Contacté, le parti présidentiel réfute toute appartenance de Salime Mdere à LREM dans le passé, et désormais à Renaissance. « Il n’a jamais obtenu l’investiture de notre parti et n’a d’ailleurs pas accordé son parrainage au président de la République en 2022. Il est membre depuis 2021 d’un exécutif départemental qui s’oppose fortement à l’action de notre majorité. Ses propos n’engagent en rien notre parti et appellent une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques », ajoute le parti présidentiel.
De fait, interviewé lors de son élection, Salime Mdere se réclamait davantage du camp Les Républicains. Il indiquait ainsi : « Je suis LR. Mais quand on veut faire avancer Mayotte, c’est pas l’étiquette politique qui prime. » Sollicité par CheckNews, Moussa Mouhamadi Bavi, chargé de mission départemental pour Les Républicains à Mayotte, précise cependant que l’élu… n’est pas non plus adhérent chez LR. Avant ajouter : « Il en est sympathisant, il partage les idées de la droite. »
L’interview de la Première n’est, depuis la polémique, plus visible sur le site de France télévisions. Interrogé par CheckNews, Salime Mdere n’a pas donné suite. Pas plus que le conseil départemental, sollicité pour une réaction. Mais en fin de matinée ce mardi, l’élu a publié un post Facebook dans lequel il présente ses excuses.
« Mes propos - qui sont à la hauteur de ma passion pour cette île - ont dépasseR [sic] ma pensée et je m’excuse bien volontier[s] s’ils ont pu heurter », écrit-il. Ajoutant : « Si je soutiens cette opération [Wuambushu, ndlr], je n’en reste pas moins très attaché à l’Etat de droit et ne peux aucunement souhaiter que se mette en place une justice expéditive, qui conduirait Mayotte dans le chaos. »