• Retraites : le FN/RN de Marine Le Pen, l’autre parti du capital | Minuit dans le siècle
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    Le Front national devenu récemment Rassemblement national (FN/RN) a indéniablement conquis une frange de l’électorat populaire au cours des quatre dernières décennies. Pour autant, défend-il un programme favorable aux intérêts matériels des classes populaires ? Pas le moins du monde, comme on le montre dans cet épisode avec l’économiste Denis Durand. Durée : 38 min. Source : Spectre

    https://episodes.castos.com/60c88ecb8244e2-60091627/a207c241-b842-4fb6-947e-90749fb68b71-EpDenisDurand.mp3

    • On constate ici, à juste titre, la continuité idéologique existant entre la droite libérale et l’extrême droite, notamment pour ce qui concerne la conception du rôle de l’État dans le maintien de l’économie capitaliste.

      Pour autant, on semble considérer que l’opposition au « fascisme » représente non seulement une fin en soi, mais une priorité, s’appuyant sur maintes références historiques parfaitement valides.

      Chaque période historique n’est-elle pas singulière ? N’y a t-il pas lieu de déterminer les continuité et les rupture, afin d’éviter les erreurs d’appréciation de la réalité ?

      On retrouve, de mon point de vue, toute l’ambiguïté de l’antifascisme : c’est au nom de cet antifascisme épidermique que nombre de personnes ont voté à deux reprises et retourneront voter contre Le Pen aux élections, sans forcément faire le bilan d’une situation politique actuelle où les décisions politiques les plus autoritaires s’installent au sein de démocraties ordinaires.

      Ces décisions politiques les plus autoritaires et liberticides sont mises en œuvre par un personnel politique tout à fait classique et « non-fasciste », arrivé au pouvoir à l’issue d’un barrage contre l’extrême droite.

      Alors certes, on sait, que le RN est démagogue, qu’il n’a aucune cohérence politique et qu’il est prêt à raconter tout et son contraire pour arriver au pouvoir mais qu’en est-il des responsabilités de cette gauche (d’où est issu, rappelons-le, Macron) à cette situation ?

      De ce point de vue, l’analyse du capitalisme monopoliste d’État et des « problèmes de la gauche » pour contre-argumenter vis à vis de Le Pen sur le rôle de l’État, qui est évoquée à la fin de ce document me semble quand même assez ras du plancher car elle ne renvoie essentiellement qu’à une perspective électorale.

    • Toujours sur le sujet, en complément de l’exemple donné par @mad_meg : ce retour à chaud de l’action menée cet après-midi au stade de France où nous étions quelques personnes (pas seulement la CGT !) à distribuer des cartons et des sifflets afin de permettre aux supporters d’exprimer leur opposition à la réforme des retraites, à la 49,3e’.

      On a eu affaire, vers 19 heures, à un troupeau d’une centaine de supporters ultras nantais, qui se sont montrés particulièrement teigneux contre nous. Je ne sais pas vraiment comment on pourrait qualifier ces personnes mais ils présentaient tous les attributs, jusqu’à la caricature, des bandes fascistes, sans avoir la certitude qu’ils l’étaient.

      Tout ça pour un bide total. La 49,3e‘ est passée complètement inaperçue ; pire, le commentateur de la TV s’est fait un plaisir de signaler « quelques timides sifflets »...

      Décidément le sport, faut vraiment le prendre à la racine pour en venir à bout. A méditer pour les JO…

      Toujours est-il que cela me semble être une métaphore assez pertinente de la situation : des bandes virilistes et folkloriques – mais incontestablement dangereuses, localement – qui illustrent assez bien le climat de violence sociale du moment, des bataillons de CRS protégeant un pouvoir présidentiel ultra confiné (dans les vestiaires) et une masse de spectateurs avides de jeux.

      Mieux vaudrait ne pas considérer qu’il s’agisse de fascisme (passé ou à venir), car nous y sommes et c’est cela qu’il faut traiter dès maintenant.

    • « Il prônait des valeurs de famille et d’honneur » : qui est François Jay, l’ancien allié du RN mis en examen pour proxénétisme à Bordeaux ?
      Par Marie-Hélène Hérouart
      Publié le 03/05/2023 à 17:46 , Mis à jour le 04/05/2023 à 10:45
      Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi. Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi.

      Inscrit sur la liste RN-Siel en 2014, François Jay a siégé pendant un an au conseil municipal de Bordeaux, en remplacement de Jacques Colombier. Propriétaire de nombreux biens immobiliers, il a été mis en examen pour proxénétisme aggravé, vendredi.

      Le Figaro Bordeaux

      Sur son téléphone, qui bascule directement sur répondeur, une voix féminine enjouée lance d’un ton chantant : « Bonjour, laissez un message à François Jay ». Interpellé et placé en garde à vue du 23 au 25 avril après un an d’investigations menées par la police nationale de Bordeaux, François Jay est bien le « proxénète profiteur » désigné par l’enquête, selon une information dévoilée par Sud Ouest et confirmée au Figaro par une source proche du dossier. L’ancien conseiller municipal de Bordeaux, mis en examen vendredi pour proxénétisme et blanchiment aggravés, est accusé d’avoir été à la tête d’un « réseau de prostitution de femmes asiatiques dans l’agglomération bordelaise ». Il aurait agi aux côtés d’un trentenaire de nationalité chinoise, arrêté simultanément.

      « Il n’était pas vraiment Rassemblement national (RN), il était étiqueté Souveraineté, indépendance et libertés (Siel) », réagit auprès du Figaro Nicolas Florian. Et c’est à ce titre que François Jay, troisième sur la liste RN-Siel, a siégé au conseil municipal de la Ville à partir de 2018 en remplacement de Jacques Colombier (RN), tout juste élu député européen. Malgré leur alliance pour les municipales de 2014, le parti d’extrême droite et Siel avaient alors coupé les ponts, deux ans plus tôt, en raison de la tournure « identitaire » de la formation menée par Paul-Marie Coûteaux, précise Jimmy Bourlieux, délégué du RN en Gironde. Un lien « ténu », selon ce dernier, qui souligne par ailleurs que « même s’il était sortant, François Jay n’a pas été reconduit, même à une position inéligible, sur la liste municipale du RN en 2020 ».

      Il avait une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance
      Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux (LR)

      Maire de Bordeaux au moment du passage de François Jay au conseil municipal, Nicolas Florian se souvient d’un élu qui « prônait un certain nombre de valeurs, qui parlait de famille et d’honneur ». « C’était aussi un opposant par principe sur les questions de vivre ensemble. Il fallait frapper fort, avec une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance. Mais, il n’était pas très à l’aise avec les questions de logements », ajoute encore l’ancien édile. Et pour cause : le sexagénaire est propriétaire de très nombreux biens immobiliers (maisons, appartements, immeubles, garages) à Bordeaux et au Lège Cap Ferret. Ce sont ces lieux qu’il est soupçonné d’avoir mis à disposition pour des activités de prostitution « en profitant de faveurs sexuelles de temps en temps », selon le parquet de Bordeaux, au moment « collecter les loyers ».

      Un autre politique local évoque un homme ayant la réputation de « traîner dans pas mal d’affaires louches », aperçu au bras « d’une Ukrainienne de 19 ans » avec qui il « avait l’air d’entretenir une relation peu saine ». François Jay était également très proche de l’association d’extrême droite Bordeaux nationaliste, à qui il prêtait des locaux. Depuis la dissolution du groupe par Gérald Darmanin début février, les lieux sont occupés « gracieusement » par la Bastide Bordelaise, qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

      Placé sous contrôle judiciaire en échange d’une caution de 100.000 euros, François Jay, comme le second mis en cause dans cette affaire, est présumé innocent. Son supposé complice a quant à lui été placé en détention provisoire à la prison de Gradignan.

      Le pus infect touche des millions dans la prostitution mais avec 100.000€ il est libre, vive l’amérique !