débordant largement les partis politiques et les associations, mène ainsi le gouvernement de Manuel Valls à interdire les manifestations. La séquence actuelle intervient dans un contexte de réaffirmation illibérale de l’autorité de l’État, d’affaissement des libertés publiques et d’islamophobie d’État décomplexée. L’instrumentalisation d’un antisémitisme (qui est, lui, bien réel) par le gouvernement, ainsi que les positions pro-israéliennes inconditionnelles du chef de l’État, finissent de réunir les conditions pour que la répression de la solidarité avec les Palestiniens soit particulièrement dure en France. »

      Parmi la diaspora, c’est aussi en France que la communauté juive est la plus massivement pro-israélienne. Comment l’expliquer ?

      « Cela n’a pas toujours été le cas, et il faut d’abord rappeler que la communauté juive abrite une diversité d’opinions et de sensibilités politiques, y compris vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. On observe cependant un basculement progressif à droite, dans lequel on peut inscrire ce positionnement pro-israélien. La spécificité de cette trajectoire renvoie à une histoire, liée, bien sûr, à l’antisémitisme en France et à la collaboration pétainiste, mais également à la colonisation française au Maghreb. La majorité des Français de confession juive sont issus des populations juives d’Afrique du Nord. Ils se trouvent donc au carrefour de deux grands déchirements traumatiques : la perte de leur arabo-berbérité, arrachée par le colonialisme français, et leur expulsion hors de l’humanité par le régime de Vichy. Cette histoire laisse un vide qui a été comblé, progressivement et en partie, par l’identification et l’attachement à Israël. On observe également un changement dans la fonction du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) qui devient, dans les années 1980, un appareil politique pro-­israélien, utilisé par la classe dirigeante comme outil de relais dans la communauté juive, non sans a priori antisémites. Cette politique a contribué à réduire les espaces de discussion et de débat internes et à construire une hégémonie du discours pro-israélien. L’expression massivement pro-israélienne de la communauté juive et la fascination, notamment dans la jeunesse, pour l’État d’Israël traduisent aussi un certain mal-être face aux contradictions de la société française, structurée par son racisme et la violence de ses rapports sociaux. Le sionisme et l’État israélien apparaissent alors comme la possibilité d’une existence digne et d’une protection contre l’antisémitisme, ce que nous réfutons. »

      Vous attirez l’attention sur la dangerosité de l’amalgame entre juifs et sionistes. Au sein de la rédaction, nous nous interrogeons sur le concept d’antisionisme, que des courants antisémites se sont appropriés. Que faut-il en faire, d’après vous ?

      « Bien sûr, certains courants antisémites se sont appropriés la lutte antisioniste, notamment pour entretenir l’antisémitisme dans un contexte où il est moins audible qu’avant. On pense à la mouvance d’Alain Soral ou aux réseaux proches du GUD. Que l’extrême droite détourne des luttes ou des concepts issus des luttes pour l’émancipation, ce n’est pas nouveau : pensons à la récupération du terme “socialisme” par certains courants d’extrême droite, ou, plus récemment, au détournement des luttes autour de l’écologie. Aujourd’hui, l’antisionisme permet surtout aux antisémites de dire que la France est dirigée depuis Tel-Aviv. Il s’agit d’un recraché grotesque de la thématique du “complot juif”. Pour nous, le sionisme, c’est la question de la Palestine. Nous sommes antisionistes car la matérialisation de cette idéologie s’opère à travers un État colonial et un système d’apartheid en Palestine, contre le peuple palestinien. À de très rares exceptions près, les organisations de solidarité avec le peuple palestinien ont toujours été claires quant au refus de l’amalgame entre juif et sioniste/Israélien et au refus de l’antisémitisme. Il n’y a aucune raison de renoncer au terme “antisionisme”, tant il renvoie à une lutte fondamentalement juste et conserve aujourd’hui toute son actualité. »

    • Le CRIF approuve la perturbation de l’hommage de LFI devant le mémorial du Vél’ d’Hiv à Paris

      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/11/12/en-direct-marche-contre-l-antisemitisme-rassemblement-dans-le-calme-a-strasb

      « Honneur à celles et ceux qui se sont opposés ce matin à ce que le mémorial du Vél’ d’Hiv soit souillé par les récupérations de LFI ! », a commenté sur X le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), principale instance représentant les juifs de France.

      Dans la matinée, quelques dizaines de manifestants, portant des pancartes « Touche pas à la mémoire », « Touche pas au Vél’ d’Hiv », ont perturbé un rassemblement organisé par La France insoumise (LFI) qui avait pour but de déposer des gerbes de fleurs place des Martyrs juifs du Vélodrome d’Hiver, dans le 15e arrondissement de Paris. Un rassemblement plus important prévu par LFI avait été interdit par la Préfecture de police de Paris, mais le dépôt de fleurs avait été autorisé.

      14:31 Sur le terrain

      A Paris, beaucoup de manifestants avec des drapeaux français à la main

      La pluie vient de cesser et la foule commence à affluer sur l’esplanade des Invalides. Très peu de jeunes sont pour l’instant présents, et la plupart sont des quarantenaires, cinquantenaires ou bien davantage. Beaucoup tiennent des drapeaux français à la main. Ils sont venus en petits groupes. Une seule banderole est, pour l’instant, déployée, celle du CRIF, « la République unie contre l’antisémitisme ».

      15h52

      Noyée derrière un mur de caméras et protégée par le service d’ordre du Rassemblement national, la cheffe de file de l’extrême droite balaye les polémiques liées à sa venue, comme le « Marine, présidente ! », lancé par un militant. « Ce n’est pas le moment », répond-elle. Une semaine après qu’il a considéré que Jean-Marie Le Pen n’était pas antisémite, avant de se rétracter partiellement, M. Bardella reste bouche cousue. Le duo avance, ses fidèles à sa suite, vers l’esplanade des Invalides.

      Après quelques pas, ils se retrouvent face à une cinquantaine de jeunes qui crient « Juifs, “vénère” et en colère ! » ou « Et nous, on n’est pas d’extrême droite ! », sur l’air traditionnel juif Evenou Shalom Aleichem. Rapidement protégée par un cordon policier, Marine Le Pen ne bronche pas.

      Le collectif Golem s’est organisé samedi autour de militants juifs de gauche et antifascistes. « Le Golem est un organe de protection de la communauté juive, il est là pour protéger contre tous les antisémitismes », commente Arié Alimi, avocat spécialiste des luttes contre les violences policières et membre du collectif. « On a vu l’évolution dans la communauté, alimentée par un certain nombre de personnalités juives. Nous sommes là pour alerter contre ce renversement sémantique. »

      L’action est rapidement avortée, les forces de l’ordre écartant les militants vers le coin est de l’esplanade. Ils y sont attendus par une dizaine de militants du Betar, masqués et agitant des drapeaux d’Israël. Malgré la volonté de ces derniers d’en découdre, aucun coup n’est échangé. Au centre de l’esplanade, Marine Le Pen et Jordan Bardella restent statiques, formant une ligne avec une cinquantaine de membres de leurs troupes.


      Voir aussi : https://seenthis.net/messages/1026118


    • Pour le retour de l’humoriste Guillaume Meurice sur France Inter, un micro-trottoir en guise d’explication mais pas d’excuses

      https://www.youtube.com/watch?v=-UduwtL_d5M&feature=youtu.be

      https://www.youtube.com/watch?v=YIm36wB1y_0&feature=youtu.be

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/13/sur-france-inter-un-micro-trottoir-en-guise-d-explication-mais-pas-d-excuses

      Puis, fidèle à son habitude du micro-trottoir et « dans un souci d’apaisement », il a donné la parole à des interlocuteurs inattendus. En l’occurrence, un collectif juif décolonial, Tsedek !, qui « lutte contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid/l’occupation en Israël/Palestine » (selon son compte Instagram), afin que celui-ci endosse ce qu’il avait voulu exprimer de manière, au minimum, très lapidaire. « [Le premier ministre israélien Benyamin] Nétanyahou accompagne un mouvement de fascisation du champ politique de la société israélienne, a ainsi déclaré un représentant du collectif. La coalition qui lui a permis d’accéder au pouvoir et qui est actuellement aux commandes en Israël est composée de ministres qu’on n’hésiterait pas à désigner comme des néonazis s’il ne s’agissait pas d’Israël. »

      Le 29 octobre, l’humoriste avait qualifié le premier ministre israélien de « nazi sans prépuce », déclenchant une polémique de grande ampleur. Le 31 octobre, la directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, avait reconnu « partager le malaise » exprimé par des centaines d’auditeurs, tandis que Sibyle Veil, la patronne de Radio France, lui avait adressé, le 6 novembre, un avertissement. Une sanction disciplinaire que Guillaume Meurice entend contester aux prud’hommes, ainsi qu’il l’a annoncé au Monde le jour même.

      Le studio 620 privé de public pour cause de menaces de mort

      « Si nous sommes là ce soir, c’est que nous avons surmonté nos divergences et que nous avons confiance en Guillaume », a expliqué Charline Vanhoenacker en début d’émission, dimanche peu après 18 heures. Précisant user de premier degré afin d’être « bien comprise pour tout le monde », la cheffe de bande avait expliqué que si des auditeurs avaient été « choqués, ou blessés, ou les deux » par « une blague » de son collègue, s’ils avaient « ri » avant de « regretter », si les mots utilisés avaient « gêné », « divisé », « fait réfléchir » ou encore fait « passer par plusieurs états », ils n’étaient pas les seuls. La vingtaine de collaborateurs de l’émission avaient eux aussi été traversés par des sentiments similaires, à l’origine de « débats interminables » entre eux.

      « Réduire une blague à la lecture qu’en fait l’extrême droite, avait-elle poursuivi, c’est un dangereux procès d’intention. Dangereux parce que certains, dont une chaîne de télévision en particulier, dessinent une cible sur le front des clowns et on est faciles à repérer parce qu’on porte un nez rouge. » Pour ouvrir le divertissement, l’animatrice avait donné à entendre le silence qui régnait dans le studio 620, privé de public pour cause de menaces de mort proférées contre son collègue.

    • Tsedek !

      📺Quelques extraits de l’intervention de Simon Assoun sur le plateau d’ArrêtSurImage.

      🔴Au sujet de la manifestation d’hier, et pourquoi elle nous apparaît comme contreproductive pour lutter contre l’antisémitisme ⤵️
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1724084828222418945/pu/vid/avc1/1280x720/pum8S6XxcqTo0ZpG.mp4?tag=12

      (via @marielle )

      La mémoire assiégée

      https://blogs.mediapart.fr/tsedek/blog/131123/la-memoire-assiegee

      L’hommage organisé dimanche au monument de commémoration des victimes de la rafle du Vel d’Hiv a été violemment perturbé. Nous y étions.

    • Charles Enderlin : le tournant sioniste des Juifs de France (Mediapart, 7 février 2020)

      https://www.youtube.com/watch?v=vys3_aZutCQ&t=1940s

      A 32min. 20s. , Enderlin raconte le point de vue de Macron sur Israël.

      Ce livre [1] tombe à point alors que Macron et une majorité de députés prétendent faire de l’antisionisme un nouvel antisémitisme. Retraçant l’histoire de la communauté juive française, le journaliste Charles Enderlin documente comment le « franco-judaïsme », à son apogée sous la Troisième République, est aujourd’hui devenu un « franco-sionisme », d’abord marqué par un soutien inconditionnel à la politique israélienne

      [1] Les Juifs de France entre République et sionisme, Charles Enderlin, 2020, Seuil.

      https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782021211658-les-juifs-de-france-entre-republique-et-sionisme-cha

    • « Des premiers socialistes à nos jours, toutes les composantes de la gauche ont tenu des propos antisémites mais selon des proportions très variables »

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/19/des-premiers-socialistes-a-nos-jours-toutes-les-composantes-de-la-gauche-ont

      L’historien Michel Dreyfus revient dans une tribune au « Monde » sur les cinq formes qu’a pris successivement l’antisémitisme à gauche depuis le XIXe siècle, un passé qui confirme que le camp du progrès n’est pas immunisé contre cette haine.

      [...]

      Des premiers socialistes à nos jours, toutes les composantes de la gauche ont effectivement tenu des propos antisémites mais selon des proportions très variables. Cet antisémitisme à gauche a pris cinq formes. Il commence par un antijudaïsme économique, reposant sur un antijudaïsme ancien et puissant dans la France catholique du début du XIXe siècle. L’image du juif, profiteur et usurier, acquiert une vigueur nouvelle avec l’émergence du capitalisme que des socialistes utopiques, tels que Proudhon, assimilent à « Rothschild » ; mais Saint-Simon et Louis Blanc n’ont pas d’hostilité envers les juifs.

    • Malgré la censure, une invitation à penser

      https://blogs.mediapart.fr/tsedek/blog/081223/malgre-la-censure-une-invitation-penser

      Une rencontre avec Judith Butler organisée par divers collectifs dont Tsedek !, qui devait avoir lieu au Cirque Électrique le 6 décembre dernier, a été annulée suite aux pressions exercées par la mairie de Paris. Nous vous invitons à lire les éléments à partir desquels devait se faire cette conversation rigoureuse et engagée.

    • Jean-Luc Mélenchon. À Gaza, « ce n’est pas de la légitime défense mais un génocide »

      https://orientxxi.info/magazine/jean-luc-melenchon-a-gaza-ce-n-est-pas-de-la-legitime-defense-mais-un-ge

      Cible de nombreuses critiques depuis des semaines, l’ancien candidat à la présidence de la République répond aux questions d’Orient XXI. Il explique pourquoi les fractures deviennent béantes entre l’Occident et le reste du monde sur le « deux poids deux mesures » en œuvre dans le soutien à Israël. Jean-Luc Mélenchon dénonce la polémique sur l’un de ses tweets et réfute sa mise en cause pour antisémitisme. Au-delà, il dresse un éloge du non-alignement comme « morale pour l’action politique ».

  • [on veut un chiffrement de bourre en bourre] Casser le chiffrement des messageries, un serpent de mer politique inapplicable
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/10/20/casser-le-chiffrement-des-messageries-un-serpent-de-mer-politique-inapplicab

    Interrogé sur BFM-TV, jeudi 19 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a désigné une cible bien commode pour expliquer que le terroriste ayant assassiné le professeur de français Dominique Bernard à Arras, vendredi 13 octobre, ait pu agir alors même qu’il était sous surveillance rapprochée des services de renseignement : les applications de #messagerie.
    « Hier encore, les écoutes téléphoniques classiques nous renseignaient sur la grande criminalité et le terrorisme. Aujourd’hui, les gens passent par Telegram, par WhatsApp, par Signal, par Facebook (…) Ce sont des messageries cryptées (…) On doit pouvoir négocier avec ces entreprises ce que vous appelez une “porte dérobée”. On doit pouvoir dire : “Monsieur Whatsapp, Monsieur Telegram, je soupçonne que M. X va peut-être passer à l’acte, donnez-moi ses conversations.” »
    L’argument semble frappé au coin du bon sens et M. Darmanin s’est dit favorable à un changement de la loi pour imposer aux plates-formes de fournir le contenu des messages chiffrés lorsque les autorités le requièrent. Le problème, pourtant, c’est que ces demandes sont contraires à des lois bien plus difficiles à faire évoluer que celles de la République : celles des mathématiques.

    .... la seule méthode efficace dont disposent les enquêteurs pour lire le contenu de conversations WhatsApp ou Signal est tout simplement d’avoir accès aux téléphones ou ordinateurs utilisés par un ou plusieurs interlocuteurs d’une conversation. C’est d’ailleurs ce qu’ont tenté de faire les agents qui surveillaient l’auteur de l’attentat d’Arras, a rappelé M. Darmanin, en le contrôlant la veille de l’attaque dans l’espoir de mettre la main sur son téléphone portable, sans succès.

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/10/20/casser-le-chiffrement-des-messageries-un-serpent-de-mer-politique-inapplicab
    https://justpaste.it/c9a2b

    #police #surveillance #signal #chiffrement_de_bout_en_bout

    • Attentat d’Arras : comment la DGSI a échoué à accéder aux messages cryptés de Mogouchkov
      https://www.lexpress.fr/societe/attentat-darras-comment-la-dgsi-a-echoue-a-acceder-aux-messages-cryptes-de-

      .... le travail de la Direction générale de la sécurité intérieure (#DGSI) a bel et bien été compliqué par une immense faiblesse technique : l’incapacité du service secret français à accéder aux conversations du terroriste, Mohammed Mogouchkov, sur les messageries cryptées, WhatsApp, Signal, Telegram et Snapchat. L’enquête judiciaire en cours montre d’ailleurs que l’assaillant entretenait une correspondance troublante sur Snapchat avec un détenu fiché S pour radicalisation islamiste, Maxime C., par l’intermédiaire d’un des membres de la famille de ce dernier. Dans une de ces missives, le prisonnier radicalisé et prosélyte évoque « la mort douce avec l’épée à la main », selon Le Parisien.

      Le #contrôle_d’identité diligenté à l’encontre de Mogouchkov par les policiers, jeudi 12 octobre, la veille de l’attentat, avait notamment pour but de placer un #logiciel_espion dans son téléphone portable. Gérald Darmanin l’a reconnu au détour d’une réponse passée inaperçue lors de sa conférence de presse du 14 octobre : "La veille de l’attentat, nous avons procédé à l’interpellation de cette personne pour vérifier qu’il n’avait pas des armes sur lui mais aussi pour procéder à d’autres techniques de #renseignement plus intrusives, c’est-à-dire notamment d’avoir accès à son téléphone et aux messageries

      #Paywall

  • Guerre Israël-Hamas : Elon Musk rappelé à l’ordre par la Commission européenne pour le traitement du conflit sur la plate-forme X (ex-Twitter)
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/10/11/guerre-israel-hamas-elon-musk-rappele-a-l-ordre-par-la-commission-europeenne

    Vidéos humiliantes d’otages, corps décapités, assassinat filmé… Les réseaux sociaux ont été inondés d’images violentes mais aussi de tentatives de désinformation, depuis les attaques menées samedi matin par le Hamas, un défi pour les équipes de modération des plates-formes.

    « Nous avons reçu, de sources qualifiées, des rapports sur des contenus potentiellement illégaux circulant sur votre service malgré les signalements des autorités compétentes », a souligné le commissaire européen dans sa missive à Elon Musk. « Lorsque vous recevez des notifications de contenu illégal dans l’UE, vous devez agir rapidement, avec diligence et objectivité et retirer le contenu en question lorsque cela est justifié », lui a-t-il rappelé. Cette obligation découle notamment de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA) en vigueur depuis fin août pour dix-neuf grandes plates-formes.

    #réseaux_sociaux #Twitter #X #Elon_Musk

  • Un vol massif de données personnelles à Pôle emploi, six millions d’inscrits pourraient être concernés - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/economie/six-millions-de-personnes-pourraient-etre-concernees-par-un-vol-de-donnee

    Nom, prénom, numéro de Sécurité sociale… Un nouvel « acte de cybermalvaillance » a touché l’opérateur, via l’un de ses prestataires. Il pourrait concerner les données de six millions de demandeurs d’emploi. La direction de Pôle emploi va porter plainte.

    La CNIL va-t-elle enquêter ? A qui va-t-on ponctionner 4% du chiffre d’affaires annuel ?

    • les [ex] chômeurs volés seront-ils prévenus ?

      il est conseillé aux demandeurs d’emploi « de rester vigilants face à tout type de démarche ou proposition qui pourrait paraître frauduleuse. » Ils seront informés individuellement, assure encore la direction. Un appui sera également disponible via la plateforme téléphonique 39 49 afin d’accompagner ceux qui auraient des interrogations en lien avec le sujet. »

      Qui est touché ? « Cela pourrait, selon le prestataire, concerner 10 millions de personnes, c’est-à-dire celles inscrites à Pôle emploi en février 2022 et celles en cessation d’inscription depuis moins de 12 mois à cette date-là », nous détaille la direction de Pôle emploi. Soit respectivement 6 et 4 millions. Et d’ajouter : « Il y a parfois des décalages dans le temps dans la transmission des documents, ce qui explique que les personnes en cessation d’inscription apparaissent dans ce fichier ».

    • Des données personnelles de dix millions de demandeurs d’emploi dérobées
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/24/des-donnees-personnelles-de-dix-millions-de-demandeurs-d-emploi-derobees_618

      Des données personnelles d’environ dix millions de personnes inscrites à Pôle emploi ont été dérobées après un « acte de cyber-malveillance », a annoncé l’établissement public ce 23 août. D’après les informations du Parisien, Majorel, spécialiste de la relation client à qui est sous-traitée la numérisation de documents envoyés par les demandeurs d’emploi, a ainsi été touché par un vol de données.

      Ah, finalement, +4 millions. Ça doit être l’inflation qui commence à baisser à l’approche du pic de la hausse.

    • https://www.ladepeche.fr/2023/08/25/piratage-informatique-massif-les-donnees-de-10-millions-de-demandeurs-demp
      J’adore l’image du #darkweb par ladepeche


      Un source code html pour un login/password classique sur un mac mais ça fait peur, c’est avec vue sur fond noir.

      On conseillera aux chômeurs inscrits à pôle emploi de changer rapidement de date de naissance, de nom de famille ou de numéro de portable, voire de déménager très vite.

    • Je vois pas trop le sens de cette arnaque puisque ces données sont en accès libre sur le site de Pôle-emploi. Suffit de se faire passer pour un employeur pour accéder aux coordonnées des chômeureuses.

      https://www.pole-emploi.fr/candidat/soyez-vigilants/acte-de-cyber-malveillance-soyez.html

      Suite à un acte de cyber malveillance dont l’un de nos prestataires a été victime, des informations personnelles vous concernant sont susceptibles d’être divulguées.
      Vos nom et prénom, votre statut actuel ou ancien de demandeur d’emploi ainsi que votre numéro de sécurité sociale pourraient être concernés.
      Vos adresses e-mail, numéros de téléphone, mots de passe et coordonnées bancaires ne sont en revanche pas concernés.

    • Vols de données des privés d’emploi inscrits à Pôle emploi : que chacun prenne ses responsabilités
      https://snjcgt.fr/2023/08/24/vols-de-donnees-des-prives-demploi-inscrits-a-pole-emploi-que-chacun-prenne-s


      Cette situation qui s’était déjà produite, à moindre échelle, en 2021 est révélatrice des choix politiques de Pôle Emploi et de l’État pour l’ensemble des services publics : sous-traitance généralisée et dématérialisation quasi-intégrale imposées tant aux privé·es d’emploi qu’aux conseiller·es, sont les résultats des politiques d’austérité budgétaire des gouvernements successifs.

      Pour la CGT, cette numérisation à marche forcée au seul service de la diminution des coûts et la mise en concurrence d’acteurs privés induisent une perte de contrôle concernant les outils pouvant garantir la sécurité des données. La #CGT revendique de développer la numérisation en utilisant les compétences des services internes, seuls capables de définir une politique de #cybersécurité et de développement de services numériques et de matériels adaptés aux besoins des usagers.

      Avec la création imposée de #France_Travail et la multiplication des intervenants, prestataires, les échanges de données et d’accès aux dossiers vont s’intensifier faisant de la sécurisation des données un point crucial. D’autant plus important concernant France Travail Handicap qui possédera des données sensibles sur l’état de santé des travailleur·ses inscrit·es.

      La CGT rappelle que récemment une entreprise d’intérim, également prestataire de Pôle Emploi, s’est fait pirater ses données et plusieurs centaines de personnes ont été victimes de prélèvements frauduleux. Aujourd’hui, la CGT est à leurs côtés dans leurs démarches judiciaires.

      La CGT et son comité national des travailleurs précaires et privés d’emploi seront très vigilants sur les suites données et les préjudices subis par les usagers de Pôle Emploi.

    • 11,4 millions d’utilisateurs de Pôle Emploi dans les mains de plusieurs pirates ? Damien Bancal, ZATAZ.COM, Gendarme réserviste
      https://www.zataz.com/114-millions-dutilisateurs-de-pole-emploi-dans-les-mains-de-plusieurs-pirates

      Mais qui est ce pirate ?

      Le groupe Clop qui a mis à mal le prestataire de services de données externe Majorel, il y a plusieurs semaines, via la faille MOVEit ? La banque ING, par exemple, avait alerté le passage des pirates chez son prestataire Majorel. Même alerte pour Deutsche Bank et Commerzbank. ClOp s’était invité via la faille MOVEIt pour mettre la main sur des données que les banques avaient transmises à Majorel. Cela pourrait être logique, Pôle Emploi parlant d’une infiltration datant de la semaine du 17 août. [les infiltrations de Cl0P ne cessent d’être révélées par les pirates eux-mêmes depuis des semaines.]

      Le pirate diffuse aussi la géolocalisation (sous forme de Longitude/Latitude) des personnes présentes dans l’un des fichiers volé.
      Ou alors, il s’agit d’un autre pirate que ZATAZ a croisé, début août, sur plusieurs blackmarket.

      Rien qu’une tarte !

      Ce pirate, un commerçant malveillant que je baptiserai « Rien qu’une tarte » [PieWithNothing]. Un spécialiste malveillant très connu dans la vente de base de données. Il officiait déjà dans différents forums pirates, dont certains fermés par les autorités tels que Raid Forum ou encore Breached.

      Le 8 août 2023, soit une semaine avant la cyber attaque annoncée par Pôle Emploi, Tarte commercialisait pour 900$ deux fichiers Pôle Emploi. Le premier de 1,2 million de personnes (2021). Le second, 10,2 millions d’enregistrements datant de 2022. Le pirate parle de données comprenant : nom complet, âge, téléphone portable, e-mail, commune, code postal, NIR, RCI, niveau de formation, expérience, permis de conduire, disponibilité d’une voiture, emploi souhaité, géolocalisation, Date. Soit 11,4 millions de données. Il n’y a pas de numéro de sécurité sociale dans cette seconde fuite (2022), mais les téléphones, les adresses électroniques, Etc. Les NIR sont dans la première base de données (2021).

      Et ce n’est pas une nouveauté ! Le même pirate avait diffusé, en 2021, sur le site Raid Forum, une base de données de 1,2 million de personnes provenant déjà de Pôle Emploi. A l’époque, il vendait cette BDD 1 200$. Il s’agit de la première BDD de la vente d’août 2023.

      Pôle emploi a tenu à souligner qu’il n’y avait « aucun risque sur l’indemnisation et l’accompagnement proposé » et que l’accès à l’espace personnel sur le site « pole-emploi.fr » restait sécurisé. Malgré cela, l’organisme a recommandé aux demandeurs d’emploi de se montrer vigilants face à toute démarche ou proposition pouvant sembler frauduleuse. Un support téléphonique sera mis à disposition via la plateforme téléphonique 39 49 pour accompagner les demandeurs d’emploi ayant des questions relatives à cette situation.

      Parmi les démarches malveillantes envisageables, ZATAZ n’en citera que deux : faux contrat de travail pour des missions de réception de chèques ou de produits volés ; infiltration d’ordinateur via des fichiers communiqués dans un courriel aux couleurs de Pôle Emploi, Etc.

    • Majorel, Cl0p, MOVEit... Le scénario probable de la fuite de données Pôle emploi | Silicon
      https://www.silicon.fr/majorel-cl0p-moveit-fuite-donnees-pole-emploi-470755.html

      Les failles en question avaient été découvertes à quelques jours d’intervalle, dans MOVEit Transfer, logiciel de transfert sécurisé de fichiers. L’une et l’autre ouvraient la voie à des injections SQL au niveau du front-end web. Avec, entre autres conséquences potentielles, l’exfiltration de données.

  • Elon #Musk a laissé entendre que les descriptions et les titres des articles ne s’afficheraient bientôt plus sur #Twitter.

    En fait c’est pour éviter de payer les droits voisins aux médias.

    Musk menace aussi de supprimer la fonction de blocage, qui permet de bloquer les fâcheux. Ce réseau va devenir insupportable.

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/22/twitter-entend-changer-radicalement-la-facon-dont-s-affichent-les-liens-vers

  • Instagram et Facebook annoncent de nouvelles options pour s’affranchir des recommandations algorithmiques
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/22/instagram-et-facebook-annoncent-de-nouvelles-options-pour-s-affranchir-des-r

    Les utilisateurs de l’Union européenne pourront désormais consulter Reels, stories et résultats de recherche en dehors de toute recommandation personnalisée. Meta souhaite ainsi se conformer au règlement européen sur les services numériques (DSA).

    Les utilisateurs européens de Meta auront bientôt davantage de moyens pour échapper aux recommandations algorithmiques sur Facebook et Instagram. Dans un post de blog publié mardi 22 août, Nick Clegg, président responsable des affaires publiques de la maison mère des deux réseaux sociaux, a annoncé que les internautes de l’Union européenne (UE) auront désormais la possibilité de voir les « Reels » et les « stories » – vidéos ou séquences courtes respectivement inspirées de TikTok et Snapchat – ainsi que les résultats d’une recherche sans aucune curation algorithmique.

    « Par exemple, sur Facebook et Instagram, les utilisateurs auront une option leur permettant de voir uniquement les stories et les Reels postés par les personnes qu’ils suivent, classés par ordre [anté]chronologique, du plus récent au plus ancien, détaille ainsi Nick Clegg. Ils auront aussi la possibilité de voir des résultats de recherche basés uniquement sur les mots qu’ils auront utilisés, plutôt que des résultats personnalisés fondés sur leur activité passée et leurs centres d’intérêt. »

    L’objectif pour Meta : se conformer au règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), adopté en avril 2022, dont les premières mesures entrent en application vendredi. Il impose aux grandes plates-formes de permettre à leurs utilisateurs de refuser les recommandations personnalisées de contenus. C’est d’ailleurs pour le même motif que le réseau social TikTok, au début du mois d’août, avait aussi fait savoir qu’il serait désormais possible pour ses utilisateurs de l’UE de choisir de consulter des vidéos populaires dans une région donnée plutôt qu’une sélection algorithmique de contenus.

    « Plus de 1 000 personnes travaillent actuellement sur le DSA » à Meta, assure Nick Clegg, afin de « développer des solutions pour répondre à [ses] exigences ». Meta avait, par ailleurs, déjà mis en place des changements concernant ses recommandations personnalisées, mais ces derniers ne concernaient alors que les fils d’actualité et non les Reels et les stories : en mars 2022, Instagram avait ainsi (ré) introduit un fil d’actualité purement chronologique – ce qui avait été la norme sur le réseau social de 2010 à 2016 –, tandis que Facebook, en juillet de la même année, avait créé un onglet « fil de publications ». Celui-ci permet par exemple d’afficher uniquement les contenus, par ordre chronologique, de ses « amis » ou des « pages » suivies sur le réseau social.

    #Meta #Facebook #Instagram #DSA #Politique_numerique

  • Meta commence officiellement à bloquer les médias canadiens sur Facebook et Instagram
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/02/canada-meta-commence-officiellement-a-bloquer-les-medias-du-pays_6184141_440

    Meta commence officiellement à bloquer les médias canadiens sur Facebook et Instagram

    Une récente loi au Canada oblige les géants du numérique à conclure des accords commerciaux équitables avec les médias pour la diffusion de leur contenu. Mardi, un contenu partagé par Radio-Canada sur l’une de ses pages Facebook a été bloqué quelques minutes après sa publication.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 00h42, modifié à 09h54

    Meta a commencé mardi 1er août à bloquer l’accès des Canadiens aux contenus médiatiques sur Facebook et Instagram en réponse à une nouvelle loi obligeant les géants du numérique à payer les éditeurs.

    Les liens et le contenu affichés par les médias canadiens mais aussi étrangers « ne seront plus visibles par la population au Canada », a indiqué Meta, soulignant que la mesure doit être mise en œuvre complètement dans les « prochaines semaines ».

    Sur les réseaux sociaux, plusieurs Canadiens ont partagé mardi des captures d’écran montrant des comptes de médias inaccessibles. Un contenu partagé par Radio-Canada sur l’une de ses pages Facebook a été bloqué quelques minutes après sa publication, a indiqué le diffuseur public.
    Lire aussi : Le Canada décide de ne plus se vendre sur Facebook et Instagram

    Adoptée en juin, la loi C-18 sur l’information en ligne s’inspire d’une mesure introduite en Australie en 2021 et vise à soutenir le secteur canadien des médias, en difficulté. Elle oblige les géants du numérique à conclure des accords commerciaux équitables avec les médias locaux pour le contenu diffusé sur leurs plates-formes, sous peine de devoir recourir à un arbitrage contraignant.
    Décision « irresponsable »

    Selon un rapport parlementaire publié en octobre 2022, la législation pourrait permettre aux journaux canadiens de recevoir environ 330 millions de dollars canadiens (226 millions d’euros) par an.
    Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés.
    Jouer

    La maison mère de Facebook et Instagram soutient de son côté que la loi « s’appuie sur l’idée erronée que Meta bénéficie de façon inéquitable du contenu d’actualité partagé sur ses plates-formes, alors que c’est tout le contraire ».
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Canada, un test pour Meta contre les législations contraignantes

    Selon ce géant américain, les médias se servent volontairement de Facebook et Instagram pour « accroître leur lectorat et augmenter leurs bénéfices », sachant que « ce n’est pas l’actualité qui pousse les personnes à utiliser nos plates-formes ».

    La nouvelle ministre du patrimoine, Pascale St-Onge, a qualifié cette décision d’« irresponsable », notant que 80 % de tous les revenus publicitaires en ligne au Canada vont à Meta et à Google. « Une presse libre et indépendante est fondamentale pour notre démocratie », a ajouté la ministre, soulignant que d’autres pays envisagent d’imposer des lois similaires « pour relever les mêmes défis ».

    De son côté, Google prévoit d’adopter elle aussi une telle mesure lorsque la loi « prendra effet », soit d’ici à quelques mois, au moment où plusieurs pays observent attentivement le bras de fer entre Ottawa et les géants de la Silicon Valley.

    Le Monde avec AFP

  • Twitter poursuit en justice une ONG luttant contre les discours de haine
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/01/twitter-poursuit-en-justice-une-ong-luttant-contre-les-discours-de-haine_618

    Le Center for Countering Digital Hate, une ONG anglaise, a publié plusieurs études pointant l’inaction de #Twitter en matière de modération. Des travaux que la plate-forme juge biaisés et partisans.

    #gorafi_encore_plagié

  • Obsolescence programmée : Apple attaquée pour la « sérialisation » de ses pièces détachées
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/05/17/obsolescence-programmee-apple-attaquee-pour-la-serialisation-de-ses-pieces-d

    En France, la sérialisation est théoriquement prohibée, selon Alexandre Isaac. Depuis l’entrée en vigueur de la loi antigaspillage, en novembre 2021, le code de la consommation mentionne ainsi que « toute technique, y compris logicielle, par laquelle un metteur sur le marché vise à rendre impossible la réparation ou le reconditionnement d’un appareil ou à limiter la restauration de l’ensemble des fonctionnalités d’un tel appareil hors de ses circuits agréés est interdite ».

    En l’absence de jurisprudence, l’issue de l’enquête du parquet n’est toutefois pas garantie. Pour Laetitia Vasseur, fondatrice de HOP, trois issues sont possibles : « L’enquête pourrait ne déboucher sur rien, donner lieu à une transaction pénale négociée avec la répression des fraudes (DGCCRF), ou déboucher sur un procès. Dans tous les cas, cela peut prendre plusieurs années. »

  • Elon Musk à l’Elysée : peut-on encore recevoir le patron de Twitter comme n’importe quel patron ?
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/05/16/elon-musk-a-l-elysee-peut-on-encore-recevoir-le-patron-de-twitter-comme-n-im

    Ça pique, et c’est sacrément bien vu...

    Pour le gouvernement, la venue d’Elon Musk en France était un petit événement. Lundi 15 mai, le patron de Tesla, SpaceX et Twitter était de passage à Paris et Versailles pour Choose France, le désormais rituel grand raout des patrons conviés par le président de la République, Emmanuel Macron. Plusieurs responsables français n’ont pas manqué l’occasion de s’afficher en sa présence : le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, Jean-Noël Barrot, a fièrement posé à ses côtés sur son compte Instagram ; Emmanuel Macron a, lui, gratifié ses followers d’une photo prise à l’Elysée, où on le voit, souriant et en bras de chemise, devisant avec l’homme d’affaires ; quant au ministre de l’économie, Bruno Le Maire, c’est sur LinkedIn qu’il a posté un selfie avec l’ancien homme le plus riche du monde.

    Le texte qui accompagne cette photo vante un « échange constructif » au sujet du « climat », des « véhicules électriques », de « l’intelligence artificielle », de « l’attractivité de la France » et de « l’espace ». Au-delà de ces discussions pourtant, le gouvernement espérait surtout décrocher de la part du patron de Tesla un investissement dans l’Hexagone. C’est raté. Mollement, Elon Musk s’est contenté de se dire « confiant [sur le fait] que Tesla fera des investissements significatifs en France ».

    Mais cet engagement très vague n’est pas le réel problème posé par la venue, la réception et la mise en scène de la présence d’Elon Musk à Choose France. Le chef de l’Etat et les ministres pensaient sans doute s’afficher avec le visionnaire patron de Tesla, qui a contribué à la popularisation des voitures électriques, et de SpaceX, qui a révolutionné l’industrie spatiale. Mais nous sommes en 2023. Nul ne peut plus ignorer qu’Elon Musk est aussi un patron de plus en plus extrême, qui a plongé un réseau social au rôle déjà ambigu sur le débat démocratique dans des abîmes de complotisme et de désinformation.

    C’est aux côtés du héraut de l’extrême droite américaine, qui multiplie les appels du pied au mouvement suprémaciste blanc américain, que Bruno Le Maire s’est ainsi tenu, épaule contre épaule et le téléphone à bout de bras. C’est le patron d’un réseau social ayant, deux jours plus tôt, fait une faveur à l’autocrate Erdogan en censurant son opposition la veille d’une élection, qu’Emmanuel Macron a reçu. C’est avec un patron à la dérive vers un complotisme primaire que Jean-Noël Barrot a mis en scène son échange.
    Haine et désinformation

    Nul besoin d’être un exégète de sa prose pour comprendre qu’Elon Musk n’est pas simplement le patron d’entreprises à succès. Une rapide lecture de ses tweets devrait convaincre n’importe quel responsable politique qu’Elon Musk pourrait davantage relever d’une commission d’enquête parlementaire ou d’un régulateur que d’une invitation à l’Elysée.

    Il n’avait ainsi quitté Emmanuel Macron que depuis quelques heures qu’il reprenait à son compte une des principales obsessions antisémites. Dans un tweet, vu, au 16 mai à 21 heures, plus de 6,2 millions de fois, il prête au financier George Soros la volonté d’« éroder le tissu même de la civilisation ». « Soros déteste l’humanité », poursuit le patron de Twitter, qui ne fait même plus mine de cacher ses idées.

    @krassenstein You assume they are good intentions. They are not. He wants to erode the very fabric of civilization. Soros hates humanity.
    — elonmusk (@Elon Musk)

    Et Elon Musk est loin de s’arrêter là. Il a également appuyé une théorie complotiste remettant en question le caractère néonazi de la dernière tuerie de masse aux Etats-Unis, pourtant perpétrée par un homme arborant un tatouage représentant une croix gammée. Il a accusé notamment le site d’investigation Bellingcat, qui a révélé le profil du tueur, d’être coutumier de psyops (« opérations psychologiques », un terme issu du vocable militaire et à la forte consonance complotiste). Des tweets mensongers qui ont été vus plus de 15 millions de fois.
    Lire aussi la synthèse : Complotistes, homophobes, néonazis… Dix comptes emblématiques de la dérive de Twitter sous Elon Musk

    Elon Musk a aussi multiplié les références, qui font le bonheur de la droite radicale américaine, au « virus de la pensée woke » (responsable, dans un raisonnement qui n’appartient qu’à lui, des difficultés… de la ville de San Francisco) ; il a aligné les marques d’intérêt pour, voire de soutien à, des théories proches du suprémacisme blanc ; il a montré son intérêt à un tweet hostile au soutien américain à l’Ukraine ; il a aussi publié des tweets conspirationnistes sur le Covid-19, mais aussi sur son rival Facebook ou encore sur les médias américains… Et tout cela en seulement une semaine.

    Sauf qu’au-delà de ces sept derniers jours, le fil Twitter d’Elon Musk, c’est aussi l’augmentation « sans précédent » des contenus haineux et le départ d’une bonne partie des équipes responsables de la modération. Un exode qui est allé jusqu’à alarmer l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, que le gouvernement voit en fer de lance de la lutte contre la haine en ligne.
    Lire aussi l’analyse : Article réservé à nos abonnés Sur Twitter, Elon Musk et sa « bulle de filtre » très droitière

    Le Twitter d’Elon Musk, c’est celui qui suspend (avant de les rétablir sous la pression) les comptes de journalistes critiques, qui amnistie une foule de comptes suspendus, permettant le retour de ce que le réseau social a de pire en matière de désinformation et de haine. C’est aussi celui dont les changements des règles de modération concernant le Covid-19 lui ont attiré les vives critiques de nombreux experts en santé publique.

    Depuis des années, ce gouvernement alerte sur les dérives des réseaux sociaux et martèle sa volonté de mieux les encadrer, comme en témoigne son nouveau projet de loi visant à lutter contre « l’insécurité numérique », qui prévoit notamment de mieux lutter contre le harcèlement et l’appel à la haine sur Internet. Cela aurait pu le faire hésiter à se prendre en selfie avec l’un de ses pires représentants, accueilli en grande pompe sous les dorures de Versailles.

    Martin Untersinger

    #Elon_Musk #France #Génuflexions

  • Non, les jeunes ne sont pas des crétins passifs face à l’information - Interview de Anne Cordier
    https://www.ladn.eu/media-mutants/non-jeunes-cretins-passifs-information

    Une interview indispensable.

    Vous pensez que les adolescents sont juste bons à regarder des influenceurs débiles sur YouTube ? Au terme de 10 ans d’enquête sur les pratiques informationnelles des jeunes, la sociologue Anne Cordier n’est pas du tout du même avis.

    Loin du cliché qui voudrait que les enfants et adolescents soient des victimes complaisantes des réseaux sociaux incapables de s’informer correctement, le livre Grandir informés de la sociologue Anne Cordier a de quoi rassurer. Depuis 2012, cette enseignante-chercheuse en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Lorraine, suit la vie connectée de jeunes de 6 à 20 ans afin de comprendre leur rapport au numérique et à l’information au fur et à mesure de leur parcours et de leur entrée dans le monde adulte. Il en ressort un constat qui va bien souvent à l’encontre des idées reçues. Pour beaucoup d’ados, il est important – et même plaisant – de bien s’informer même si cette action ne se fait pas sans difficulté. Forgées par le Web et un écosystème d’information décentralisé, les pratiques des jeunes sont pourtant toujours mal perçues par une majorité d’adultes. Explications.

    #Anne_Cordier #Grandir_informés

    • Quand toute l’industrie mondiale du sucre fait tout pour en mettre partout, être pédagogue ne suffit pas, expliquer que « le sucre c’est mal » n’empêche pas de vouloir en manger toujours plus : il faut être proactifs, et interdire au max le sucre transformé à la maison, et manger des brocolis à table. Et de temps en temps quand c’est la fête, anniv, noel etc, on sort un peu de bonnes confiseries et bons chocolats qu’on a choisit si possible avec soin.

      Du coup la comparaison tient plutôt bien : il faut être proactifs aussi et ne pas laisser de chamalows numériques librement à disposition en permanence. Et donc manger des brocolis informationnels en priorité = de la presse papier ou numérique choisie avec vraiment des nutriments informationnels dedans càd du vrai travail journalistique et pas du temps de cerveau pour les publicitaires = Mediapart plutôt que Brut pour schématiser mais yen a d’autres. Avoir des infos ingurgitables en 2min, 5min max, c’est la mort de l’information et de l’analyse. Ne pas laisser le portable et l’ordi dispo en continu. Faire lire des romans, des essais, de la presse totalement papier sans aucune distraction autour.

      Le goût complexe et la diététique (et il faut les deux) ça s’apprend, un enfant n’aimant pas forcément immédiatement sans apprentissage le roquefort et les champignons.

      Cela dit la pression sociale est tellement forte pour le sucre (alimentaire et informationnel) qu’il faut être super surveillant et pointilleux.

      J’ai un bon exemple d’ado à la maison, qui a totalement décliné en capacité d’expression oral/écrite depuis qu’il a le portable disponible en permanence. Et c’est marrant car la comparaison avec le sucre continue de marcher.
      – Toute son enfance ya jamais eu de bonbons et trop de trucs sucrés à la maison. Et bien il mangeait du roquefort à 1 an, et il préfère toujours un bout de comté ou du houmous de papa qu’une sucrerie.
      – Toute son enfance il avait accès à uniquement du papier, des dizaines de livres, et pas youtube bien sûr mais pas de télé non plus : les vidéos étaient uniquement des DVD choisis (et donc à demander pour y accéder). Et bien il a lu ultra tôt, avait un vocabulaire deux fois plus que le moyenne, etc. Il n’y avait pas besoin de surveillance, on pouvait le laisser seul dans sa chambre ou dans la maison, puisque ce qu’il avait accès c’était plein de trucs de qualité en papier.

      À partir de fin collège, sa mère lui a pris un mobile, et il a eu aussi ordi, youtube, tiktok, tous les « médias de flux », etc. Depuis il ne lit plus de papier par lui-même, seulement quand on le force, et il a des difficultés scolaires importantes dans les matières de socle (français, expression, argumentation, etc).

      Alors on pourrait dire « bah fallait pas juste lui donner, fallait surveiller plus ». Certes, mais déjà c’était pas mon choix, et surtout on n’a pas forcément le temps et l’énergie (charge mentale, travail, courses, manger, loyer, etc). Alors que quand il n’y avait pas le mobile du tout, cette surveillance de tous les instants pour ne pas se gaver de sucre pourri n’avait pas lieu d’être. C’est une charge mentale énorme qui s’ajoute aux parents !
      (Perso quand j’étais ado, je jouais énormément aux jeux vidéos, collège et lycée. Mais il y avait la presse papier dans le salon toujours dispo, Libé, Télérama, etc, que je lisais toujours.)

    • Figure toi que le notre, en 1ère, il ne parle plus beaucoup spontanément, et il a du mal quand il faut argumenter, aussi ; c’est aussi l’âge. Mais quand il faut qu’il raconte un film qu’il a vu, c’est affligeant la difficulté qu’il a à synthétiser les éléments importants. A l’approche du bac, on est en train de se dire que bon, mais pourquoi ils ne rédigent plus rien en français au collège et au lycée ? Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on leur demande de faire des commentaires de texte littéraire, et des dissertations au bac, alors qu’on ne leur demande plus d’en faire ni en cours, ni à la maison, sauf 2 ou 3 fois l’an pour les devoirs surveillés. Au collège à une époque, on demandait de faire des résumés, des rédactions. Je n’ai pas le souvenir d’une seule fois où il a eu à faire cet exercice. C’est très bien que la charge de travail à la maison soit moindre, mais... si l’exercice n’est pas réalisé non plus en cours, quand est-ce que le gamin va s’y frotter ? C’est ça la fameuse « baisse de niveau » ?

    • Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on leur demande de faire des commentaires de texte littéraire, et des dissertations au bac, alors qu’on ne leur demande plus d’en faire ni en cours, ni à la maison, sauf 2 ou 3 fois l’an pour les devoirs surveillés.

      Aah mais purée ça fait 3 ans que je me demande la même chose depuis fin collège !

      Moi au collège au moins depuis la 4ème, on nous demandait de faire des « fiches de lecture » super longues, qui devaient avoir un résumé de plusieurs pages A4 + avis personnel long et argumenté (et je détestais ça). Là, même en seconde ils ont pas ça ! WTF pour faire le bac ensuite… Il a dû faire 2 pauvres commentaires en un an…

    • De notre côté, on a retiré le portable depuis plus d’un an à la grande, malgré une nouvelle tentative à Noël. Donc elle l’a au compte-goutte. Parce que c’était totalement ingérable : les gamins ont encore moins de moyens que nous de résister au fait que l’« économie de l’attention », depuis des années, c’est le principal investissement de la Silicon Valley. Les meilleurs psys, comportementalistes, ingénieurs, que sais-je, et des milliards de dollars sont consacrés à la seule et unique tâche de savoir comment capter l’attention. Notre ado est rigoureusement incapable d’y résister (même si elle a conscience du problème, comme c’est dit par Anne Cordier). Les confinements n’ont sans doute pas aidé, d’ailleurs, ce sont des périodes où les mauvaises habitudes semblent s’être lourdement installées.

      Et la différence du smartphone avec la téloche, c’est que c’est rigoureusement incontrôlable : tu te retrouves avec une gamine qui semble épuisée, tu crois qu’elle couve quelque chose et tu te rends compte seulement à la fin de la semaine que c’est parce qu’elle binge-watchait des « les Gacha commentent des animés » jusqu’à 4 heures du mat toutes les nuits sous la couette. (Je me souviens que je bouquinais en loucedé sous ma couette, avec la lampe-poche destinée à aller pisser la nuit ; mais tu peux pas bouquiner tous les soirs jusqu’à 4 heures du mat avec une lampe-poche, tu finis forcément par roupiller avec la loupiotte allumée. Par contre, le smartphone, c’est redoutable.)

      Du coup on a repris le smartphone et les petits n’en auront pas. La grande a un dumbphone pour… téléphoner (ce qu’elle ne fait quasiment jamais, téléphoner apparemment c’est beaucoup trop intrusif). Anne Cordier le dit d’ailleurs à la fin de l’article : les gamins ont bien conscience des pièges, mais n’ont aucun moyen de ne pas y céder. (On a tenté pendant trop longtemps de contrôler grâce aux contrôles parentaux, qui sont directement intégrés dans les trucs Apple, mais c’est un échec retentissant – alors même qu’on est loin d’être des parents analphabètes en matière d’interwebz…).

      La difficulté se déplace alors sur l’ordinateur, parce que là aussi dès qu’on a le dos tourné ça te me binge watch des conneries au lieu de faire les devoirs (c’est pas qu’on voudrait qu’elle ne fasse que ses devoirs avec l’ordi : c’est qu’on voudrait qu’elle ne passe pas 4 heures chaque soir à glander parce que les devoirs prennent des plombes et que tout ça est d’une inefficacité épouvantable). Et qu’on aimerait bien, aussi, qu’elle fasse autre chose dans sa vie d’ado que de rester à glander devant l’ordinateur avec les devoirs toujours à faire, et à n’avoir plus le temps pour rien (ne serait-ce que sortir avec les ami·es).

      Les petits (en sixième), pour l’instant les mauvaises habitudes ne sont pas totalement prises (vu que pas de smartphone), mais ça commence : le collège leur fournit un ipad chacun, qui est relativement bridé, mais ça n’empêche que ça commence à devenir un problème.

      Dans tous les cas, on constate en plus les comportements pénibles. C’est pas totalement surprenant que ça se développe avec l’âge, mais pour le coup, je pense que l’accès aux écrans accentue les mensonges, les tromperies et les dissimulations. Quand la grande arrive à récupérer le smartphone (parce qu’un besoin ponctuel le justifie), derrière on peut être certains qu’on va se fader des méthodes de brigande pour planquer le truc, mentir (« nan, je sais pas où il est… »), attendre qu’on soit couchés pour binge-watcher des merdes, nous entuber pour réussir à faire sauter les limitations parentales…

      Je trouve Anne Cordier légère sur cette partie de l’entretien :

      Après, dans les faits, ils sont comme nous tous. On a conscience qu’on se fait avoir par ces applications : ça nous arrive de tomber facilement dans un tunnel de TikTok. Ils reconnaissent qu’ils sont victimes de ce genre de pratiques et ils se sentent démunis face à ça. Ils parlent de fermer le téléphone, de le mettre en silencieux, mais ils n’ont pas de solutions efficaces. Ce que je trouve difficile, c’est surtout de leur déléguer la responsabilité des pièges tendus par ces applications.

      Je comprends qu’elle ne développe pas parce que ce n’est pas le cœur du sujet, mais pour les parents, à nous lire je vois bien que c’est indissociable du sujet de l’accès à l’information. Elle dit : « ils se sentent démunis », « ils n’ont pas de solutions efficaces », et c’est « difficile de leur déléguer la responsabilité ». Certes, mais les parents n’ont pas de solution non plus, et le fait même que le smartphone soit un objet personnel et incontrôlable fait qu’il n’y a aucune autre solution que de leur « déléguer » la responsabilité de leur usage - sauf à confisquer l’objet…

      Sinon, pour revenir à la consommation d’info par les gamins, je suis assez d’accord sur le fait qu’ils peuvent utiliser les écrans de manière tout à fait constructive pour alimenter leurs centres d’intérêt. Certes on bloque les réseaux sociaux et on surveille pour limiter les comportements de binge-watching de trucs débiles, donc nos 3 gamins, dans le tram, ont l’habitude de discuter ou de dessiner plutôt que de scroller vainement de vidéos rigolotes en vidéos rigolotes sur Insta. Mais du côté de l’« information », franchement, je trouve pas les gamins d’aujourd’hui (y compris les gamins de nos amis) plus nuls que nos générations, qui ont été élevées avec la téloche.

      Après, les parents qui trouvent que leurs gamins sont incultes en matière d’information, ne s’intéressent pas aux « bons » sujets, faut peut-être un peu discuter d’autre chose avec ses gamins que du dernier épisode de Kolantha. On n’attend pas des niards qu’ils se passionnent spontanément pour l’information « noble », m’enfin si tu discutes à table de l’Ukraine, de la réforme des retraites et du SNU, les gamins ils s’intéressent, histoire de participer à la conversation. De plus, de la même façon qu’on n’attend pas qu’ils aillent au musée tous seuls où qu’ils apprennent spontanément le programme de math sans passer par l’école, l’accès à l’information c’est surtout quelque chose qui se fait en famille : outre discuter avec eux, tu peux regarder des documentaires avec eux, choisir un film sur tel sujet qui a éveillé leur intérêt, faire une recherche ensemble sur le Web…

    • Chaque enfant est unique décidément.

      Ici, il a son mobile depuis je ne sais plus quand au collège. En 4è ou 3è. Il se l’est acheté avec ses sous. Et il avait ordre de le déposer hors de sa chambre à 22h00 dernier délai. C’est plus souple désormais, au-delà de 22h je veux dire, mais il ne doit jamais le garder avec lui la nuit. Et il ne tente pas de contourner.

      En ce moment, il me demande de supprimer le contrôle parental de la Switch. Mais il n’a pas encore compris que ce n’était pas pour lui que je le conserve :-))

      On est du genre à faire confiance. Mais quand on détecte qu’il a abusé de cette confiance, on le pourrit. Et ça suffit. Jusqu’alors.

    • Dans ce que vous dites, il y a un mélange entre les ruptures de l’adolescence (qui n’ont pas besoin du smartphone pour cela), les préceptes éducatifs (qui viennent de votre haute conception du travail intellectuel) et les manipulations massives des oligopoles de l’attention.

      Ce qui fait que ce n’est pas forcément facile à suivre.

      Pour mes enfants, c’était avant le numérique, et je n’avais pas la télé... mais j’ai vécu des choses semblables à ce que vous décrivez. Et pour mes petits-enfants, j’ai vu la manière dont elles se redressent après un plongeon dans le youtubisme.

      C’est tout l’intérêt de la sociologie de s’écarter des choses que l’on peut observer autour de soi pour prendre en compte de multiples éléments.

      Et dans le cas du livre de Anne Cordier, c’est sur plus de dix ans en longitudinal... le temps de voir des choses changer.

      Enfin, quand elle dit que les enfants sont démunis, elle dit autant des parents... sa cible est plutôt les pouvoirs politiques (et éducatifs, pouvoirs, pas profs) qui restent les bras croisés devant les méga-machines.

    • Sauf que ceux qui vivent au quotidien avec ces enfants puis ados, ce sont bien les parents, puis en deuxième ligne les profs. Donc on ne peut pas toujours attendre une solution de l’État et des pouvoirs publics/politiques. Surtout à partir du moment où le médium est majoritairement un objet purement personnel comme le smartphone, comme le rappel @arno plus haut, donc bien plus difficilement surveillable/controlable (que la télé ou un ordinateur central, que ce soit à la maison ou dans l’éducation).

      On se doute bien qu’il y a des choses propres à l’adolescence… Mais il faut quand même arriver à distinguer ce qui est propre à cette époque précise avec les objets et médias précis du moment (internet, smartphone, youtube, rézosocios, etc).

      Je trouve pour l’instant toujours que son analogie finale avec le sucre et les brocolis, correspond plutôt bien à la chose, même si je ne sais pas si elle en mesure vraiment toutes les conséquences pratiques.

      Avoir un smartphone dès le collège en libre accès, avec youtube etc, c’est donc très exactement comme si nous les parents on leur laissait un ÉNORME paquet de chamallows en libre accès dans leur chambre et leur sac à dos en permanence. Un paquet virtuellement sans fond. Et on les laisse s’auto-réguler avec ça.

      Pour le sucre, il y a à la fois l’éducation personnel au goût, au fait de pas juste laisser librement l’accès et le choix entre chamallow et brocoli sur une table, donc des actes durant l’éducation des parents et de la cantine de l’école ; et des actions politiques de grande échelle, sur les restrictions au sucre dans les produits transformés, aux lois sur la publicité, à l’organisation de campagne de santé nationale et dans l’éducation nationale, etc. Mais ya bien les deux et en premier lieu les parents au quotidien dès la petite enfance.

      Et je persiste à penser que l’éducation à la lecture, à l’analyse critique et à l’argumentation, ne peut être la même entre des générations qui ont appris ça sur papier et sans distractions puis ont été ensuite sur internet et ont appliqué ce qui avait déjà été intégré dans leur tête, et des générations a qui on tente d’apprendre ça directement dans la profusion d’écrans et des internets.
      Pour filer encore, c’est comme si on avait des générations éduquées à manger pas trop mal, doucement, et sans télé à table, avec peu de sucre accessible, un peu en fin de repas ; et d’autres générations où pendant tous les repas depuis l’enfance, ya des écrans et de la publicité flashy pour des trucs sucrés en continu, et ya des bols de bonbons et de trucs à l’huile de palme tout le long sur la table. On peut pas avoir le même rapport (personnel et social) à la nourriture entre ces deux manières.

    • Un aspect assez rigolo : depuis l’année dernière pour la grande, le sujet « Les réseaux sociaux » revient souvent en classe. Soit sous forme de débat organisé en classe (notamment en anglais pour faire causer les gamin·es), soit sous forme d’épreuve écrite.

      Du coup la grande vient en discuter, et la première chose qui me vient à l’esprit, c’est : « m’enfin tu as à peine 14 ans, les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans, et avec l’autorisation des parents avant 15 ans ; donc je ne comprends pas qu’on t’impose un sujet sur lequel tu n’as potentiellement rigoureusement aucune expérience… ». Bientôt un sujet « Est-ce que vous pensez que vous payez trop d’impôts ? » au Brevet ?

    • Bah ouais mais rien à voir avec l’accès facile permanent de tous en 2 clics dès google. Là aussi c’est la diff entre « moi j’ai connu ci » et la moyenne d’âge d’une génération entière (rien qu’en 2017 c’était encore 14 ans, là 10 ans maintenant… en 1985 c’était largement plus de 14 la moyenne pour ça).

    • Au collège à une époque, on demandait de faire des résumés, des rédactions. Je n’ai pas le souvenir d’une seule fois où il a eu à faire cet exercice.

      @biggrizzly pour répondre à ton interrogation, il faut se rappeler que le « sujet d’invention » a été supprimé du bac il y a 4 ou 5 ans.
      L’imagination n’est plus au programme !

  • Elon Musk à l’Elysée : peut-on encore recevoir le patron de Twitter comme n’importe quel patron ?
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/05/16/elon-musk-a-l-elysee-peut-on-encore-recevoir-le-patron-de-twitter-comme-n-im

    Le chef de l’Etat et les ministres pensaient sans doute s’afficher avec le visionnaire patron de Tesla, qui a contribué à la popularisation des voitures électriques, et de SpaceX, qui a révolutionné l’industrie spatiale. Mais nous sommes en 2023. Nul ne peut plus ignorer qu’Elon Musk est aussi un patron de plus en plus extrême, qui a plongé un réseau social au rôle déjà ambigu sur le débat démocratique dans des abîmes de complotisme et de désinformation.
    C’est aux côtés du héraut de l’extrême droite américaine, qui multiplie les appels du pied au mouvement suprémaciste blanc américain, que Bruno Le Maire s’est ainsi tenu, épaule contre épaule et le téléphone à bout de bras. C’est le patron d’un réseau social ayant, deux jours plus tôt, fait une faveur à l’autocrate Erdogan en censurant son opposition la veille d’une élection, qu’Emmanuel Macron a reçu. C’est avec un patron à la dérive vers un complotisme primaire que Jean-Noël Barrot a mis en scène son échange.
    Nul besoin d’être un exégète de sa prose pour comprendre qu’Elon Musk n’est pas simplement le patron d’entreprises à succès. Une rapide lecture de ses tweets devrait convaincre n’importe quel responsable politique qu’Elon Musk pourrait davantage relever d’une commission d’enquête parlementaire ou d’un régulateur que d’une invitation à l’Elysée.

    Haine et désinformation

    Il n’avait ainsi quitté Emmanuel Macron que depuis quelques heures qu’il reprenait à son compte une des principales obsessions antisémites. Dans un tweet, vu, au 16 mai à 21 heures, plus de 6,2 millions de fois, il prête au financier George Soros la volonté d’« éroder le tissu même de la civilisation ». « Soros déteste l’humanité », poursuit le patron de Twitter, qui ne fait même plus mine de cacher ses idées.

    @krassenstein You assume they are good intentions. They are not. He wants to erode the very fabric of civilization. Soros hates humanity.
    -- elonmusk (@Elon Musk)

    Et Elon Musk est loin de s’arrêter là. Il a également appuyé une théorie complotiste remettant en question le caractère néonazi de la dernière tuerie de masse aux Etats-Unis, pourtant perpétrée par un homme arborant un tatouage représentant une croix gammée. Il a accusé notamment le site d’investigation Bellingcat, qui a révélé le profil du tueur, d’être coutumier de psyops (« opérations psychologiques », un terme issu du vocable militaire et à la forte consonance complotiste). Des tweets mensongers qui ont été vus plus de 15 millions de fois.
    Lire aussi la synthèse : Complotistes, homophobes, néonazis… Dix comptes emblématiques de la dérive de Twitter sous Elon Musk

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    Elon Musk a aussi multiplié les références, qui font le bonheur de la droite radicale américaine, au « virus de la pensée woke » (responsable, dans un raisonnement qui n’appartient qu’à lui, des difficultés… de la ville de San Francisco) ; il a aligné les marques d’intérêt pour, voire de soutien à, des théories proches du suprémacisme blanc ; il a montré son intérêt à un tweet hostile au soutien américain à l’Ukraine ; il a aussi publié des tweets conspirationnistes sur le Covid-19, mais aussi sur son rival Facebook ou encore sur les médias américains… Et tout cela en seulement une semaine.

    Sauf qu’au-delà de ces sept derniers jours, le fil Twitter d’Elon Musk, c’est aussi l’augmentation « sans précédent » des contenus haineux et le départ d’une bonne partie des équipes responsables de la modération. Un exode qui est allé jusqu’à alarmer l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, que le gouvernement voit en fer de lance de la lutte contre la haine en ligne. Le Twitter d’Elon Musk, c’est celui qui suspend (avant de les rétablir sous la pression) les comptes de journalistes critiques, qui amnistie une foule de comptes suspendus, permettant le retour de ce que le réseau social a de pire en matière de désinformation et de haine. C’est aussi celui dont les changements des règles de modération concernant le Covid-19 lui ont attiré les vives critiques de nombreux experts en santé publique.

    Depuis des années, ce gouvernement alerte sur les dérives des réseaux sociaux et martèle sa volonté de mieux les encadrer, comme en témoigne son nouveau projet de loi visant à lutter contre « l’insécurité numérique », qui prévoit notamment de mieux lutter contre le harcèlement et l’appel à la haine sur Internet. Cela aurait pu le faire hésiter à se prendre en selfie avec l’un de ses pires représentants, accueilli en grande pompe sous les dorures de Versailles.

  • Manifestation du 1er-Mai à Paris : l’usage de drones validé par le tribunal administratif

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/05/01/manifestation-du-1er-mai-a-paris-l-usage-de-drones-valide-par-le-tribunal-ad

    Des organisations de défense des libertés avaient saisi ces juridictions afin de suspendre les arrêtés pris par les préfectures, autorisant l’usage d’appareils télécommandés par les forces de l’ordre pendant les manifestations.

    Le Monde avec AFP

    Publié aujourd’hui à 16h09, modifié à 16h27
    Temps de Lecture 2 min.

    L’usage de drones par les forces de l’ordre lors du cortège parisien du 1er-Mai, décidé par la Préfecture de police dans la foulée d’un décret récent, était contesté lundi en justice : il a été autorisé par le tribunal administratif de Paris.

    Dimanche soir, un arrêté similaire concernant le défilé prévu au Havre a été partiellement suspendu par le tribunal administratif de Rouen, qui a réduit la zone et la plage horaire autorisées. En revanche, une requête déposée à Lyon a été rejetée pour « défaut d’urgence ». Une autre présentée à Bordeaux a également été rejetée, selon la préfecture de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine sur Twitter.

    Des organisations de défense des libertés avaient saisi ces juridictions afin de suspendre les arrêtés pris par les préfectures, autorisant l’usage de ces appareils télécommandés par les forces de l’ordre pendant les manifestations.

    Requête rejetée
    A Paris, moins de deux heures avant le départ prévu de la manifestation place de la République, le tribunal a rejeté la requête de l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) et du Syndicat des avocats de France (SAF), auxquels s’étaient adjoints la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat de la magistrature.

    Dans son ordonnance, le juge des référés estime que « les requérants n’établissent pas » que l’arrêté « porte une atteinte grave et manifestement illégale aux droits et libertés dont ils invoquent la méconnaissance ».

    A l’audience le matin même, les avocats des requérants avaient fustigé un « dispositif dangereux au regard des libertés fondamentales » telles que la « liberté d’aller et venir, de manifester, la liberté d’expression » et la protection de la vie privée.

    Ils avaient estimé que la Préfecture de police ne respectait pas les « conditions » d’usage des drones prévues par la loi et qu’elle n’avait pas publié une « doctrine d’emploi » des drones ni ne l’avait soumise à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), autorité indépendante.

    Les conseils avaient en outre critiqué la « zone de survol » qui représente « 7 kilomètres carrés » soit « un onzième » de la superficie de Paris et l’« étendue temporelle totalement excessive », de 9 heures à 22 heures.

    Quatre décisions incohérentes
    De son côté, le représentant de la Préfecture avait affirmé que, dans un « contexte social particulièrement tendu avec des violences qui sont exercées », cette utilisation était « parfaitement proportionnée », parlant de « nombreuses garanties » comme l’utilisation de « trois caméras simultanément au maximum ».

    Il avait assuré qu’une « doctrine d’emploi » existait bien, mais qu’« aucun texte réglementaire n’impose » son contrôle par la CNIL avant la prise d’un arrêté sur les drones.

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    Après la décision, la préfecture de police a dit à l’Agence France-Presse « prendre acte de la décision ». « Il sera fait un usage conforme des drones aux textes législatifs et réglementaires », a-t-elle ajouté.

    Avec les décisions prises à Lyon, Rouen et Bordeaux, « on se retrouve donc avec quatre décisions parfaitement incohérentes, dont celle de Paris qui n’essaye même pas de contrôler l’usage des drones par la Préfecture de police, ni la conformité avec les délibérations de la CNIL pourtant obligatoires », a réagi Me Jean-Baptiste Soufron, conseil de l’Adelico et du SAF.

    « En l’état, les citoyens qui manifestent n’ont aucune garantie sur ce qui sera filmé, ni à qui leurs images seront transmises ou comment elles seront utilisées », a-t-il ajouté, donnant « rendez-vous » le 16 mai au Conseil d’Etat.

    Ce jour-là doit en effet être examiné un recours contre le décret publié le 20 avril par le gouvernement, portant sur l’utilisation des drones par les policiers et gendarmes. Ce texte est paru plus d’un an après la promulgation, en janvier 2022, de la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure, qui avait réintroduit plusieurs mesures controversées de la loi « sécurité globale », retoquées par le Conseil constitutionnel en 2021.

    Dans un SMS, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a demandé samedi aux préfets « d’être personnellement présents » pour le 1er-Mai, mais aussi de recourir aux drones afin de lutter contre les rodéos urbains.

    Le Monde avec AFP

  • Elon Musk crée une nouvelle entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), baptisée #X.AI

    Et Twitter s’appelle maintenant X Corp.

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/04/15/elon-musk-cree-une-nouvelle-start-up-d-intelligence-artificielle_6169625_440

    Elon Musk a récemment changé le nom de #Twitter en « #X_Corp », et le siège du réseau social n’est plus dans le Delaware (où se trouvent la plupart des sociétés américaines) mais dans le Nevada. On le retrouve dans le prénom d’un de ses enfants, un garçon baptisé X Æ A- 12.

  • Twitter remplace son logo par celui du dogecoin, dont certains investisseurs sont en conflit avec Elon Musk
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/04/04/twitter-remplace-son-logo-par-celui-du-dogecoin-dont-certains-investisseurs-

    (...) il est intervenu alors que M. Musk est poursuivi depuis le mois de juin 2022 pour avoir, selon ses accusateurs, contribué à gonfler artificiellement le cours de cette même cryptomonnaie pendant deux ans. Les plaignants, des investisseurs ayant perdu de l’argent en achetant et revendant des dogecoins depuis 2019, réclament aujourd’hui 258 milliards de dollars d’indemnisation (environ 237 milliards d’euros). Les avocats d’Elon Musk ont appelé vendredi à l’abandon des poursuites, estimant qu’« il n’y a rien d’illégal à tweeter un message de soutien à une monnaie virtuelle parfaitement légitime, dont la valorisation se maintient aux alentours de 10 milliards de dollars [un peu plus de 9 milliards d’euros] ».

    « Crypto du peuple »
    A sa création en 2013, le dogecoin était présenté comme une parodie des cryptomonnaies plus ou moins robustes lancées dans l’espoir de répliquer le succès du bitcoin. La monnaie, symbolisée par un chien japonais de race shiba inu, a rapidement bénéficié de l’aura ironique d’un mème, et a profité d’une image de sympathie due à sa cotation modeste.
    Mais le dogecoin a vu son cours exploser en 2021, en partie grâce à Elon Musk, qui l’a présentée au début de cette année-là comme la « crypto[monnaie] du peuple », évoquant le projet d’envoyer la devise sur la Lune. Le milliardaire américain a cependant également fait chuter massivement le cours de la cryptomonnaie quelques mois plus tard, en mai 2021, en la présentant comme une arnaque durant la très populaire émission télévisée américaine « Saturday Night Live ».

    • Un chien de garde, et des moutons. Résultat de l’opération :

      … 4 milliards de dollars investis sur une cryptomonnaie en moins d’une heure. Dans la soirée de lundi à mardi, certains habitués de Twitter ont découvert en ouvrant le réseau social un changement inattendu. Un Shiba Inu au regard affable a remplacé comme bouton d’accueil l’historique logo du réseau social représenté par un oiseau bleu. Résultat : le cours du dogecoin, la cryptomonnaie associée à ce logo, a flambé de 30 % et gagné près de 4 milliards de dollars de capitalisation en moins d’une heure, selon Coingecko.

      […]

      Et à chaque fois que le fondateur de Tesla et SpaceX se fend d’un tweet sur le Dogecoin, son cours flambe. Le propriétaire de Twitter a confirmé être à l’origine du changement de logo, en publiant un échange antérieur dans lequel un utilisateur de Twitter l’avait exhorté à faire cette modification, ce à quoi il avait répondu : « Comme promis ».

      (Les Échos)