Christophe Béchu veut « sortir du déni » et se préparer à +4 °C –…

/991758

  • Le monde se dirige vers un réchauffement de +3.1°C
    https://bonpote.com/le-monde-se-dirige-vers-un-rechauffement-de-3-1c

    “il reste techniquement possible de s’engager sur la voie d’un réchauffement de 1,5 °C, l’énergie solaire, éolienne et forestière offrant de réelles possibilités de réduire considérablement et rapidement le réchauffement climatique.”

    Oui, c’est techniquement possible, si vous changez tous les gouvernements du monde, que le trafic aérien est divisé par 10 dès demain, que la consommation de produits d’origine animale est divisée par 3, que la déforestation s’arrête d’ici fin octobre 2024, que la fast fashion est mondialement interdite, etc.

    La réalité : l’objectif +1.5°C est mort, mais nous le savions “officiellement” depuis le sixième rapport du GIEC sorti en 2021. L’objectif de rester sous la barre des +2°C est encore atteignable mais il est illusoire de penser que nous y parviendrons sans changement radical de nos économies. Rappelons-le si ce n’était pas clair : les promesses actuelles nous emmènent vers un monde en partie inhabitable de +3°C.

  • Le capitalisme nous entraine dans l’abîme et ceux qui implorent ses propres agents (politiciens et ministres) sont ses complices.

    Les gouvernements, même s’ils le voulaient, seraient fondamentalement incapables de tordre la loi du capital au profit de l’humanité.

    C’est pourquoi d’ailleurs ils préfèrent plutôt, aujourd’hui, préparer la France à + 4 °C de réchauffement

    Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a installé jeudi un comité chargé de travailler sur les conséquences de deux scénarios de réchauffement climatique.

    La France doit être prête à affronter un réchauffement climatique de +4 °C d’ici à la fin du siècle.

    Après avoir évoqué le sujet il y a quelques semaines lors d’une conférence, puis sur France Info mercredi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a officialisé la démarche jeudi.

    Il a installé le Comité de pilotage ministériel sur l’adaptation au changement climatique, auquel il a demandé de travailler sur deux scénarios de référence : l’un basé sur un réchauffement de 2 °C et l’autre de 4 °C.

    C’est la première fois que le gouvernement envisage publiquement que la France ne respecte pas l’Accord de Paris. « Tout le monde continue à travailler sur la façon d’atténuer le réchauffement. Mais on ne vit pas sous cloche, d’autres pays continuent à avoir des pentes ne correspondant pas à l’Accord de Paris, insiste-t-on dans son entourage. Il faut que toutes les décisions qui auront un impact à long terme, sur les infrastructures lourdes, de production d’énergie par exemple, soient adaptées aux différents scénarios possibles. »

    (Les Échos)