Oublier Macron

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    • MoinsVieuxLéon : « Alors que partout en France de… » - Piaille
      https://piaille.fr/@M_V_Leon/110299694034949568

      Alors que partout en France des gens se mobilisent depuis des mois, et continuent de sortir pour rappeler aux députés, ministres, président, leur responsabilité, l’intersyndicale décide d’offrir au gouvernement, aux flics, un mois de répit.

      Trahissez moins.

      Ca aussi ça m’a foutu la rage en rentrant. Je parle même pas d’attendre que demain l’intersyndicale se lance dans un processus révolutionnaire, mais AU MOINS ASSUREZ LE SERVICE MINIMUM !

      Pour attendre quoi ? Une proposition de loi ? C’est ça le syndicalisme d’aujourd’hui ?

      « Oui mais des types en costumes bien payés vaguement de gauche sur l’étiquette vont se réunir juste avant les vacances pour voir si éventuellement quand même on pourrait pas mettre un petit texte symbolique qui se fera rejeter, mais dans un rejet très républicain. »

      Mais qu’est-ce que vous attendez encore de l’Assemblée Nationale ? DES ELECTIONS ?
      Mais vous êtes pas les laquais de la République là, si votre plaisir dans la vie c’est de servir de tapis aux aspirants autoritaires et à la droite réactionnaire, changez de job.

      Manu à l’Elysée : « oh les cons, ils ont mis une pause pendant un mois. Bon ben les gars, profitez-en on va leur rentrer dans le lard pendant qu’ils baissent la garde. Qui on a payé pour arriver à ce résultat ? Personne ? Ben merde... »

    • Nous voilà arrivés ce 2 mai, au terme du cycle de ces classiques manifs saute-mouton (éventuellement remuantes et brûlantes) débuté en janvier. On savait que cela ne suffirait pas. On l’avait dit dès le départ : sans blocage massif de l’économie par la base des salariéEs en grève, il est vain d’attendre la construction d’un réel rapport de force social. On ne découvre pas aujourd’hui ce qu’est l’intersyndicale ; la construction effective de ce rapport de force social ne peut être effective que dans une dynamique de dépassement de ces instances syndicales institutionnalisées et bureaucratisées.

      On a beau tourner le problème dans tous les sens, reste au moins une question : comment se fait-il que si peu de monde se soit mis en grève dès les premiers jours de janvier ?
      Je n’ai pas de réponse mais je refuse de considérer que la question devrait d’office être évacuée. En tous cas il me semble plus pertinent de savoir comment y remédier plutôt que d’attendre quoi que ce soit des confédérations syndicales.

      Le 1er mai aura donc été comme on le redoutait un enterrement de première classe.

      Reste à savoir maintenant ce qui va se passer - au-delà de la rage - du côté des boucles et réseaux (signal, notamment) qui ont participé concrètement aux blocages et aux mobilisations...

    • Le PCF est un objet politique fascinant.

      Ce parti est devenu social-démocrate, a abandonné la lutte des classes, Roussel dit même que les ultra-riches sont « très intelligents ».

      Le PCF n’a conservé qu’une chose des années 50 : le stalinisme et l’amour de l’ordre.

      Le PCF d’après-guerre était crapuleux et autoritaire, mais il avait au moins pour lui un discours de rupture avec le capitalisme, un ancrage populaire, anti-bourgeois.

      Maintenant c’est un groupuscule à 2% dirigé par un assistant parlementaire fictif, soce-dem et pro-flic.

      On rappelle que cette affiche, c’est celle du retour à l’ordre en Mai 68.

      Alors que la France est au bord de la révolution, les structures staliniennes appellent au retour au travail et à « savoir terminer une grève », et cogne sur les « gauchistes ».

      Voilà leur fierté ...

      https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1653437573463699456?cxt=HHwWgMCzic-tmPItAAAA

    • #all_casseroles_are_beautiful

      si j’ai bien compris, c’est plutôt « auto-organisé » ces casserolades, avec Attac qui fait le taf de relai d’information et « les gens » qui s’y collent localement ; les gens dont des syndicalistes - et des GJ et des quidams.

      Mais l’intersyndicale, elle dit quoi et elle fait quoi là dedans ? Soutient timide non-officiel ? Incitation ? Financement des jours de non-travail des participants ? Rien ?

    • Le problème d’une intersyndicale c’est que c’est le moins disant qui l’emporte toujours ou sinon celui-ci quitte la table (et là c’est un choix à faire...). Donc quand vous faites une intersyndicale avec la CFDT et la CFTC, forcément faut pas trop s’étonner de la mollesse du truc...

  • Oublier Macron
    https://lundi.am/Oublier-Macron-5427

    Il faut d’abord dire que ce n’est pas seulement l’organisation en tant que telle qui est visée (on pourra se référer à ce sujet à leur communiqué), qui est connue à Rennes notamment pour le suivi juridique des militants lors de leur procès (par exemple lors du mouvement des Gilets jaunes), la résistance aux charges policières et interpellations destinées à mettre fin aux actions militantes de rue. Ce qui est visé, c’est l’émergence d’un espace politique qui se montre conséquent avec un simple fait, qu’une grande partie de la population ne peut dorénavant esquiver, et qu’elle se contente pour le moment de déplorer. Ce fait est le suivant : un tel pouvoir ne reculera pas sous l’effet d’une interpellation à reculer, se limitant aux registres de l’action légale, aussi massivement exercée et soutenue soit-elle. Il ne peut plus s’agir de contester la légitimité d’une mesure particulière tout en reconnaissant implicitement, serait-ce à son corps défendant, par ses formes d’action, la légitimité, même minimale, du pouvoir qui la met en œuvre. Ce pouvoir ne peut plus être interpellé, il doit être affronté, et affronté en tant que tel, parce qu’il a perdu toute légitimité. Un tel savoir commence à se répandre, et pour le pouvoir, il est vital d’attaquer préventivement l’espace politique qui se construit sur ces prémisses, espace qui est encore essentiellement un potentiel, en ciblant des groupes pour lesquels cette absence de légitimité n’est pas une découverte récente, des groupes qui cherchent à faire émerger cet espace politique et à en organiser la défense collective.

    La question reste ouverte de la validité tactique des pratiques illégales en situation, qu’il s’agisse d’affrontements avec la police, d’occupations, de blocages, sabotages et autres destructions. Certains peuvent juger que la multiplication de ces actes est en elle-même une victoire. Mais pour le pouvoir, le vrai scandale n’est pas tant l’acte illégal lui-même, aussi « spectaculaire » soit-il. De tels actes sont régulièrement le fait de corporations défendant leurs intérêts économiques spécifiques (agriculteurs de la FNSEA, marins-pêcheurs, forains…) et globalement tolérés. Le scandale réside plutôt dans la logique même de l’affrontement avec le pouvoir du capital, dans la volonté politique d’employer la force, de se donner des objectifs politiques, des propositions tactiques à même de le faire céder « par tous les moyens nécessaires », légaux et illégaux, et de le faire céder avec la visée stratégique de le faire disparaître.

    • Le scandale réside plutôt dans la logique même de l’affrontement avec le pouvoir du capital, dans la volonté politique d’employer la force, de se donner des objectifs politiques, des propositions tactiques à même de le faire céder « par tous les moyens nécessaires », légaux et illégaux, et de le faire céder avec la visée stratégique de le faire disparaître.

      Le scandale pour le capital est tout ce qui contribue à en contester le pouvoir. Ok, point suivant.

      Pour réellement remettre en question ce pouvoir du capital, il faut :

      construire avec les syndicats l’articulation entre la lutte à la base, dans les entreprises et dans la rue, et ses « représentants », articulation qui est déjà une esquisse d’alternative politique, d’alternative de pouvoir. Ce qui impliquerait un dépassement construit de l’opposition entre syndicalisme et autonomie, direction verticale de l’activité légaliste des masses, et action directe illégaliste et minoritaire : par l’action directe de masses qui s’auto-organisent et s’auto-représentent en faisant de chacun de ses délégués contrôlés et révocables, des instruments de leur propre pouvoir.

      Résumé : « les masses qui s’auto-organisent et s’auto-représentent » doivent travailler avec les confédérations syndicales. Les auteurs s’imaginent que ces dernières, pourtant totalement intégrées au pouvoir du capital, loin de constituer l’obstacle le plus important pour la lutte révolutionnaire, font partie de la solution. À condition, bien sûr, qu’elles se démocratisent (mouarf) et considèrent avec bienveillance les mouvements et associations sur leurs marges. Mais nous y reviendrons – car il faudrait aussi compter sur les partis de gauche…

      En attendant, rappel :

      Le danger que le RN représente est moins celle d’une éradication rapide des droits démocratiques par une répétition à l’identique du fascisme historique, que celle d’une accélération de la pente autoritaire du projet néolibéral. Bien loin de proposer une rupture avec la cinquième république, il se revendique comme son meilleur défenseur. […] existe-t-il encore une différence fondamentale entre Macron et Le Pen qui continuerait à justifier les votes de « barrage » ? Sans doute pas. Mais un pouvoir Le Pen serait en quelque sorte délié des dernières entraves légales qui définissent les libertés politiques sur lesquelles le mouvement peut s’appuyer, y compris pour dépasser le légalisme.

      C’est entendu. Mais comment dès lors empêcher que le RN accède au gouvernement de la bourgeoisie – si tant est que ce soit là le principal objectif bien que l’on considère qu’il ne représente qu’« une accélération de la pente autoritaire du projet néolibéral » (sic – tout ne serait qu’une question de projet ?) ?

      Il s’agit avant tout de « de vaincre Macron », c’est-à-dire de :

      rouvrir l’horizon en dépassant l’opposition entre subjectivité fonctionnelle à la temporalité de mouvement attaquant l’Etat, et subjectivité fonctionnelle à la temporalité électorale de conquête de l’État.

      Déjà, écrire comme ça, ça ne mérite que goudron et plumes.

      Mais il manque surtout l’essentiel : la classe sociale qui tire les ficelles derrière ses domestiques – le titre ne dit-il pourtant pas, justement, qu’il faut « oublier Macron » ?

      Bref ; quid de la subjectivité fonctionnelle à la temporalité sociale de la belligérance de classe ?

      Mais, soyons sérieux, revenons, comme promis, aux syndicats :

      C’est à travers la structuration d’un pouvoir populaire alternatif, construit de bas en haut sur la base la plus unitaire possible des organisations syndicales, politiques, des collectifs et des assemblées, que le mouvement peut désigner et contrôler ses propres représentants, y compris électoraux, et défaire l’institutionnalisation oligarchique du pouvoir qui fonde sa propre marginalité politique.

      Sic : « sur la base la plus unitaire possible des organisations syndicales, [des partis] politiques, des collectifs et des assemblées »....

      ... il s’agirait de...

      de construire un espace politique autonome, qui ne trouve plus ses repères dans l’ordre symbolique institué, c’est-à-dire dans la démocratie institutionnelle du capital, et qui construit son propre espace de symbolisation.

      Gramsci, sors de ces corps !

      Il ne serait donc plus question de lutte de classe.

      Mais, contre la classe des capitalistes, de la lutte de groupes d’intérêts équivalents appelés à se réunir au sein d’une « interorganisations » ou coordinations permettant à chacune de ses composantes (dont les « organisations syndicales ») à « tisser un espace commun, un continuum » et à « élaborer une composition des tactiques ».

      Tant que les assemblées générales sur les lieux de travail, les assemblées populaires dans les quartiers ne rassembleront pas la majorité de la population, tant que des conseils de délégués locaux ne constitueront pas une représentation populaire alternative, les syndicats et partis de gauche continueront à incarner une esquisse toujours plus réelle d’une telle alternative que les cortèges de tête.

      Oui, c’est le problème, mais pour le résoudre, les auteurs ne comptent, dans le fond, que sur... les syndicats et partis de gauche :

      Ce qui pourrait contribuer, depuis l’aire autonome, à réaliser ce tissage, c’est de rappeler syndicats et partis à leurs présupposés démocratiques, à leur raison d’être qui n’est pas initialement de « représenter » (au sens d’exercer le pouvoir sur) mais d’organiser toute la classe, comme classe autonome. Ainsi, c’est plutôt avec eux, ou au moins avec une partie d’entre eux, que contre eux, qu’il s’agirait de construire cet espace politique autonome.

      Toute l’histoire et l’expérience du mouvement ouvrier depuis 80 ans réduites à néant !

      Trotsky écrivait que « les syndicats de notre époque peuvent, ou bien servir comme instruments secondaires du capitalisme impérialiste, pour subordonner et discipliner les travailleurs et empêcher la révolution, ou bien, au contraire, devenir les instruments du mouvement révolutionnaire du prolétariat ». Mais Trotsky écrivait cela en 1940. Or, depuis, qui peut prétendre que les syndicats sont devenus les instruments du mouvement révolutionnaire ?

      Personne. Car c’est le contraire qui s’est vérifié, et aussi complètement qu’il était possible.

      La crise actuelle le démontre : ces énormes machines qui semblent s’être taillé une si belle place dans la société bourgeoise, sont non seulement incapables de protéger les acquis du mouvement ouvrier, mais elles sont incapables de permettre aux travailleurs de s’armer politiquement, moralement et organisationnellement pour combattre pour leurs intérêts de classe.

      La position des auteurs est celui, typique, de tout militant (?) qui refuse de croire à la capacité de la classe ouvrière de prendre en main ses propres luttes. Du reste, ils le confessent eux-mêmes : le « mouvement révolutionnaire » est « un mythe ». Ils refusent de croire en

      un fond de révolte prêt à jaillir, et qui n’aurait qu’à briser les carcans de la gauche, à dissiper ses mirages, pour se révéler pleinement à lui-même.

      Ils refusent d’espérer

      un désir révolutionnaire entravé, réprimé, qui n’aurait qu’à faire éclater les cadres qui l’enserrent.

      Malgré le style ridicule, c’est pourtant la seule solution : seule la lutte des travailleurs eux-mêmes peut mettre sur pied d’autres organes de classe, réellement représentatifs des travailleurs en lutte. Des comités de grève, élus par les grévistes, contrôlés par eux, indépendants des appareils syndicaux, et, pour ces raisons (essentielles), capables de conduire leurs luttes et permettre qu’elles se développent.

      Les directions syndicales et les partis de la gauche institutionnelle (gestionnaire, gouvernementale, patronale) feront tout pour freiner et entraver de tels organes de combat. Il n’y a rien à en attendre. Autrement dit, penser que, dans la situation actuelle, la perspective de construire de nouveaux syndicats peut être une issue pour les "masses" est au mieux une utopie, au pire une énième façon de les tromper et de les mener dans l’impasse.

      À l’inverse, combattre pour mettre sur pied une telle organisation, il n’y a que les révolutionnaires prolétariens qui s’en chargent.

  • Retraites etc. : des analyses et questions vitales pour la suite du soulèvement
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-des-analyses-et-questions-vitales-pour-la-suite-du-souleveme

    A l’approche du 1er mai, voici plusieurs analyses intéressantes de la situation présente, des points de vue importants, à méditer sérieusement pour la suite, pour contribuer à franchir d’autres caps vers la chute du régime et l’ouverture à un avenir désirable. Des analyses sur l’auto-organisation de la lutte (qui reste largement à (re)construire), sur le 1er mai, sur les suites possibles, sur la nécessité de sortir du cadre des institutions et des "partenaires sociaux". Les forces révolutionnaires et « (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lundi.am/Vertige-et-momentum-pour-un-1er-mai-revolutionnaire
    https://www.contretemps.eu/mouvement-retraites-auto-organisation-syndicats
    https://lundi.am/Oublier-Macron-5427
    https://rebellyon.info/Communique-du-local-Camarade-Toulouse-ou-24799
    https://paris-luttes.info/appel-a-actions-nous-sommes-tous-16939
    https://rebellyon.info/La-devanture-du-domicile-d-une-deputee-de-24801
    https://www.ouest-france.fr/economie/transports/autoroute/tarn-un-collectif-sabote-une-pelleteuse-sur-le-chantier-de-la-future-au
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16369#more-16369
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16384
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16322
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16320
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16275
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16252
    https://www.acrimed.org/Repression-BFM-TV-audiences-et-compagnie-revue-de