• Le Royaume-Uni va verser 543 millions d’euros sur trois ans à la France pour lutter contre l’immigration illégale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/10/le-premier-ministre-britannique-rishi-sunak-recu-a-l-elysee_6164905_3210.htm


    Le premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, et le président de la République française,Emmanuel Macron, à l’occasion d’une conférence de presse à l’Elysée, vendredi 10 mars 2023.

    Emmanuel Macron accueille vendredi le premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, pour un sommet consacré notamment à l’immigration et à la guerre en Ukraine.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 08h52, mis à jour à 15h58

    Le Royaume-Uni va plus que doubler son financement au cours des trois prochaines années pour lutter contre l’immigration illégale depuis la France, a annoncé le gouvernement britannique, vendredi 10 mars, à l’issue d’un sommet entre les deux pays organisé à Paris. « Au cours des trois prochaines années, la contribution du Royaume-Uni à ce paquet sera de 141 millions d’euros en 2023-24, 191 millions d’euros en 2024-25 et 209 millions d’euros en 2025-2026 », selon un communiqué, soit 541 millions d’euros. La version anglaise du texte avance un montant de 480 millions de livres, soit 543 millions d’euros.

    « Nous voulons avancer de concert » dans la lutte contre l’immigration irrégulière, a déclaré Emmanuel Macron le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse conjointe. « Nous avons chacun conscience des enjeux humains qui s’y rattachent et de l’extrême sensibilité de ces sujets », a-t-il ajouté. « En 2022, ce sont plus de 1300 traversées d’embarcations de fortune que nous avons empêchées. Ensemble, nous avons démantelé 55 filières de criminalité organisée et procédé à plus de 500 arrestations », a ajouté M. Macron.

    « Nous nous sommes accordés sur la nécessité d’augmenter nos capacités d’intervention et de surveillance », a poursuivi le président. Et Rishi Sunak de préciser : « Nous mettons en place un nouveau centre de détention commun dans le nord de la France, un nouveau centre de commandement avec des équipes de police supplémentaires (...), 500 officiers supplémentaires qui patrouilleront les plages françaises, et plus de drones et de technologies de surveillance. »

    « Il est crucial de renforcer les fondations de notre alliance »

    Quinze jours avant une visite d’Etat du roi Charles III en France, le président Emmanuel Macron a reçu Rishi Sunak à l’Elysée. Soucieux de renouveler l’alliance franco-britannique, mise à mal par des années de brouilles, cette rencontre entre les deux dirigeants sera axée sur le renforcement de la lutte contre l’immigration clandestine, sujet sensible outre-Manche, et la coopération sur la défense et l’aide militaire à l’Ukraine.

    « Notre histoire ancienne, notre proximité et notre vision partagée des défis mondiaux signifient qu’un partenariat étroit entre le Royaume-Uni et la France n’est pas seulement important, il est essentiel », a déclaré Rishi Sunak dans un communiqué peu avant son arrivée à l’Elysée. « Alors que nous sommes confrontés à des menaces nouvelles et inédites, il est crucial de renforcer les fondations de notre alliance pour être prêts à affronter les défis du futur », a-t-il ajouté.

    De quoi faciliter un tournant. Les relations ont en effet rarement été au beau fixe entre Emmanuel Macron et l’ex-premier ministre Boris Johnson, et elles s’étaient encore dégradées avec son éphémère successeure Liz Truss qui avait, un temps, refusé de dire si le président français était un « ami ou [un] ennemi » du Royaume-Uni.

    Du Brexit à la pandémie en passant par une vive brouille au sujet des alliances dans la région Asie-Pacifique, de multiples crises avaient d’ailleurs interrompu la tradition des sommets annuels, le dernier remontant à 2018. La « priorité » est donc une « reconnexion », pour « reprendre des habitudes de travail communes » entre les deux dirigeants, qui seront accompagnés chacun de sept ministres, souligne-t-on à l’Elysée.

    Coopération sur la défense

    Côté britannique, l’accent est mis sur la lutte contre l’immigration clandestine, source de tensions entre les deux rives de la Manche. Paris et Londres ont négocié « un renforcement » de leur coopération et des moyens pour contrôler les flux migratoires à partir de la France, dans le sillage du traité de Sandhurst signé en 2018 et d’un nouvel accord conclu en novembre, selon les deux pays.
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    Dans l’entourage du dirigeant conservateur britannique, on juge « crucial » de travailler « avec les Français pour empêcher les traversées et les pertes de vies humaines dans la Manche », alors que plus de 45 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en 2022 sur des embarcations de fortune, un record malgré la multiplication des plans pour lutter contre ce phénomène. Downing Street espère donc « continuer à renforcer les patrouilles » pour « sévir contre les gangs » de passeurs « et stopper davantage de bateaux ».

    Ce sujet sera abordé quelques jours après la présentation mardi par le gouvernement britannique d’un projet de loi controversé pour restreindre drastiquement le droit d’asile, vivement dénoncé par l’ONU.

    L’invasion russe de l’Ukraine présente aussi un défi commun aux deux premières armées européennes, les deux seules dotées de l’arme nucléaire en Europe, poussées à se rapprocher. Un contexte qui permet de « donner un nouvel élan » à la coopération sur la défense, a dit un conseiller du président français au sujet de ce partenariat gravé dans le marbre par le traité de Lancaster House en 2010 mais mis en sourdine depuis le Brexit.

    Le Monde avec AFP

    • https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/demandeurs-d-asile-une-externalisation-des-procedures-hors-d-europe-fait-son

      9 mars 2023

      Demandeurs d’asile : une externalisation des procédures hors d’Europe fait son chemin au sein de l’UE

      Alors que le Danemark et le Royaume-Uni entendent envoyer leurs demandeurs d’asile dans des pays tiers, cette idée séduit de plus en plus les pouvoirs publics européens, même si sa légalité est mise en question.

      Par Philippe Jacqué(Bruxelles, bureau européen)

      Avec une augmentation de 50 % des demandes d’asile en 2022 – près d’un million déposé l’an dernier en Europe, selon les chiffres publiés en février par l’Agence de l’Union européenne (UE) pour l’asile –, la pression monte sur les pouvoirs publics européens, et l’idée d’externaliser la gestion des procédures d’asile hors de l’UE ne cesse de revenir dans les échanges à Bruxelles. Longtemps jugée sulfureuse et moralement inacceptable, cette idée est en passe de se normaliser. « Elle est en train de devenir le sujet du moment », affirme une source au fait des négociations sur les questions migratoires. Aucune discussion sur le sujet n’est cependant engagée au niveau technique, précisent néanmoins plusieurs diplomates européens. Et la question ne devrait pas être abordée lors du conseil des ministres de l’intérieur des 9 et 10 mars, consacré notamment aux migrations.

      Alors que le Danemark a légiféré en 2021 pour envoyer ses demandeurs d’asile au Rwanda, que le Royaume-Uni l’a imité en 2022 et envisage désormais de priver du droit d’asile toute personne arrivant sur ses côtes illégalement, de plus en plus de pays européens appellent à adopter cette mesure afin de dissuader les migrants de venir chercher une protection internationale sur leur territoire.

      Des projets qui remontent aux années 1970

      En novembre 2022, le ministre de l’intérieur autrichien, Gerhard Karner, a demandé officiellement à ses collègues européens de s’inspirer du modèle danois dans leurs réflexions. En février, Joachim Stamp, le nouveau représentant spécial de l’Allemagne pour les accords de migration, a, à son tour, proposé l’ouverture de centres pour demandeurs d’asile sur les routes migratoires, une solution qu’il juge « plus humaine » que les centres rwandais du Danemark ou du Royaume-Uni, pour l’instant à l’état de projet.

      « Les projets d’externalisation remontent aux années 1970, rappelle Pauline Endres de Oliveira, une juriste de l’université de Giessen, en Allemagne, coautrice d’une étude sur la gestion externalisée des demandeurs d’asile pour le groupe de réflexion Migration Policy Institute. Avec les évacuations du Vietnam, les Etats de destination ont cherché des moyens d’alléger la pression exercée sur leurs systèmes d’asile par les arrivées spontanées et les dangers auxquels les demandeurs sont confrontés en cours de route. »

      Depuis 2013, l’Australie est également passée à l’action, transférant quelque 3 200 demandeurs d’asiles vers la Papouasie-Nouvelle Guinée et l’île de Nauru, pour un coût estimé à 5 milliards d’euros, selon la Revue migrations forcées.

      « Plate-formes régionales de débarquement »

      En Europe, « à chaque fois que le nombre de demandeurs d’asile s’accroît de manière importante, ce sujet émerge », reprend Mme Endres de Oliveira. En 2003, le Royaume-Uni de Tony Blair avait proposé l’idée aux Etats membres ; en 2009, la France a proposé de créer des centres en Libye, d’où partent de nombreux migrants vers l’Europe ; et, en 2018, après la crise migratoire des années 2015-2016, les chefs d’Etat ont demandé à la Commission « d’examiner sans tarder le concept de plate-formes régionales de débarquement ». Des « hot spots » installés hors d’Europe. « Depuis, précise une diplomate européenne, rien ne s’est passé. Si ce type de projet séduit d’un point de vue théorique, il est en fait très compliqué à mettre en place légalement, et cela a heurté les pays tiers. »

      En 2018, les pays d’Afrique du Nord avaient vertement critiqué cette mesure. La procédure de protection étant généralement attachée à un territoire, l’appliquer dans un pays tiers nécessite un haut degré de coopération avec cet Etat hôte.

      Enfin, il faudrait pouvoir garantir les droits fondamentaux des migrants accueillis, comme l’interdiction du refoulement des personnes en besoin de protection, l’interdiction de toute détention arbitraire, le respect de normes relatives à l’accueil et à la procédure d’asile, ou encore, le droit à un recours effectif auprès d’une juridiction européenne. Alors que ces garanties sont déjà difficilement assurées en Europe, « il existe un risque élevé que les centres de traitement externes violent le droit européen et plus précisément la Convention européenne des droits de l’homme », juge Mme Endres de Oliveira. « Enfin, conclut une diplomate, que proposer aux personnes qui seraient déboutées du droit d’asile une fois [arrivées] dans ces pays tiers ? »

      Philippe Jacqué(Bruxelles, bureau européen)

    • https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/08/le-royaume-uni-provoque-la-controverse-en-proposant-de-priver-du-droit-d-asi
      8 mars 2023

      Royaume-Uni : le gouvernement provoque la controverse en proposant de priver du droit d’asile les migrants arrivés illégalement

      Selon le projet de loi présenté mardi, les arrivants seront détenus puis renvoyés soit vers leur pays d’origine, soit vers un pays tiers. « Une violation claire de la convention de l’ONU sur les réfugiés », dénonce le HCR.

      Par Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante)

      Le projet de loi contre l’immigration illégale présenté mardi 7 mars n’est pas la première tentative d’un gouvernement conservateur britannique de mettre fin aux arrivées des canots pneumatiques de migrants qui traversent illégalement la Manche, mais il constitue probablement la proposition la plus controversée à ce jour. La ministre de l’intérieur, Suella Braverman, a introduit à la Chambre des communes ce nouveau texte qui permet de refuser à toute personne arrivée sur les côtes du Kent en bateau pneumatique le droit de demander l’asile au Royaume-Uni – le ministère a comptabilisé 45 000 passages dans ces frêles embarcations en 2022. Le texte soulève de nombreuses questions morales, légales et pratiques. [...]

      https://justpaste.it/agwwf

    • L’Union européenne va-t-elle construire un mur le long de ses frontières ? “L’hostilité grandit envers les migrants”
      https://www.7sur7.be/monde/lunion-europeenne-va-t-elle-construire-un-mur-le-long-de-ses-frontieres-lhosti

      L’Union européenne va-t-elle construire un mur le long de ses frontières ? Treize États membres y sont favorables. Ce jeudi 9 février, à l’occasion d’un nouveau sommet européen à Bruxelles, la question des clôtures frontalières sera à l’ordre du jour. Mais l’Union européenne peut-elle vraiment s’enfermer à l’intérieur d’un mur ? Où seraient placées les clôtures ? Est-ce réaliste ? Et quelle est la position de notre pays ? “Il y a quelques années, c’était impensable, mais l’hostilité envers les demandeurs d’asile ne cesse de grandir”, déclare le professeur de politique européenne Hendrik Vos dans les colonnes de HLN.
      Rédaction 09-02-23, 12:49 Dernière mise à jour : 10-02-23, 08:30 Source : hln.be

      L’Union européenne va-t-elle construire un mur le long de ses frontières ?

      Aujourd’hui, les 27 chefs d’État de l’Union européenne se réunissent pour un nouveau sommet européen à Bruxelles. Parmi les sujets à l’ordre du jour : la politique migratoire de l’UE. 13 des 27 États membres de l’UE réclament la construction de clôtures aux frontières de l’UE. Ils souhaitent également que ces murs soient financés directement par l’UE. Pour rappel, certains pays - dont la Hongrie, la Pologne et la Slovénie - ont déjà construit des murs le long de leurs frontières en réponse à la crise migratoire. En Hongrie, le président Viktor Orban a été le premier à prendre la décision d’isoler les frontières de son pays. Lors de la crise des réfugiés de 2015, il a estimé que l’UE n’agissait pas assez vite et a construit un mur de 175 kilomètres, qui a coûté 1,6 milliard d’euros.

      L’hostilité envers les demandeurs d’asile ne cesse de grandir, même au sein des partis centristes, alors que ces migrants sont reconnus comme des réfugiés.
      Hendrik Vos, UGent

      Aujourd’hui, treize États membres de l’UE réclament la construction de clôtures le long de leurs frontières. Il s’agit de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, la Grèce, la Hongrie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie et les Pays-Bas. “Il y a quelques années, c’était impensable, mais le ton se durcit. L’hostilité envers les demandeurs d’asile ne cesse de grandir, même au sein des partis centristes, alors que ces migrants sont reconnus comme des réfugiés. Ces personnes ne cherchent pas l’argent, ils fuient seulement les violences dans leur pays”, déclare le professeur de politique européenne Hendrik Vos (UGent) dans les colonnes de HLN.

      Pourquoi certains États membres réclament-ils ce mur ?

      L’année dernière, le nombre d’entrées illégale sur le territoire de l’UE a atteint son niveau le plus élevé depuis la crise des réfugiés de 2016 et a augmenté de 64 % par rapport à 2021. Au total, près de 333.000 personnes ont traversé illégalement les frontières de l’UE en 2022. Mais l’afflux plus important de demandeurs d’asile n’est pas la seule raison pour laquelle ces pays plaident pour la construction de clôtures. Selon l’accord de Dublin, lorsqu’une personne entre illégalement dans l’UE, elle est obligée de demander l’asile dans le premier pays où elle est entrée. En pratique, cette demande est généralement faite dans un des six pays situés aux frontières extérieures de l’UE, dans le sud et l’est de l’Europe.

      Ces pays souhaitent donc un partage plus équitable des responsabilités face à l’afflux migratoire. En 2015, l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait proposé de répartir équitablement les demandeurs d’asile entre les États membres. Ce projet n’a jamais abouti. “Les États membres ont refusé d’accueillir les demandeurs d’asile. La résistance était si forte qu’aucune tentative sérieuse n’a jamais été faite pour relancer ce projet. À peine 32.000 des 160.000 demandeurs d’asile prévus ont été déplacés de Grèce et d’Italie”, précise Hendrik Vos.

      Où seraient construits les murs ?

      Les demandeurs d’asile entrent dans l’UE principalement par les pays des Balkans. Ainsi, si de nouvelles clôtures frontalières devaient être construites, elles seraient certainement érigées le long des pays des Balkans. L’année dernière, les entrées illégales via les Balkans ont augmenté de plus de 136% par rapport à 2021. Les Syriens, les Afghans et les Tunisiens représentent près de 50% de l’ensemble des personnes interceptées. “L’Union européenne a une frontière terrestre totale de quelque 10.000 kilomètres. Si l’UE veut ériger des murs partout, ce sera un travail de longue haleine”, a déclaré M. Vos. Actuellement, il existe également déjà quelque 2.000 km de clôture aux frontières extérieures de l’Europe, qui s’étendent de la frontière entre la Bulgarie et la Turquie à la frontière entre la Lituanie et le Bélarus.

      Ce projet est-il vraiment réaliste ?

      Le Conseil européen est composé de tous les dirigeants des États membres et définit les priorités politiques générales de l’UE, généralement en adoptant des conclusions, mais c’est la Commission qui décide. Le Conseil délibère par consensus, tous les États membres doivent être d’accord. “Il est certainement possible pour les dirigeants européens de trouver un compromis sur le financement des clôtures frontalières. C’est également la raison pour laquelle le texte final ne doit pas contenir le mot ‘clôture’. L’UE sait se montrer créative quand il s’agit de jouer avec les mots”, affirme Hendrik Vos.

      Un simple mur ne sera pas suffisant pour dissuader un passeur clandestin.
      Hendrik Vos, UGent

      “Est-ce que la construction de ces clôtures est réaliste ? C’est une autre question. Le fonctionnement et la maintenance d’un tel dispositif coûteraient une fortune. Et un simple mur ne sera pas suffisant pour dissuader un passeur clandestin. C’est plus complexe que ça. Par exemple, le mur entre la Serbie et la Hongrie est rempli de petits ‘trous’ dont profitent les passeurs. L’efficacité des clôtures est loin d’être garantie.”

      Quelle est la position du gouvernement belge ?

      Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) ne prendra pas part au débat du Conseil européen sur les clôtures frontalières. Le gouvernement belge préconise une application plus stricte des règles existantes. “Il n’y a pas de consensus au sein du gouvernement sur les clôtures frontalières”, résume son cabinet. Le gouvernement Vivaldi est divisé sur la question. L’Open Vld, le CD&V et le MR sont favorables. Groen, Vooruit, le PS et Ecolo préféreraient qu’il n’y ait pas de clôtures aux frontières. Une source gouvernementale rapporte que Vooruit et le PS en particulier freinent des quatre fers.

      Il faut un contrôle accru des frontières extérieu­res et une meilleure coordinati­on entre les pays de l’UE en matière de politique de migration de retour
      Le cabinet De Croo

      “Il faut un contrôle accru des frontières extérieures et une meilleure coordination entre les pays de l’UE en matière de politique de migration de retour. Les règles de l’accord de Dublin doivent également être appliquées plus strictement au sein de l’UE”, ajoute le cabinet de De Croo. Les pays du sud de l’Europe n’enregistrent pas toujours toutes les personnes qui entrent sur leur territoire parce que les demandeurs d’asile veulent souvent se rendre en Europe occidentale. Un problème difficile à maîtriser sans de nouvelles règles européennes.

      D’autres solutions sont-elles envisageables ?

      Les débats lors du sommet européen ne porteront pas uniquement sur les clôtures frontalières. D’autres points seront abordés. Par exemple, à l’avenir, les pays extérieurs à l’UE qui refusent de reprendre les demandeurs d’asile pourraient faire l’objet de sanctions. Il deviendrait plus difficile pour leurs citoyens d’entrer dans l’UE. “L’Union européenne pourrait également accorder des meilleures conditions commerciales aux pays qui coopèrent”, ajoute Hendrik Vos.

    • PARMI NOUS de CLÉMENT COGITORE (pour qui ne répugnerait pas à s’inscrire...)
      https://www.mk2curiosity.com/content/parmi-nous-68846

      Amin, jeune clandestin kurde, vient de rejoindre un campement dans la forêt. Chaque nuit est l’occasion de tenter de rejoindre la zone portuaire et d’embarquer sous les camions. Au cours de ses tentatives, il découvre qu’entre la forêt et les hommes qui la parcourent, agissent d’autres groupes, d’autres visages, d’autres espaces. Un court-métrage poignant réalisé par Clément Cogitore lorsqu’il étudiait au Fresnoy-Studio national des arts contemporains, dans le nord de la France, et que Nicolas Sarokzy venait de faire fermer le camp de Sangatte.