À Nantes, quatre étudiantes qui manifestaient accusent la police de violences sexuelles

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  • Retraites : troisième soir de tension à Paris, barricades et charges Place d’Italie | AFP | 18.03.23 - 22h

    Barricades, feux de poubelles et d’abribus, jets de projectiles : le quartier de la Place d’Italie à Paris a été samedi soir le théâtre de heurts avec la police et de dizaine d’arrestations, en marge d’une manifestation dénonçant l’usage du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

    Selon une source policière, 76 personnes ont été arrêtées sur la place d’Italie ou alentour.

    Il s’agit de la troisième soirée de tensions dans la capitale, depuis l’annonce jeudi du recours par Elisabeth Borne à l’article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure.

    Les tensions se sont déplacées du VIIIe au XIIIe arrondissement, les rassemblements place de la Concorde et sur les Champs-Elysées ayant été interdits samedi par la préfecture de police de Paris.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/180323/retraites-troisieme-soir-de-tension-paris-barricades-et-charges-place-d-it

    « L’eau bout à 100°, le peuple à 49.3 !!! », lit-on sur la pancarte de Flore. La jeune ingénieure n’avait pas manifesté depuis le début de la mobilisation, même si elle était opposée à la réforme des retraites. Elle attendait sagement « le vote démocratique de l’Assemblée ». Ses espoirs ont été déçus : « J’ai vécu ce 49-3 comme un camouflet démocratique, ça m’a révoltée. Un tel déni ne passera pas », dit-elle froidement.

    Le 49-3 ne passe toujours pas, malgré la répression

    Comme des centaines de personnes ce soir, elle n’appartient pas à un syndicat, ni à un parti politique. « La colère dépasse toutes les organisations. Même les gens qui sont pour cette réforme auraient des raisons d’être révoltés », estime-t-elle. À ses côtés, Sandra, enseignante, qui a fait cinq jours de grève contre cette réforme, abonde : « Finalement, ce 49-3 renforce nos chances de gagner. Comment ne pas être en colère ? » Toutes deux espèrent « un basculement du gouvernement », et « de nouvelles élections législatives ».

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180323/apres-l-annonce-du-49-3-sur-les-retraites-le-mouvement-se-radicalise-la-po

    • À Nantes, pas mieux :

      les services du préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire, Fabrice Rigoulet-Roze, ont simplement indiqué que le parquet de Nantes avait saisi l’IGPN. Lors de son entrée en fonction le 30 janvier 2023, après avoir été le directeur de cabinet de plusieurs ministres, le dernier à l’agriculture, Fabrice Rigoulet-Roze s’était déclaré « ravi de revenir dans l’opérationnel », car « le goût du terrain commençait à [lui] manquer ».

      et de l’action il yen à, quand Rigoulet est là

      « On sent une émergence de la violence policière depuis le 7 mars, estime Nelly Goyet, secrétaire de l’Union locale CGT. Quatre jeunes paysans de la ZAD qui vendaient de la soupe sur la manif ont été interpellés, et lorsqu’on a demandé pourquoi à la police, on s’est fait immédiatement gazer [les jeunes ont été placés en garde à vue, puis libérés sans aucune poursuite – ndlr]. Le 11 mars, la manif s’est terminée sous des tonnes de lacrymos et de grenades de désencerclement… Le 14, on s’est retrouvés devant le commissariat après l’interpellation du jeune militant de Solidaires. Et c’est là que l’on a appris que des jeunes filles nassées par la police avaient subi des fouilles au corps. Le 15 mars, la manif n’a pas pu aller à son terme. Il y a eu 36 interpellés, des camarades qu’on a conduits au CHU. On a déambulé pour aller au commissariat. On s’est fait stopper au bord de l’Erdre, il n’y avait aucun problème. Les gens ont levé les bras en l’air et là, ça a été un déferlement de gaz. On ne voyait rien. Les gens ont paniqué. On est retournés vers le parc, où on s’est fait charger. On est dans l’ultra-violence. J’ai 55 ans, je n’ai jamais vu ça. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/180323/nantes-quatre-etudiantes-qui-manifestaient-accusent-la-police-de-violences

      https://seenthis.net/messages/994923

    • @olaf à Nantes, un article qui peut être t’intéressera. J’ai eu écho de ceci dans la dernière lettre à Lulu.
      https://lalettrealulu.fr/2023/03/10/n123-sommaire
      Voici l’article du Figaro https://www.lefigaro.fr/nantes/nantes-la-tour-bretagne-sera-rehabilitee-avec-un-rooftop-un-hotel-et-des-lo
      Nantes : la Tour Bretagne sera réhabilitée avec un rooftop, un hôtel et des logements mais pas pour les gueux hein, nous sommes tout de même au centre de la cité des Ducs de Bretagne, palsambleu.

      Si la lettre à Lulu décortique bien cette fumisterie, le paragraphe final du journaliste du quotidien du marchand de canons vaut son pesant de brosses à dent en bambou.

      Si le choix des enseignes destinées à s’installer dans les commerces de la Tour Bretagne n’est bien sûr pas fait, le Groupe Giboire a évoqué des aspirations. L’idée est de donner une « âme nantaise au socle de l’édifice », précise Geoffroy Petit. Le promoteur, ainsi que la ville de Nantes, aimerait que des « enseignes de la transition écologique » ou de « l’économie sociale et solidaire » s’implantent dans les lieux. « Nous aimerions une offre différenciante avec des locomotives qui attirent les gens », complète Thomas Quéro.

      Michel Giboire, le promoteur rennais (389è fortune de France) a son siège social à Nantes. Un ancien hôtel particulier construit en 1872, L’Hôtel Arnous-Rivière situé au cœur du centre-ville de Nantes et rénové en 2016.
      https://www.topos-architecture.com/projet/hotel-arnous-riviere
      Une galerie de photos sur le site du cabinet d’architecture. Attention ça pique les yeux !

  • À Nantes, quatre étudiantes qui manifestaient accusent la police de violences sexuelles | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180323/nantes-quatre-etudiantes-qui-manifestaient-accusent-la-police-de-violences

    « L’émotion de ma cliente est considérable, explique Me Anne Bouillon, avocate d’une des quatre étudiantes. J’ai reçu une jeune femme profondément impactée, perturbée par ce qu’elle venait de vivre. Elle a subi une fouille sur le corps, sur les parties intimes, de la part d’une policière. Elle vit les choses sur le registre de l’agression intime. L’objectif premier était a minima d’humilier, et d’impressionner. Les gestes décrits sont inexplicables, et on ne peut en aucun cas les rattacher à une opération de contrôle. Comment est-ce qu’en manifestant calmement on peut être amenée à subir une fouille de cette nature-là ? C’est extrêmement grave. »

    « Mes clientes dénoncent les gestes de palpation qu’elles ont subis dans le cadre de ce contrôle, commente Me Aurélie Rolland, qui défend deux autres étudiantes. Les faits que les jeunes filles décrivent, des palpations avec les mains à l’intérieur des sous-vêtements, m’apparaissent hallucinants. Ils s’accompagnent de propos inadaptés, insultants, humiliants, dans un contexte de grande tension. »

    La fouille au corps est strictement encadrée par des articles du Code de la sécurité publique, rappelle l’avocate. Elle ne peut en aucun cas se justifier, ni être pratiquée dans ces conditions (voir ici les règles rappelées sur le site du ministère de l’intérieur). « Les étudiantes décrivent à présent un sentiment d’insécurité, et de stress, qui correspond à ce que les victimes d’agressions sexuelles éprouvent », signale aussi l’avocate.

    https://justpaste.it/c5m5c

    #violences_policières #violence_d'état #violences_sexuelles