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  • Une course-poursuite finit en drame : la police accusée d’avoir percuté trois ados sur un scooter | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1681753326-course-poursuite-drame-police-accuse-percute-trois-ados-coma

    Méline, 37 ans, les aperçoit. Elle descend la rue des Pyrénées depuis la place Gambetta à bord de sa Twingo. Arrêtée à un feu rouge, elle voit le scooter « suivi de près par une voiture de police » remonter en sens inverse et tourner à gauche dans la rue de Bagnolet. « Quand je les vois de profil, je me rends compte qu’ils sont trois et que ce sont des enfants, ils ont de tout petits corps », se souvient cette livreuse et chauffeuse routière. Elle s’engage juste derrière la voiture de police, dans la rue de Bagnolet.

    « Le scooter des petits roule droit, il ne fait pas de zigzags, la route n’est pas mouillée », affirme Méline, encore « sidérée » parce qu’elle voit ensuite :

    « La voiture de police se met sur la gauche du scooter et ouvre une portière côté droit, tout en roulant, pour essayer de les déséquilibrer. Ça ne marche pas. Quelques secondes après, ils mettent un coup de volant sur la droite pour les percuter volontairement. Ils tapent entre l’aile droite et la portière avant droite. Les passagers sont projetés du scooter et tombent sur le trottoir. »
    Menacés avec un pistolet

    Dans sa note vocale, Ilan se rappelle que le véhicule de police leur a d’abord mis « un coup de pression » en se plaçant juste derrière le scooter. « On ne peut vraiment pas freiner, sinon on se fait tamponner par la voiture. » Il se souvient que la voiture se positionne ensuite sur la gauche du scooter. « La policière qui était à l’arrière, porte droite, nous a menacés avec un pistolet, je crois. Ensuite, ils reviennent derrière nous très peu de temps, et se remettent à côté. J’entends un bruit de portière. Je crois qu’ils ont ouvert leur portière, qu’ils l’ont fermée et qu’une seconde après ils nous ont tamponnés avec l’avant de leur voiture. Ils ont mis un coup de volant pour nous tamponner le scooter. » (...)
    Juste après l’accident, selon les récits de tous ces témoins, les trois policiers descendent de leur voiture. Méline décrit « un policier black, un Européen et une femme » qui se penchent sur Safyatou et Salif, pendant qu’Ilan « sautillait parce qu’il avait mal à la jambe ». Un autre équipage, également composé de trois policiers, arrive presque aussitôt en renfort. Ilan est menotté.

    Les vidéos tournées par les témoins commencent à cet instant. Sur l’une d’entre elles, on entend Méline s’adresser directement aux six policiers présents : « Ils les ont percutés volontairement ! Appelez les pompiers, n’enlevez pas le casque, ne les mettez pas plus en danger, c’est pas normal ce qui se passe. C’est des enfants ! » Sur une autre, c’est Almamy qui dit « les policiers, ils les ont fait tomber. (…) Ils les ont percutés de ouf. Oui oui, j’ai vu ça, oui oui. »

    Méline, Almamy, Camille et son mari Alban demandent aux policiers de faire attention à leurs gestes sur les blessés et d’attendre les pompiers. Tous tiennent à rester sur place pour pouvoir apporter leur témoignage. Ils affirment en avoir été dissuadés par les policiers, qui leur ont demandé de s’écarter et de circuler, sans prendre leurs coordonnées.

    (pourvu que Méline ne soit pas subito arrêtée suite à un grave délit routier ou en possession d’un kilo de coke)

    #police #Paris #impunité_policière