Emmanuel Macron choisit de ménager Benyamin Nétanyahou

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  • Netanyahou reçu par Macron à l’Elysée
    février 2, 2023 - LPH INFO
    https://lphinfo.com/netanyahou-recu-par-macron-a-lelysee

    (...) A son arrivée à Paris, Netanyahou a été reçu par la garde d’honneur. L’ambassadrice d’Israël en France, Yaël German, était la grande absente. Les services du Premier ministre ont refusé sa présence après qu’elle a annoncé, il y a quelques semaines, qu’elle démissionnait car elle ne voulait pas représenter le gouvernement actuel auquel elle s’oppose idéologiquement. Sa démission ne prenant effet que dans deux semaines, elle avait fait part de sa volonté d’être présente à l’aéroport pour accueillir le Premier ministre, afin de respecter ce que sa fonction impose. C’est donc le cabinet de Binyamin Netanyahou qui a demandé à ce qu’elle ne soit pas présente.

    #IsraelFrance

    • Emmanuel Macron choisit de ménager Benyamin Nétanyahou
      Publié aujourd’hui à 05h31, mis à jour à 08h26
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/03/israel-a-l-issue-d-un-diner-surprise-a-paris-emmanuel-macron-menage-benyamin

      (...) Une poignée de main devant les photographes, aucune déclaration sur le perron de l’Elysée. Un communiqué sans rien qui saille et une accolade à la sortie.

      Ce texte ne fait pas mention des craintes du président français, qu’il a pourtant exprimées sans détour à table, face à la réforme de la justice voulue par M. Nétanyahou et par ses partenaires de gouvernement, des formations d’extrême droite et religieuses ultraorthodoxes. Menée au pas de charge, cette réforme menace de briser le pouvoir de la Cour suprême, l’unique contre-pouvoir institutionnel au gouvernement. Elle ouvre une crise sans précédent depuis la naissance de l’Etat, en 1948. Elle suscite de vastes manifestations à Tel-Aviv. Pour M. Macron, si la réforme aboutissait en l’état, Paris devrait en conclure qu’Israël s’est dégagé d’une conception commune de la démocratie.

      Par sa discrétion, la France choisit de ne pas suivre l’exemple de Washington. A Jérusalem, le 30 janvier, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait embarrassé M. Nétanyahou, en exprimant à mots couverts ses craintes pour l’Etat de droit en Israël. Sur la question palestinienne, en revanche, il n’avait rien eu à dire, ou si peu.

    • Israël-Palestine : le grand silence de Macron

      Proche et Moyen-Orient — Parti pris / Mediapart

      https://www.mediapart.fr/journal/international/050223/israel-palestine-le-grand-silence-de-macron

      Encore une fois, Emmanuel Macron a manqué l’occasion de faire observer au premier ministre israélien Benjamin Netanyahou que tout le monde n’approuve pas son alliance avec l’extrême droite raciste, son refus de négocier avec les Palestiniens, ses projets d’annexion et l’orientation autoritaire qu’il entend donner à l’État d’Israël.

      par René Backmann

    • Israël-Palestine : le grand silence de Macron
      René Backmann | 5 février 2023 | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/international/050223/israel-palestine-le-grand-silence-de-macron

      (...) Lors de sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens, il y a une semaine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken n’a pas hésité, lors de la conférence de presse tenue aux côtés de Netanyahou, visiblement crispé et mal à l’aise, à rappeler que « les relations entre les États-Unis et Israël sont fondées sur des intérêts et des valeurs partagées : les principes fondamentaux et les institutions de la démocratie, le respect des droits humains, une justice égale pour tous, des droits égaux pour les groupes minoritaires, le règne de la loi, une presse libre et une robuste société civile ».

      En d’autres termes, si ces principes sont bafoués, nos relations ne pourront pas ne pas en être affectées. Il avait aussi souligné, à l’intention du puissant clan des colons au sein de la coalition, « l’opposition des États-Unis au développement des colonies, aux projets d’annexion, aux démolitions et au changement de statut des Lieux saints ». Et en réponse aux ennemis de la solution à deux États qui entourent Netanyahou, il avait tenu à répéter que « le président Biden reste convaincu que pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent bénéficier de manière égale de la sécurité, de la liberté, de la justice, de la confiance dans l’avenir et de la dignité auxquelles ils ont droit, il n’y pas d’autre moyen que de mettre en œuvre notre vision : deux États pour deux peuples ».

      Emmanuel Macron, pour des raisons obscures, car jusqu’à présent sa stratégie diplomatique au Proche-Orient n’a pas débouché sur des succès spectaculaires ni permis des percées historiques, a choisi de continuer à ménager le premier ministre israélien.

      Alors que Netanyahou n’a toujours pas été invité à Washington depuis qu’il a repris la tête du gouvernement et que son voyage aux Émirats a été reporté (ce devait être, symboliquement, la première visite à l’étranger de son nouveau mandat), c’est donc pour Paris qu’il s’est envolé. Peut-être, avance un diplomate israélien qui se dit « effaré par les embardées idéologiques » de son premier ministre, « parce que Macron a un tel désir ou besoin d’exister sur la scène internationale qu’il est prêt à accueillir n’importe qui ».

      Selon Le Monde, le président français aurait, au cours du dîner, « exprimé sans détour ses craintes face à la réforme de la justice voulue par Netanyahou et ses partenaires du gouvernement ». Il aurait aussi mis en garde contre une évolution institutionnelle qui « d égagerait Israël d’une conception commune de la démocratie ».

      Mais de cela il n’est pas question dans le communiqué officiel de l’Élysée. Non plus que d’autres sujets qui auraient pu fâcher, comme les punitions collectives contre les Palestiniens, l’expulsion récente de l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri ou le refus d’ouvrir une enquête crédible sur les conditions de la mort de la journaliste palestinienne Shirin Abou Akleh, tuée par l’armée israélienne à Jénine en mai 2022 – enquête qu’Emmanuel Macron avait demandée au premier ministre israélien du moment, Naftali Bennett. (...)