• Réforme des retraites : « La décision du Conseil constitutionnel s’impose mais, parce qu’elle est mal fondée et mal motivée en droit, elle ne peut pas clore le contentieux »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/16/reforme-des-retraites-la-decision-du-conseil-constitutionnel-s-impose-mais-p

    Le constitutionnaliste Dominique Rousseau souligne, dans une tribune, les contradictions de la décision de l’institution de la rue de Montpensier sur la réforme des retraites qui fait selon lui « souffrir la logique juridique ».

    Inutile d’aller chercher dans le mode de nomination des membres du Conseil constitutionnel, dans leur passé politique, dans la mise au jour des intérêts particuliers et connivences des uns et des autres pour qui veut discuter la décision du vendredi 14 avril. Il suffit, simplement, de la lire pour qu’en sorte la critique :

    « § 65. En dernier lieu, la circonstance que certains ministres auraient délivré, lors de leurs interventions à l’Assemblée nationale et dans les médias, des estimations initialement erronées sur le montant des pensions de retraite qui seront versées à certaines catégories d’assurés, est sans incidence sur la procédure d’adoption de la loi déférée dès lors que ces estimations ont pu être débattues. » Enorme !

    « § 69. D’autre part, la circonstance que plusieurs procédures prévues par la Constitution et par les règlements des assemblées aient été utilisées cumulativement pour accélérer l’examen de la loi déférée, n’est pas à elle seule de nature à rendre inconstitutionnel l’ensemble de la procédure législative ayant conduit à l’adoption de cette loi. » Enorme !

    « § 70. En l’espèce, si l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre a revêtu un caractère inhabituel, en réponse aux conditions des débats, elle n’a pas eu pour effet de rendre la procédure législative contraire à la Constitution. Par conséquent, la loi déférée a été adoptée selon une procédure conforme à la Constitution. » Enorme !

    « § 11. D’autre part, si les dispositions relatives à la réforme des retraites, qui ne relèvent pas de ce domaine obligatoire, auraient pu figurer dans une loi ordinaire, le choix qui a été fait à l’origine par le Gouvernement de les faire figurer au sein d’une loi de financement rectificative ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle. Il n’appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur à cet égard, mais uniquement de s’assurer que ces dispositions se rattachent à l’une des catégories mentionnées à l’article L.O. 111-3-12 du Code de la sécurité sociale. » Enorme !

    Le Conseil constitutionnel reconnaît ainsi que des ministres ont délivré des « estimations erronées » lors des débats parlementaires, que plusieurs procédures ont été utilisées « cumulativement » pour accélérer l’adoption de la loi et que l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre a un « caractère inhabituel ».

    Un doute sur le bien-fondé juridique de la décision

    Il était donc logique en droit qu’il en conclue que le principe de clarté et de sincérité des débats parlementaires n’avait pas été respecté. Or, il juge que tous ces défauts ne rendent pas inconstitutionnel l’ensemble de la procédure législative...

    #paywall

    • La bourgeoisie se moque bien de la façade de ses institutions, du moment qu’elles imposent sa loi.

      Car en quoi le changement de numéro de la république pourrait empêcher les grandes fortunes, les capitalistes, d’imposer leur loi sur la société ? En quoi empêcherait-il les plans de licenciements des grandes entreprises et le développement du chômage ? En quoi une 6e République pourra-t-elle empêcher un patron du Medef (les véritables tauliers) de réclamer la baisse du smic, les 45 heures, la retraite à 67 ans, la liquidation des derniers services publics, etc. ?

      En rien.

      Car si les grandes familles bourgeoises font ce qu’elles veulent, cela ne repose pas sur la Constitution mais sur la propriété de leurs capitaux. C’est cela qui décide fondamentalement des politiques de l’État, pas les politiciens qui s’y succèdent.

      La bourgeoisie se moque bien de la façade de ses institutions, du moment qu’elles imposent sa loi. Et encore plus des discours tonitruants des lieutenants de LFI.

    • On peut passer à la 6ème république et continuer la lutte dans les entreprises pour reprendre le pouvoir. L’un n’empêche pas l’autre.@recriweb

      Pourquoi la validation de la réforme par le CC est une bonne nouvelle
      https://blogs.mediapart.fr/rpozzo/blog/150423/pourquoi-la-validation-de-la-reforme-par-le-cc-est-une-bonne-nouvell

      Attendre d’une brochette de 9 hauts fonctionnaires ou anciens ministres 100% Macron compatibles - d’une moyenne d’âge de 72 ans et payés 13 000 € par mois - qu’ils s’opposent à la sacro-sainte volonté présidentielle d’envoyer tout le monde au turbin jusqu’à 64 ans relevait de l’illusion ou de la naïveté dans le meilleur des cas. C’est donc sans plus d’étonnement que la demande de RIP (Référendum d’Initiative Populaire) pour proposer de bloquer l’âge de départ à 62 ans s’est vu rejetée. La raison ? La loi actuelle prévoyant déjà un départ à 62 ans, le CC n’a pas jugé utile un référendum. En plus d’être une insulte envoyée à la figure du peuple français et de son intelligence, c’est une vraie déclaration de guerre.

      Cet horizon qu’offrait la validation par le Conseil Constitutionnel a surtout permis au gouvernement de souffler un peu. Depuis le déclenchement du 49,3 par Elisabeth Borne, on voit clairement le pouvoir claquer des fesses face à la colère de la “foule illégitime”, les manifestations spontanées et quelques feux de poubelles. En bref, le spectre d’un retour d’un Gilets Jaunes 2.0. La date du 14 avril permettait surtout de continuer - ou en tout cas continuer d’essayer - de faire croire que le “texte suivait son cheminement démocratique”, comme si tout était normal, comme si tout allait rentrer dans l’ordre une fois le texte validé par les 9 et que la colère populaire aller s’évaporer devant la sagesse du conseil.

      Pour le gouvernement, cet épisode a constitué une vraie aubaine : Macron dans Pif, Dussopt dans Têtu et Schiappa dans PlayBoy, relance du sujet de l’immigration pour “écraser le sujet des retraites”, sans oublier les grands médias qui ont bien mis l’accent sur le retour de Quatennens dans le groupe LFI, tout est fait pour parler de tout sauf des retraites. De toute façon c’est inutile, attendons l’avis du Conseil Constitutionnel !

      Ce qui est décevant, c’est plutôt la position de l’intersyndicale qui une fois de plus s’est calée sur l’agenda du gouvernement et des institutions. Plutôt que de cultiver la colère de “la base” syndicale et militante engendrée par le 49.3 en décrétant la grève générale et reconductible dès le lendemain, l’intersyndicale ne dévie pas de sa ligne Berger et persiste à jouer les bons élèves. Oui, organiser une grève nationale se prépare. Oui, dès le choix d’un projet de loi de finances, on savait que le 49.3 avait de grandes chances d’être utilisé. Si on reprend les différentes journées de grèves éparpillées de semaine en semaine, elles ont été positionnées avant des échéances institutionnelles :

      16 février : veille du dernier jour de l’examen du texte à l’assemblée

      7 mars : veille du débat de la réforme au Sénat

      15 mars : jour du passage du texte devant la commission mixte parlementaire

      13 avril : veille du passage du texte devant le conseil constitutionnel

      Une stratégie assumée pour “mettre la pression” sur les parlementaires pendant l’examen du texte et avant les différents votes. Une stratégie systématiquement mise en échec : aucune des journées de manifestation n’a eu d’impact sur le “chemin démocratique” du texte. Ni les députés, ni les sénateurs, ni le gouvernement et depuis vendredi ni le conseil des sages n’a flanché. Comme dirait le bodybuilder du boulevard de Grenelle entre deux bouchées de steak tartare, personne n’a craqué.

      Forcément, les déambulations Bastille Nation ne font plus peur à personne. Et ça “la base” l’a vite compris. C’est assez frappant de voir le fossé entre les volontés des manifestants de durcir le mouvement, de mener des blocages, de mettre l’économie à genoux et la ligne de l’intersyndicale qui n’a pas bougé en trois mois de mobilisation. Nous pouvons déjà parler d’échec de l’intersyndicale qui, a trop vouloir respecter le jeu des institutions, n’a pas su capitaliser sur la colère et la détermination des travailleurs et des travailleuses. Parce qu’elle a cru possible de faire entendre raison et faire renoncer un gouvernement à son projet de réforme purement idéologique par la discussion, par la rationalité, l’argumentation. Par le jeu des institutions. Si victoire du camp social il y a, elle sera entièrement due aux mobilisations et initiatives de la base. L’intersyndicale n’a pas su instituer un rapport de force, alors qu’elle disposait de la plus grande mobilisation de travailleurs et de travailleuses depuis 30 ans.

      Voilà pourquoi la validation du texte par le Conseil Constitutionnel est une bonne chose pour le mouvement social. Les syndicats ne vont plus pouvoir “tenir leur base”, expression entendue à longueur d’émissions. Rien que cet élément de langage montre à quel point les bourgeois sont effrayés par le peuple. Un peuple qui pourtant se tient très sage, qui manifeste calmement, qui demande simplement à être écouté. Pourquoi ? Parce que les gens sont raisonnables, persuadés de vivre encore dans une démocratie fonctionnelle. Et qu’ont-ils obtenu en retour ? Mépris et coups de matraques. Les dirigeants syndicaux ne tiennent rien du tout, à part à leur place dans les matinales. Et j’espère que la suite du mouvement le prouvera.

      Parce que maintenant, que reste-t-il pour canaliser les colères ? Pour temporiser ? Plus rien, à part l’abandon de la réforme par Macron himself. C’est maintenant une confrontation directe entre lui et nous. La victoire ne viendra pas d’une rencontre entre Borne et les syndicats. Elle ne viendra pas des députés ou sénateurs d’opposition. Elle viendra par nous, et nous seuls. Désormais, nous allons dicter l’agenda. Nous allons décider des blocages, sabotages et des grèves reconductibles. Nous allons déclencher des manifestations spontanées. Nous allons aller jusqu’au retrait. Nous allons aller le chercher.

      Dehors les Bergers maintenant, place aux loups.

      R.Pozzo

    • Merci @marielle ! Je cite la fin, un bijou :

      Si victoire du camp social il y a, elle sera entièrement due aux mobilisations et initiatives de la base. L’intersyndicale n’a pas su instituer un rapport de force, alors qu’elle disposait de la plus grande mobilisation de travailleurs et de travailleuses depuis 30 ans.

      Voilà pourquoi la validation du texte par le Conseil Constitutionnel est une bonne chose pour le mouvement social. Les syndicats ne vont plus pouvoir “tenir leur base”, expression entendue à longueur d’émissions. Rien que cet élément de langage montre à quel point les bourgeois sont effrayés par le peuple. Un peuple qui pourtant se tient très sage, qui manifeste calmement, qui demande simplement à être écouté. Pourquoi ? Parce que les gens sont raisonnables, persuadés de vivre encore dans une démocratie fonctionnelle. Et qu’ont-ils obtenu en retour ? Mépris et coups de matraques. Les dirigeants syndicaux ne tiennent rien du tout, à part à leur place dans les matinales. Et j’espère que la suite du mouvement le prouvera.
      [...]
      Désormais, nous allons dicter l’agenda. Nous allons décider des blocages, sabotages et des grèves reconductibles. Nous allons déclencher des manifestations spontanées. Nous allons aller jusqu’au retrait. Nous allons aller le chercher.

      Dehors les Bergers, maintenant, place aux loups.

    • @marielle Pourquoi passer à la 6eme République si ça ne sert à rien ?

      Ou pire, contrairement à ce que tu dis, si ça sert à éviter « de faire des grèves coûteuses », « qui grèvent votre budget », ou « des manifestations rendues dangereuses [par le préfet Lallemand] » (sic, Mélenchon) ?

      Mélenchon est un social-démocrate. Il aspire à servir sa classe possédante (et son impérialisme) en maintenant la paix sociale avec des chimères du genre « 6e République ».

      Évitons de tomber dans ces vieux panneaux poussiéreux.

  • Retraites : loi promulguée samedi matin [très tôt] | AFP | 15.04.23

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/150423/france-la-loi-sur-la-reforme-des-retraites-officiellement-promulguee

    Agence France-Presse
    15 avril 2023 à 04h21

    promulguée samedi matin au Journal officiel [...] les syndicats avaient demandé « solennellement » au président français de « ne pas promulguer la loi ». Une demande restée lettre morte [...].

    « Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié (...) Au premier alinéa, le mot : "soixante-deux+ est remplacé par le mot : + soixante-quatre" », énonce le texte.

    • Une réponse brutale et ravageuse.

      Et puis il y aura ceux, politiques, journalistes qui vanteront ( ils vantent déjà) la force de caractère et le courage de #Macron. Mais il n’y a aucune force de caractère, aucun courage à promulguer, seul dans la nuit, une loi qui déchire son propre pays. Il n’y a aucune force, aucun courage à s’enfermer dans l’idée directrice qu’on est supérieur en tout point à la masse. Il n’y a aucune force, aucun courage à tordre les institutions à sa main, à être dur avec les petits et tellement faible avec les « grands » ( cf Trump , Xi etc…) Il n’y a aucune force et aucun courage à ne pas savoir s’amender reculer, dialoguer. Il y a simplement une arrogance et un orgueil que plus rien ne semble pouvoir arrêter. Le flatter, commenter sa geste avec cette fascination mystérieuse qu’il exerce encore sur une poignée d’influenceurs, c’est l’encourager dans une attitude qui nous mène collectivement au désastre démocratique.

      Françoise Degois

    • En pleine nuit, Macron promulgue la retraite à 64 ans : à nous de faire bloc

      Retraite. La rage au cœur. Des larmes de rage quand on pense aux camarades en grèves reconductibles depuis 3 mois. Malgré le plus fort mouvement social dans le pays depuis mai 68, le président a promulgué la retraite à 64 ans cette nuit. Comme un voleur. Comme un forcené radicalisé, retranché, seul, au sommet des lambeaux d’une Ve République, qu’il est en train d’achever.

      Cette promulgation dans la nuit au Journal officiel constitue une nouvelle provocation, un nouveau bras d’honneur à la démocratie. Ce mépris présidentiel est insupportable. Que la Première ministre ose claironner : « ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu », en dit long sur la dégueulasserie de ces gens-là. Ils n’ont même pas le courage d’assumer leur acte. De nous regarder en face. Pas de vaincus ? Et les millions de travailleuses et travailleurs qui viennent de prendre deux ans ferme ? Ils ne peuvent plus faire un déplacement sur le territoire sans qu’on leur rappelle leur 49.3.

      Car en 3 mois, Emmanuel Macron a tout perdu. La bataille des idées : 93% des actifs contre la retraite à 64 ans, 82% des Français sont toujours pour la suspension de la réforme. La bataille parlementaire : « vote bloqué » au Sénat, 49.3 à l’Assemblée nationale. La bataille de la mobilisation : même le ministère de l’Intérieur reconnaît le plus fort mouvement social du XXIe siècle. La bataille de l’horizon : la Ve République est agonisante, le néolibéralisme ne fait plus rêver personne, Emmanuel Macron ne peut plus mettre un pied dehors.

      La bataille qui s’ouvre, comme on l’annonce depuis des années, se jouera entre eux et nous. Le « eux », c’est le Rassemblement National (RN), le bloc d’extrême droite qui profite de l’effondrement du bloc bourgeois libéral. Le RN profite de cet effondrement pour mieux séduire le capital et préparer la candidature du système en 2027. À cet égard, la déclaration de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du MEDEF, le 27 mars 2023 sur France Info, a le mérite d’être clair. Le RN au pouvoir ? « C’est un risque nécessaire ».

      Mais pourquoi la bourgeoisie préfère Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon ? Car le camp du capital sait où sont ses intérêts. La bourgeoisie n’est pas folle, et Marine Le Pen ne cesse de lui faire des appels du pied : vote contre le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) à de multiples reprises à l’Assemblée nationale, vote contre la taxe super-profits au Parlement européen, et en même temps, vote contre la hausse du SMIC, le gel des loyer et le blocage des prix de produits de première nécessité. Derrière son discours électoraliste sur le « pouvoir d’achat », qui parvient à séduire une partie croissante des classes populaires, le Rassemblement National ne cesse de faire des appels du pied au bloc bourgeois libéral. L’urgence absolue est de démasquer l’arnaque sociale que constitue le Rassemblement national.

      Depuis de longues années maintenant, l’insoumission.fr avertit : entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp, et le capital le lui rend bien. Vincent Bolloré monte un empire médiatique pour propulser Éric Zemmour, et dédiabolise ainsi Marine Le Pen. Durant toute la fin du quinquennat précédent, ministres macronistes et éditorialistes de plateaux tapent main dans la main sur l’« islamo-gauchisme » plutôt que sur l’extrême droite. La bourgeoisie a le mérite de la constance : dans l’histoire, à choisir, elle a toujours préféré l’alliance capital-fasciste plutôt que la gauche. Combien de fois l’avons-nous écrit dans ces colonnes : plutôt Hitler que le Front Populaire hier, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui.

      Le bloc de gauche, représenté par la NUPES, doit être à la hauteur de la gravité de la situation : concentrer nos coups pour démasquer l’arnaque sociale et raciste que constitue le RN. Plutôt que de se regarder le nombril et de nous diviser entre nous, faire bloc pour concentrer nos coups sur l’alliance du bloc d’extrême droite et du bloc bourgeois, la perspective d’un ticket Marine Geoffroy Le Pen de Bézieux en 2027.

      La VIe République, le partage des richesses, pouvoir enfin vivre de son travail, face à l’explosion des prix due aux super-profits, la révolution écologique, qui passe par cibler et s’attaquer aux responsables de la catastrophe climatique et sociale : les 63 milliardaires qui polluent plus que la moitié des Français réunis, les 5 milliardaires qui possèdent autant que 27 millions de personnes.

      Et pour reconquérir les classes populaires, la dernière des bonnes idées serait de tendre la main à Bernard Cazeneuve et François Hollande, à ceux ont trahi les classes populaires, à ceux qui ont dégoûté de la gauche dans les grandes largeurs, à ceux qui ont théorisé cet abandon des classes populaires (note Terra Nova de 2011), aux fossoyeurs de la gauche, idiots utiles de l’extrême droite, qui font élire 15 députés RN en Occitanie.

      Le mouvement ouvrier, les syndicats, associations et le bloc de gauche, la NUPES, doivent faire bloc. La situation est trop grave. Le pouvoir ne mesure pas quelle réserve de rage il vient de libérer. Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel hier soir : « La violence exceptionnelle des décisions du Conseil Constitutionnel nécessite une étroite coordination entre la NUPES et les syndicats pour continuer la lutte et maîtriser la riposte. Alerte aux colères de désespoirs ». Le combat continue, tous ensemble, soudés, contre leur monde à bout de souffle. Le fascisme est le capitalisme en décomposition, le fascisme n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme.

      Pierre Joigneaux.

      https://linsoumission.fr/2023/04/15/macron-retraite-faire-bloc

    • @marielle , on est foutus, même wikipédia est re-ecrite !!!

      Pierre Joigneaux (Ruffey-lès-Beaune, 23 décembre 1815 - Asnières, 26 janvier 1892) était un journaliste puis homme politique d’extrême gauche.

    • Vous vous souvenez qu’en 2020, il avait déjà joué avec l’idée qu’il pourrait être obligé de « faire des choses dures » qui le rendraient trop impopulaire pour être candidat à sa réelection :
      https://www.lefigaro.fr/politique/presidentielle-2022-peut-etre-que-je-ne-pourrai-pas-etre-candidat-imagine-m

      À l’image du choix inédit de son prédécesseur, le président de la République imagine l’hypothèse d’un fort rejet de son action par les Français, à la fin de son quinquennat. « Parce que les circonstances l’exigeront », songe-t-il, « peut-être que je devrai faire des choses dures dans la dernière année (...), qui rendront impossible le fait que je sois candidat ».

    • perso, j’attends une attestation de Mélenchon, Bompard, Panot et Ruffin - pour appel à la sédition p.ex. - avant de valider le diagnostic dictature.

      Pour l’instant, ils ont seulement matraqué un député en écharpe jeudi soir et gazé une dizaine d’autres qui protégeait des blessés dans un champ de maïs y’a un mois ; pas encore de vraie arrestations politiques :-)

      Pour les députés de l’opposition, s’entend ; pour les gueux, ça fait un moment que ça roule leur affaire de chasse aux récalcitrants.

    • « peut-être que je devrai faire des choses dures dans la dernière année (...), qui rendront impossible le fait que je sois candidat ».

      bien sûr, il mentait. Pas con, il attend le tour suivant, là où il sait qu’il sera pas réélu ; moins de risques, meilleur timing.

    • « Et sinon, les rares mesures que Macron a proposé pour adoucir la réforme des retraites étaient vouées à être censurées par ses complices du Conseil constitutionnel
      Il fait la guerre totale à l’intérêt général, il se surpasse dans la tyrannie 🔥
      #PasDeRetraitPasDeJO »

      L’entourloupe du Gouvernement est trop grossière : il savait depuis le début que plusieurs articles n’avaient pas leur place dans la réforme et qu’ils seraient censurés.

      Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé 6 articles (dont le contrat senior introduit par le Sénat et donc pas dans le projet initial soumis à l’avis du Conseil d’Etat).

      Or ces articles, c’était le « sucré » de la réforme, les mesures présentées comme favorables

      Pour compenser le « salé », la dureté du report à 64 ans. L’index senior, les mesures pour les fonctionnaires dit actifs ou super actifs (comme les policiers), la visite médicale ou l’entretien de prévention pour les salariés exposés à la pénibilité… tout cela est annulé

      Ce qui déséquilibre encore plus une réforme déjà foncièrement injuste (et que ces mesurettes ne faisaient qu’édulcorer). Surtout cela souligne l’hypocrisie du Gouvernement qui le savait pertinemment mais faisait comme si…

      En s’asseyant délibérément sur l’avis du Cons.d’Etat, le Gouvernement a joué à 3 bandes : j’offre des motifs d’inconstitutionnalité au CC,pour faire diversion ; je sais que mon texte va être promulgué durci ; je proposerai de mettre les mesures « sucrées » dans un nouveau texte.

      Voilà un haut niveau de cynisme. Qui plaide d’ailleurs pour que les avis du Conseil d’Etat, obligatoirement rendus publics pour les lois ordinaires, le soient aussi pour les lois de finances (tout ceci a été décidé par une simple circulaire de Hollande mais jamais codifié)

      https://twitter.com/JeromeGuedj/status/1647144760048590848

      « #LR avait conditionné son soutien à l’#indexsenior et au #cddsenior
      ➡️ 2 hypothèses
      1️⃣ les génies #ciotti et #marleix se sont faits enfumés par #Macron
      2️⃣ ils nous ont enfumés, sachant que ça ne passerait pas constitutionnellement.
      Dans les 2 cas le parlement est floué. » Aurélie Trouvé

    • et maintenant qu’ils se sont tous bien fait rouler sur la gueule et dans la farine, les députés de l’opposition - et une partie de la Macronie - ils « dégainent » l’article 68, ou ils ont les jetons ?

      Ça doit pas qualifier comme haute trahison ce que fait Macron depuis 6 ans. Pas assez haut, j’imagine, comme trahison [de la République, de l’intérêt général]. Ça se plaide, ou c’est juste dans tes rêves ?

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Haute_trahison

      Jusqu’en 2007, la haute trahison était mentionnée dans la Constitution de la Ve République (art. 68) comme la seule cause permettant de mettre en jeu la responsabilité du président de la République française qui était alors passible de la Haute Cour de justice.
      [...]
      Depuis 2007, la nouvelle rédaction de l’article 68 supprime la référence explicite à la haute trahison et élargit le champ de cette responsabilité présidentielle aux « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » comme une cause de destitution par la Haute Cour (nouvelle appellation). Cette formulation qui reste encore vague peut néanmoins très bien comprendre la haute trahison au sens traditionnel et elle correspond, à vrai dire, à ce que l’on supposait pouvoir y mettre aussi par une interprétation moderne, à savoir, notamment, tous comportements violant la constitution et ses principes ou tous manquements en contravention grave avec les valeurs démocratiques et républicaines, la morale politique ou la dignité de la charge, ainsi que la forfaiture et la prévarication.

    • « Le fait que des ministres aient délivré, lors de leurs interventions, des estimations initialement erronées sur le montant des pensions de retraite est sans incidence sur la procédure d’adoption de la loi... »

      Conseil constitutionnel, 14 avril 2023


      Traduction : tu peux mentir, ça passe. Où est la sincérité du texte ?
      https://twitter.com/CJuridiques/status/1647161381538652161?cxt=HHwWgoDTpZWj8tstAAAA

      https://video.twimg.com/amplify_video/1647220584084910080/vid/1280x720/-zL2iVF-TUKq0XgS.mp4?tag=16

      En fait, Dominique Rousseau n’est pas vraiment surpris, il est, comme beaucoup de constitutionnalistes et de politistes, scandalisé ! #ConseilConstitutionnel