CAC40 : sous les 6900 pts, les valeurs bancaires en net repli - 20/03/2023 à 10:44

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    • Après le silence de la semaine, place à la communication des banques ce week-end. « Il n’y a aucun risque de contagion possible entre les événements que nous constatons et les banques françaises », a martelé samedi matin sur France Inter Philippe Brassac, le patron du Crédit Agricole et président tournant de la Fédération bancaire française (FBF).

      Mais en coulisse, le secteur encaisse le choc de la semaine. « On a changé d’époque, estime un grand banquier. Il y a plus de prudence et d’attention autour des questions de liquidité et de solvabilité. Tout ce qui s’est passé est la conséquence de la violence de la remontée des taux, analyse un autre. Et on est loin d’en avoir vu la totalité des effets ».

      Cela pourrait prendre plusieurs trimestres. D’ici là, chacun se prépare à passer au grill des investisseurs lors de la présentation des résultats du premier trimestre, début mai. A cette occasion, les banques devront faire la transparence sur l’impact sur leurs comptes de la baisse de valeur de leur portefeuille obligataire.

      « Ce qui est sûr, c’est que l’épisode Credit Suisse, après le choc de la guerre en Ukraine et l’interdiction de verser des dividendes pendant la crise du Covid, va finir de dégoûter les investisseurs internationaux des actions bancaires européennes », redoute déjà un banquier à son retour de Londres.

      (les Échos)

    • Après que la BNS (banque nationale suisse) a accepté de renflouer Credit Suisse par un prêt de 50 milliards de francs suisses, voilà-t-y pas que UBS joue l’éléphant dans le magasin de porcelaine en annonçant son intention de racheter Credit Suisse pour 3milliards de francs. Ça commence à faire désordre et « les marchés » réagissent négativement.
      https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/le-rachat-de-la-honte-la-presse-helvetique-tres-critique-a-legard-du-sauvet

      Après le sauvetage de Credit Suisse par sa rivale UBS, l’heure n’est toujours pas à l’apaisement. Dans la presse locale, les réactions de rejet pleuvent depuis dimanche soir. « Le rachat de la honte », titre « la Tribune de Genève ». « C’est un mauvais scénario, prévisible mais qui n’a pas été anticipé à temps. Une erreur, une de plus dans la gestion de cette crise », écrit le quotidien francophone.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/cac40-sous-les-6900-pts-les-valeurs-bancaires-en-net-repli-9ef0996639ff7

      CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède près de 0,5% ce matin, autour des 6890 points, pénalisée par le lourd recul des bancaires, avec notamment -6,4% sur Société Générale et -5% sur BNP Paribas.

      UBS a annoncé hier soir son intention de racheter Credit Suisse pour un montant de trois milliards de francs suisses (environ trois milliards d’euros), une décision inattendue pour bon nombre d’investisseurs qui a tué dans l’oeuf les timides velléités de rebond qui se profilaient en fin de semaine dernière.

      Ceci était la partie émergé de l’iceberg mais sous la surface de l’apparence :

      Ce mariage forcé pénalise les actions des grandes banques européennes, qui se trouvent au coeur des préoccupations des marchés depuis maintenant une semaine.

      Dans ce contexte, la Banque d’Angleterre, la Banque du Canada, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque du Japon, la Banque nationale suisse (BNS) et la Réserve fédérale des États-Unis annoncent ce jour des mesures concertées visant à améliorer l’approvisionnement en liquidités par les accords permanents de swap en dollars des États-Unis
      Le poids des créances douteuses et l’impact de la remontée des taux d’intérêt risquent en effet de pénaliser les banques les plus fragiles, faisant redouter de nouvelles faillites.

      Les investisseurs se préparent donc à affronter cette semaine les mêmes turbulences qui plombent les marchés depuis une dizaine de jours, à savoir une aggravation apparemment sans fin de la crise bancaire mondiale.

      Au vu de la méfiance qui entoure actuellement les banques européennes, la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui se tiendra demain et mercredi, constitue presque un non-événement.

      *Swap, définition :
      http://financedemarche.fr/finance/swaps-definition-caracteristiques

      Ce qui est important :

      Les contrats swaps sont très majoritairement conclus de gré à gré, c’est-à-dire loin des marchés organisés. Ces échanges directs entre contreparties laissent demeurer un certain risque de crédit. Si l’une des banques citées dans l’exemple ci-dessus n’est pas capable de faire face à ses obligations, elle met en péril l’autre banque.

      Concernant ces fameux « swaps en dollars » :
      https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-banques-n-empruntent-que-des-montants-symboliques-par-le-biais-du-me

      Face au risque d’une perte de confiance rapide dans la stabilité du système financier, la Fed a déclaré qu’elle proposerait des swaps de devises quotidiens pour s’assurer que les banques du Canada, de Grande-Bretagne, du Japon, de Suisse et de la zone euro disposent des dollars nécessaires à leur fonctionnement.

      Quand on connaît la dette abyssale des États-Unis, s’assurer auprès de la Fed pour « rétablir la confiance », c’est assez, comment dire ... surprenant ?

      https://www.compteur.net/compteur-dette-usa