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  • Ce scandale qu’ursula von der leyen pensait laisser derrière elle à Berlin France Culture

    L’opposition allemande publie un rapport d’enquête accablant sur la responsabilité d’ursula von der leyen dans un scandale qui a coûté des dizaines de millions d’euros au ministère qu’elle dirigeait avant de partir pour Bruxelles.

    Il est beaucoup question de la présidente de la Commission européenne ursula von der leyen dans la presse allemande ce mercredi.

    Oui car avant de quitter Berlin pour Bruxelles l’année dernière, ursula von der leyen était la ministre de la Défense d’Angela Merkel, et son départ avait été jugé aussi inattendu que précipité. aujourd’hui, un an plus tard, voilà que ressurgit un vieux dossier de l’époque qui n’a pas fini de la poursuivre... jusque dans son exil européen.

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10901-24.06.2020-ITEMA_22368464-2020C22811S0176-177945590

    Car pendant ces années où Mme von der leyen a dirigé le ministère allemand de la Défense, celui-ci a accumulé les problèmes de gestion, les dizaines de millions d’euros dilapidés sans contrôle pour payer des consultants, conseillers et autre sous-traitants privés. "Il y en a pour près de 100 millions" , affirme ce matin l’hebdomadaire Focus https://www.focus.de/politik/deutschland/berater-affaere-im-verteidigungsministerium-faktisches-komplettversagen-neuer- en se basant sur un rapport d’enquête qui vient d’être rendu public et qui s’avère "dévastateur" pour l’ex-ministre.

    Ce rapport, il faut le préciser, a été rédigé par les députés issus de l’opposition qui ont participé à la commission d’enquête parlementaire sur cette affaire. Un an de travail, et ces conclusions des députés Verts, libéraux-démocrates et du Parti de Gauche qui sont accablantes, reprises également par Der Spiegel https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ursula-von-der-leyen-und-die-berateraffaere-faktisches-komplettversagen-a-55 : sous ursula von der leyen, la gestion du ministère était "un échec complet_", dixit le rapport, avec des procédures de contrôle des contrats de consulting qui n’étaient pas respectées, et cachaient souvent des liens de copinage, de connivence entre hauts fonctionnaires et lobbyistes privés. 

    La désormais présidente de la Commission européenne s’en est toujours sorti, jusque là, en disant que les décisions n’étaient pas prises à son niveau, qu’elle n’en avait pas connaissance et donc qu’elle ne pouvait en être tenue responsable. Ce n’est pas ce que conclut le rapport d’enquête de l’opposition, martèle Der Spiegel https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ursula-von-der-leyen-und-die-berateraffaere-faktisches-komplettversagen-a-55 . Il met en avant la responsabilité inévitable de l’ex-ministre, qui était tenue au courant des problèmes rencontrés à cause de tous ces contrats, mais n’a jamais fait mine de mettre fin aux mauvaises pratiques. 

    Pire encore, rappelle Politico https://www.politico.eu/article/ursula-von-der-leyen-german-governing-parties-contracting-scandal , Urusula von der leyen a semblé tenter de faire obstruction à l’enquête parlementaire, quand on s’est rendu compte que ses deux téléphones portables professionnels saisis pour les besoins de l’enquête avaient été consciencieusement expurgés de tout message avant d’être livrés à la commission.

    A présent "il n’y a plus guère de doute sur la raison véritable qui a poussé ursula von der leyen à fuir à Bruxelles" résume le chef du service investigation de Die Welt Wolfgang Büscher pour qui l’ex-cheffe de la Bundeswehr est bien coupable, je cite, d’avoir laissé ces "oiseaux parasites que sont les consultants privés faire leur nid au ministère de la Défense" , d’avoir donné les clés de la Défense nationale, à travers ces lobbyistes, aux intérêts des grandes compagnies du secteur de l’armement en particulier.

    Faut-il en conclure pour autant que la nomination d’ursula von der leyen n’aura été comme le sous-entend Wolfgang Büscher, qu’une « exfiltration en urgence pour masquer le chaos qu’elle laissait derrière elle » ? _ 

    On n’en est pas là... Il faut enfin rappeler, avec la Süddeutsche Zeitung https://www.sueddeutsche.de , que les conclusions définitives de la commission d’enquête parlementaire dans son ensemble (opposition+majorité) ne devraient être rendues que la semaine prochaine. D’ores et déjà, les partis de la grande coalition merkelienne font bloc autour d’ursula von der leyen, ils rejettent toutes ces accusations et plaident l’ignorance de l’ancienne ministre. A Berlin comme à Bruxelles, on se demande bien comment ceux qui accablent la présidente de la Commission européenne et ceux qui l’absolvent vont arriver à accorder leurs violons.

    Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/revue-de-presse-internationale/ce-scandale-qu-ursula-von-der-leyen-pensait-laisser-derriere-elle-a-berl

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    • A Liège, une plainte pénale contre Ursula von der Leyen Le Vif

      Le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay vient d’être saisi afin d’instruire une plainte pénale contre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Une plainte pour « usurpation de fonctions et de titre », « destruction de documents publics » et « prise illégale d’intérêts et corruption ».

      En clair, il est reproché à la présidente de la Commission de s’être substituée « sans aucun mandat » aux Etats membres de l’UE – dont le gouvernement belge – en négociant de façon « directe et secrète », par SMS notamment, des contrats d’achat de vaccins avec le CEO de Pfizer, Albert Bourla, durant la pandémie de Covid-19. Il lui est aussi reproché d’avoir supprimé ces textos, une affaire connue sous le nom du « Deletegate ». Le plaignant, Frédéric Baldan, 35 ans, estime que le comportement d’Ursula von der Leyen porte atteinte « aux finances publiques de la Belgique » et « à la confiance publique ». Il s’est constitué partie civile et réclame 50 000 euros pour son préjudice moral. Cette affaire a déjà fait l’objet de plaintes contre la Commission auprès de l’ombudsman européen (saisi par un journaliste allemand) et de la Cour de justice de l’Union européenne (saisie par The New York Times). Avec cette nouvelle plainte, le Deletegate prend une tournure pénale : ce n’est plus la Commission qui est ciblée pour manque de transparence, c’est sa présidente, à titre personnel.

      Source : https://www.levif.be/magazine/a-liege-une-plainte-penale-contre-ursula-von-der-leyen

      #Deletegate