• Les partis réformistes traditionnels, le PS comme le PC, à force de tromper et trahir, sont aujourd’hui déconsidérés et pratiquement hors d’usage. Mais il se trouve des intellectuels, à l’instar de Bernard Friot, pour relancer les marchands d’illusions sur le marché électoral de la gauche avec LFI et Mélenchon. Tout cela serait ridicule si ce n’était pas à pleurer.

      Mélenchon n’a jamais eu rien d’autre à proposer à l’électorat ouvrier qu’un duo de cohabitation, avec Macron en président de la République et lui-même en Premier ministre. la belle affaire ! Même l’illusionniste Mitterrand, ex-ministre centriste de la IVe République, devenu icône du PS par un raid sur celui-ci puis président de la République par la grâce du PCF, avait des promesses plus nombreuses et plus alléchantes dans sa besace en acceptant de signer le Programme commun. On sait qu’il n’en est fondamentalement pas advenu grand chose...

      Et il faudrait aujourd’hui couiner avec Friot sur l’échec du candidat mittérandolâtre de l’autre gauche gouvernementale ? Il faudrait déplorer que Mélenchon, qui se félicite à chaque vente d’avions Rafale et s’indigne, comme tous les politiciens bien nationalistes, que la France soit un impérialisme de seconde zone, n’ait pas gravi la marche dérisoire du second tour à une élection présidentielle ?

      Je ne m’étonne pas de voir le réformiste Friot déclamer sa frustration & regretter que ce candidat social-démocrate, naturellement très responsable vis-à-vis de la bourgeoisie et de tout son système, ne soit pas parvenu à la direction des affaires de la bourgeoisie...

      Mais si possible : refusons ce vieux mensonge délètère. Refusons de suivre ces bonimenteurs qui répandent des illusions et, ce faisant, accroissent toujours davantage la démoralisation dans notre camp.