Robert Bordaz — Wikipédia

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  • Nuit et Brouillard (chanson)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_et_Brouillard_(chanson)

    Nuit et Brouillard est une chanson de Jean Ferrat sortie en décembre 1963 sur l’album du même nom chez Barclay. Jean Ferrat en est l’auteur-compositeur-interprète.

    Commémorant les victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, Nuit et brouillard évoque également pour Jean Ferrat un drame personnel et douloureux, la disparition de son père, juif émigré de Russie en 1905 et naturalisé français en 1928, arrêté puis séquestré au camp de Drancy par les autorités allemandes, avant d’être déporté (le 30 septembre 1942) à Auschwitz, où il meurt le mois suivant. Jean Ferrat avait alors 12 ans. Sa chanson rend hommage à toutes les victimes de ces déportations.

    […]

    L’heure étant à la réconciliation avec l’Allemagne, la chanson fut interdite à la radio et à la télévision où, sous l’influence directe de l’Élysée, elle fut fortement « déconseillée » par Robert Bordaz, directeur de l’ORTF.

    Robert Bordaz
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bordaz

    Il tente de licencier la présentatrice Denise Glaser parce qu’elle a diffusé la chanson de Jean Ferrat Nuit et Brouillard, mais il doit faire marche arrière sur pression de son ministre Alain Peyrefitte.

    #fortement_déconseillée

    • Nuit et Brouillard (film)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_et_Brouillard_(film)

      Le film est également connu pour avoir dû faire face à la censure française qui cherche à estomper les responsabilités de l’État français en matière de déportation. En 1956, la commission de censure exige en effet que soit supprimée du film une photographie d’archives sur laquelle on peut voir un gendarme français surveiller le camp de Pithiviers, pourtant authentique. Les auteurs et producteurs du film refusent mais sont tout de même contraints de masquer la présence française, en l’occurrence en couvrant le képi du gendarme, signe distinctif principal, par un recadrage de la photographie et une fausse poutre. Cet artifice, volontairement visible, a depuis été ôté et l’image a retrouvé son intégrité.

      […]

      Les autorités allemandes demandent également le retrait de la sélection officielle du festival de Cannes 1957, elles reprochent au réalisateur de vouloir perturber la réconciliation franco-allemande. Cette forme de dénégation provoque en retour de nombreuses protestations en Allemagne et en France. Un plan mettant en scène un gendarme français observant les agents de la déportation est jugé inacceptable. Les organisateurs du festival ordonnent la suppression de l’image et, à la demande de l’ambassade d’Allemagne, le film est présenté hors compétition. La Suisse en interdira la diffusion au nom de sa « neutralité ».